La voiture se mit à vrombir alors qu’à l’intérieur Tristan et Jules se racontaient leurs projets pour la semaine à venir. Il faisait beau, tous étaient de bonne humeur et enthousiastes. Le départ pour les vacances s’annonçait bien et pour la première fois depuis longtemps leur père ne leur prenait pas la tête à demander si ils n’avaient pas oublié ceci ou cela. Et puis de toute façon le coffre était plein, et bien plus que cela. Une valise dépassait et venait gêner Tristan qui n’avait plus beaucoup de place. Le trajet s’annonçait long car Marlow-Barcelone n’était pas un voyage d’un jour. Déjà à l’arrière les chamailleries commençaient sous le regard désespéré de leur mère.

Tristan – "Non mais tu va pousser tes fesses oui !"

Jules - "Ah parce que tu crois que moi j’ai de la place peut-être ?"

Tristan – "J’en sais rien mais je m’en fiche ! Pousse toi !"

Jules – "Ouais c’est sa, pis quoi encore, c’est pas moi qui a voulu emmener une planche de surf dans la voiture alors fiche moi la paix bon sang."

Tristan – "Oh, j’te rappelle que t’es pas mon frère, toi t’as été adopté et pas moi, alors je suis prioritaire sur toi c’est aussi simple que ça. Maintenant tu te pousse ou je te fr…"

Sandrine – "Bon vous arrêtez maintenant. On a pas à supporter vos bêtises pendant toutes la route alors stop ! Et toi Tristan, non ne me fais pas ses yeux de chien battu, c’est pas parce que toi tu as notre sang dans tes veines que tu peux te servir de sa car Jules aussi est notre fils, et ton frère !"

Le plus âgé des deux enfants réprima sa colère contre sa mère et feignit de l’ignorer. Les vacances partaient mal pour lui. Dorient, qui lui conduisait, avait quelque peu rougit à l’annonce de l’adoption, mais personne n’y fit attention, comme à chaque fois. Il se savait chanceux mais un jour les choses changeraient, il ne l’ignorait point. Tout ce qu’il souhaitait c’était que ce jour prenne son temps pour venir. Jules souriait, il avait déjà oublié l’incident et l’idée de se rendre en Espagne le réjouissait grandement. Assis sur le siège d’à côté, Tristan faisait la tête. Il c’était toujours sentit seul, comme s’il lui manquait une moitié de lui-même, un vide intérieur. Cela ne l’empêchait pas d’être heureux, mais il ne savait pourquoi cela lui donnait l’envi de briser son frère, de le laisser comprendre ce qu’il ressentait sans avoir à l’expliquer. C’était sa manière de se rapprocher de lui. Ils n’avaient pas grand-chose de semblable après tout, rien de physique, mais rien de psychologique non plus. Jules était beaucoup plus vivant et créatif que son frère, celui-ci au contraire restait fermé sur lui-même, se contentant de la réalité et bravant les interdits. La vie entre eux deux était difficile et parfois Sandrine regrettait d’avoir adopté un enfant un an seulement après avoir eu son premier.

Le voyage avait duré près de trois jours à cause des nombreux arrêts nécessaires pour dormir, manger et tout autres besoins naturels. Les enfants étaient déjà à l’eau alors que le couple s’attardait à décharger et ranger les baguages dans leur chambre d’hôtel. L’eau était assez chaude pour ce milieu de mois d’Août et la plage était bondée. De nombreuses paires d’yeux se levèrent pour observer le ciel, une chouette d’un marron surprenant s’approchait de la mer à toute vitesse. Chaque visage suivait sa trajectoire avec attention. C’était déjà étrange de voir ce genre d’animal dans les parages, alors en pleine journée c’était un spectacle improbable. L’oiseau vint se poser sur la tête de Tristan. Il tendit une patte à laquelle un papier jaunis et assez ancien était attaché. Une fois libérée de ce fardeau, la créature repartit comme s’il ne c’était rien passé. Les vacanciers reprenaient leurs jeux alors que les deux frères sortirent de l’eau à tout vitesse. Ne prenant pas la peine se s’essuyer ils prirent leurs serviettes et tout leur petit matériel et se dirigèrent vers leur habitation provisoire pour raconter les évènements à leurs parents et surtout découvrir ce qu'était cette lettre, au calme.


