┤A l'intérieur de Poudlard├

Amanda lâcha un long soupire, elle avait pesé le pour et le contre : Elle ne rentrait pas chez elle cet été ! Retourner là-bas serait tout simplement horrible … Le vide que son père avait laissé derrière lui après sa mort, la dépression sans cesse grandissante de sa mère, les absences de ses frères et sœurs, qui tout comme elle, se réfugiaient dans des lieux où ils pouvaient mettre de côté leurs douloureux souvenirs, … Cette ambiance serait insupportable pour la sorcière ! Elle préférait de loin rester à Poudlard, ici elle n’entendait pas les pleurs de sa génitrice la nuit. Sa sœur cadette lui avait envoyé un hibou particulièrement déprimant dans lequel elle lui expliquait à quel point la situation avait dégénéré chez eux. Dans cette lettre, elle avait supplié Manda de rester à Poudlard … La Poufsouffle n’était pas la plus forte dans la famille, supporter de voir sa maman adorée dans un tel état de détresse la ferait elle-aussi plonger dans une dépression. La belle blonde se leva alors, bien décidée à confirmer sa décision auprès de sa sœur cadette. Sa famille pouvait attendre ! Elle n’avait aucune envie d’y aller … Pas la moindre …

Chère Amandine,

J’ai décidé de suivre tes précieux conseils : Je reste à Poudlard cet été ! Mais sache que c’est parce que tu es parvenue à m’en persuader. J’ai beaucoup hésité mais je sais que tu as raison, voir maman dans un tel état me ferais tellement souffrir … Je préfère rester ici même si je sais que ce n’est pas la meilleure solution. J’ai des amis qui peuvent me soutenir et j’aimerais sincèrement que tu sois là, avec moi. Si tu as le moindre problème, envoie moi une lettre et je te promets que je sauterais dans le premier train pour revenir à la maison !

Je t’aime énormément. Dis bonjour à tout le monde.

Amanda.

Le chagrin s’empara de la sorcière qui eut un pincement au cœur en se dirigeant vers la volière. Ce sentiment d’abandonner sa famille dans les moments les plus graves la rongeait. Et pourtant, ils lui avaient tous dis dans des lettres différentes de rester au château … La situation devait être réellement très grave ! La petite Poufsouffle secoua la tête et chercha quelque chose d’un peu plus joyeux. Un évènement qui puisse la faire sourire et qui lui donne sa joie de vivre habituelle. Elle passa mentalement tous les évènements exceptionnels qui l’attendaient et tomba sur le meilleur d’entre tous : Le rendez-vous avec Laura et Devan. Elle en sautait de joie en montant les escaliers pour se rendre dans la volière. Manda avait adoré mettre sur pieds un petit plan et contraindre ses deux meilleurs amis à y participer, c’était la dernière fois qu’ils étaient tous les trois réunis ! Devan était en dernière année et à la rentrée : Il quitterait Poudlard. Un nouveau pincement au cœur fit stopper Manda.

Elle attrapa son hibou et le gratifia de tendres caresses, elle lui offrit même un câlin pour l’encourager à être sage et gentil durant le voyage. La sorcière accrocha ensuite sa lettre à la patte de son animal et le jeta dans les airs, celui-ci déploya les grandes ailes et s’envola en direction de la maison des Miller dans le Londres Moldu. La belle blonde en fut toute rêveuse, elle posa son coude sur le bord de la fenêtre et son regard se perdit dans le lointain, là où le soleil se levait à peine. Cette grosse boule rouge-orangée qui brillait dans le ciel la rendait absente. Soudain son regard descendit et elle constata avec gravité que cette tour était très grande ! Bien plus grande que ce qu’elle ne s’était imaginé. Rapidement, elle quitta la volière et fila dans les escaliers avec l’envie de retrouver la terre ferme. Amanda marcha et descendit encore des escaliers, en monta d’autres et en redescendit une nouvelle paires jusqu’à ce qu’elle arrive dans le grand hall de Poudlard.

Comme toujours des dizaines d’élèves se bousculaient et jouaient des coudes pour se frayer un chemin parmi la foule. Le regard de la miss se posa soudain sur une silhouette qui l’observait distraitement, Manda se retourna en vitesse tout en croisant les doigts. La sorcière se précipita sur les escaliers dans le but de remonter et de se cacher dans la premier pièce venue. Maximilien Middle l’avait sans doute remarquée ! Elle qui faisait tant d’efforts depuis le bal pour l’éviter … La petite Pouffy avait eu une étrange réaction le soir du bal en question : Elle s’était emparée des lèvres de Max et avait échangé un bref baiser avec lui. C’était bien sûr sans importance et idiot ! Elle était presque persuadée que c’était à cause du choc … La sombre histoire de l’hospitalisation de son père était encore très récente à l’époque.

