Priorité à Amanda Miller

Le jour se levait sur Poudlard. Heaven était encore dans son lit. Les cheveux en bataille, les yeux clos, dans un demi-sommeil. Une nouvelle journée commençait, la dernière avant le week-end. Elle avait veillé hier soir. Comme la plus part des soirs d’ailleurs. D’aller dans le parc, roder dans les couloirs, sortir à Pré-au-Lard, boire, finir dans un lit avec un homme, parfois qu’elle ne connaissait pas plus que cela, … La débauche était son amie depuis que sa mémoire s’en était allée. Elle était pourtant la fille d’un homme respecté, un homme qui faisait du poids dans la société des sorciers. Elle avait pourtant apprit les bonnes manières. Elle ne les avait pas oubliés. Elle les utilisait, dans le moment où elle devait en faire usage. A savoir lorsqu’elle était en présence de son père. Elle aimait se faire plaisir, mais elle le savait, que si son père se retrouvait salit par ses amusements, il risquait de perdre sa notoriété. Et par cela de l’argent aussi. L’argent c’était son passe-partout. Grâce à cela elle pouvait aller où elle voulait. L’argent lui facilitait la vie, elle en était dépendante. De jouer ainsi était égoïste de sa part, mais elle n’a jamais vraiment aimé son père. Il a tout fait pour elle, certes, mais jamais il ne lui avait prouvé son amour.
Bref, elle somnolait toujours. Une fille du dortoir lui balança un oreiller sur son dos pour la réveiller. Heaven étouffa en cri dans ses draps. Puis se retourna brutalement, pour lancer un regard noir à la fille qui avait osé faire ça. Celle-ci la regardait, bras croisé, le regard sévère.

- Debout feignasse, on a cours dans trente minutes.
- La feignasse elle t’embouse ! Tu ferais bien d’aller te regarder dans le miroir, t’as ton rimmel qui coule.

Heaven enfouit de nouveau sa tête dans son coussin. La fille qui lui avait parlé partit dans la salle de bain vérifier les propos de la septième année. Elle attrapa sa baguette magique sur sa table de nuit, la glissa sous l’oreiller. Elle referma les yeux. Puis elle sentit une nouvelle présence à côté d’elle.

- Toi dégage, j’suis armée.
- Mon rimmel n’a pas coulé. Espèce de petite peste.

Elle sortit sa baguette, ouvrit les yeux. C’était l’autre. Elle sourit, en coin. Elle se positionna sur le côté, toujours allongée.

- Vraiment ?

Elle lui lança un sortilège en informulé pour faire couler son rimmel. Elle la regarda droit dans les yeux.

- C’est bizarre, moi je vois des grosses traces noires jusque sur le bas de tes joues.
- Menteuse !
- Ann, dis-lui qu’elle a de grosses traces noires.

Ann, une autre fille du dortoir, une brune. Ann avait la particularité de dire les choses en face. Elle acquiesça en faisant un signe de la tête. L’autre courrut de nouveau à la salle de bain. Heaven en profita pour se lever. Elle posa délicatement ses pieds sur le sol froid. Sa chemise de nuit qui était remontée pendant la nuit descendit en frôlant ses jambes. Elle entendait l’eau couler. Un sourire satisfait par ce sal coup la ravit. Elle choisit ses affaires. Enfin, elle n’avait pas grand-chose à choisir, si ce n’est ses chaussures et ses sous-vêtements. Le reste c’était l’uniforme. Donc sous vêtements marron et rose, escarpins noirs vernis. Elle s’habilla rapidement. Ann était toujours là, mais Heaven n’était pas franchement une fille que l’on pouvait classifier de « pudique ». Les sous-vêtements, la jupe, le chemisier blanc déboutonné pour laisser entrevoir le début de la poitrine, la cravate verte et argent nouée juste en dessous le premier bouton attaché, puis ses escarpins.
Elle se dirigea vers la salle de bain. La pauvre fille avec son rimmel essayait tant bien que mal de retirer ses affreuses traces noires. Sans succès. Heaven prit sa brosse puis commença à coiffer sa chevelure brune. Elle la regardait dans la glace.

- C’est indélébile, cherche pas à l’enlever. Plus tu frottes plus ça s’étalera.
- Et bien sûr je suppose que tu ne connais pas le contre sort.
- Tu supposes bien dit-donc. Tu progresses.

L’autre souffla, brutalement, puis sortit. Elle allait se trimbaler dans les couloirs avec des lunettes de soleil et une écharpe. Comme c’était plaisant …
Heaven termina de démêler ses cheveux, puis elle se maquilla après s’être passé un coup d’eau sur le visage. Elle se noircit les yeux, fit glisser du rouge sur ses lèvres, et de la poudre sur ses joues.
Elle était prête. Elle prit son sac au pied de son lit, le posa sur son épaule puis descendit. Elle salua les quelques personnes qu’elle appréciait, comme Narcisse, Syriene, Laura ou encore Seth. Et elle fit des critiques à ceux qu’elle détestait. A Serpentard ils étaient peu nombreux. Elle les appréciait tous au moins un peu. Ses talons résonnaient dans les cachots, et ses hanches se balançaient gracieusement au rythme de ses pas. Le regard haut et la démarche assurée et charmeuse, elle se dirigeait vers la Grande Salle. Comme à l’habitude, plusieurs regards se tournèrent vers elle lorsqu’elle traversa la salle. Elle aimait ça. Que tous la regardent, l’envient, pensent à elle. Etre le centre de Poudlard, une des élèves les plus connues, c’était comme un jeu pour elle. Elle s’assit à côtés de quelques connaissances, fit quelques clins d’œil à des garçons qui bavaient presque devant elle. Elle aimait jouer avec les autres. Un garçon à la table d’en face l’observait en coin, elle le fixa, puis lui fit un petit coucou de la main. Il devait être en sixième année. Plutôt mignon. Elle avala trois fois rien, elle n’avait pas faim.
Puis elle se lança dans le début de sa journée de cours. Encore une. Aussi banale que les autres. Les profs étaient sans intérêts. Certains étaient pourtant agréables à regarder. Le cours de métamorphose elle le snoba, comme d’habitude. Elle haïssait cette matière, même si le prof était mignon. Mais là aucun intérêts, le prof était aussi frappé que sa matière, alors autant ne rien faire. Les potions, toujours une partie de plaisir. Une matière simple qu’elle comprenait sans problèmes.

