Appelo Mor†em (old)
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Appelo Mor†em (old)


 
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Nicolas Malorn
Ingénieur en Balaironautique
Sonnets of a Sorcerer... Nicolas Malorn
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Masculin

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Orientation Sexuelle: Hétérosexuel
Année d'étude: Diplômé
Caractère: Solitaire, curieux, humble, sensible.

MessageSujet: Pianissimo Pianissimo Icon_minitimeMar 2 Juin 2009 - 22:53

    Nicolas errait...

    Oui, c'était bien là le mot. Il errait telle une âme en peine dans les couloirs du château. Il n'avait pas grand chose à faire, tout le monde était en train de réviser ou de faire des devoirs, manifestement. Il passa devant une fenêtre. Le temps était maussade, la pluie battait contre les carreaux. Personne n'avait osé s'aventurer dans le parc. Les élèves n'avaient manifestement pas envie d'aller dehors. Et se balader dans les couloirs n'étant pas l'activité la plus intéressante du château, ils avaient du rester dans les dortoirs.

    Nicolas, lui, venait de passer quelques heures seul à la bibliothèque. Les deux premières heures, il avait surtout lu un manuel ancien sur l'envoutement d'objets. Il s'était essayé à rendre une feuille de papier liquide pendant près d'une demi-heure, avant d'aller jeter le verre recueilli dans l'évier le plus proche...

    Il recommença l'expérience sur plusieurs feuilles dans les toilettes, et ne s'arrêta que lorsqu'un Gryffondor de première année entra dans la pièce, le voyant pointer de sa baguette magique une feuille de papier suspendue au dessus de l'évier...

    Ensuite, il s'essaya à un autre enchantement, permettant à un livre de tourner seul ses pages lorsque l'on en a fini la lecture. Il eu besoin de beaucoup de rigueur et de précision pour un tel sortilège, et une erreur de bafouillement manqua de lui coûter sa permission de revenir à la bibliothèque. En effet, il avait malencontreusement envoyé le livre à toute vitesse voler contre une étagère, avec une force suffisante pour la renverser en arrière.

    Ce qu'elle avait commencé à faire. Elle penchait dangereusement et Nicolas était déjà en train de pointer sa baguette vers le gigantesque meuble, un fil d'or brillant reliant les deux objets, récitant un enchantement dérivé d'Immobulus et d'Accio, permettant de faire venir un objet très lentement vers soit. Il entendit un livre tomber de l'autre côté et s'acharna avec plus de force à faire revenir l'étagère dans sa position initiale. Enfin, il réussit et prononça un léger : « Finite Incantatum ! » Il soupira et se passa la main sur le front, suant. Lorsque la bibliothécaire arriva, il avait caché sa baguette et se tenait debout à côté de l'étagère, s'excusant en disant qu'il avait trébuché.

    Elle secoua la tête d'un air désabusé et finit par repartir, même si elle commençait à le connaître et qu'elle ne croyait pas une seule seconde son explication bidon.

    Il relança le sort qu'il avait prévu initialement d'apprendre et cette fois y parvint sans encombre. Il continua à lire un peu et passa un autre quart d'heure avant de finir de le désenchanter complètement. Il recommença plusieurs fois à lancer et relancer le sortilège fort utile sur plusieurs livres, avant de le maîtriser parfaitement et de passer à autre chose.

    Le sort suivant, qu'il voulut essayer, fut d'enchanter une trousse à crayon pour la faire parler... Après une heure à apprendre à maîtriser le sort, bien plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord, il avait fini par réussir. Malheureusement.

    Car, s'il avait pensé à tout ce que cela impliquait de pouvoir faire parler un objet passif... Il n'avait en revanche pas pensé aux conséquences, si futiles soient-elles... D'enchanter une trousse en pleine bibliothèque.

    « Heeey !!! Salut vieeeux frère ! »

    * Oups. *

    La trousse venait de beugler. En pleine bibliothèque. Non ? Si, si.

    Nicolas se tapa le front contre la table.

    « Hey merci ma poule depuis le temps que j'voulais l'ouvrir, ma fermeture ! T'm'as rendu une fière chandelle ! Holala si tu savais tout c'que j'ai à te dire depuis tout ce temps passé ensemble ! T'es vraiment le plus grand IMBÉCILE que j'ai jamais rencontré de ma vie d'trousse quand même ! Et monsieur se gratte le nez, et monsieur matte sa voisine, et monsieur roupille en classe, et monsieur.... »

    Nicolas avait enfin réussit à finir de se débattre avec la fermeture pour la refermer... Il avait déjà du attirer l'attention de toute la bibliothèque, et il valait mieux ne pas se faire remarquer d'avantage, surtout après ce qui venait de se passer peu de temps auparavant. Il préféra donc fourrer la trousse dans son sac et sortir discrètement de l'endroit, se faisant remarquer le moins possible....