La Poufsouffle se tordit légèrement la cheville et fut contrainte de s’arrêter, elle se pencha et se massa délicatement sa cheville endolorie. La jeune fille se maudit pour avoir enfilé une paire d’escarpin très peu pratique pour courir. Manda se redressa et laissa échapper un petit cri de surprise, Maximilien se tenait sous ses yeux. Elle porta une main à son cœur et leva les yeux au ciel, il pouvait se montrer horriblement effrayant parfois ! La Pouffy étira ses lèvres en un sourire extrêmement faux. Elle lui lança ensuite une phrase complètement inutile mais qui, elle l’espérait, la sortirait d’affaire :

« - Bonjour Max ! Tu m’as fais peur ! Désolée je n’ai pas le temps mais on se reparlera une autre fois … »

Elle pivota sur ses talons et s’apprêta à redescendre les escaliers, désirant éviter à tout prix Maximilien. Objectif : Atteindre la salle commune des Poufsouffles là où Max ne pouvait entrer. Elle avait la sérieuse impression qu’elle n’allait pas fuir aussi facilement.

Maximilien clignota des yeux. Le soleil venait de transpercer les fins rideaux accrochés aux fenêtres de la pièce, l’empêchant alors de rester bien au fond dans son sommeil. Il soupira et se retourna de l’autre côté en rabattant d’un geste violant la couverture au dessus de sa tête, tentant ainsi d’éviter cette lumière agressive et de se rendormir rapidement mais c’était sans compter la ténacité des rayons du soleil qui ne lui laissèrent aucun répit en continuant à le harceler y comprit sous la couverture derrière laquelle il avait vainement essayer de se cacher, de se dérober quitte à mourir étouffer par le manque d’air mais il ne pouvait pas y échapper. Il faisait bel et bien jour et malheureusement Maximilien avait toujours, depuis petit, eut l’habitude de dormir dans une pièce bien noire. Les dortoirs de serdaigle lui offraient la même intimité au niveau des ténèbres mais malheureusement pour lui ce n’était pas le cas de l’endroit où il passait presque toutes ses nuits depuis un bon mois : l’appartement de Loreana Wilde, son professeur de potion qui était aussi, en même temps, sa copine et même plus que cela puisque c’était non seulement son premier amour mais également la femme de sa vie. Il soupira un peu et se redressa légèrement dans le lit, le plus délicatement possible afin d’éviter de réveiller la belle qui avait la chance d’être encore plongée dans les bras de Morphée. Le dos appuyé contre le mur contre lequel était placé le lit à deux place il déposa son regard sur la silhouette de la jeune femme et ne pu s’empêcher de se dire qu’il avait une chance de fou. Elle était si belle, si douce, si magique et magnifique. Il ne pourrait désormais plus vivre sans elle, plus vivre sans ses sourires, sans sa voix mélodieuses et sans ses doux cheveux qu’il aimait caresser doucement. IL était désormais incapable de survivre si il ne l’entendait pas râler parce qu’il restait trop longtemps dans la douche ou parce qu’il avait encore laisser traîner son pantalon. Tout lui plaisait chez, elle, TOUT ! L’adolescent resta un long moment installé ainsi à la contempler dormir paisiblement, à veiller sur sa respiration, à observer les courbes de son visage mais il fut interrompu dans ce moment magique par un gargouillement significatif : il avait faim et son ventre le lui montrait bien.

Il se leva alors toujours en faisant le moins de bruit possible et surtout en provoquant le moins de remous possible sur le matelas et une fois debout il chercha des yeux son boxer que Loreana avait envoyer valser bien trop violemment hier soir. Il le trouva sous le canapé et une fois celui-ci enfila, il se dirigea sur la pointe des pieds vers la cuisine, prenant bien soin de fermer la porte pour que aucun de ses gestes ne puisse réveiller la belle et il mit tranquillement la table. IL prit des tartines, les fit griller d’un coup de baguette et entreprit de sortir toutes confitures du frigo et toutes pâtes à tartiner du placard. Il prit ensuite les différents paquets de céréales qu’il disposa sur la table avant de préparer une carafe de café et une carafe de thé sans oublier de prendre le jus de citrouille. Une fois que tout fut à table, il décida qu’il prendrait bien des œufs aussi avec des tomates et u peu de haricot, un vrai petit déjeuné. Il sortit alors le tout du frigo, commença à couper les légumes tranquillement lorsqu’il entendit un petit grincement, il se retourna pour se retrouver face à face avec une Loreana à moitié endormie, les cheveux en batails, le pyjama à peine enfilé. Elle bailla bruyamment avant d’aller s’asseoir toujours la tête un peu ailleurs sur une chaise. Maximilien se retourna alors vers dans un sourire :

