« seule sur nos cendres en équilibre, mes poumons pleurent, mon cœur est libre ; ta voix s'efface de mes pensées, j'apprivoiserai ma liberté. »

Les cours continuaient. Depuis la rentrée, tous reprenait son cours, comme si de rien n’était et pourtant pour plusieurs personnes, dont Jules, le cœur n’y était plus. Les déceptions des années précédentes n’étaient pas encore oubliées. La concentration durant les cours pour Jules devint de plus en plus dure. Ses pensées étaient sans cesse tournées vers Elle. Il continuait à sourire et à faire comme si tout allait bien, malheureusement, c’était faux. Mais étrangement, après qu’elle l’ait rejetée, Jules était devenus beaucoup plus compatissant envers les autres et beaucoup moins détestable. Cette épreuve assez douloureuse pour son petit cœur, lui avait comme ouvert les yeux sur ce qui l’entourait, sur sa vie, sur sa façon de se comporter avec les autres. Une bonne chose peut-être ? Jules a toujours été un jeune homme fier d’avoir un caractère tel que le sien, mais depuis un certain temps, il fallait bien avouer qu’en se ressassant ses souvenirs, il était de moins en moins fier de son comportement. La façon dont il avait traité les autres par le passé était vraiment minable et il en avait honte. Depuis plusieurs mois, on pouvait voir Jules parler et rire avec des gryffondors, chose qu’il n’avait encore jamais fais. Sa côte de popularité avait grimpée d’un coup, sans qu’il ne le veuille. Malheureusement, plusieurs de ses amis serpentard lui en voulurent beaucoup et lui tournèrent le dos.

La fin des cours était imminente et le regard de Jules était toujours fixé sur les aiguilles de l’horloge qui avançaient lentement de minutes en minutes. Pourquoi étaient-elles si longues ? Jules se fit reprendre à plusieurs fois de ne pas suivre le cours, mais il n’arrivait pas à ne pas fixer la pendule dans l’attente inespérée que la sonnerie ne retentisse. Après de longues et interminables minutes, le sonnerie se fit enfin entendre. Jules, dont les affaires étaient déjà rangées dans sa sacoche, se leva d‘un bond et quitta dans les premiers la salle de cours. Il avait besoin d‘air, d‘oxygène. Il fallait qu‘il aille se ressourcer dans un endroit calme, reposant, relaxant. On était vendredi et il y avait gros à parier que la plupart des élèves étaient dans leur dortoirs ou dans leur salle commune par ce doux froid d‘hiver. Jules était donc sûr d‘avoir la paix pendant un long, très long moment.

Comme il l’avait prévus, il n’y avait pas âmes qui vivent sur le lac. Personne. Le seul bruit audible à son oreille était lorsque les petites vagues venaient se heurter sur les petits rochers. Le jeune serpentard alla s’asseoir sur un rondin de bois étendus sur les galets surplombant le lac. Voilà, c’était l’endroit parfait. Une fois installé, il sortit de sa poche un paquet de cigarettes et le posa à côté de lui. Jules remonta la fermeture éclair de son pull et resserra un peu plus son écharpe verte et argentée. Puis, une fois qu’il eut un peu moins froid, ce dernier décida d’allumer un cigarette. La fumée qui entrait dans ses poumons le relaxait instantanément et lui procurait un état de bien être inégalable. Alors qu’il se délectait de sa dose, un bruit derrière lui se fit entendre. Un bruit de brindille. Quelqu’un arrivait aussi près du lac. Maintenant détendu, Jules n’était pas d’humeur à chercher les ennuis. Il se retourna légèrement pour voir qui cela pouvait bien être….