Une fois la journée finit, elle s’avachit dans le canapé de la Salle Commune de Serpentard. Le week-end, enfin le week-end. Elle voulait sortir, prendre l’air. Elle étouffait de rester dans l’enceinte de l’école.
Elle monta dans son dortoir, et s’y changea. Sortir d’accord, mais pas avec l’uniforme. Elle retira sa cravate, sa chemise, et sa jupe. Elle enfila une jupe lui arrivant à mi-cuisse en jean, avec un tee-shirt noir, très ample. Un sac pour y fourrer son bordel. Elle passa par la salle de bain, se remaquilla, en y ajoutant cette fois de l’ombre à paupière. Du gloss flashy sur les lèvres, puis elle s’enfuit de sa Salle Commune. Quelques filles furent désespérées de la voir encore sortir, d’autres l’envièrent, et les dernières se demandaient où elle allait cette fois. Un phénomène qui passait en coup de vent dans sa Salle Commune, voilà comment se résumait Heaven lorsqu’elle avait du temps libre.
Elle avait prit sa cape de sorcière, au cas où elle tomberait sur le concierge. Quoi que un petit sortilège et c’était fait.

Elle était sortit sans difficultés. Elle voulait aller danser ce soir, mais avant elle allait passer à l’Epouvantard. Où une très chère connaissance serait ravie de la revoir. Elle entra, marchant avec ses talons de manière hautaine. Elle s’assit au bar.

- Une Vodka citrouille.

Dans les quelques secondes qui suivirent, elle avait son cocktail. Elle le sirota tout en pensant à diverses choses. Les verres s’enchainèrent. Il était toujours trop tôt pour aller danser, donc elle buvait en attendant. Le bar était sombre, les gens glauques. Une vodka citrouille, deux vodkas citrouilles, trois …
Une porte s’ouvrit, il faisait nuit à présent. Elle reconnut cette personne. Heaven descendit de son tabouret haut. Elle manqua de ses casser la figure à la réception. Elle sortit sa baguette, déambula jusqu’à Amanda Miller, petite Poufsouffle sans envergure.

- Mademoiselle Miller... Quelle bonne surprise …

Heaven tourna autour d’elle, lui soufflant des mots à l’oreille, et laissant par la même occasion l’odeur de la vodka enivrer le nez de la Poufsouffle.

- Tu sais que c’est dangereux de sortir la nuit pour une sang-de-bourbe ? Tu aurais peut-être dû rester sous la protection de Poudlard ce soir …

Amanda poussa délicatement les draps qui recouvraient son corps, elle s’était endormie tôt le jour précédent et ce matin, elle était de bonne humeur ! Malgré cette intuition qui lui hurlait de faire attention à ses moindres faits et gestes en ce jour pluvieux. En effet, il pleuvait énormément dehors tellement que le bruit des gouttes s’écrasant brutalement sur les fenêtres provoquaient un bruit terriblement effrayant. La belle blonde fit glisser ses jambes hors du lit, elle avait dormi dans une petite nuisette rouge très fine … Heureusement, elle ne descendrait pas dans cette tenue ! La sorcière passa doucement une main dans les cheveux et se leva gaiement. Elle se dirigea vers la salle de bain et enfila l’uniforme obligatoire de Poudlard ! La demoiselle coiffa sa longue chevelure blonde en deux jolies petites queues qui lui donnaient un air légèrement enfantin. Amanda désirait garder son âme de petite fille tout au long de sa vie. Le jour où elle se lèverait et qu’elle se dirait qu’elle était enfin devenue totalement adulte … La dépression ne serait pas loin.

Mais ici, à Poudlard, dans un monde fantastique et entourée de tout ses amis comment pourrait-elle perdre son côté enfantin ? Elle se regarda dans le miroir pendant de longues secondes qui lui semblèrent être des heures … La demoiselle allait entamer une toute nouvelle journée, elle croiserait encore ses amis et ses ennemis ! Comme Poudlard allait lui manquer lorsqu’elle devrait le quitter … Comment trouverait-elle le courage de tourner le dos définitivement au château ? Amanda tentait d’y penser le moins possible, s’imaginer regarder une dernière fois derrière elle pour voir l’ombre du château dans la nuit la rendait nostalgique. Amanda laissa s’échapper un long soupire, elle ne voulait pas quitter Poudlard ! Car à la fin de ses études, elle devrait probablement retourner dans le monde moldu … Et si ses parents lui demandaient d’y rester pour enfin vivre une vie normale ? Voulait-elle réellement d’une vie normale ou avait-elle besoin du monde sorcier pour survivre ?

