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Et c’était repartit. En trois jours, les deux jeunes Serpentards en étaient venu deux fois aux mains, peut être un record dans l’histoire de Poudlard. Ca aurait pu se terminer très vite si seulement cet abruti de Morgan avait laissé tomber, mais non, il avait fallut qu’il lui tienne tête. Or dans une équipe, il ne peu y avoir qu’un leader, et tout deux semblaient convoiter cette place. Leurs camarades de chambre, maintenant tous éveillés, semblaient apprécier le spectacle. Tant mieux, qu’ils observent et retiennent, ici le maître, c’est moi. Faut dire que pour un garçon de onze ans, Hugo était légèrement prétentieux. Il avait réussit à calculer qu’à ce rythme là, une baston tout les deux jours, les deux élèves n’auraient certainement pas le temps devoir leurs bleus disparaître, que de nouveaux feraient déjà leur apparition.

Se laissant emporter par la liesse de la foule, bon ok, ils sont que trois, mais on s’en fou, c’est pas la quantité mais la qualité qui compte, Hugo ne put éviter Thomas qui lui sautât dessus. Bizarrement, le fait de s’étaler de tout son long sur le sol, ne stoppât en rien son rire. En réalité, il riait tellement en voyant sa propre connerie, qu’il n’arrivait même plus à se défendre. Thomas en profitât pour se positionner sur lui, bloquant ainsi ses mains avec ses pieds. Que voulez vous qu’il fasse ainsi, avec ses propre pieds, à part les bouger dans le vide. Hugo ne put s’empêcher de sourire.

- C’est comme ça que tu fais aussi avec les filles, comme ça elle peuvent pas se défendre ? Remarque maintenant, tu seras obligé vu ta tête.

Hugo sentit la douleur une nouvelle fois au niveau de sa pommette. Bon, cette fois il ne pouvait rien faire, mais attendez qu’il se libère et que le combat soit loyal. Il était prêt à recevoir le coup suivant, mais la porte s’ouvrit à la volée. Monsieur le préfet venait de faire son entrée dans la chambre. Cette fois, s’était la retenue assurée, mais après tout, jetant une nouvelle fois un œil sur la coupe de Thomas, il se fit la réflexion que ça en valait la peine.

- C'est quoi tout ce raffut ? Encore vous deux ? Vous avez pas bientôt fini de vous battre pour rien.
- C'est cet abruti qui me cherche.
- J'veux pas savoir. Et d'abord c'est quoi cette coupe ?
- Une nouvelle mode.

Hugo explosât de rire, il n’en pouvait plus. Le préfet lui lançât un regard de reproche, mais ne relevât pas.

- Bon bref, j'veux pas savoir. En tout cas, j'aime pas faire perdre des points à ma maison mais vous m'en laisser pas le choix. J'vais prévenir notre directeur de maison et je pense qu'il vous convoquera dans quelques jours pour une retenue. En attendant, j'vous veux tout les cinq dans la Grande Salle pour le petit déjeuner dans 10 minutes et si vous l'êtes pas, ce sera double retenue.
- J’ai déjà déjeuné.
- J’veux pas savoir, je te veux aussi dans la grande salle, je veux vous garder à l’œil.

Hugo lui adressât un sourire narquois, et au moment où « monsieur l’autorité suprême » s’apprêtait à sortir de la chambre, il lançât :

- Ca sera pas bien difficile de repérer Thomas.

A nouveau, il se mit à rire. Il vit le poing de Thomas s’armer, celui là, il allait faire mal pour sur, mais la porte du dortoir se rouvrit aussi vite qu’elle s’était fermée.

- Et si je vous vois encore vous battre comme des moldus, je pense que cela se terminera par votre renvoi définitif de l'école.
- Et merde
- Quoi ?
- Rien, on arrive.
- Il a dit merde.

Le préfet semblait en colère, et il y avait de quoi. Voir deux petit cons se battre et essayer d’imposer leur loi, cela lui promettait une année difficile. Lorsque la porte se refermât, Thomas libérât Hugo, non sans lui avoir balancé un coup de pied dans les côtes. Hugo restât au sol quelques instants, et explosât à nouveau de rire lorsqu’il vit l’autre quitter le dortoir, une casquette sur la tête. Il se relevât, prêt à prendre le même chemin, lorsqu’il entendit dans son dos :

- Jolie coupe.

Se retournant et ne sachant pas lequel des trois avait pris la parole, il laissât un sourire sadique apparaître sur son visage avant de répondre.