Pourquoi les choses ne tournait-elle jamais comme on le souhaitait. A quoi servait-il alors de se fixer des buts dans la vie, si à chaque instant, ces derniers s’effondraient devant vos yeux. Cela n’avait vraiment aucun sens. Et comme si cela ne suffisait pas de s’avouer vaincu par la destiné, le temps vous rappelait sans cesse ces même échecs. Ainsi, même si la page avait été tournée la veille, le lendemain il fallait de nouveau la tourner. Comment avancer alors dans ces conditions ? Pourquoi fallait-il qu’a un moment donné, tous tourne dans le sens contraire ?
Il y avait d’abord eu cette histoire avec son frère. Bon certes il avait était stupide et borné de réagir ainsi, mais cela n’enlever rien au fait qu’il lui en voulait beaucoup. Et puis comme si cela n’avait pas suffit, il avait fallut qu’elle…

Prof « Mr Lown, quand vous aurez fini de fulminer et de marmonner dans votre coin, j’apprécierait que vous suiviez un peu le cours merci et que vous arrêtiez ainsi de distraire vos camarades »

A trop penser à tous ça, il en avait même oublié ou il se trouvait ce qui n’avait pas empêché le cours de se poursuivre après cette intermède. Encore une fois, il s’était trouvé être le centre d’attention de tout le monde, ce dont il avait horreur et qui en générale ne lui apporté rien de bon. Cela lui valait même quelques remarques de temps à autres. Là pour le coup, il aurait certainement le droit à « Tiens c’est lui qui sais fait reprendre par le prof » ou encore « Tien c’est le rêveur des cours ». Cela avait vraiment le don de l’agacer, mais c’est derniers temps cela lui passer bien au dessus de la tête, il n’y prêtait même plus attention, cela n’avait aucune importance de savoir ce que l’on penser de lui, ou ce que l’on disait sur lui.

Depuis la rentré, il n’était plus le même, il s’était refermé sur lui-même, il avait laissé ses amis de côté. La plus part de son temps libre, il le passait soit dans les livres, mais même cela avait du mal à lui faire oublier les choses, et même parfois lorsqu’il tourné les pages, il en oublier ce qu’il venait de lire ne donnant ainsi plus aucun sens à l’histoire en cour. Ou bien il le passé dans le parc de l’école, par n’importe quel temps et à n’importe quelle heure de la journée. Ce retrouvé à l’air libre, lui procuré un certain état de bien être qu’il ne saurait expliquer. C’était comme si cette vaste étendu l’apaisait, lui faisait oublier. Et pourtant, cela ne l’empêcher en rien de se rendre au lieu où tout avait commençait, le lieu qui lui avait tant fait espérer. Autant dire que c’était même plus que cela, disons que c’était machinal, lorsqu’il sortait, ses pas le menaient directement là bas, sans même une réflexion. Mais ce lieu ne le rendait pas triste, seulement songeur. C’était là, qu’il s’était rendu le fameux soir de leur séparation, là qu’il avait crié toute sa colère et son amertume, là qu’il avait passé deux jour sans boire, ni manger, ni même dormir, avant qu’on vienne enfin le sortir de sa torpeur.

Alors, aujourd’hui, comme à son habitude, après la fin des cours, ce qui fut finalement un soulagement. Car la prof commençait vraiment à lui taper sur les nerfs, oui il n’était pas vraiment présent en cours, mais est-ce vraiment une raison pour lui poser toutes les questions concernant le cours, alors qu’il n’avait pas la moindre idée de ce dont on parlait. Il fut donc soulager de se rendre dans le parc. L’air était plus que frais, mais cela ne le dérangea pas, après un bref frison, il l’oublia et commença alors à avancer machinalement en direction du lac. Il ne faisait pas vraiment attention à ce qui l’entourait, il tapa machinalement dans un caillou qui heurta un rocher un peu loin, du moins ce qu’il en conclu vu le bruit sourd que cela produisit. Il était à présent tout au bord du lac, les quelques vagues présente venait lécher le bout de ses chaussures. Il était passé à coté de jules sans le voir, il n’avait d’yeux que pour la vaste étendue d’eau. Elle paraissait si calme et pourtant il savait que dessous l’agitation était bien réelle. Il soupira.

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