    Il avait une bombe à retardement dans son sac, et il n'avait même pas pu prendre le livre pour apprendre le sortilège d'arrêt de l'enchantement. Évidemment, ici, un Finite Incantatum ne suffirait jamais. C'était trop complexe. Et Nicolas ne se rappelait pas suffisamment bien la formule et le mouvement de baguette pour se risquer à inventer un contre-sort lui même, comme il lui été arrivé de le faire.

    Il était donc là, seul, dans les couloirs, et n'avait plus rien d'autre à faire que de s'ennuyer en attendant le lendemain, ou d'aller finir des devoirs qu'il n'avait pas franchement envie de faire. De plus, la plupart des Serdaigles révisaient pour leur devoir surveillé de sortilèges du lendemain... Or lui n'avait pas franchement besoin de réviser le genre de formules basiques qu'on leur apprenait.

    Du piano. Il avait envie de faire du piano.

    Comme quand il était jeune, les dimanche après midi, seul dans sa villa. Il possédait tout, mais la seule chose parmi toutes celles qu'il avait et qu'il aurait aimé garder, c'était son piano. Et son piano, on lui avait enlevé. Bien sûr, s'il savait faire apparaître une chaise du bout de sa baguette magique, en revanche, il était bien plus complexe d'en faire sortir un piano. Or le tabouret, seul, n'était pas le pied absolu.

    Il tournait en rond dans cet immense château, certainement, mais il s'en moquait, il aimait marcher seul, parfois, être tranquille. Être libre et sans attache.

    Depuis combien de temps n'avait-il pas joué de piano ? Ce devait être les dernières vacances, oui... il lui semblait que cela faisait une éternité.

    Il s'arrêta un instant. A tourner ainsi, on allait finir par le prendre pour un fou. Il décida de s'arrêter et d'entrer dans une salle, au hasard.. Histoire de se changer les idées.

    Il entrouvrit la porte sur sa droite. Jeta un bref coup d'œil. Personne.

    Il entra.

    Une salle de théâtre gigantesque. De grands gradins, des fauteuils en cuir rouge, des balcons luxueux, des gravures magnifiques, des peintures splendides... Tout respirait le luxe et l'argent, à lui en filer des boutons, mais il s'en moquait.

    Au centre de la scène, entre les deux immenses rideaux grenats, un piano à queue, superbe, d'un noir laqué. Il descendit les escaliers avec lenteur et calme, dans un silence pesant.

    Il s'assit sur le petit tabouret recouvert de velours. Il positionna ses longs doigts fins sur les lourdes touches du piano...

    Et il s'y essaya.



    Quelques notes perdues dans une grande salle vide pour tester un piano luxueux...

    Quelques touches d'ivoire enfoncées, en souvenir de sa vie d'enfance.

    Quelques notes enchaînées avec tristesse et mélancolie...

    Quelques notes pour s'échapper un peu de son monotone quotidien.

    Il repensait à ses parents. Ils ne s'étaient jamais vraiment occupés de lui, en somme. De l'argent, des billets, des cadeaux, voilà tout ce qu'ils étaient capables de lui offrir, mais pas d'amour, non, pas d'amour...

    Ses amis ? Il n'en avait pas eu beaucoup... Des hypocrites, des gens perfides attirés par son argent.

    Il n'avait guère été très aimé.

    De la chance alors, peut-être, pour compenser ? Guère plus. Combien y avait-il de chance, dites-moi, combien, pour qu'il tombe sur un des seuls, sinon le seul livre au monde qui soit capable de l'enchaîner à ses souvenirs et à l'Aristocratie ? Une sur un million, un milliard ?

    Il repensa au moment ou il avait dit à ses parents qu'il était un mage, un sorcier... Son père l'avait regardé avec de gros yeux et avait manqué de lui mettre une claque, une torgnole, une mandale à vous en retourner le crâne. Ses yeux lançaient des éclairs et sa voix oscillait entre la pitié et le désespoir.

    Son fils était un raté fini, ses notes n'étaient déjà pas exceptionnelleq, il traînait parfois en ville avec des amis tel un vagabond et son précepteur n'arrivait même plus à le tenir sous son aile. Et voilà qu'il se mettait à mentir et à dire des idioties plus grosses que lui, alors qu'il avait déjà onze ans et qu'à son âge, lui avait compris depuis longtemps que la magie n'existait que dans les contes.

    La mère de Nicolas l'avait empêché d'agir, heureusement... Mais elle n'en pensait pas moins... Leur fils était un raté... Voilà ce qu'ils pensaient...