MAXIMILIEN_ « Je t’ai réveillé, mon cœur ? »
LOREANA_ « Oui mais c’est pas grave. Mais et toi, pourquoi es tu debout aussi tôt ? »
MAXIMILIEN_ « Trop de lumière. Tu vois si on était allé chez moi directement ! »
LOREANA_ « Je devais rester au château au début des vacances. Mais on a dit qu’on prenait le deuxième train dans une semaine ! »
MAXIMILIEN_ « Je sais, je te taquinais, ne t’inquiète pas, tu veux des œufs ? »
LOREANA_ « Oui, pourquoi pas ! »
MAXIMILIEN_ « Toute de suite princesse ! »

Loreana éclata de rire tandis que Maximilien se remettait au travail. Il savait qu’elle devait se moquer de lui parce qu’il n’avait presque jamais fais la cuisine de sa vie. C’était toujours les domestiques qui faisaient ça chez lui et jamais il ne lui serait venu à l’esprit d’ailleurs d’un jour prendre en main un couteau de cuisine mais depuis qu’il était avec elle, sa vision des choses avait totalement changé. Il voulait être autonome et tout faire lui-même surtout lorsque c’était pour elle, il voulait se montrer digne d’elle et surtout depuis qu’il était avec elle, il voulait plus que jamais se détacher de ses parents, de cette aristocratie hypocrite pour se concentrer sur sa vie à lui et sur leur vie à eux…Alors il avait fait tous les efforts du monde et il était maintenant capable de cuisiner mieux que quiconque certains petits plats mais il fallait avouer que son génie pour les potions l’aidait beaucoup surtout au niveau de la précision. Il n’y avait cas voir comment il coupait ses légumes au millimètre près pour comprendre qu’il avait le doigté dans le corps. Une fois que tout fut près, il put enfin allumé le feu à l’aide de sa baguette et casser les œufs dans la poils…Tandis qu’il laissait les ingrédients cuire, il sentit un corps chaud se glisser derrière et entourer sa taille de ses bras. Il se sentait si bien tandis que les lèvres de Loreana vinrent déposer quelques chauds bisous dans son cou en guise de bonjour du matin. Il retourna alors sa tête et embrassa sa princesse sur la bouche mais il ne put prolonger le baiser car il devait surveiller sa cuisson, ce qu’il fit attentivement. Quand tout fut près, il versa les parts équitablement dans deux assiettes avant de déposer celle de Loreana devant elle et de s’asseoir ensuite en face pour commencer à manger.

LOREANA_ « Oh, Maxou, c’est très bon, tu t’améliore ! »
MAXIMILIEN_ « Merci mon cœur ! Alors dis moi, c’est quoi le programme de la journée ? »
LOREANA_ « Bah en fait, je voulais lire un peu et avancer sur les nouvelles recherches en potion dont je t’ai parlé mais je dois aller faire des courses d’urgence parce qu’il n’y a plus rien dans le frigo…Tu mange comme quatre ! »

Maximilien éclata de rire tandis qu’il emmena sa fourchette pleine d’œufs à sa bouche. IL était vrai qu’avant Loreana était seule et déjeunait souvent à la grande salle donc elle ne devait pas souvent faire les courses mais depuis que Maximilien s’était presque installé dans l’appartement, c’était une tout autre histoire. Après tout, il était un adolescent en pleine croissance et mangeait donc beaucoup plus qu’il ne devait l’être de plus, il était vrai que Maximilien grignotait souvent des tas de biscuits ici et là ce qui vidait les armoires à une vitesse incroyables. Le serdaigle termina donc sa boucher et une fois celle-ci avalée, il leva la tête vers sa tendre et belle pour lui dire :

MAXIMILIEN_ « Fais ce que tu as envie et j’irais faire les courses ! »
LOREANA_ « Tu vas encore oublier la moitié ! »
MAXIMILIEN_ « Mais non, tu me ferais une liste ! »
LOREANA_ « D’accord ! »
MAXIMILIEN_ « Donc on finit de manger, je vais faire les courses et puis on passe l’après midi ensemble ? »
LOREANA_ « ça marche pour moi ! »