--Flash-Back--

« -Non c’est la mienne ! Il fait écrit Amanda Miller ! Pas touche ! »

Une jeune fille blonde vêtue d’une robe jaune à fleurs descendant jusqu’à ses genoux s’empressa d’arracher la lettre des mains de son papa. Miss Miller s’empressa de filer en haut dans sa chambre où elle s’enferma à clefs. Elle n’avait aucuns problèmes avec ses parents, bien au contraire elle les aimait plus que tout ! Mais ils étaient bien trop curieux … Elle ne pouvait pas avoir une vie privée ! Rien ni personne ne passait la porte des Miller si Monsieur et Madame ne connaissait pas la chose ou la personne en question. Cela avait le don d’énerver plus que jamais la demoiselle qui se mettait en colère à chaque fois. Cette fois, elle se jeta sur son lit de façon à être allongée et à pouvoir lire tranquillement cette lettre. Il y avait une drôle de forme sur la première face, elle fronça les sourcils puis sans parvenir à faire durer le suspense plus longtemps : Elle l’ouvrit dans un geste impatient et brutal. Amanda lisait la lettre avec tellement d’attention, son regard dévorait chacune des phrases unes à unes comme si elles étaient sur le point de disparaître dès qu’elle détournerait le regard. Lorsqu’elle arriva au bout de la lettre, elle en resta bouche bée. Mais ce ne fut qu’éphémère car quelque secondes plus tard elle laissa la chose sur son lit pour courir annoncer la nouvelle à ses parents. Le bruit sourd de ses pas précipités dans l’escalier fut vite suivi de son arrivée fracassante dans la salle de séjour.

« -Maman ! Papa ! Je suis acceptée à Poudlard ! »

Les parents se regardèrent avec de grands yeux ronds. Ni l’un ni l’autre n’avait jamais entendu parler ne serait-ce qu’une seule seconde de cette école. Une bonne école ou un établissement qui ne conviendrait pas à leur fille chérie ? Probablement la seconde solution ! Ils s’empressèrent de s’emparer de la lettre pour la lire et l’analyser mot par mot. Miss Miller quand à elle, était extrêmement fière d’être acceptée dans cette école … Mais dans le fond elle ne connaissait absolument rien de cet endroit ! Où se situait-il ? La jeune fille n’en était pas moins surprise mais autant elle avait peur de partir pour l’inconnu autant tout cela procurait en elle une sensation proche de l’amusement. Elle n’avait pas comprit tout les mots de la lettre mais ses parents comprendraient sans doute, eux ! Et ils lui diraient où elle devrait se rendre. Plus tard dans la soirée, Amanda entendit ses parents se disputer. Sa maman se posait des questions mais son papa était catégorique : Poudlard était une mauvaise école pour sa fille et pas question de la mettre dans un tel établissement. Le lendemain matin, la miss descendit à toute vitesse pour rejoindre ses géniteurs dans la salle de séjour. Dès qu’elle fut assise dans le sofa, ils entamèrent un long discourt qui ne servait à rien si ce n’est expliquer leur choix. Amanda croisa les bras sur la poitrine et se mit à pleurer, elle allait sortir son petit numéro de préadolescente sur le point de mourir mais son papa n’était pas dupe !

« -S’il vous plaît ! Je veux vraiment y aller … Il fait écrit que j’ai été choisie ! Papa, s’il te plaît ! C’est une expérience que je n’aurais pas la chance de vivre une seconde fois »

Elle lui sortit les grands yeux pleins de larmes mais rien n’y fit ! Il s’était préparé toute la nuit à subir les pleurs et les colères de sa fille. Amanda comprit vite que ses efforts seraient vains … Ils avaient prit leur décision et rien ne les ferait changer d’avis. Mais dans ce cas pourquoi l’avoir appelée lorsque la lettre était arrivée ? Pourquoi ne pas l’avoir d’abord lue ? Poudlard … Poudlard … Poudlard … Miss Miller ne pensait plus qu’à ce lieu depuis le jour précédent. Elle s’imaginait une grande école un peu comme la sienne mais en encore plus grande ! Le soir venu, elle alla se coucher et refusa de se faire border ni par sa maman ni par son papa. Cependant, en pleine nuit des bruits suspects la réveillèrent. Des gens parlaient, plus peureuse que jamais elle s’empressa de filer dans la chambre de ses parents. Mais ni l’un ni l’autre n’était dans le grand lit ! Était-ce eux en bas ? Non … Il y avait une troisième voix, bien plus rauque que celle de ses parents. Quelque chose faisait trembler la demoiselle et s’ils étaient en danger ? Ce fut le rire de sa maman qui la rassura ! On ne rit pas avec ses agresseurs sauf si on est complètement fou. Amanda décida de rester dans le lit de ses parents de peur de ne plus jamais les voir revenir. Plus tard dans la nuit ils revinrent et découvrirent leur fille dormant paisiblement dans leur lit. Tandis que son papa la prit dans ses bras pour la raccompagner dans sa chambre, sa maman parla de Poudlard ! Quelque mots parvinrent aux oreilles d’Amanda mais rien d’intéressant.