    Mais allons, tout n'était peut-être pas si noir.

    Depuis il avait découvert le monde des sorciers, un autre monde. Un monde où il avait des amis, un monde où plusieurs l'avaient compris, accepté. Et même si certains restaient encore sur leurs préjugés vaseux, il ne restait plus grand monde pour le croire snob... En fait, il se sentait drôlement bien à Poudlard, malgré les quelques altercations, malgré les quelques haines, il n'en gardait que les bons souvenirs... Le temps efface bien plus facilement les mauvais côtés que les bons... Et ce n'était pas pour lui déplaire...

    Tandis que ses doigts couraient avec aisance sur le clavier majestueux, faisant résonner sa musique dans tout la salle, il sentit son cœur se réchauffer un peu.

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Charlotte J. Summers
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MessageSujet: Re: Pianissimo Pianissimo Icon_minitimeMar 2 Juin 2009 - 22:55

    La pluie effraye. Ces gouttes rageuses qui s’écrasent violemment au sol. Ces nuages noirs qui transforment le jour en obscurité grisâtre. Ce bruit assourdissant des impacts répétés sur les toits. Dangereuse pluie qui détrempe les uniformes, fait boucler les cheveux et s’infiltre par les trous des chaussures. Apaisante pluie qui ruisselle le long des reliefs du paysage. Quoi de plus agréable qu’être blotti au fond de son lit, dans les bras d’un être aimé. Malheureusement, l’après midi était bien avancée. Aucun élève n’avait osé braver le courroux de la concierge qui accourrait si les elfes de maisons lui signalaient des récalcitrants peu désireux de quitter la tiédeur moite de leurs draps. La foule compacte et désœuvrée des élèves se trainait en tous sens, envahissant chaque recoin, chaque couloir, chaque impasse du pensionnat. Inutile d’espérer un peu de clame entre les murs de la Grande Salle ou des Salles Communes. Tant d’étudiants s’y pressaient que l’atmosphère en devenait chaude et oppressante. Et que dire de la bibliothèque ? D’ordinaire boudée par beaucoup, elle était aujourd’hui le siège de révisions acharnées regroupant l’ensemble des cinquièmes et septièmes années, au grand dam de la bibliothécaire qui voyait ses précieux livres posés à même le sol, chacun se construisant de véritables tours de Babel littéraires, dans le vain espoir de se couper du bruit de respirations environnant. Plus encore qu’ailleurs, l’air y devenait irrespirable, tant la fébrilité devenait perceptible.
    Pauvre Charlotte. Incapable de supporter ces marées humaines qui l’asphyxiaient et l’angoissaient, elle était contrainte de fuir ses refuges habituels. Étudier n’était pas envisageable, au vu du peu de tranquillité existant encore. Les couloirs demeuraient vides entre deux cavalcades mais si la beauté majestueuse de Poudlard touchait chacun, l’architecte n’avait pas prévu les longs corridors dans le dessein que des étudiants s’y installent pour bavarder. Incessants va et vient. Posant le front contre la pierre froide, elle s’autorisa une seconde pour souffler. Elle s’était cachée dans son dortoir au début de l’après midi. Mais les heures passant avait eu raison de sa solitude, et sa forteresse avait été envahie. Allongée sur son lit, elle lisait un épais ouvrage traitant des phobies, et comment les guérir. Ne pas être capable de passer à coté d’une personne sans éprouver un frisson, ne pas supporter le moindre contact, même avec une personne chère. Une tour de glace se bâtissait peu à peu autour d’elle, réserve dont elle n’émergeait jamais, de crainte de voir sa protection contre les autres s’effondrer en milles éclats.
    Fragile Charlotte. Enfant brisée, incapable de sourire à nouveau. La renaissance de sa meilleure amie après de longs mois à craindre pour sa vie n’avait su lui tirer qu’une larme, ses lèvres restant figées en une moue triste que ne contredisait pas l’éclat de souffrance toujours présent dans ses yeux. Elle enviait bien souvent ses congénères de pouvoir aborder la vie avec une telle décontraction, sans autres questions à se poser, que les notes aux prochains devoirs, la façon la plus efficace de séduire cet élégant Gryffondor, où quelle robe mettre au bal de fin d’année. Elle se demandait plutôt où elle irait à la fin de l’année, de façon à mettre un maximum de distance entre Lui et elle… Dire qu’elle avait failli ne pas avoir à y réfléchir… Sans Heaven… Elle ne voulait même pas y penser, tant son comportement lui semblait aberrant avec le recul. Encore que… Elle comprenait comment elle en était arrivée là. Non ! Elle ne devait pas y penser ! Tempérance, Heaven, Jules, Isalyne, Lucian… Ils comptaient sur elle ! Elle n’avait pas le droit ! Elle était majeure. Elle allait s’en sortir. Il le fallait. Elle devait réapprendre à vivre. Son adolescence était perdue à jamais. Mais le reste de sa vie. Il faudrait du temps… mais elle y arriverait ! Mais ses condisciples de Serdaigle… Non, il était trop tôt. Depuis maintenant six ans, elle polluait leur sommeil nuit après nuit. Chacune s’était vue contrainte d’installer des sorts isolants autour de son baldaquin mais ce silence complet qui en résultait était peu agréable pour elles. Trop tôt encore, trop de rancunes. Seule Tempee la soutenait toujours. Tempee… Où était-elle ? Certainement à la bibliothèque, monopolisant une table pour elle seule, son regard glacial dissuadant quiconque de s’asseoir à son coté en empiétant sur son espace vital. Fière, courageuse, forte Tempérance. Jamais Charlotte n’aurait eu son cran.