- Je sais, je suis plutôt doué. J’pourrais vous faire la même un jour…

Humour ou avertissement ? S’était à eux de juger et d’apprendre à se méfier de lui.

Comment pourrait-on expliquer ce qu’il s’est passé ? Et bien, c’est très simple. Thomas Morgan et Hugo Garnaliel avait entamé une sorte de guerre depuis leur premier jour à Poudlard, et leur but était de pourrir au maximum la vie de l’autre, et Hugo avait finit par prendre la tête du classement, en marquant un point magistral dut à une merveilleuse création capillaire qui avait renvoyé l’autre dans ses propres filets. Bon, certes cela ne faisait que cinq jours qu’ils étaient à Poudlard, mais Hugo ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il avait gagné la partie. D’ailleurs, il ne s’en cachait pas, en parlait à qui voulait bien l’entendre, comme une sorte de vantardise ou d’avertissement, faut voir. Il avait bien profité de chaque instant ou il avait croisé Thomas et sa fameuse casquette. Il avait encore plus rit lorsque les professeurs voulaient le forcer à la retirer. Décidément, cette fois ci, il avait fait fort, et se congratulait d’y être parvenu. Au moins maintenant, il serait tranquille, cet abruti ne viendrait plus le chercher.

Du moins, ça c’est le Hugo qu’il montrait aux autres. Dans son fort intérieur, il ne lui avait pas fallut longtemps pour comprendre que cette guerre ne s’arrêterait pas là. Thomas était aussi con que lui, et n’allait certainement pas en rester là. La solution était donc de faire le fier devant les autres, mais de rester sur ses gardes en ce qui concernait l’autre vert et argent. La chose la plus simple à faire, était tout bêtement de ne pas dormir. Il n’était pas con au point de se laisser attraper la nuit, pour lui laisser le champ libre comme lui-même l’avait fait. Seulement voilà, c’est une chose bien plus facile à dire qu’à faire. Le soir même, il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, mais Thomas devait réfléchir de la même manière que lui. La vengeance est un plat qui se mange froid, aussi cela n’avait servit à rien d’autre qu’à se qu’il soit réprimandé en cours pour son manque d’attention, et même pour le fait qu’il s’était endormi en botanique. Le deuxième soir avait été difficile à tenir, il s’était endormi quelques fois, mais il ne lui était rien arrivé de grave. Le soir du 5 septembre, il s’était fait à l’idée que peut être l’autre abruti avait laissé tomber, et allait le laisser gagner en trainant le queue entre ses jambes. Pourtant, il avait voulut tenir un soir de plus, juste pour être sur. Ne pas dormir… Ne pas dormir… Ne pas…

Avait vous déjà fait ce rêve ? Celui ou vous sortez de votre lit, vous préparez tranquillement pour vous rendre en cours. Tout se déroule à merveille, sauf qu’au moment de rentrer en classe, vous ne savez pas par quel moyen, vous vous retrouvez nu devant toute la classe qui se met à exploser de rire. Non ? Hugo non plus, ça ne lui était jamais arrivé, pourtant, cela allait certainement le hanter et devenir un cauchemar pour lui.

Lorsqu’il se réveillât se matin là, son premier réflexe fut de se passer la main dans les cheveux. Ouf, ils étaient tous là. Il se redressât dans son lit, jetant un regard dans la pièce, tout le monde semblait encore couché. L’autre tâche dormait bien évidemment. Non mais quel con celui là, il n’avait même pas eu l’idée de l’attaquer dans la nuit. Décidément, il n’y avait pas à dire, Hugo le surpassait largement en ce qui concernait la vengeance. Il voulut se lever silencieusement, la veille il avait laissé des affaires au pied de son lit pour plus de facilitée, il n’aimait pas avoir à chercher ce qu’il allait se mettre sur le dos le matin. Il se penchât en avant, mais il n’y avait rien. Il avait peut être rêvé, bien trop fatigué pour le faire. Bizarre. Il jetât un regard vers le lit de Thomas, d’un air suspect, mais il secouât sa tête, il devait dérailler. Il se levât alors du lit tranquillement, se dirigeant vers son armoire, et lorsqu’il l’ouvrit, il eut un mouvement de recul. Elle était vide. Tout avait disparut. Et voilà, il venait de comprendre. Sans attendre plus longtemps, il se dirigeât vers le lit de Thomas, mais c’est alors qu’il sentit quelque chose de différent. Une sorte de petit courant d’air à un endroit ou il n’aurait pas du passer. Il baissât son regard, jusqu’à découvrir que son intimité n’était plus protégé par son caleçon qui avait bien évidemment était découpé dans la nuit. Le dessin se faisait dans sa tête. Thomas avait donc bien agit dans la nuit, pour le ridiculiser. Décidément, y a pas moyen de se réveiller sans avoir les nerfs ici. Non sans être anxieux, il s’approchât du lit de Thomas, et demandât simplement d’un air sur de lui.