« -Dors bien ma chérie, demain tu vivras une journée unique ! »

Et le lendemain … On la conduisit à la gare …

--Fin du Flash-Back--

Amanda reprit ses esprits, elle ne pouvait pas déjà penser à son départ ! Elle avait encore le temps … Et plus tard, pourquoi ne pas envisager une carrière de professeur à Poudlard ? Elle qui se sentait encore mieux ici que chez elle. La belle sorcière descendit dans la salle commune pour saluer ses connaissances ainsi que ses amis mais aussi pour lire les deux dernières pages du bouquin qu’elle devait impérativement finir pour le lendemain. Elle aimait finir ses lectures à la limite du temps imparti, cela lui permettait de retenir tout les détails de l’histoire et non pas seulement le vif du sujet ! Elle attrapa le livre en question et prit place dans un fauteuil, celui-ci racontait la vie d’une sorcière des temps anciens. Elle expliquait la vie affreuse qu’elle devait endurer à cause de tel ou tel problèmes. Amanda était très touchée par cette histoire, le monde magique était parfois bien plus cruel que le monde moldu … L’héroïne de cette histoire avait perdu son mari, celui-ci ayant été exposé au sort endoloris bien trop longtemps ! Miss Miller acheva sa lecture, elle avait tout sa en mémoire et le lendemain lorsque le professeur poserait les questions elle serait prête à y répondre avant même que les Serdys n’aient levés la main. La belle jeune fille se leva et remit le bouquin à sa place originale pour ensuite filer dans les couloirs, le portrait qui « gardait » la salle commune des Poufssoufles n’oublia pas de complimenter la sorcière sur sa tenue du jour. Il est vrai qu’à première vue Miss Miller avait un don pour plaira aux tableaux ! Ceux-ci prenaient beaucoup de plaisir à la complimenter sur sa coiffure, ses vêtements, son sourire ou sa bonne humeur. Elle passa donc tranquillement dans le couloir presque en sautillant … La belle demoiselle alla en cours de potion où elle battu tout les records ! Laissant les autres loin derrière elle. La pluie ne cessait de tomber et de gros nuages gris annonçaient un orage violent, si bien que le cours d’histoire de la magie fut agrémenté des coups de tonnerre. À la fin de la journée, la née-moldue enfila une magnifique robe rouge dos-nu lui arrivant légèrement plus haut que les genoux accompagnée d’une paire d’escarpin assortie. Les autres filles lui demandèrent où elle allait mais à vrai dire, elle ne le savait pas encore.

Elle se retrouva bien vite dans Pré-au-lard, et une silhouette familière se dessina bien vite dans la nuit, celle d’Heaven Hamilton. Amanda décida d’aller la rejoindre à l’Épouvantard pour une belle et grande dispute des gens heureux. Dès que la Serpentarde vit Amanda elle se précipita vers elle pour lui lancer des remarques peu sympathiques mais rien ne parvint à atteindre la belle sorcière qui resta bien droite en dévisageant de la tête aux pieds Heaven. Cette fille se croyait belle mais en réalité … Il n’en était rien ! Une misérable petite Serpy arrogante et sans scrupule !
« -Heaven … Tu devrais passer devant le miroir avant de sortir ! Regarde quelle tête tu as … Une vraie déterrée ! »
Amanda lui servit son plus grand et beau sourire, comment allait réagir l’autre sorcière face à ça ? Probablement pas trop mal … Cette remarque n’était pas bien blessante ! Ce n’était que le début de l’échauffement. Miss Miller alla s’installer à une table sans prendre en compte la présence d’Heaven ! Elle s’installa bien tranquillement et paisiblement puis lança un regard de défi à la Serpy qui fit de même. Quelqu’un vint prendre sa commande pour savoir ce qu’elle allait prendre, elle se laissa tenter par quelque chose de nouveau ! Une boisson qu’elle n’avait encore jamais eu l’occasion de goûter. Amanda jeta un dernier regard à Heaven Hamitlon avant de lui lancer :

« -Tu ne devrais pas rester debout au milieu de la pièce tu risques d’effrayer les prochaines personnes qui ouvriront la porte ! »

Elle laissa s’échapper un petit rire et certaines personnes présentes dans la salle laissèrent aussi échapper des petits rires étouffés. Voilà ce que c’était de se faire une scène en publique ! Tous les regards allaient bien vite être fixés sur elles deux et ils allaient tous les écouter se lancer des remarques cinglantes pour leur plus grand bonheur et leur meilleur amusement. Bien évidemment, Heaven n’était pas assez intelligente pour ne pas tomber dans le piège par contre Amanda si ! Et les petits pics lancés par la Serpy ne l’atteindrait certainement pas … Le défaut des Serpentards est qu’ils ne cessent de répéter la même chose. Entendre sang-de-bourbe tout les jours avait forcée Amanda à s’y faire et donc, cette insulte terriblement méchante ne la touchait plus du tout !

L'été. Dans quelques jours, cette saison laisserait place à la suivante. La saison de l'automne, celle qui détruit tout ce qu'on réussit à faire le printemps et l'été. L'automne. La saison de la destruction. Pour laisser place à un renouveau. Un renouveau identique. Avec les mêmes odeurs de jasmin et de lilas, avec les mêmes couleurs mordorées du soleil, avec les mêmes bruits de gazouillement. Le temps était un cycle. Un cycle long qui ne s'interrompt presque jamais, comme s'il était condamné à faire cela. Nul n'en connaît les causes. Mais tous peuvent remarquer les conséquences.
Pour l'heure, il faisait chaud. Disons plutôt qu'il ne faisait pas froid. Mais le temps n'était pas non plus véritablement chaud. Toujours est-il que le temps clément avait poussé certains élèves à se débarasser de leur cape noire. Skye ne comprenait pas cette attitude. Car quoi qu'il puisse arriver, elle le portait. Question d'habitude. Mais aussi question de respect. N'empêche que tout ceux qui l'enlevaient, c'était plus par un soucis de rebellion que d'intelligence. Enfin, certains. Car Poudlard regorgeait aussi d'étrangers qui n'avaient pas l'habitude d'en porter. Dans ces cas-là, soit ils avaient l'air trop rigides, soit ils en oubliaient l'existence. Pas facile de se mettre dans le bain.

