{ Priorité à Maximilien E. Middle }D'après une idée de max réalisé par travis

^« On nous montre comment, avec les détergents actuels, on peut enlever des taches de sang.
.Mais il est probable qu'avec un t-shirt couvert de sang, notre soucis premier ne soit pas
de faire partir la tache mais de trouver un endroit pour cacher le corps. _»
{ Jerry Seinfeld }


Vingt heures, début de la ronde. Rien à signaler, les couloirs sont calmes. Aucun élève qui traîne, aucun fantôme qui plane, aucun animal qui rode. Pas un bruit, pas un chat. Seraient-ils tous devenus sage ? Qui aurait été suffisamment doué pour les calmer ? C’était un mystère. A cet instant, la seule chose certaine c’était qu’une soirée en solitaire et bien maussade était annoncée. Ne cherchez pas les nuages, il n’y en aura aucun, les vents ont dû les disperser plus au sud du pays. Les températures seront supportables, ne vous attendez pas à un vent glacial entre vous et vos proches. Mais la chaleur d’un câlin ne pourra vous surprendre ce soir. Les couloirs du château seront aussi déserts que le Sahara, attention à ne pas vous perdre dans cette immensité paisible. Tout de même quelques orages passagers à prévoir tard dans la nuit faites attention à vous et bonne fin de journée. On se retrouve demain pour les nouvelles.
Oui, tout aurait put être résumé de la sorte. Le préfet en chef de la digne maison de Rowena Serdaigle était partit pour une tournée des sales et des couloirs dans un ennui des plus total. C’était évident, il ne se passerait rien aujourd’hui, la journée allait terminer comme elle avait commencée : inutilement. Finalement, après une demi heure à se morfondre sur ses problèmes tout en marchant d’un pas lourd et forcé il entendit un bruit. Il se mit à courir. Courir plus vite qu’il n’en était capable. Il passa devant bon nombre de fenêtre qui affichaient avec délice un décor des plus spectaculaire. Un ciel d’un bleu irréel, teinté de rose, d’orange et de jaune. Etai-ce la fin du monde ? Non, simplement un couché de soleil s’étendant à l’infini, dans le ciel, sur l’eau, dans le rêve et la passion.

Une heure, ronde terminée depuis longtemps. Rien à signaler ? Soirée calme en prévision ? Quelques orages passagers en fin de soirée ? Putain de météo ! Science inutile ! A quoi bon prévoir le temps qu’il aurait dû faire ? Le destin a été changé. Le livre a été ouvert. Plus rien ne compte, plus rien ne sera pareil. Arrêtons de fermer les yeux, réalisons enfin que le monde change, que les ombres du mal s’épaississent, que bientôt, elles reprendront formes humaines. C’est la seconde fois qu’en te réveillant tu découvre, dans tes bras, dans ta bouche, dans ton estomac, que tu as épluché, déchiqueté, mastiqué et avalé la vie elle-même. Lève toi et réfléchit y. Pourquoi observe tu cette noirceur par la fenêtre, pourquoi ne te souviens tu pas de ces dernières heures ? Observe ce chat et comprends ma faim. Observe ce chat que j’ai dévoré pour toi. Comprends bien que je ne te veux pas de mal, la seule chose que j’aimerais c’est que tu sache, que tu m’écoutes, que tu m’entendes. Tu me refoules sans arrêt. Je ne cherche qu’à t’aider. Ne lute plus, cesse de m’enfermer au fond de ton corps. Je suis plus fort que toi, tu ne vaincras. Le mal te brisera, il a déjà bien entamé. Accepte le, tout sera tellement plus simple, pour toi, pour moi. Pour nous tous.

Travis c’était relevé, ses vêtements étaient couverts de sang, rougies par le drame, durcis par le temps. Le sang était déjà sec, le chat était déjà mort. Pauvre animal, pourquoi l’avait-il donc dévoré sans même un sentiment, sans même un regret ? Il ne réussissait plus à en avoir. Une chose se passait en lui. Il se manquait à lui-même, c’était effrayant. Au loin, des pas. Ce n’était plus son tour de tourner dans les couloirs. Bientôt une autre personne le trouverait. Il fallait cacher les preuves. Il fallait se débarrasser du corps. Un simple evanesco aurait pu faire disparaître le cadavre. Un simple récurvite aurait pu le nettoyer. Mais non, il n’avait pas sa baguette sur lui. Il enleva son t-shirt, s’enroula les mains à l’intérieur, prit le chat et lança le tout par la fenêtre la plus proche. Il n’y avait rien de mieux à faire mais une odeur de sang séché lui collait à la peau et quelques traces étaient visibles sur son pantalon. Il aurait dû mettre sa robe, c’était toujours lorsqu’il changeait ses habitudes que les choses n’allaient plus.

«Le nu est la sincérité du corps : une honnêteté
que tout le monde ne peut avoir. » Lacinto Benavente