Un bruit sourd se fit entendre dans le couloir. Travis ferma son ordinateur d’un coup sec, il n’aimait pas que l’on lise ce qu’il écrivait. Et puis sa mère n’était pas le genre de personne en qui il faisait confiance. Il se leva et partit ouvrir la porte pour découvrir ce qui se passait derrière. La fenêtre était grande ouverte et avait sans doute claqué contre le mur, au sol se trouvait une chouette. Une chouette ? Mais … il venait d’écrire une histoire de chouette, et voilà qu’à présent il y en avait une à ses pieds. Il examina l’animal et réalisa qu’il avait une patte cassée, il valait mieux le prendre dans sa chambre. Il le posa délicatement sur son lit sans faire attention à la question d’hygiène puis il remarqua enfin sur sa patte, un parchemin. Il libéra la chouette de sa mission et ouvrit la lettre avec envie. Il pensa d’abord à un canular en se sachant invité dans une école de magie puis il réalisa que rien n’était impossible. C’était comme la fois ou il avait rêvé d’un orage atroce, la pluie tombait sans fin et les routes du pays étaient couvertes d’un brouillard épais dû à l’évaporation de l’eau tombante assemblé à la chaleur que la route avait acculée durant la journée. Puis une voiture c’était renversé sur la route. Le lendemain au soir, le téléphone sonnait pour annoncer le décès de sa grand-mère dans un accident de voiture. Il y avait aussi eu cet autre incident, un groupe de garçons s’amusaient à se moquer de lui dans la cour de récréation et il les avait menacé de faire trembler la terre. Deux minutes plus tard, la région avait été touchée par un séisme de faible amplitude. Non, après tout c’est vrai, rien n’était impossible. Il descendit à toute vitesse dans la salle à manger, là il découvrit sa mère, tête penché sur la table, une ligne de poudre blanche prête à être snifée.

Travis – "Mais tu va arrêter sa oui ! J’en ai marre de devoir te dire ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. D’accord on a que quinze ans de différence mais ce n’est pas pour cela que c’est à moi de faire l’adulte ! J’en ais marre de toi. Cette année je me barre !"

Puis il s’approcha de la table, secoua la lettre qu’il ne prit pas la peine de montrer à sa mère, et fit s’envoler toute cette poudre dangereuse.

Clarance – "Vire ! J’aurais jamais dû t’avoir, j’aurais dû faire comme avec les autres … Mais putain dégage ! Et ne reviens plus, sa s’rait bien ça …"

Travis fit comme s’il n’avait rien entendu, évidement il était blessé par ces paroles mais il s’y habituait. A chaque fois qu’il cherchait à la raisonner elle lui répliquait de la sorte. Il se dirigea dans la cuisine où il prit une bouteille de vin puis il l’ouvrit d’une main d’experte. Dehors il pleuvait, il s’en moquait, il sortit devant la fenêtre, de sorte à ce que sa mère le voit. Puis il vida la bouteille dans l’herbe, aucune expression sur le visage. Sa mère, elle, pestait contre lui, chaque jour il prenait ce malin plaisir à vider ses bouteilles, du moins c’est ce qu’elle pensait car Travis était bien conscient qu’à chaque bouteille, c’était une certaine somme d’argent qu’il perdait. Ils n’en avaient déjà pas des masses à cause de la drogue de sa mère.


La voiture roulait à toute vitesse, le départ du train avait été annoncé pour onze heures, il ne leur restait donc plus que quinze minutes pour faire un trajet qui en prenait vingt en temps normal. Les coups de klaxon fusaient alors que Dorient doublait toutes les voitures qu’il pouvait. A l’arrière du véhicule Tristan commençait à avoir mal au ventre. Il ne savait pas vers quoi il se dirigeait, il avait peur de ne pas trouver la voix 9 ¾ et surtout il craignait qu’il s’agisse d’un canular. Cette solitude intérieure n’en était que renforcée et il appréhendait, trop, beaucoup trop. Un nouveau rugissement de voiture et les voilà qui entraient dans Londres. Finalement ils arrivèrent avec une minute d’avance. Toute la famille descendit de la voiture, les valises furent vite réparties puis ils se dirigèrent vers un mur de brique situé entre les voix neuf et dix. C’était là l’entrée d’après ce qui avait été indiqué sur la lettre. Tristan avait bien envi de vomir, le fait de devoir traverser un mur lui semblait parfaitement stupide, mais Jules, lui, était plutôt enthousiaste et il fut le premier à passer. Ils le suivirent tous, rassuré de le retrouver de l’autre côté puis le temps des adieux arriva alors que le sifflet du départ retentissait.