- Alors c’est ça qui t’excite ? Voir les autre nu dans leur sommeil, j’savais pas… Ou sont mes affaires ? Parles vite ou c’est pas les cheveux que je vais te couper la prochaine fois.

Le pire pour Hugo, ce n’était pas de réaliser qu’il était à moitié nu, qu’il ne savait pas ou se trouvait ses affaires, ou même encore que quelqu’un l’aperçoive dans cette tenue. Oh non, cela encore, il s’en foutait. Il avait assez de répondant pour tenter de retourner la situation à son avantage. Non, le pire, vous savez ce que c’est pour lui ? Tout simplement de se dire que pour une fois, c’était Thomas qui avait le dessus. Il ne pouvait agir sans passer par lui, et lui demander ce qu’il avait fait de ses affaires était comme un aveu de faiblesse. Pourtant, voilà. Il n’allait pas faire le fier et se démerder par lui-même juste pour le simple plaisir de s’exposer aux autres. Il n’était pas vraiment pudique, mais il y a certaine chose que l’ont aime pas forcement exposer aux gens dès les premiers jours.

Il s’était dirigé vers le lit de l’autre serpent, et attendait des réponses à ses questions. On ne peu pas dire qu’il n’était pas légèrement anxieux de découvrir la réponse. Oh, bien sur, il trouverait un moyen. Il trouvait dommage qu’on apprenne pas le sortilège d’attraction en première année, cela aurait été beaucoup trop simple certainement, et après ce qu’il lui avait fait, c’était normal que l’autre prenne sa revanche. Il était hors de question pour lui de se défiler et de rester enfermé la toute la journée attendant que ses affaires réapparaissent comme par magie, non, ce serait un aveu de faiblesse. Il restait donc, tête haute, prêt à affronter ce que Thomas lui avait préparé. Et lui, il était là, mort de rire dans son lit. Aucun doute qu’il avait bien préparé son coup. Hugo avait la main droite qui lui démangeait, il l’aurait bien assommé direct histoire de ne plus avoir à entendre parler de cet abruti, mais allez savoir pourquoi, il avait une préférence pour le fait d’être habillé et ses parties intimes protégées avant de passer à l’acte.

- Oh arrête tu me fait peur. J'sais pas où sont tes fringues, peut-être que pendant la nuit, elles ont décidé d'aller faire un tour dans la salle commune.

Il aurait du s’en douter, mais il n’avait pas eu très envie d’aller se balader dans le château comme ça devant tout le monde si cela n’avait pas été le cas. Bon réfléchit Hugo. A cette heure ci, quelques élèves devaient se demander à qui appartenaient tous ces habit jonchant le sol de la salle commune, certains même devait être en train de faire leur marché, et il était hors de question qu’on touche à ses affaires. De toute façon, il n’allait pas attendre bêtement que tout le monde dégage pour les récupérer. Avec un regard dédaigneux pour Thomas, il fit volte face, prenant sur lui, contenant sa rage, et se dirigeât vers la porte de la chambre. Au passage, il attrapât son oreiller, ce serait une protection comme une autre, et sans un bruit, il descendit les escaliers. Il aurait du s’en douter, la salle commune n’était pas pleine de monde, mais il entendait déjà les interrogations de certain. Il restait la sans bougé, près à se lancer. La meilleure technique restait encore celle du, j’me lance rapidement, je récupère mes affaires, je ne regarde personne, et je remonte. Mais bien sur, rien ne se passe jamais comme on le prévoit. Ce qui le lançât, ce fut les paroles d’un élève qui disait trouver sympa ses habits, et qui était près à les essayer histoire de… Non mais sérieux…
Prenant son courage à deux mains, Hugo plaçât l’oreiller devant lui pour cacher ce qui n’avait pas lieu d’être montré, et avançât vers le garçon.

- Lâche ça, c’est à moi.
- Y a pas ton nom écrit dessus à ce que je sache…
- Peut être, mais t’aura la marque de mon poing sur la joue si tu lâche pas ça de suite.

Certes, Hugo n’était qu’un première année, petit par rapport à certain, mais ses exploits des premiers jours avaient déjà fait le tour de l’école, et tout le monde n’aime pas se faire agresser dès le matin.