Le temps était orageux mais l’atmosphère était lourde et chaude. L’humidité rendait les corps collants et la transpiration dégoulinante, une légère brise venait par moment effleurer les deux silhouettes nues et en mouvements. Aucun sont ne s’échappait de leurs ébats ni de leurs bouches…Ils ne se voyaient même pas, ils ne se distinguaient à peine mais la faible lueur de la lune, essayant de chasser les nuages qui la cachait, venait par moment les caresser délicatement de sa chaleur et de sa lumière. L’union semblait brutale mais discrète dans ce silence et ce calme absolu…Mais la cadence s’accélérait et les respirations différentes et haletantes commençaient à se faire entendre dans cette pièce vide. Elles résonnaient dans leurs oreilles tandis que les ongles s’enfonçaient violement dans les dos, les mains se perdaient désespérément dans les cheveux et les mouvements lent de vas et viens devinrent de plus en plus rapide jusqu’à ce que finalement ils viennent, ils s’envolèrent ensemble, en même dans, dans une symbiose parfaite. Ils crièrent le nom de l’un de l’autres, les bassins se cambrèrent, les têtes basculèrent en arrière. Elle se contracta et il se libéra enfin après un acte magnifique et épuisant. Et puis finalement, tous deux retombèrent lourdement l’un à côté de l’autre, le souffle toujours haletant, coupé, tranché, les yeux toujours écarquillés, les pupilles encore dilatées. Le long plaisir et le fort désir étaient encore palpables dans la pièce qui maintenant semblait plus sombre qu’avant…Le silence n’était plus agréable mais pesant comme si l’un voulait se taire et l’autre voulait parler sans être sûr d’en avoir le droit…Le temps passait, les minutes s’écoulaient mais ils restaient là, allongées, écoutant les échos de leurs ébats qui résonnait encore entre les quatre murs de la chambre, et surtout à l’intérieur de leurs têtes…

FILLE_ « Maximilien…Je… »
MAXIMILIEN_ « Chhh. Ne dis rien et oublies moi, c’est mieux ! »

Il se leva alors, comme à chaque fois, sans état d’âme, sans s’inquiéter de ce que elle, elle ressentait, de ce que elle, elle voulait. Il ne la connaissait pas et elle ne le connaissait pas alors franchement ils s’en fichaient, c’était comme ça qu’il voyait les choses. Cette fille lui était indifférente à un tel point qu’elle pouvait bien mourir après, qu’il ne saurait même pas que c’était avec cette fille qu’il venait de coucher, il ne connaissait pas son visage, il ne l’avait vu que dans l’obscurité de cette pièce alors pour le reconnaître en pleine lumière, c’était impossible…Que voulait elle, qu’aurait elle pu bien vouloir lui dire ? Il n’y avait rien à dire, rien à espérer, rien à faire. Il n’y avait pas de début ni de fin à leur histoire, il n’y avait même pas d’histoire, il y avait juste une nuit qui avait perturbé une heure le cours classique de leurs pathétiques existences…La vie était faîtes de cela : de gens qui défilaient dans des pièces, ce qui importait c’était le comportement et les sentiments qu’on voulait avoir et qu’on avait pour chaqu’un d’eux, rien d’autre et cette fille n’avait été qu’une seconde dans une pièce qu’il avait déjà oublié, c’était ainsi qu’il voyait les choses et c’était malheureusement la triste vérité…Il enfila son pantalon et son t-shert et sans un regard en arrière quitta la chambre, sachant qu’il laissait cette fille, sur le lit soit souriante soit triste mais, comme les autres, elle finirait par l’oublier, par ne plus y faire attention et par ne plus penser à ce prénom qui l’avait emmener si lui : Maximilien Middle.

De l’air…Il respira fortement dés qu’il fut sorti de la salle sur demande. Il était resté trop longtemps à l’intérieur, enfermé avec cette fille, il aurait du partir tout de suite, mais il fallait avouer, qu’il avait été fatigué, lessivé, vidé…Il soupira et se mit à marcher dans les couloirs. IL avait une furieuse envie de rentrer dans sa salle commune pour dormir, pour se reposer, fermer les yeux et oublier mais ses responsabilité l’empêchait d’aller plus loin…Il était préfet et devait donc faire une ronde…il était du redechaussé, du premier et du deuxième étage. IL allait commencer par la fin donc…Il se mit alors à déambuler dans les couloirs. Il faisait noir et lourd et il ne pouvait se fier qu’à ses oreilles et il adorait ça. Il ne voyait rien, il ne pouvait qu’entendre et ressentir. Il connaissait les couloirs de ce château comme sa poche, et il n’avait besoin de rien pour se repérer, juste d’écouter et sentir…Il fit ainsi tout le deuxième étage en aveugle et descendit vers le premier étage, tout était normal. Les couloirs étaient déserts, un vrai petit paradis. Les élèves auraient ils décidés d’être sage ?
Il tourna alors à droite et s’est alors qu’il entendit un bruit. Il s’arrêta net, ne voyant rien, il ne pouvait qu’attendre mais le silence était revenu. Il ressentait la présence de quelqu’un, il arrivait même à en sentir l’odeur…

MAXIMILIEN_ « Qui est là ? »

Cela ne pouvait être qu’un élève, et celui-ci allait avoir de sérieux ennuie, il pouvait vous l’assurer…Il s’attendait à entendre un nom en retour mais ne vint aucune réponse…Il commençait vraiment à se demander ce qui se passait. Mais le silence semblait revenu, la personne semblait s’être immobilisée, comme effrayée…Effrayé ? Maximilien commençait à l’être aussi. IL sortit sa baguette et murmura à faible Lumos…Automatiquement, les alentours s’éclairèrent mais la silhouette au fond du couloir restait dans le noir…Elle était visible au moins…Courageusement, Maximilien commença à avancer dans la direction et plus il avançait, plus il distinguait la silhouette qui avait sa taille, les cheveux noir…Peu rassurée, Maximilien dit alors d’une voix autoritaire tout en continuant à avancer :

MAXIMILIEN_ « Présente toi, tu risques gros et…Travis ? Mais enfin, qu’est ce que tu fais là, tu es de ronde aux tours et…Torse nu ? Travis qu’est ce qu’il y’a, ça va pas ? »

Maximilien n’avait pas encore vu le sang sur le pantalon mais cela ne saurait tarder…