Tristan –"Salut. Je peux m’assoire ?"

Travis – "Oui va y, j’attend personne."

Tristan –"Ah merci. Je m’appelle Tristan."

Travis – "Moi c’est Travis."

Tristan –"Je peu lire ?"

Le jeune Williamson leva la tête de son cahier pour voir qui se permettait de demander à lire son histoire. Il fut soudain frappé, face à lui se trouvait un miroir ! Il avait l’impression de se voir, debout, devant lui-même. Tristan semblait surpris lui aussi. Il laissa tomber son dernier sac au sol en contemplant son sosie.

Travis – "Je dois avouer que sa fait bizarre …"

Tristan –"Oui je trouve aussi. T’es sur qu’on est pas de la même famille ?"

Travis – "Mon nom c’est Williamson, et toi ?"

Tristan –"Cohen."

Travis – "Sa me dit rien."

Tristan –"Bah à moi non plus en faites. T’auras qu’à te couper les cheveux, sa sera déjà sa."

Travis – "Mouais bon … on parle d’autre chose parce que je me sens bizarre là."

Tristan –"Euh … ouais si tu veux. Alors c’est quoi ce que tu écrivais ?"

Travis – "Une histoire que j’ai inventé, mais sa me ressemble un peu trop alors je la montre à personne."

Tristan –"Ah … ok."

Travis – "Mon héro s’apelle Tristan justement."

Tristan –"Ah sa c’est marrant …"

Travis – "Bah pas tant que sa en faite, c’est un prénom répandu …"

Tristan –"Hum … pas vraiment en Angleterre tu sais."

Travis – "Hors sujet, t’as découvert quand que tu savais faire de la magie ?"

Tristan –"J’avais huit ans je crois, je sais plus trop. Et toi ?"

Travis – "La première fois j’ai fait trembler le sol, enfin je crois que j’avais prévu que le sol allait trembler. Je sais pas trop en fait. C’est bizarre. Et t’a lettre, c’est une chouette qui …"

Tristan –"Ouais, j’étais à la plage en Espagne avec mon frère et il y a eu une chouette qui est venue droit sur moi."

Travis – "Ton frère il s’appelle pas Jules ?"

Tristan –"Si, comment tu sais sa ?"

Travis – "Dans l’histoire que j’écris, sa parle de deux frère, un qui s’appelle Tristan, et un qui s’appelle Jules, le deuxième à été adopté à la naissance, ils sont partit en vacance en Espagne …"

Tristan –"Hey ! Mais c’est ma vie que tu écris ! Dégage tu me fiche la trouille !"

Dix mois plus tard

L’année venait de se terminer. Tristan et Travis avaient été envoyé à Serdaigle et malgré leur mauvais départ, ils avaient finit par devenir des bon amis, de très bon amis. Au point de se considérer comme frère. Et puis il avait ce fait étrange, cette ressemblance frappante. Au final, c’était Tristan qui c’était coupé les cheveux au grand plaisir de Travis. A présent que le train approchait de Londres ils commençaient à appréhender ce qui allait se passer. Ils avaient déjà trouvé une solution au problème de Travis, mais c’était déjà beaucoup moins sur qu’elle soit acceptée. Et puis cette question de ressemblance, il fallait vraiment régler ça. Le train se mit alors à ralentir, le crissement des roues sur le fer raisonnait alors qu’ils entraient dans la gare. Les portes s’ouvrirent, les élèves descendirent accompagnés de leurs valises. Tristan commençait déjà à rire de la petite surprise qu’il préparait à ses parents.

Sandrine – "Tristan ! Oh mais tu as grandit dis donc. Alors comment sa c’est passé cette année ? C’est quoi cette tenue aussi sombre ? Je te connaissais plus coloré…"

Travis – "Bonjour madame."

Il fit un sourire radieux alors que la mère était perdue. C’était quoi cette façon de l’appeler madame ? Au loin, sortant du train avec lenteur, Tristan traînait les valises de Travis, ils avaient échangé pour augmenter la confusion, c’était réussit. Le dernier sortit du train s’approchait enfin de ses parents.