    Écartant les épais rideaux de son baldaquin, elle se glissa discrètement dans l’escalier de pierre qui s’enroulait jusque la Salle des Aigles. Son regard parcourut les lieux presque machinalement. Quelques étudiants avaient entamé une partie de bataille. Entourés de spectateurs, ils tentaient tant bien que mal de reprendre l’avantage. Dans un coin de la pièce, deux cinquièmes années semblaient réviser, l’un tenant un livre sur ses genoux, tête entre les mains, l’autre murmurant à voix basse des paroles imperceptibles, le visage levé sur le plafond comme pour échapper à tous els motifs de déconcentration environnants. Trois adolescents boutonneux se poussaient du coude en ricanant, les yeux fixés sur une fille plus âgée qu’eux, négligemment installée dans un des fauteuils tendus de velours saphir. Un garçon s’approcha d’elle, le pas assuré. D’une petite tape, il la fit se lever et s’installa à sa place, tendant les bras vers elle pur qu’elle vienne s’y lover. Leurs regards brillaient d’amour. De chaque fibre de leurs êtres semblait émaner une douce lumière qui les enveloppait, les coupant du reste du monde. Beau sentiment qu’elle redoutait de pouvoir un jour ressentir. D’autant jamais elle n’avait vu de couple ne s’embrassant pas, ni ne se tenant au minimum la main. Et elle… incapable d’accepter qu’on la touche. Qui voudrait d’une fille aussi faible et fragile qu’elle ? Exhalant un léger soupir, elle adressa un léger signe de tête à l’attention de Jules et continua son chemin.

    A présent dans le couloir, elle ne savait plus guère où aller. Elle avait un instant eu la tentation d’aller rejoindre l’une de ses amies. Mais la première révisait. Quant à la seconde… Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Heaven était bien trop populaire, trop demandée pour être toujours disponible. Et pourtant, chaque fois que Charlie avait eu un besoin urgent d’elle, elle était arrivée. Toujours. Et à temps… Le mur était froid sous son front. Un frisson la parcourut, glissant le long de son échine. Elle regrettait parfois que son amie soit si plébiscitée. Puis s’en voulait de son égoïsme. La Verte & Argent lui accordait son amitié. C’était déjà beaucoup. Une poignée d’élèves plus jeunes qu’elle passa dans le couloir, lui lançant quelques sifflements au passage. Elle s’éloigna rapidement. Mais où aller ? Un endroit calme. Désert. Peut être… Non. Elle n’y arriverait pas. Ce n’était arrivé qu’une fois. Les légendes du temps d’Harry Potter la mentionnait, mais la retrouverait elle ?
    Au cinquième étage. Plus précisément… Elle ne se souvenait plus. Elle n’y était allée qu’une fois, par hasard. Ce couloir ci ? Non. Elle était déjà trop loin. Il y avait un croisement, elle s’en souvenait. Un couloir débouchait sur un autre, et face à lui apparaissait parfois cette mystérieuse porte. Où était ce ? Le découragement commençait à monter. Elle ne demandait qu’un peu de calme, de tranquillité ! Etait ce trop demander ? Juste quelques minutes de solitude. Rien de plus. Elle ressortirait ensuite. Elle était sur le point d’abandonner lorsqu’une haute porte s’encadra dans le mur qui lui faisait face. A pas lents, elle s’en approcha, posa sa main sur la poignée de métal froid, encore invisible l’instant précédent. Appuyer. Maintenant qu’elle touchait au but, ce simple geste lui paraissait bien lourd. Un lourd bruit de pas la décida cependant. Qui que ce soit, elle n’avait pas envie de voir plus de gens maintenant. Appuyant doucement, elle entrouvrit délicatement la porte avant de la refermer sur ses pas.