Le soleil était encore haut dans le ciel, La gryffondor se dit qu'elle pouvait peut être prendre son temps pour aller voir du côté du terrain de Quidditch. Mais elle se contenta de s’asseoir sur les marches n’ayant pas la motivation d’aller voir des entraînements. Faisant partie de l'équipe de sa maison, elle aurait le temps de les voir venir, ses entraînements à elle. L'équipe de Serdaigle qui s'entraînait pour l'heure était pleine de nouveaux élèves et des filles qui plus est. Elle ne les connaissait pas et s’en fichait royalement. C’était le fait qu’elles ne le connaissaient pas elle qui pausait problème, elle ne savaient pas que Skye était autoritaire et ne supportait pas tous ces commentaires inutiles que les filles semblaient toujours vouloir se lancer les unes aux autres. Rien que d’y penser son humeur se fit plus morose.

Des nuages voilèrent le soleil, il fit frais d’un coup et La gryffondor retint un frisson, elle avait la chaire de poule. C’était une impression assez désagréable, mais elle ne fit rien, déjà les nuages s’écartaient, laissant le soleil l’éclairer de nouveau. Et de toutes manières, elle n'avait aucune envie de retourner à l'intérieur du château. C'était le week-end et traverser les couloirs ressemblait plus à un assaut qu'à une balade tranquille. Des élèves couraient, chahutaient, parlaient, révisaient et pleins d’autres choses que des jeunes étudiants pouvaient faire. C'était même pire ici, dehors. Mais le fait que le parc soit grand permettait de ne pas y faire trop intention. A les voir comme ça, Skye se demanda pourquoi elle n’était pas avec eux. C'est vrai, insouciante, elle aimait l'être, aps trop aujourd'hui. Mauvaise journée hier.

Insouciante et stupide ? Insouciante, aucun problème. Stupide, hors de question.

Finalement, elle ne se demandait plus pourquoi elle n’était pas comme ça aujourd'hui. Beaucoup de personne la féliciterai pour son comportement neutre d'aujourd'hui. Elle s'en fichait. Skye aimait tre insouciante. Le moral n'y était pas c'est tout. Mais elle ne deviendrait jamais ainsi, sage, préférant rester dans son monde. Dans ses pensées. Souvent perdues dedant, elle ne faisait pas particulièrement attention à ce qui l’entourait.

Elle tourna les yeux vers le château, puis parcourut l’étendue d’herbe qui était là, aux pieds de l’escalier. Une soudaine envie de s'échapper. D'oublier sa mauvaise humeur. De faire une énorme betise. D'être insouciante au moin une fois aujourd'hui. Son coeur le voulait, pas sa pensée. Elle n'arrivait pas a sortir du chateau. Ses jambes la bloquait sans qu'elle puisse faire un pas. La jeune gryffondor ferma les yeux. Se forca. Pensa a sa dernière heure de retenue. Pensa au ennuie de la veille qui la mettait dans cette etat. Et dans un ultime élan de douleur les envoya ballader loin derrière elle. Dans un coin de son cerveau, fermé a clé. Que plus jamais elle n'ouvrirai. Alors, un sourir s'installa. Et sans s'en rendre compte elle se trouvait a pré au lard quelque instant plus tard. L'épouventard était le meilleur choix possible. Elle le savait. Elle le sentait.

Son esprit ne la trahissait jamais décidemment. Quoi de mieux pour se remonter le moral qu'Heaven. La chère serpentard détesté préféré. Skye eut un rictus sur les lèvre quand elle s'apercu qu'une fille de poufsouffle avait deja commencait le travail. Bien. Un duo. Ecore mieux. Une nouvelle amie. Décidemment, la journée avait mal débuté mais skye avait devinait qu'elle se terminerai bien. Quelque soit l'issu final de ce combat.

Skye -- " Heaven. Quel surprise ! J'avais sentit ton odeur néfaste à l'autre bout de la rue. "

Enfin la journée venait de se terminer ! Fini les cours ennuyeux qu’on est obligé de suivre pour passer d’année, fini les profs qui nous embête pour un rien, fini les devoirs inintéressant à faire. Faîtes place au Week-end et ses soirées mouvementés et arrosé lorsqu’on s’appelle Alexia Sullivan. Lorsque la cloche retentie, annonçant la fin des cours, la jeune fille se hâta de quitter les lieux aussi rapidement que possible. Bien évidement, c’est en compagnie de sa bande d’amis qu’elle se dirigea vers sa salle commune tout en discutant des dernières rumeurs de l’école ou des dernières tendances de la mode.
Que serait le monde sans amis ? Chacun de nous a besoin d’une présence humaine près de nous pour ne pas se sentir seul. « La solitude est l’élément déterminent de la condition humaine. L’homme est la seule créature qui se rend compte qu’il est seul. » Et Alexia n’aimait pas la solitude. Cet instant où on se retrouve seul face à son âme, lui faisait peur. Le fait d’être confronté à ses interrogations, ses souvenirs les plus douloureux, à son auto jugement lui faisait peur. Alexia n’aimait pas la solitude. Elle savait pertinemment bien que si il lui arrivait de se retrouver seule, elle se haïrait plus que tout au monde. Ses larmes couleraient en abondance sans qu’elle ne puisse les arrêter. Le passé était beaucoup trop dur à se remémorer. Voila pourquoi, la jeune fille préférait aller de l’avant, sans se soucier du reste du monde. Vivre pleinement la vie au jour le jour, sans chercher à se poser des question. Ah les amis, comment se passer d’eux !