Tristan –"Bonjour maman."

Sandrine – "Mais j’y vois double ?"

A côté d’eux, Dorient prenait les valises nommée Tristan et il commençait déjà à partir, il préférait fuir la situation …

Tristan –"Maman, je suis Tristan."

Sandrine – "Et qui est ton amis à l’humour pitoyable ?"

Travis – "Merci du compliment … Je m’appelle Travis et je suis un ami de votre fils. Désolé de vous demander cela d’une tel manière mais … pourriez vous m’héberger pendant les vacances ?"

Sandrine – "Mais … et tes parents ?"

Tristan –"Maman ... Il a jamais connu son père et sa mère est une Junky, elle est morte d’une overdose le mois dernier. Elle ne donnait plus aucune nouvelle et c’est la conclusion qu’on à fait."

Sandrine – "Bah on devrait vérifier vos soupçons avant tout. Dis moi où tu habite Travis et nous allons aller lui rendre visite."

Travis – "Oui si vous voulez, c’est à dix minutes à pied d’ici."

Ils firent le trajet sans prononcer le moindre mot, pendant ce temps Dorient et Jules étaient resté à la gare pour charger deux fois plus de baguages qu’il n’était prévu. Une fois face à la maison Travis découvrit que la serrure avait changé, que les rideau et la couleur des fenêtre aussi, que le jardin était fleurit et que l’odeur de d’alcool avait disparu.

Mme Merle – "Travis ! Sa faisait tant de temps que je ne t’avais pas vu. Je suis désolé, ta mère est morte si tu n’étais pas au courant, sa fait un peu plus d’un mois maintenant. La maison à été racheté. Je vais te chercher ce que ta mère t’as laissé."

La mère de Tristan ne dit mot, elle savait à présent ce qu’elle avait à faire, elle devait l’adopter. Ils attendirent de récupérer les quatorze livres sterling qui revenaient de droit à Travis puis ils retournèrent à la gare.

Dorient – "Alors je suis d’accord, on t’adopte. Je suis quand même triste pour Clarance."

Travis – "Mais je n’ais jamais dit son nom ! Comment le connaissez vous ?"

Tous les regards se tournèrent vers Dorient, et voilà, la chance venait de tourner. Il n’avait plus qu’à tout dire, ne plus rien cacher.

Dorient – "Je crois qu’il est temps de vous dire la vérité, à vous tous. Tristan, Travis, votre ressemblance n’a rien d’extraordinaire. Vous êtes jumeaux. Jules, tu es leur frère. Sandrine, lorsque nous avons eu notre premier enfant, tu n’es pas sanas savoir qu’il a passé trois jours entre la vie et la mort. Et bien en réalité, il est mort. Je suis désolé. Je voyais ta tristesse, et je voulais de ce fils. Dans une chambre non loin, il y avait une fille de quinze ans, elle était seule et elle pestait contre ses deux bébés, elle n’en voulait pas. Finalement, elle m’a vendu le premier né. Et puis un an plus tard, quand tu as souhaité adopter un enfant, Clarance m’avait appelé quelques semaines plus tôt, elle avait eu un nouvel enfant, une histoire d’une nuit avec le même homme qui l’avait quitté lorsqu’il avait appris qu’elle était enceinte la première fois, puis il l’a de nouveau quitté. Nous avons adopté son second bébé sans que tu ne saches à qui il appartenait, ni qu’une nouvelle fois, je l’avais payé. Je suis désolé ..."

J’ai toujours eu de la pitié pour les moins chanceux que moi. Le malheur des autres ne faisait que m’attrister. Je ne pensais plus qu’à eux, en oubliant ma propre personne. La recherche du bonheur ? Je l’avais oublié, préfèrent chercher à comprendre ce qu’ils pouvaient ressentir, ce qu’ils enduraient. Nous avons tous nos ennuis, mais les miens étaient si futiles, que je les effaçais. Et puis il y a eu ce jour. Depuis ? J’avais compris leurs douleurs, leurs sentiments. J’avais pour nouvel objectif celui de la joie. Je ne pensais plus qu’à ma propre personne, au point d’en oublier les autres. Leur malheur me rendait envieux. Je n’éprouvais plus que de la jalousie à cette douleur moins forte que la mienne.