    Une douce atmosphère baignait les lieux. Étrangement les lieux étaient décorés de toutes parts, enrichis de dorures soignées dont les formes délicatement ouvragées dessinaient de splendides arabesques que l’on voyait s’enrouler de ci, de là, autour des pieds de chaises, des hauts balcons. De lourdes tentures rouges sang tombaient du plafond en une multitude d’épais plis. Leur tissu soyeux renvoyait la lumière des milliers de bougies et chandeliers parsemés dans la vaste pièce. Le tout dégageait une telle impression de luxe et de richesse qu’elle en resta pétrifiée sur le seuil. Elle la gamine des rues, qui avait grandi dans un HLM misérable entouré d’autres HLM tout aussi misérables, ne parvenait pas à croire qu’une telle profusion fut possible. Poudlard l’avait déjà choqué à son arrivée. La majesté du vieux château lui paraissait alors éblouissante. Puis il y avait eu Sainte Mangouste. Et maintenant ça. Si elle avait encore su rêver, peut être ce serait elle retrouvée un jour dans un théâtre d’une pareille beauté. Mais ses yeux habitués à l’horreur et la véracité de la violence des plus basses castes de la population ne savaient plus envisager une telle splendeur. Il fallut toute la douceur de la mélodie pour l’arracher à sa contemplation béate.
    Là, en plein centre de la scène, un piano à queue, luisant comme l’ébène laissait échapper de douces notes, en parfaite harmonie les unes avec les autres. Les longs doigts agiles du pianiste voletaient sur le clavier gracieusement, fins et légers comme de la soie. La mélodie courait dans l’air, venant charmer les oreilles de la jolie blonde. La crainte de déranger le musicien la saisissait soudainement. Avisant le siège le plus proche, elle s’y assit sans un bruit, observant silencieusement la nuque du jeune virtuose qui battait la mesure, retenant son souffle, de peur qu’il ne vole jusqu’à lui et qu’il ne s’arrête de jouer.

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Nicolas Malorn
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MessageSujet: Re: Pianissimo Pianissimo Icon_minitimeVen 10 Juil 2009 - 14:27

    Une unique fausse note.

    Un bruissement, très faible, semblait être venu de fond de la salle et avait perturbé l’écho grandiose de la mélodie de Nicolas, tel un cri strident au beau milieu d’une chorale pleine et parfaite. Un roulement de tambour pendant un solo de flute traversière… Et Dieu savait que Nicolas avait l’oreille fine. Le simple écho de ce dérangement, la seule supposition qu’on ai pu briser sa chaleureuse solitude, qu’on ai pu déchirer le fin tissu, le très léger voile qui l’enveloppait, l’avait interrompu en plein morceau, telle la pire horreur qu’on ai pu lui faire subir.

    Ce bris de glace en plein milieu de sa concentration avait complètement détruit la mélodie, la terminant par une fausse note des plus atroces, une pierre qui tombe avec lourdeur sur un lac calme et plat comme un miroir et dérange du même coup tout la surface de l’eau. Nicolas ne sut pas trop au final si ce qui avait le plus dérangé ses oreilles avait été le léger bruissement, ou la fausse note qui avait littéralement déchiré son tympan.

    Cette réaction, abusive, diraient certains, était surtout due au fait qu’il n’avait jamais voulu jouer avec personne d’autre que lui même, puisque même ses parents n’avaient pas voulu l’écouter jouer à moult reprises, il ne voyait pas pourquoi, et ne supportait pas l’idée que quelqu’un d’autre l’entende. C’était presque devenu une phobie. Pour lui, le piano, c’était synonyme d‘abandon, de plaisir solitaire, et il n’était prêt à partager sa passion avec personne.

    Il tourna lentement la tête et regarda sur sa droite. Le piano était positionné de profil, comme sur la majorité des scènes de concerto au monde. Le regard empli de colère. Dans la pénombre ambiante, difficile de discerner quelque chose. Ses yeux se posaient sans cesse sur les tentures vermeilles, les sculptures baroques, les peintures colorées, la soie des sièges, le luxe évident de ce grand théâtre à l’italienne. Il en avait la nausée. Cet étalage de richesse lui inspirait un tel dégoût qu’il répugnait à regarder plus en profondeur dans cette salle. L’idée lui passa par la tête d’invoquer une source de lumière par magie… Mais tout compte fait c’était une mauvaise idée, il ne tenait pas vraiment à y voir plus clair, en fait…

    Il laissa là son inspection inachevée. Le théâtre était trop grand, trop sombre, et voir toutes ces mochetés lui donnaient la nausée, simplement. Il retourna à sa musique. Après tout, ce n’était sûrement qu’un rat, ou même une illusion de son esprit.