Une fois arrivée dans sa salle commune, elle déposa ses affaires par terre et se laissa tomber sur son lit. Alors que quelques unes de ses camarades de chambres discutaient de chose inutiles, Alexia consacra ce moment de détente pour réfléchir à une question existentielle : qu’allait-elle faire ce week-end ? Sortir et faire la fête bien évidement ! Mais où ? Avec qui ? Comment allait-elle s’habiller ? Voila à quoi pensait la jeune blonde.

Shadow s’approcha lentement vers sa maîtresse pour obtenir quelques caresses. Cela faisait si longtemps qu’il ne la voyait plus qu’il en profita pour lui lécher la figure et jouer avec ses cheveux blonds. Lui qui était aussi sombre que la nuit. Elle qui était blonde comme les rayons du soleil. Et pourtant, tous les deux se ressemblait tant. Tous deux étaient malin, rusé, joueur, infidèle et nocturne. Cherchant sans cesse la tendresse et les caresses des autres, tous deux sont prêt à courir derrière une souris ou un rat et s’acharner dessus. Retombant toujours sur ses pattes en cas de soucis, attaquant ses proies à coup de griffes ou prenant soin d’eux, Alexia et son petit chat noir auraient pu être des âmes sœur dans un autre monde. Pas étonnant que le Patronus de Miss Sullivan ait la forme d’un chat.

- Je t’ai manqué mon chou ? Tu sais que je t’adore ?

Croisant les pupilles du félin, Alexia ébouriffa son petit crâne tout en le serrant dans ses bras. Que c’était doux ces boules de poils ! Mais que c’était violent aussi. N’aimant pas qu’on le câline aussi brutalement, le petit chat ne manqua pas de lui griffer la main avant de rebondir sur ses quatre pattes et quitter le lit de sa maîtresse. Alors qu’elle aurait pu se mettre à crier ou laisser échapper un juron quelconque, Alexia se mit à rire de plus belle avant de lécher sa main blessé comme un petit chaton. Ils se ressemblaient vraiment.

- Toi aussi tu n’aimes l’amour étouffant ? Voila pourquoi on s’entend si bien… au fond, on est pareil.

En effet, la jeune blonde n’aimait être aimé d’amour et encore moins aimer profondément quelqu’un. Cela faisait tellement d’années qu’elle ne ressentait plus ce sentiment que cela lui était devenu complètement indifférent. Au début, lorsqu’elle perdu l’amour maternelle, Alexia s’était alors interdit d’aimer de peur d’en souffrir davantage. Puis, elle perdit également l’amour de sa vie, son vrai petit copain de l’époque. S’enchaînant par la suite, l’amour fraternel de son grand frère puis celui de son père. Celui était plus occupé avec sa nouvelle compagne qu’Alexia haïssait plus que tout. Son ennemie numéro 1 lui avait ôté le dernier espoir d’amour qui lui restait… pas étonnant qu’Alexia Sullivan enchaîne les conquêtes et les ex en grand nombre.

- Ah non, ne fait pas ça !!!

Se ruant vers son animal à toute vitesse, Alexia enleva le parchemin des pattes de la bestiole. Celui-ci avait eu la brillante idée de se venger contre sa maîtresse en déchirant la première chose qui lui passait sous le museau. Ce n’était pas un vulgaire parchemin, il s’agissait d’une invitation pour LA fête du mois : l’anniversaire d’Heaven Hamilton ! Alexia l’avait reconnu de suite par la qualité du papier et le joli ruban qui l’accompagnait. Et ce petit chaton voulait s’en prendre de cet objet. Bien sur, Alexia connaissait déjà tout les renseignements qui étaient inscrit dans cette invitation mais tout de même ! Heaven était une bonne amie de la jeune Sullivan. Toutes les deux avait la belle réputation d’organiser les meilleures soirées à Poudlard et bien plus encore.

- Mais à qui tu parles Sullivan ?
- Qu’est-ce qu’il y a ? ta vie est si insignifiante que tu t’occupes de celles des autres ?
- Je…

Se levant d’un bond, Alexia lança un regard perçant à l’intention de sa camarade de chambre. C’était vraiment une bécasse qui n’avait rien d’autre à faire que de se mêler de la vie des autres. Une fille qui l’enviait secrètement au point de vouloir savoir tout sur elle. Alexia ne l’appréciait pas et sa franchise n’arrangeait pas les choses. Voyant l’effet que cela faisait sur la serpentard, elle afficha un sourire satisfait puis se dirigea vers son armoire pour choisir les vêtements de sa soirée. Elle allait rejoindre son amie Heaven dans un bar pour parler de sa future fête. Mais pour cela, il fallait à tout prix enlever ce fichu uniforme de l’école contre une belle robe de soirée, assez courte pour laisser apercevoir les belles jambes de la blonde, des bottines tendance, une veste en cuir et le tour est joué.

Il faisait soir à présent. Peu d’élèves rôdaient dans les rues de Prés-au-lard. Quelques adultes, des marchands et des habitués défilaient les rues. Alexia se dirigea vers le bar où elle avait rendez-vous avec Heaven pour discuter mais surtout passer une excellente soirée. Mais très rapidement elle remarqua qu’il n’y avait pas que les serpentards qui allaient en ce lieu. Une autre élève qu’elle connaissait de vue entra avant elle sans lui tenir la porte. Espérons pour elle qu’elle n’avait tout simplement remarqué la présence d’Alexia Sullivan derrière elle. Lorsque la jeune serpentard entra dans le bar, elle entendit bien distinctement les propos de la jeune fille qui était arrivé avant elle et ne manqua pas de lui flanquer une bonne gifle à la figure… mais elle ne le fit pas. Voyant que son amie Heaven avait déjà commencé le travail en pointant sa baguette sur une autre fille dans le bar, Alexia laissa échapper un rictus sarcastique avant de lancer d’un même ton.