- Ok, c’est bon…
- Garnaliel ?

Hugo fermât les yeux, il ne manquait plus que lui. Môssieur le préfet, toujours sur son dos, il fallait évidemment qu’il se trouve ici.

- Quoi ?
- C’est quoi cette tenue. En caleçon dans la salle commune. Toi tu les cherche les ennuis non ? Et tu cache quoi sous cet oreiller ?
- Si je t’explique, tu ne voudras pas me croire.
- Vas y toujours.

Hugo s’approchât de lui pour chuchoter à son oreille, alors que celui-ci levait les yeux au ciel.

- Eh bien tu vois, dans la nuit Hugo a balancer toute mes affaires ici, non sans avoir prit la peine de découper le caleçon que je porte juste à l’endroit ou il faut pour que lorsque je récupère mes affaires, je sois visible aux yeux de tous, si tu vois ce que je veux dire.
- Arrête tes conneries et montre-moi ce que tu cache.

Non mais quel abruti celui là. Bon bah toute façon s’il refusait, ce serait une colle en plus, alors… Il retirât le coussin, certaine filles présente poussèrent un cri, les unes plus prude que les autres se cachant le visage. Les garçons dans son dos se mirent à rire, et cela il ne l’oublierait pas. Le préfet lui en revanche ne riait pas le moins du monde et d’un geste vif lui replaçât le coussin au bon endroit.

- Tu aurais pu le dire.
- Je l’ai fait. Je t’ai dit que Thomas…
- J’veux pas savoir.
- Putain mais tu sais dire autre chose que je veux pas savoir ? Au lieu de ça, cherche à savoir pour une fois et puni le bon coupable merde.
- Bien c’est parfait. Vous commencez à me gonfler tout les deux. Tu récupère tes affaires en vitesse.
- Oh quelle grande bonté d’âme.
- Et tu auras une colle de plus.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- Cherche pas, 10 points de moins pour serpentard, et tu signaleras Morgan qu’il en va de même pour lui.
- Pauvre con...
- Comment?
- Je disais, tu es trop bon avec moi...

Au moins, voilà un réconfort dans tout ça, il ne serait pas le seul à être puni, même si pour le coup, sa propre punition était injuste car il était la victime. Bref, et voilà l’autorité suprême qui disparait. Tout aurait pu se passer normalement, mais il fallait bien qu’il y en ait un qui la ramène avec une blague à la con. Avant même qu’il ait finit de parlait, il reçût une gifle monumentale qui le fit taire ;

- Ta gueule, y vaux mieux pour toi…

Hugo attrapât quelques affaires histoire de s’habiller avant de venir récupérer le reste. Il remontât dans la chambre, jetât le tout sur le lit avant de se tourner vers Thomas.

- C’était drôle, très drôle. Sache que ça te coutera cher ce que tu viens de faire… Et pour info, t’as une deuxième colle avec moi, ne me remercie pas, j’allais tout de même pas te laisser t’en tirer gratuitement.

Rapidement, il s’habillât, tournant le dos à l’autre abruti, cherchant déjà une nouvelle façon de se venger. La balle est dans ton camp Hugo…

Et vous pensiez que ça allait les calmer ? Non mais sérieusement, deux retenue, quelques points en moins, fallait l’avouer, y avait pas de quoi trembler comme une feuille. Hugo savait que la seule chose qu’il craignait ici, c’était de se faire renvoyer, mais des jeunes sorcier, en plein apprentissage foutent automatiquement le bordel, faut pas rêver. Alors un jeune parmi tous ceux-ci qui se bat régulièrement, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Quelques retenues histoire de lui donner des leçons, seulement, c’était comme parler à un mur, ou au vent peut être, en tout cas, ce n’est pas ceci qui le ferait changer de comportement. Et puis on n’avait jamais vraiment vu un élève turbulent se faire renvoyer juste à cause de petites bagarres quelconque. La seule chose qu’Hugo remarquait, c’était sa côte de popularité qui augmentait, ou diminuait en fonction des personnes. En réalité, il se foutait royalement du fait qu’on l’apprécie ou pas, tout ce qu’il voulait c’était qu’on le respecte, et que les autres se rendent bien compte qu’il vaut mieux éviter de lui chercher des noises. En une semaine seulement, qui pouvait bien se vanter de ne pas avoir entendu parler de Thomas et Hugo. Leurs exploits, leurs affrontements à répétition. Les élèves de Serpentards en avaient un peu marre de perdre des points, mais beaucoup trouvaient cela marrant. Enfin, marrant tant que l’un des deux jeunes hommes n’était pas tourné contre eux. Tout le monde savait ce qui s’était passé, et ils attendaient la réaction. C’était le tour d’Hugo, vu que Thomas avait attaqué en dernier. Beaucoup avaient apprécié la coupe de cheveux et le lui avaient fait savoir, et pour la prochaine, il leur avait promis quelque chose de mieux encore. Il y avait ceux qui le croisaient dans le couloir, montrant ouvertement qu’ils auraient aimé le voir se prendre une raclée, et ceux qui l’encourageaient bien évidemment, mais les plus drôle encore, c’es ceux qui le craignaient tellement qu’ils n’osaient rien dire. Enfin bref…