    Un accord. Puissant. Retentissant. Clair et beau. Nicolas sourit. Il était bien. Il jouait.

    Il enchaîna avec d’autres accords, tous retentissaient et trouvaient des échos dans la gigantesque salle, tremblants, résonnants, secouant jusqu’à la moindre parcelle de l’âme de Nicolas, le bouleversant au plus profond de son être, lui arrachant au passage une larme du coin de l’œil, ruisselant le long de sa joue, sillonnant vers le bord de son sourire en coin, glissant sur sa lèvre inférieure avec douceur pour finir par traverser les monts et vallées de son menton avant de s’écraser dans un très léger « Flop. » sur les touches blanches comme neige du magnifique instrument.

    La musique l’arracha pour un instant au temps et à l’espace, pour le laisser s’envoler loin, très loin au dessus de l’immense château, vers d’autres cieux qui ne souffrent pas de chaînes corporelles, de lois de la physique et de la métaphysique, de la présence des hommes, à des lieues de l’amour, de la haine, de la jalousie, du désir, de la folie humaine et de tous les autres sentiments qui habitaient son âme. Il se sentait voguer sur cet océan infini de douces mélodies, glisser entre les flots avec habileté, en jaillir tel un dauphin dans une gerbe de gouttelettes d’eau scintillantes. Il avait définitivement perdu tout contact avec la réalité.

    Cette mélodie douce, calme et nerveuse à la fois, parfois agitée et criarde, parfois caressante comme une main de femme... Puissante et fragile, geignarde et offensive, craintive et triste… Les mains de l’artistes courraient désormais sur le piano à une vitesse folle, frappant un accord à gauche, un autre à droite, tandis que ses longs doigts fins semblaient ne plus vouloir s’arrêter de gesticuler, s’affolaient à n’en plus finir, pour ensuite se calmer pour un temps, arrêter de frapper les notes pour les enfoncer avec douceur.

    Des gouttes de sueurs perlèrent sur le front du jeune élève en transe, tandis que ses yeux n’avaient jamais le temps de se fixer et devaient suivre en chef d’orchestre les doigts de leur propriétaire pour tenter vainement de les coordonner, alors que ceux-ci allaient bien trop vite pour être gérés par un cerveau humain, et avaient depuis bien longtemps décidé de ne plus compter que sur eux même et d’agir en solitaires, déclarant leur autonomie auprès de la métropole toute puissante. Les bras du jeune garçon, dépourvus d’un tel caractère et d’une fougue à toute épreuves, devaient se plier à tous, essayant de faire de leur mieux pour lier mains et corps, s’agitant dans tout les sens pour réussir à ne pas en lâcher un bout au passage.

    Les lèvres de Nicolas s’étirèrent en un charmant sourire alors qu’il se cambrait pour mieux atteindre un accord des plus aigus. Il jouait par réflexe, et n’avaient plus aucunement conscience du monde qui l’entourait. Nul être au monde, nul bruit, gémissement, tempête ou tonnerre n’aurait pu le déconcentrer en cet instant. Tout était simplement magique, superbe et enchanteur… En cet instant, tous ses sentiments se déversaient autour de lui comme un étincelant torrent de lave éclate au sommet d’un volcan et dégringole le long de ses pentes abruptes en ravageant tout sur son passage.

    Alors se produisit une chose extraordinaire. Le piano se mit légèrement à briller, tandis qu’aux endroits d’impact entre ses doigts et les touches se créaient comme de petites étincelles colorées, portant toutes les singulières couleurs d’un arc en ciel. Et ces étincelles de s’échapper, de bondir, de vibrer dans l’air autour de Nicolas, éclairant la scène d’une lumière irréelle et sublime. Tournoyantes étoiles affolées glissant dans l’air avec une douce synchronisation, s’organisant de manière parfaite, dansant autour de l’élève au rythme de la superbe mélodie, sautillant avec grâce et volupté, se soulevant en nuages de lumière dorée, s’affaissant en écume argentée sur le parquet en bois ciré.

    Et plus il jouait, plus ses doigts frappaient le piano en y déversant sa rage et sa joie, ses peines et son bonheur, plus les étoiles se multipliaient, bondissantes, plus les couleurs s’affirmaient, puis se mêlaient dans une teinte claire et blanche comme neige, s’écartaient autour de la scène, courraient entre les rangées de sièges et entre les lustres et les chandeliers, soulevant des nuages de couleurs vives autour des balcons richement décorés, emplissant la pièce d’un millions de spectacles singuliers, d’un milliard de danses agitées, d’autant de petits tourbillons de gaieté.