- Wouahou quelle classe ! être deux à s’en prendre à une Hamilton c’est courageux de votre part, voir du suicide… d’habitude, il en faut plus de 10 pour arriver à ses fins.

Bousculant légèrement la jeune Gryffondor qui se trouvait sur son chemin, Alexia se dirigea vers Heaven en lui adressant un sourire amical. Puis, faisant face aux deux hystériques de la pièce, elle reconnu Amanda Miller et Skye Pendle. La première était de Poufsouffle. Alexia ne l’aimait pas vraiment, sans raison. Quant à la seconde, c’était une Gryffondor. Une des triplés et Alexia la reconnu de suite pour son tempérament de feu et stupide. Elle ne la connaissait pas vraiment et contrairement à Miller, elle ne la détestait pas.

- Ajouter à cela une Sullivan et il vous faudra le double pour nous anéantir. Alors cesser de faire vos petites gamines. Avalez votre langue au lieu de dire des âneries de ce genre…cela vous amoche encore plus, je trouve.

Alexia ne cherchait pas vraiment la bagarre. Elle préférait de long se battre avec un homme sous les draps. Mais cela ne l’empêchait pas de défendre son amie et son honneur, quitte à chercher des embrouilles comme toujours. C’est la loi des soirées. Il y a des soirs où on drague le barman pour avoir de l’alcool à volonté gratuitement, d’autre fois où on danse jusqu’à casser son talon, finir la soirée en beauté avec un homme dans ses bras. Et puis d’autres soirs, c’est le crêpage de chignon et affrontement assuré.

- Heaven … Tu devrais passer devant le miroir avant de sortir ! Regarde quelle tête tu as … Une vraie déterrée !

Elle sourit, lorsque la blondinette alla s’asseoir. Quelle remarque … sanglante. Non vraiment ? Comme si ce genre de réflexion allait la mettre en rogne. Heaven Hamilton aimait se considérer comme une belle femme, et refusait qu’on critique son physique. Ainsi, là elle aurait dû s’énerver, balancer un sortilège dans le jolie minois de la Poufsouffle, mais non … aucune raison pour la belle de s’en faire. Elle avait vérifié son maquillage deux minutes à peine avant que Miller n’entre, et un miroir cassé trônait dans le coin droit, face à elle. Elle se voyait donc, et comme pour se rassurer, ni son maquillage, ni sa coiffure n’avait bougé. Un rire étouffé sortit de ses lèvres. Puis un murmure, qu’elle se destinait suivit.

- Miller … Tu es encore si loin de pouvoir me surpasser …

Elle la sentait soudainement bien cette soirée. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas défoulée sur Amanda, et qu’elle n’avait pas à utiliser ses phrases sanglantes pour les demoiselles qui avaient la prétention de perturber ses soirées et polluer son environnement. Un sourire des plus machiavéliques se dessina sur son visage clair. Elle fit quelques pas sur la droite pour récupérer sa coupe de vodka. Miss Miller semblait être en forme ce soir, puisqu’elle réussit à trouver une deuxième phrase susceptible de provoquer la fureur de la rose empoisonnée.

- Tu ne devrais pas rester debout au milieu de la pièce tu risques d’effrayer les prochaines personnes qui ouvriront la porte !

Quelques gouttes de Vodka pénétrèrent dans sa bouche et coulèrent dans sa gorge, réchauffant tout son corps. Elle leva son menton et pencha sa tête en arrière faisant tomber en cascade sa chevelure brune le long de son dos. Un rire sortit de ses lèvres. Elle fit demi-tour, posant son coude droit sur le bar. Son regard brun pétillait, il se posa sur Amanda. Quelques secondes s’écoulèrent, juste assez pour qu’elle l’observe.

- Miller … Miller … Tu vois la différence entre toi et moi ? Toi tu effrayes, moi j’impose le respect. Que veux-tu, toi comme moi avons ça dans le sang, mais bon, je ne t’en veux pas. Tout le monde ne peut pas être comme moi.

La prétention, la vanité, l’orgueil, … que des mots qui collaient si bien à la peau de la jeune femme. Chaque mot qu’elle sortait était prétention et vanité. Elle ne se surestimait pas, non. Elle le savait, et assurément, qu’elle était bien au dessus de tous. Elle se sentait bien plus jolie que toutes ces filles, bien plus attirante, … pourquoi avoir hérité du trône des reines de Poudlard. Peu de filles pouvaient avoir accès à ce statut. Pour en arriver là, il fallait avoir le sens de la fête, et se faire admirer de tous. Alexia Sullivan était la seule à en être arrivé au même point qu’Heaven. Alexia et Heaven étaient amies, et ce n’était pas pour rien. Dans le fond elles se ressemblaient beaucoup. Elles enchainaient les aventures d’un soir, aimaient être admirée, aimaient faire la fête, tant de points semblables, en plus de leur maison commune.

La porte s’ouvrit de nouveau, et à peine elle eut le temps de comprendre que c’était qu’elle tira une grimace en voyant la jeune femme entrer.