La partie semblait en être à la mi-temps. Il fallait à Hugo un peu de réflexion pour trouver LA bonne idée, celle qui ferait de lui le grand vainqueur. Chaque fois qu’ils se croisaient, et vous pouvez imaginer que cela arrive très souvent, vu qu’ils dorment dans la même chambre sont dans la même maison, la même classe, les cours… Ceux qui les entouraient s’attendaient à une explosion, seulement les deux jeunes hommes se contentaient de se jauger du regard, pas de réplique, pas de bassesse, entre eux tout se passait à la loyale. Et quoi de mieux que de prendre son temps, de laisser la pression monter en l’autre, en lui laissant penser que peut être cette fois ci, il avait déclaré forfait. Dans tes rêves bien sur, ce n’est juste qu’une illusion. Ce matin là, il avait eu énormément d’idée, seulement, ce n’était pas réellement celle qu’il attendait, celle qui serait parfaite, et sa réflexion avait été troublé par la réception d’une lettre de convocation dans le bureau du directeur. Certainement les heures de colle qui s’approchaient à grand pas. Hugo s’y rendit nonchalamment, entrât dans le bureau sans frapper, les mains dans les poches, adressant juste un signe de tête à son directeur en guise de bonjour. Bah quoi, il avait une réputation à tenir, et puis de toute façon, tout ceci n’était qu’une formalité obligatoire, alors il s’en foutait royalement. Bizarre comme quand on veut, on ne peut entendre que ce que l’ont désire. Sans fixer le directeur de sa maison, encore moins Thomas qui se tenait à côté de lui, il observait les murs, ne captant que le nécessaire.

- Piou piou piou piou piou, 17 heures. Piou piou piou, cachot numéro 3…

Hugo eu du mal a capter que l’entretien était finit, et lorsqu’il le réalisât, il lâchât un petit « oh », et se retirât avec Thomas d’un même mouvement. Leurs regards se croisèrent, mais il n’était pas encore temps, cela devrait attendre après la retenue. Je prends à Gauche, parfait prend à droite. Pourtant, leur cours se situait au même endroit, mais si on les voyait ensemble, cela n’aurait rien de bon pour leur image, et il savait qu’il ne pourrait le supporter jusqu’au bout et risquait de lui refaire la face avant d’être arrivé. La journée se déroulât sans encombre pour changer, sauf qu’il avait préféré ne pas rentrer au dortoir comme à son habitude, mais partir réfléchir dans la nature. Le parc, le soleil encore présent en se début d’année. Quoi de mieux pour oublier tout ce que l’ont à de prévu. Sa retenue ? Spécialement, il n’en avait rien à foutre, ce n’était pas ce genre de punition qui allaient l’empêcher de continuer à agir tel qu’il était. Aussi, se rendit il compte qu’il était en retard, et se décidât il à y aller quand même. 17H13. Hugo poussât la porte du cachot numéro trois, et il pu remarquer que Thomas n’était pas encore là, au moins, il ne serait pas pénalisé.

- Vous êtes en retard monsieur Gar…
- Ouai je sais désoler.

Quelque secondes plus tard, on tapât à la porte, et ce fut au tour de Morgan de rentrer l’air tout essoufflé, prétendant avoir été retardé par les escaliers. Hugo ne pu que rire, et le directeur ne captât rien du tout. Des escaliers pour aller aux cachots, on aurait tout vu. Bien sur il aurait pu aller n’ importe où ailleurs dans le château, mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas parce qu’Hugo ne se trouve pas à un endroit, qu’il n’as pas des yeux et des oreilles dedans pour lui rapporter.

- Vous allez prendre une paire de gants qu'il y a sur le bureau et une éponge et vous devez nettoyer tous les chaudrons qui se trouvent devant vous. J'veux que ça brille et si c'est pas fini dans une heure, vous resterez une heure de plus. Et pas de conneries, d'accord ?