    Bientôt, il s’arrêta de jouer, terminant la douce et belle mélodie sur quelques notes tremblantes d’émotions, puis un dernier accord. Simple. Beau. Nicolas souriait. Ses doigts enfoncés sur les touches du piano, il ne bougeait plus. Il resta ainsi une bonne minute, avant de décider enfin que les derniers échos du vacarme s’étaient tus, que le silence était totalement, et semblait irrémédiablement, total.

    Il se leva et s’éloigna du magnifique meuble en bois. Il avait suffisamment joué pour le moment. Sur un coin de la scène de bois, il posa son sac et se mit à genoux. Il sortit de son sac sa trousse, sa baguette et son journal intime, évidemment relié de fils d’or et sertit de plusieurs saphirs. Le petit livre brillait sous la lumière tamisée des lustres et des quelques étincelles qu’il avait créé sans le faire exprès, et qui s’éteignaient les unes après les autres en tombant faiblement au sol où elles disparaissaient dans un petit éclair de lumière. Il n’y en avait déjà presque plus.

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Dernière édition par Nicolas Malorn le Mer 26 Aoû 2009 - 19:48, édité 3 fois
Nicolas Malorn
Ingénieur en Balaironautique
Sonnets of a Sorcerer... Nicolas Malorn
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Masculin

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Amour : /

Pensine
Orientation Sexuelle: Hétérosexuel
Année d'étude: Diplômé
Caractère: Solitaire, curieux, humble, sensible.

MessageSujet: Re: Pianissimo Pianissimo Icon_minitimeVen 10 Juil 2009 - 14:28

    Nouvel obstacle. Comment prendre une plume dans sa trousse quand celle-ci est capable de vous mordre ? Nicolas choisit de l’ouvrir d’abord, et d’aviser ensuite. Et c’est ce qu’il fit. La trousse se dégourdit la fermeture en se tordant la bouche dans tout les sens, puis elle se décida à parler.

    « Hé bha vieux comment t’y va ! Tu veux me casser les dents ou quoi ? »

    Encore légèrement stupéfait de voir sa trousse lui parler, il comprit vaguement que c’était à lui de répondre.

    « Non mais attends pauv’ trousse ! Tu sais où on était ? !
    Dans une bibliothèque ! Et t’étais pas discret…

    - Pff ! Moi j’la castagne au p’tit dej’ ta bibliothécaire ! Non mais tu t’rends pas compte le temps qu’ça fait que je rêve de pouvoir parler moi ? Ah ! Et j’y pense, tu peux m’appeler Bob.

    - Ouai bha écoute moi bien, et ne fais pas semblant.
    Sauf si tu veux te taire pour encore 60 ans,
    Je veux bien que tu parles quand on est tout les deux
    En revanche, mon p’tit Bob, quand nous ne sommes pas seuls,
    Tu f’rais mieux d’la boucler. Il serait cauchemardeux,
    Ridicule, plus qu’honteux, et largement casse-gueule
    Qu’on me voit en public parler à mes affaires !
    Qu’elles soient magiques ou non, sûr qu’on me croirait fou !
    Je serais enfermé, rejeté par mes pairs
    Sauf si je te l’autorise, tu t’tais, et c’est tout.

    - En fait le seul choix que j’ai c’est parler une fois de temps en temps ou ne jamais parler quoi ? Ouai z’y va, paye ton choix quoi !

    - D’accord ou pas, alors ? Et jure moi d’honorer
    Le choix, quel qu’il soit, que tu voudras respecter.

    - A regret, ok, je jure de me taire en public. Mais dans c’cas là, j’devrais me taire là non ? Parc’qu’y’a une donzelle là-bas, dans les gradins. Et elle nous r’garde. J’crois même qu’c’est la fille que tu matais en cours de potions. »


    Nicolas se retourna précipitamment, manquant de justesse de s’affaler sur le parquet. Et il la vit. Charlotte. Nimbée d’une ou deux étincelles qui s’écrasèrent avec douceur sur le fauteuil devant elle, comme des pétales de roses se posent sur l’herbe fraiche. Elle était simplement magnifique.

    Tous étaient d’accord. Cette fille était extrêmement belle. Pour Nicolas, c’était sans aucun doute la plus magnifique fille du château. Ce qui était étrange, en revanche, c’était qu’aussi loin que remontait la mémoire de Nicolas, il ne l’avait jamais vu aux côtés d’un garçon, main dans la main. Ce qui était étrange, c’était qu’elle s’écartait brusquement de vous dans les couloirs si jamais vous osiez, même sans le faire exprès, vous approcher d’elle. Ce qui était étrange, c’était qu’on ne la voyait jamais sourire, et qu’on ne l’entendait évidemment jamais rire.