* Ce bar devient de plus en plus mal fréquenté, il va falloir que je songe à passer mes soirées ailleurs. *


- Heaven. Quelle surprise ! J'avais sentit ton odeur néfaste à l'autre bout de la rue.
- J’aurais alors cru t’empêcher de venir ici, mais c’était en oublier que les gryffons n’ont pas conscience de ce à quoi ils se mesurent. Tu risques de t’y piquer une fois de plus Pendle.

Les mots étaient sortit aussi rapidement que lorsque le vent tourne. C’était du tac-au-tac, mais avec elle, elle était habituée. Heaven dévisagea Pendle, sans retenue. Lorsque les deux filles se retrouvaient seules elles en venaient aux mains. La pression de sa main serra sa coupe. Tout en cette fille répugnait Heaven, tout parce qu’elle était une rivale potentielle à sa popularité. Et ça Heaven ne pouvait l’admettre. Ses lèvres se pincèrent, l’envie de lui sauter dessus et de la démolir de coups de poings l’envahit. Si Miller était son amie, elle aurait de la chance, mais là encore elle doutait que la Poufsouffle soit capable d’arrêter la Gryffondor lorsqu’elle serait en train de se crêper le chignon avec elle. Elle posa néanmoins sa coupe sur le bar, elle était finie. Puis avec ses talons elle fit quelques pas vers Pendle, pour se rapprocher d’elle. Le menton haut, le regard fier, elle snoba complètement Miller. La petite Poufsouffle en devenait insignifiante. L’idée même qu’elle soit sortie avec son cousin lui donnait l’envie de vomir. Comment avait-il pu aimer cette fille … encore heureuse qu’ils se soient séparés, car elle ne s’imaginait pas le moindre du monde avec elle dans sa famille.

Ses talons martelaient le carrelage à chacun de ses pas. Mais lorsqu’elle se sentit assez près de Skye Pendle pour lui arracher le cuir chevelu, la porte s’ouvrit de nouveau. Le temps semblait long à Heaven, mais en réalité il n’y avait que les secondes qui s’étaient écoulées, car la porte n’avait même pas eu le temps de se refermer. Une chevelure blonde entra, avec un visage qu’Heaven connaissait bien. Alexia Sullivan. Elle se souvint qu’elles s’étaient donné rendez-vous ici dans le but de mettre au point certaines choses pour la fête de son dix-septième anniversaire. L’ouragan Sullivan bascula dans le bar. Heaven n’avait pas le moindre du monde paniqué en se retrouvant face à deux filles qu’elle haïssait plus que tout. L’idée de s’amuser lui était même venue à l’esprit, mais là c’était le jeu qui allait s’installer entre les quatre demoiselles.
La baguette dans la main droite, elle était légèrement pointée vers Pendle, elle regardait Alexia, un sourire malicieux et le regard tout autant, sur son visage. Alexia allait comprendre qu’un jeu était possible.

- Wouahou quelle classe ! être deux à s’en prendre à une Hamilton c’est courageux de votre part, voir du suicide… d’habitude, il en faut plus de 10 pour arriver à ses fins.
- Alexia … ne gâche pas leur fantasme, je sentais qu’elle pensait pouvoir m’anéantir. C’était amusant. Mais bon, de voir la réalité l’est tout autant. Ça ajoute du piquant aux choses.

Alexia bouscula Pendle, avant de se mettre à côté d’Heaven. Contrairement à Miller, Alexia était une jeune femme qu’elle aurait apprécié avoir dans sa famille, mais Lenny étant un garçon plutôt complexe, il n’arrivait pas à garder les filles, elles le quittaient toujours. Et d’après ce qu’il lui disait à chaque fois, il ignorait pourquoi. Pour certaines filles, Heaven lui avait expliqué que c’était parce qu’il était trop possessif. Pour le cas Miller il n’en savait pas plus, mais cela lui convenait très bien. Et en ce qui concernait Alexia, jamais elle n’a voulu aborder le sujet avec elle, sentant que c’était personnel, et que c’était à elle de lui en parler, si elle le désirait.

- Ajouter à cela une Sullivan et il vous faudra le double pour nous anéantir. Alors cesser de faire vos petites gamines. Avalez votre langue au lieu de dire des âneries de ce genre…cela vous amoche encore plus, je trouve.
- Ou alors je te propose de t’amuser un peu Alexia. Nous sommes deux contre deux… Si tu as ta baguette nous pouvons vite nous amuser. Ou alors on continue de faire ça à la moldue par les mots et les gestes, mais personnellement, je n’ai pas en vie de jouer les moldus ce soir…

Sa baguette sortie, elle la fit tourner sur ses doigts, comme les cow-boys avec leur flingue. Elle avait beau avoir quelques grammes d’alcool dans le sang, elle n’en gardait pas moins son agilité. Mais ce qu’il y avait de bien plus marrant dans toute cette histoire, c’était qu’une Hamilton ayant bu était bien plus dangereuse qu’une Hamilton clean. L’alcool avait pour faculté de rendre Heaven encore plus fonceuse, sans lui laisser le temps de se poser des questions.
Elle se retourna vers Miller. Elle l’avait presque oublié celle-là …

- Allez Miller, une sang-de-bourbe n’aurait quand même pas peur d’affronter deux sorcières ? Si ? Ouh … comme ça serait fâcheux.

La provoquer était un moyen d’arriver à ses fins, mais aussi une part d’inconscience du à l’alcool. Peut-être s’embarquait-elle dans un truc complètement délirant, mais au moins elle allait s’amuser, et puis le jour n’est pas encore arrivé ou Heaven Hamilton s’est fait battre. Alors aujourd’hui qu’elle était en compagnie d’Alexia, cela l’était encore moins…