Les deux finirent donc tranquillement de manger tout en discutant de tout et rire comme des autres élèves, des autres professeurs, des vacances, de ce qu’ils allaient faire lorsqu’ils seraient au domaine Middle, de leurs projets, des potions, de Caleigh, de l’école, des évènements à Poudlard et de tant d’autres choses qui continuèrent à être aborder lorsque Maximilien se leva pour faire la vaisselle. Maintenant qu’il avait trouvé comment ouvrir la bouteille de savon, il n’avait plus aucun problème à laver les ustensiles utilisés et il le faisait même avec plaisir. Une fois la vaisselle faîte, Loreana partit dans sa douche et Maximilien s’habilla tranquillement. Il enfila un pentacours de lin noir et un t-shert blanc. Il faisait chaud dehors et le soleil tapait bien fort donc pas la peine de mettre un jean et un sweet, le bleu et bronze n’avait pas envie de puer la transpiration. Il enfila ensuite ses chaussettes et ses chaussures, attrapa la liste de courses que Loreana avait fait avant d’aller dans la douche et la mis bien au fond de sa poche afin de ne pas la perdre. Il prévint alors Loreana qu’il partait et sortit tranquillement de l’appartement : direction pré au lard. IL descendit tranquillement tous les étages jusqu’à arriver au hall d’entre qui était malheureusement plein de monde. Il soupira. Il n’aimait pas quand ces élèves se grouillaient partout mais en regardant sa montre, il comprit rapidement pourquoi, le petit déjeuné venait de se terminer et tout le monde rentrant dans sa salle commune. Le jeune n’ayant pas envie de se mettre à pousser tout le monde s’adossa contre un mur, décidant d’attendre que le troupeau d’animaux se dissipe jusqu’à ce qu’il aperçu une silhouette qui lui était étrangement familière : celle de Amanda Miller. Il la regarda distraitement un long moment, se disant qu’il attendrait que la foule se dissipe un peu pour aller lui parler mais manque de chance, elle l’avait vue aussi et s’était mise à fuir. Là, plus question de rester dans son coin, Maximilien se mit à bouger entre les élèves pour finalement trouver une jeune femme, pliée sur elle-même en train de masser sa cheville : Amanda. Il la regarda un instant mais elle avait déjà releva la tête :

AMANDA_ « Bonjour Max ! Tu m’as fais peur ! Désolée je n’ai pas le temps mais on se reparlera une autre fois … »

Maximilien soupira : elle voulait fuir, encore et c’était totalement compréhensif vu ce qui s’était passé entre eux mais l’adolescent ne l’entendait absolument pas de cette façon. Il n’avait jamais accepté de perdre une amie et sûrement pas pour des bêtises pareil alors il ne la laisserait pas partir. Il fallait qu’ils s’expliquent une fois pour toute et puis pour lui la situation était très claire, peut-être que pour elle, cela restait confus mais il ferait tout pour améliorer les choses et pour l’aider à y voir plus clair, c’était un fait. Il se mit alors à lui courir après, bousculant un tas d’autres élèves, il finit par la rattraper. Il plaça sa main sur son épaule et l’obligeant à se tourner vers lui. Il serrait son épaule plus qu’il ne le voudrait mais il ne voulait pas qu’elle s’enfuie !

MAXIMILIEN_ « Amanda, arrête de fuir. Il faudra un jour qu’on en parle ! »

Cela avait le mérite d’être clair !

Amanda sentit la main sur son épaule, il la serrait assez fort pour la retenir. La sorcière aurait aimé se précipiter parmi la foule, se cacher et fuir loin de Max. Malheureusement, il lui lança une remarque qui la fit tressaillir. Il avait raison ! Ils devaient en discuter, la belle blonde inspira et avala difficilement sa salive. Elle pivota sur ses talons et fit face à Maximilien, elle le sentait cet énorme malaise entre elle et lui … Pourquoi voulait-il parler ? Ils allaient partir cet été et ils ne se reverraient qu’à la rentrée, c’était le plan parfait ! Manda n’avait pas envisagé une seule seconde que Max reste à Poudlard. Avait-il autant besoin que ça de mettre les choses au clair ? De son côté, elle n’avait aucunement envie d’en discuter. C’était déjà assez honteux alors s’il en rajoutait une couche … Amanda lui lança d’un ton sérieux :

« - Je ne pense pas non ! Je ne sais pas pour toi mais pour moi, la situation est parfaitement claire ! »