Merveilleux. C’était à croire qu’ils étaient cons dans cette école. Hugo avait pensé qu’on leur ferait gratter des lignes, bon en l’occurrence, il s’agissait de chaudron, mais le pire de tout, c’est qu’il les laissait seul. En gros, s’était comme les mettre dans une arène en leur disant que le meilleur gagne. Un combat certes pas à mort, mais un combat quand même. Heureusement, ils n’étaient pas stupides au point de laisser la porte ouverte. Qui sait peut être retrouveraient ils deux cadavre ici dans une heure, on ne peu pas le deviner. Hugo entendit la porte se verrouiller dans son dos, et déjà l’autre la ramenait.

- T'as entendu, ce qu'il a dit ? Alors bouge tes fesses et nettoie moi tout cela.
- C’est tellement plus drôle de te voir frotter.

Il lui adressât un sourire narquois avant d’enfiler ses gants et d’attraper une éponge. Et c’est partit, on gratte. Tiens, c’était marrant, il ne savait pas ce que contenait son chaudron, mais ça avait l’air assez gluant. On aurait presque dit… Du gel ! Le regard d’Hugo fit le lien entre le chaudron et Thomas. Un petit sourire se dessinât sur ses lèvres, tout était parfait. Revenons-en à nos moutons. Cela faisait quoi, deux minutes qu’ils étaient enfermé ? Le jeune Garnaliel s’ennuyait déjà, il fallait absolument mettre un peu d’ambiance dans tout cela. Aussi, observant son éponge imbibé de liquide gluants en tout genre, il s’approchât de Thomas, lui collât l’éponge sur le visage pour y laisser dégouliner son contenue.

- J’avais juste envie de voir ce que ça donnait. C’est marrant, mais c’est pas assez.

Il restât la, planté face à lui avec son éponge. Il fallait mettre un peu d’ambiance dans tout ça ou ils allaient mourir d’ennui. Attentions mes amis, vous voilà partit pour la retenue la plus longue que vous n’ayez jamais connut, peut être même ne se terminera elle pas vraiment, car vous pensez que c’est en les enfermant plusieurs heures ici qu’ils vont continuer à gratter ? Non a mon avis le directeur les renverra dans leur chambre bien plus tôt que prévu pour éviter tout risque…

Fallait quand même avouer que c’était un pauvre con. Toujours à vouloir montrer qu’il est au dessus de tout, plus fort que tout, et pourtant aussi con qu’une bane. Hugo avait tendance à se montrer plus docile en matière de punition, mais ne vous fiez pas aux apparences, elles peuvent être trompeuse. Thomas restait planter à regarder Hugo qui frottait le fond de son premier chaudron, seulement, il ne le faisait pas que par pure bonté d’âme, avec lui rien ne se passait jamais sans raison. Aussi le simple fait d’écraser son éponge gluante sur sa pauvre face de rat lui procurât un plaisir dont vous n’avez même pas idée. Une heure de colle, c’est assez chiant, alors autant la rendre marrante.

- Tu veux la guerre ?
- Un peu que je la veux.
- Parfait, j'attendais que cela.

Le visage d’Hugo se fendit d’un sourire sadique, attendant de voir ce qu’il allait bien pouvoir lui faire. Il l’attendait, sans bouger. Après tout, il ne lui avait pas laissé de chance d’éviter son premier coup, alors autant lui donner sa chance. Et il ne fut pas déçut. Thomas s’élançât sur lui, et ils s’écroulèrent tout les deux au sol. Cette fois, ils étaient seuls, et personne ne viendrait les déranger pendant au moins une heure. Il aurait le temps de lui en mettre plein la tronche, et il le ferait avec un plaisir démesuré. Cela aurait pu ressembler à une vulgaire bagarre d’adolescent, mais sur le moment, Hugo prenait plus cela comme un jeu. Ils roulèrent tout les deux au sol, changeant sans cesse la donne, un dessus, un dessous et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un tonneau se renverse sur leur passage, répandant son contenu visqueux au sol. Hugo parvint à rouler sur le côté pour éviter la matière, mais Thomas s’était déjà relevé, non sans oublier de lui balancer un bon coup de pied dans les côtes. Pas le temps de se relever pour le jeune Garnaliel, il se massât les côtes et avant même d’avoir pu donner une impulsion pour se redresser, il sentit une sorte de truc dégoulinant lui couler sur la tête. Le pire n’était pas la sensation de cette chose sur la tête. Ca avait la couleur de la merde et l’odeur j’vous en parle pas… Dans un sens, ce n’était pas trop grave, ca aurait pu être bien pire, il aurait pu avoir la tête de Thomas. Il se relevât, tentant d’essuyer avec ses doigts cette chose atroce qui coulait le long de son coup, s’essuyant sur sa robe de sorcier.
Hugo se tournât vers Thomas, ils étaient maintenant face à face, une rangée de chaudron les séparant. Il n’allait pas bêtement se jeter sur lui, il fallait qu’il trouve quelque chose de plus drôle.