    Il arrivait à Nicolas de la regarder, c’était vrai, parfois, en cours, ou dans la tours des Serdaigles… Mais ce n’était pas qu’il rêvait d’être à ses côtés, ni même cherchait un moyen de l’aborder. Non, il se questionnait. Simplement. Tout le monde semblait s’être arrêté très tôt dans ce qui était d’essayer de la connaître. Beaucoup ne s’arrêtait qu’à l’essentiel, essayaient de lui parler pour devenir son ami et échouaient, car ils étaient trop curieux, ou trop aventureux. Certains s’accrochaient, oui, pour son bien ou son mal, ils voulaient la comprendre pour l’aider ou la harceler, pour lier des liens avec elle, ou l’enfoncer… Qui sait ?

    Nicolas ne voulait rien de tout ça. En fait, il ne voulait même pas se mêler de ses affaires. Mais ses pensées et son regard le ramenaient souvent à elle. Parce qu’elle l’intriguait. Elle était une énigme. Un de ces problèmes que notre esprit veut absolument résoudre avant d’accepter de dormir. Il l’observait donc, parfois. Peu à peu, il saisissait divers aspects de cette fille, mais il n’arrivait pas à les lier entre eux. Comme si une seule cause avait mille conséquences, et qu’en observant une à une toutes ces conséquences, on ne pouvait trouver de liens entres elles, car l’unique lien qui les reliait était la Cause. La Cause était la clef, le cœur du comportement de l’être, la raison de toutes les conséquences.

    Mais bientôt, il avait comprit que la Cause ne pouvait être qu’un malheur. Pas un petit bobo, une souffrance passagère ou un ridicule petit chagrin. Non. Un malheur. Un profond traumatisme ancré jusque dans les plus fines parcelles de son âme. Une détresse telle qu’elle vous sépare complètement du reste des hommes et fait de vous un être à part. Un être qui sait malgré lui ce que signifient la Peine et le Chagrin.

    Et il avait tout fait pour ne plus essayer de la comprendre. S’il devait apprendre la Cause, il ne devait pas le faire seul, sans son accord. Ce qu’il pourrait découvrir serait certainement bien au delà que ce qu’il cherchait. Il ne tenait pas à se brûler les doigts en tentant d’attraper une flamme à main nue. Mieux valait laisser les souffrances des autres aux autres. Voilà ce que le monde lui avait appris.

    Il est des gens qui imposent naturellement le respect. Il est des gens dont on ne peut admirer la beauté sans penser irrémédiablement à sa propre laideur. Il est des gens à qui l’ont ne peux comparer ses douleurs sans se prendre soit même pour un pauvre geignard pleurnicheur. Il est des gens à qui l’on ne peut parler sans penser après chacune de ses propres paroles qu’elles sont la quintessence même de la stupidité. Il est des gens auprès de qui on n’ose sourire, tellement leur sérieux et leur absence de joie vous refroidit et vous prend de haut, comme si eux savait que la joie n’était rien, que ce n’était qu’un ridicule sentiment, face à la Peine et au Chagrin.

    Elle faisait partie de ces gens là.

    A chaque fois qu’il croisait son regard, il détournait les yeux. A chaque fois qu’elle lui adressait vaguement la parole, il répondait de quelques mots avec sérieux, le strict minimum, puis s’éloignait poliment, incapable de parler plus. Il devait lui sembler être un personnage extrêmement froid et distant. Peut-être croyait-elle même qu’il ne l’aimait pas, elle, en particulier.

    Mais bon, en somme, il s’en moquait un peu. Etant donné qu’il ne voulait pas lui parler, par respect et par peur, parce qu’il n’avait pas envie de la percer à jour, ni de la plaindre, ni d’être ami avec elle en ignorant en permanence ce qui faisait d’elle ce qu’elle est. Il ne voulait pas arrêter de sourire. Il ne voulait pas ravaler son rire. Il ne voulait pas s’éloigner encore plus de l’amour et de la joie qu’il ne l’était déjà. Il ne voulait désormais plus résoudre l’énigme. Il voulait fuir, fuir, simplement.

    A l’instant présent, elle était devant lui. Un peu plus en hauteur, juste à côté de l’unique sortie vers le château, les autres menant on ne sait trop ou… En bref, il n’avait pas envie d’aller lui adresser la parole. Il n’avait pas envie de briser son silence comme il n’avait précédemment pas envie qu’on brise sa mélodie.

    Certaines choses doivent être respectées et ne peuvent souffrir d’être endommagée. Son silence ne pouvait être mit à l’épreuve sans heurter ses souvenirs. Sa mélodie ne pouvait être gâchée sans briser les siens.

    C’était ainsi, et rien ne changerait jamais ce fait accomplit.

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