Je me sentais étrangement moue, j’avais l’impression que ma bouche était devenue mole, que mes mains collaient et devenaient caoutchouc. Et puis j’avais ce goût si fort qu’il me faisait tourner la tête, cette impression d’avoir mâché avec acharnement une éponge humide de sang. J’étais dans une forêt, je ne savais pas pourquoi. Je cherchais dans ma mémoire, mais rien, rien du tout. Les dernières heures de ma vie étaient effacées. La seule chose dont je me souvenais c’était d’être sortit du cour de métamorphose, d’être retourné à la salle commune, et puis plus rien, le trou noir. C’était la seconde fois que cela m’arrivait en l’espace d’une semaine. Une odeur de vielle charogne me tira de mes pensées. Sans savoir pour quelle raison, je m’approchais de la source nauséabonde. Et là, derrière un arbre, je découvris la chose la plus affreuse, la plus monstrueuse que j’avais vu de toute ma vie. Des cadavres, on en voit partout ; à la télé, dans les journaux, décrits dans des romans. Mais là c’était bien pire. La tête était couverte de sang, les cheveux étaient devenus rouges et pâteux. Les yeux injectés du liquide vital étaient vides, aussi vide que le noir que la fin du monde laissera un jour. Chaque trait du visage était marqué, tiré, si profond qu’il aurait pu s’agir d’une roche abîmée par les tempêtes. Et encore, il s’agissait du plus agréable à observer. Les vêtements étaient déchirés en lambeaux. À la manière d’une pelleteuse, la cage thoracique avait été ouverte, fracturée. L’un des plus bels édifice créé par la nature avait été démolit comme une vulgaire maison de carton. Le ventre évidé n’était plus qu’un récipient, un bol contenant du sang. Mais bien pire que toutes les descriptions, il y avait l’identité de la victime. Car même sous cet aspect, j’étais capable de reconnaître Tristan. Mon frère jumeau ! Mort … devant moi !


Enseignant – "Par Merlin mais vous allez vous taire vous deux ! C’est la dernière fois que je le redis. Après sa sera cinquante points en moins chacun et deux heures de nettoyage intensif de mon bureau !"

Travis – "Mais monsieur, j’arrête pas de lui demander de me laissez tranquille …"

Tristan – "L’écoutez pas il ment tout le temps. On peu jamais lui faire confiance"

Travis – "T’es obligé de dire à tout le monde qu’on ne peut pas me faire confiance ! Oui je mens encore en ce moment mais ce n’est pas une raison. Abruti !"

Le professeur semblait perdu. Si Travis mentait alors c’était lui qui avait commencé, seulement si Tristan disait la vérité Travis n’était pas un menteur puisqu’il s’avouait être un menteur. Mais dans ce cas … La classe commençait à s’agiter alors que le maitre de classe perdait la tête.

Enseignant – "Vous m’embrouillez avec vos mensonges qui n’en sont pas. Vous vous croyez plus malin que moi. Demain matin à huit heure dans mon bureau, et croyez moi vous ne pourrez pas mentir aux toiles d’araignées et à la poussière … Le cour est terminé vous pouvez sortir."

Les élèves quittèrent la salle à toute vitesse pour rejoindre leur salle commune rapidement. Dans le couloir, les deux jumeaux rencontrèrent Jules qui finalement les accompagnât jusqu’au bout du trajet.


Jules – "Ah salut vous ! Vous en avez pas marre des cours ? Sa fait que trois jours qu’on a repris et j’en peu plus sa m’énerve !"

Tristan – "Tu devrais faire comme nous. Écoute pas les prof et parle. Et puis si ils se plaignent tu les embrouilles. T’es nôtre frère donc tu devrais y arriver."

Travis – "Ouais c’est marrant. J’adore la métamorphose mais ce prof … c’est d’un ennui t’imagine même pas !"

Jules – "Vivis … J’te rappelle qu’on a le même prof."

Travis – "CHui sûr cette fois on va tomber sur un paradox. Je le sens bien."

Ils ne dirent plus rien jusqu’à l’arrivé devant la porte. Les jumeaux réfléchissaient à leur punition alors que Jules c’était vexé même s’il n’en laissait rien paraître. La porte leur posa finalement la question.

Porte – "Si une personne dit que la seconde ment et que celle-ci réplique que la première à raison, qui dit la vérité ?"

Travis – "On ne peut pas savoir"

Jules – "C’est un cycle, on ne fait que tourner en rond sans jamais trouver le menteur."