- Alors comme ça, tu veux jouer ?

Hugo observât la rangée de chaudron, certain étaient crasseux mais vide, mais il y en avait un dans le coin, remplit à moitié, voilà qui semblait intéressant. Mesdames messieurs, bienvenue à la plus grande partie de bowling de tout les temps. En tant que quille, Thomas. Le but, le dégommer. C’est bien connu, un chaudron, c’est rond, et ça ferait très bien l’affaire en temps que boule. Le saisissant par les hanses, il l’envoyât voler en direction de Thomas. Le sol se rayât sous la masse du chaudron, mais il le touchât en plein dans les genoux, le faisant tomber au sol. Hugo levât les mains au ciel en signe de victoire.

- Strike !!!

Le contenu du chaudron se répandit au sol sous le choc, recouvrant à moitié son adversaire. Hugo s’élançât vers lui pour lui rendre son coup, mais oubliant presque la viscosité du sol, il glissât dans sa direction, se retrouvant le cul par terre. Il ne pu s’empêcher d’éclater de rire. Ils devaient être beau tout les deux, on aurait presque pu croire qu’ils déliraient. Hugo en profitât pour essuyer ses mains sur le visage de Thomas, au moins, il ne serait pas le seul à sentir la merde.

Ah les plaisirs du jeu. Connaissez-vous cette sensation ? Celle de l’attente, avant de savoir si votre but va être atteint, et de l’explosion de joie quand cela arrive ? Hugo n’avait joué au bowling que quelques fois étant enfant. Un jeu de moldu certes, mais c’était peut être avec un des rares qui n’avait pas voulut lui en mettre plein la gueule. D’ailleurs bizarrement, il avait finir par partir celui là. Toujours est-il qu’il avait appris à viser. Et tout comme lors de ses petites parties, il avait attendu, le chaudron glissant telle une boule sur une piste prévue à cet effet, ici, bien évidemment, la piste était remplacée par le sol du cachot recouvert de toutes les choses gluantes possibles et inimaginables, et la quille bien droite attendant sa sentence. Bien évidemment habituellement la quille n’était pas censée pouvoir bouger d’elle-même, et Thomas ne le fit même pas. Lorsque le chaudron atteignit les genoux de Thomas, il sentit cette même sensation monter en lui, et son cri venait du fond du cœur. Il riait à moitié, fier de sa prestation, voyant Thomas au sol se tenant les genoux. Il lui avait peut être fait mal. Et alors, c’était pas ça le but du jeu ?

- Strike toi même, espèce de connard.

Hugo explosât de rire. Il n’avait pas compris immédiatement ce que ces mots signifiaient. Thomas avait prit ça pour une insulte, il y avait de quoi trouver la situation hilarante. Tout les sorciers ne connaissaient pas les jeux moldus, mais de la à prendre ce cri pour une injure.

- Abruti, ce n’est pas une insulte. Tu devrais prendre étude des moldus plus tard ça t’apprendrais pas mal de choses.

Il l’entendait ronchonner. Il aurait pu lui expliquer, voir même lui apprendre s’ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances, mais il était tellement plus drôle de le laisser dans l’ignorance et de le voir s’énerver pour une insulte qui n’en était pas une. Il le voyait déjà insulter quelqu’un en lui criant « Strike ». Peut être un jour le lui dirait-il histoire de le faire passer pour un abruti, mais pour l’instant il trouvait cela bien plus drôle de se moquer de lui. A trop rire, on ne regarde pas ou on pose les pieds. Hugo venait de glisser sur le sol t s’était retrouvé le cul par terre à rire seul de sa propre bêtise. Ils étaient crade fallait l’avouer, recouvert tout deux de liquide gluant des pieds à la tête. D’ailleurs Hugo se demandât comment ils avaient pu échapper à l’apparition de furoncle avec tout ces mélanges, enfin avec un peu de chance cela apparaîtrait avec du retard sur le visage de Thomas, ou mieux placé qui sait. Les deux jeunes hommes semblaient prêt à en remettre une couche, chacun d’eux saisissant du mieux qu’il pouvait le liquide qui les entourait, celui-ci s’échappant entre leur doigts, pour s’en mettre plein la tronche, mais un déclic ramenât Hugo à la réalité. La porte était en train de s’ouvrir, ils allaient se faire tuer. Pourtant Hugo se mit à rire de plus belle. Pouvez vous seulement imaginer la tête du prof en apercevant sa salle, qui aurait du briller de tout les coins.

- C'est quoi ce foutoir ? J'vous avais demandé de nettoyer les chaudrons pas de foutre un bazar pas possible dans le cachot.
- C'est…
- Silence. Vous commencez à me taper sur le système. Encore 10 points en moins pour votre maison chacun. Alors maintenant, filez à la douche et j'vous préviens, j'veux plus entendre parler de vous sinon vous allez voir.

Hugo n’avait même pas prit la peine d’essayer de répondre. Il riait seul dans sa barbe, le cachant du mieux qu’il le pouvait, mais son sourire en disait long. « Vous allez voir » Des menaces en l’air. Ce sont peut être ces simples mot qui avaient permis à Hugo d’évoluer à Poudlard sans crainte. Sachant que quoi qu’il arrive tout ceci n’était rien de grave et que tant qu’il se contentait de poser un orteil sur la limite sans la franchir vraiment, il ne craignait rien. Le professeur ne voulait même plus leur adresser la parole, lui aussi se mettait à ronchonner, et avançant dans le fond de la salle sans regarder ou il posait ses pieds, il exécutât une figure qui aurait pu sembler hautement artistique avant de s’étaler par terre. Hugo se mit à rire de bon cœur, et bizarrement son rire se mêlât à celui de Thomas, ce qui le refroidit aussitôt. Celui-ci s’échappât en vitesse claquant la porte du cachot. Hugo se relevât à son tour, restant quelques secondes à observer monsieur l’autorité suprême se débattre seul sur le sol sans parvenir à se lever. Tranquillement il sortit à son tour un sourire sur les lèvres. Une petite foule s’était agglutinée devant la porte. Pas étonnant avec le bordel qu’ils avaient foutu. Il pu apercevoir des sourires, quelques phrase du genre « bien joué les gars ». A croire que les autres élèves, pas assez courageux pour affronter l’autorité, vivaient leurs péripéties par procuration. Sans plus attendre, il se dirigeât vers les douches, prenant grand soin de ne pas adresser un mot à Thomas et de s’installer le plus loin possible de lui. Ils avaient rient ensemble, et cela ne lui disait rien qui vaille.




14 Septembre 2001.

Table des Sepenrtards. Le repas venait à peine de commencer, et Hugo ne cessait de scruter Thomas qui s’apprêtait à avaler sa première bouchée. Mais n’allons pas trop vite, revenons en arrière. Après l’épisode des douches, Hugo avait laissé passer le temps, histoire de laisser croire à une trêve, mais il n’en était rien. Une fois de plus il avait attendu d’obtenir tout les ingrédients pour accomplir ses méfaits. Pourquoi faire cela en public et risquer d’attirer l’attention des professeurs, parce que cela semblait tellement plus drôle à imaginer, et puis pour une fois il avait pris ses précautions, il n’y aurait aucune preuve pour savoir que cela venait de lui a moins que les professeurs se transforment en « les experts à Poudlard ». Seul Thomas saurait, et c’était le plus important. En réalité, Ce jour là, Hugo n’avait même pas eu à lever le petit doigt, il avait juste délégué. Faut pas croire, mais Thomas et Hugo avaient tout les deux une sorte de fan club. Il y avait les pros Thomas et les pros Hugo. Il n’était pas bien difficile de trouver un sous fifre la dedans. Bien sur il aurait pu tout louper, mais il avait suivit les conseils du Serpentard et avait attendu de savoir ou serait assis Thomas, et avait discrètement versé dans son plat une mixture incolore et sans goût qu’Hugo avait spécialement fait venir à l’école pour lui. Une seule bouchée, et Thomas verrait la vie en jaune. Ce n’était pas seulement sa vue… Ses cheveux, sa peau même virerait au jaune, et pour une durée de… Aucune idée, Hugo n’avait pas pris la peine de lire la notice. Attention mesdames et messieurs, que le spectacle commence. La fourchette se lève, se dirige vers la bouche qui se referme dessus, il ne reste plus qu’à attendre et à apprécier le spectacle.