Tristan – "De toute façon il est impossible de découvrir si une personne ment ou non à partir du moment où elle n’a ni but de véritaserum ni admit avoir mentit."

Porte – "Je n’attendais même pas la moitié de cela."

La porte s’ouvrit pour leur laisser le passage. C’était toujours comme cela avec eux, aucune énigme ne leur échappait, et puis cette faculté que Travis avait à deviner la suite des évènements.

Tristan – "Bon moi je vous laisse. Je vais ranger mes affaires, j’ai toujours pas vidé ma valise et il y en a partout par terre."

Travis – "Bonne idée. Ce matin je suis tombé à cause d’un pantalon qui traînait …"

Jules – "Faut pas lui en vouloir, c’est pas de sa faute si il sait pas regarder où il marche."

Jules fit un clin d’œil à Tristan puis il monta à son tour dans les dortoirs pour aller chercher son balai et celui de Travis. La veille ils avaient prévu de voler ensemble pour s’amuser un peu. Une fois de nouveau face à son frère, qui n’avait pas bougé d’un pouce, il lui tendit son balai un grand sourire aux lèvres.

Jules – "Faut qu’on se dépêche si on veut avoir le terrain juste pour nous"

Travis – "Mais t’es qui toi !"

Jules – "Qu’est-ce que t’as encore ! Tu veux que je te rappelle qu’on est frère ! Arrête de délirer. Evidement que je t’aime, t’as pas besoin de me faire croire que t’as oublié qui je suis pour que je te le dise. Bon allé viens !"


Tristan – "Tu sais ce qu’il a Vivis ? Je lui ai dit de venir manger avec nous il a pas voulu."

Jules – "J’en sais rien mais il me fiche la trouille. D’habitude il est toujours de bonne humeur et là il est vulgaire, il oubli tout et il m’a limite frappé. J’te jure quand on est monté sur nos balais il m’a dit qu’il ne se rappelait plus de son prénom. Souvent il dit des bêtises juste pour qu’on lui rappelle qu’on tiens à lui mais là… je sais pas … c’est pas pareil."

Tristan – "C’est peut-être la reprise des cours qui ne lui réussit pas. Tiens il se lève, je vais voir où il va, on sait jamais … Tu peu finir mon assiette. A ce soir p’tit frère."

Jules – "Fais attention je commence à avoir peur de lui. Je t’aime …"

Tristan – "T’inquiète pas."


L’assiette pleine de haricots verts, Travis réfléchissait à ce qu’il pouvait manger de bon. Il se leva finalement et sortit à l’extérieur du château. Il devait sortir de ce lieu qu’il avait quitté depuis plus de deux siècles. Il se dirigea vers la forêt interdite alors qu’un autre élève le suivait, il l’avait déjà repéré depuis qu’il était sortit de la grande salle. Peut-être que s’il l’attirait dans la foret … Travis s’y rendit lui-même alors que Tristan le suivait sans se douter de rien. Aucun coup de tête en arrière n’était nécessaire, l’odeur indiquait la distance et il avait gardé en mémoire le personnage. Pas très gros, mais pas maigre non plus, il aurait pu faire un autre choix mais celui-ci était un gêneur, il devait s’en débarrasser. Quelle bêtise d’avoir atterrit dans un jumeau. L’autre avait toujours une petite place à lui, seulement trois pour un, sa faisait trop. Il allait pouvoir savourer ces petites jambes musclées, pouvoir sucer les doigts à la manière d’une glace appétissante, jusqu’au sang, jusqu’à l’os, jusqu’à la moelle. La victime approchait à pas rapide, approchait de sa fin. Sans prévenir, Travis sauta sur sa proie. Il commença par la jambe, mâchant, léchant, suçant, il prenait son temps. La victime devait souffrir. Des petits gémissements, même quelques couinements. La pauvre créature … Ces Travis arrête n’y changeaient rien. Le dîné était servit, il y en aurait pour quelques heures. Le sang coulait à flop et les morceaux du corps commençaient déjà à être éparpillé de toutes pars. Une fois le repas terminé, Fenrir avait terminé, Travis reprenait le contrôle … et découvrait le carnage. Il retourna au château et prétendit que son frère avait été sauvagement attaqué par un centaure. Personne ne fit attention au sang qui coulait le long de son corps, personne ne l’accusa …