Elle disait ça et elle était sérieuse mais son regard ne pouvait pas se planter dans celui de Max … Elle ne ressentait rien de plus que de l’amitié pour lui et elle savait que c’était réciproque, Amanda ne voulait tout simplement pas l’entendre lui dire qu’il s’en fichait d’elle car il en aimait une autre. Maximilien pouvait aimer n’importe qui, de toute façon la moitié du château était passée dans son lit, Manda voulait juste retrouver sa liberté et fuir. Elle dégagea son épaule de la main du Serdaigle, il y aurait désormais toujours ce malaise entre eux. Le souvenir à la fois amusant et décevant de leur baiser après le bal … Une erreur qui leur coûterait sans doute leur amitié. Si amitié il y avait eu un jour ! Miller se posait des dizaines de questions, elle remettait tout en question elle alla jusqu’à supposer que Maximilien ne s’était jamais considéré comme son ami.

Alors oui, ils avaient impérativement besoin d’une grande et longue conversation pour mettre tout ça au clair … Mais pas aujourd’hui ! Pas lorsque Manda ne voulait que fuir et que Max avait la tête ailleurs. Le sourire niais installait sur les lèvres du jeune homme lorsqu’il était dans le hall, elle ne l’avait pas raté ! Il était heureux, elle ne voulait pas lui gâcher bêtement son bonheur. La sorcière se tourna vers le Serdy et le fixa autant qu’elle le parvint dans les yeux, de sa voix hésitante elle lui lança rapidement :

« - Écoute Max, je ne veux pas gâcher ton bonheur ! Tu as bien vu ce qu’il se passe lorsque nous tentons d’être amis … »

Comment aurait-il pu oublier ? Amanda l’avait poussé à se mutiler, elle s’en était énormément voulu et désormais elle voulait le laisser vivre sa vie. S’il était heureux, tant mieux ! Ils n’avaient pas les mêmes amis, pas les mêmes loisirs, pas la même maison et pas les mêmes emplois du temps. Ils n’avaient même pas le même âge ! Miller pouvait très bien fuir encore et encore cela ne la dérangeait pas … Elle avait l’habitude. La belle blonde savait que leur amitié était superflue, Maximilien avait des amis partout dans Poudlard, sans compter ses deux meilleurs amis Léo et Travis. Entre Amanda et Max, il y avait toujours eu des millions d’obstacles … L’amour à sens unique qu’elle ressentait pour Travis, l’échec total de sa relation avec Léo et maintenant la fin de soirée du bal. Manda n’avait qu’une idée en tête : Laisser le trio de Serdaigle dans leur petite vie tranquille et vivre la sienne. Avec tous ses problèmes actuels, ils étaient le cadet de ses soucis.

« - Je m’excuse Max mais j’ai beaucoup d’autres problèmes et je ne veux pas me prendre la tête avec toi … Pas aujourd’hui ! »

Lui dire ça fit beaucoup de mal à Amanda, elle se souvenait du rire de Maximilien ! Elle se souvenait de quelques bons moments passés en sa compagnie mais pouvaient-ils sincèrement se considérer comme de bons amis ? La belle blonde ne remettait jamais une bonne amitié en question … Mais dans ce cas-ci, elle y était bien obligée ! Comment faire ? C’était une impasse. Oui, elle pouvait lui dire que ce baiser était un geste idiot et sans aucuns sentiments derrière et se serait la vérité. Et il lui répondrait quoi ? Que lui non plus ne l’aimait pas. Le problème serait résolu ? Si facilement ? Dans la vie d’Amanda tout était compliqué … Depuis la perte de son père. Elle n’avait fais qu’enchaîner les échecs sentimentaux, perdre des amis, se mettre à dos des professeurs et se confronter à ses ennemis. Elle en avait à vrai dire complètement assez ! Max était un ange, elle ne voulait pas l’offenser ou le vexer … Ce n’était pas le bon jour pour discuter de leur problème.

« - Je sais que ce n’était rien ! Ni pour toi ni pour moi. Mais ça ne peut pas se régler si facilement ! Avant le bal, je pouvais te parler franchement sans avoir peu de quoi que ce soit maintenant je sens un fossé entre nous. Si je te raconte ce que je ressens, je tombe dedans. Tu sais déjà beaucoup de choses sur moi … Et je n’ai pas envie de casser ce qui reste de notre ancienne amitié. »

Voilà, elle l’avait dit ! Amanda sentit son cœur battre la chamade. Max l’avait entendu … Leur ancienne amitié. Ses mots qui étaient sortis de la bouche de la demoiselle lui firent encore plus de mal que si c’était Max qui les avait dis. Elle ne le pensait pas … ou peut-être que si. Elle n’avait pas menti au Serdaigle, se confier à lui à ce moment précis relèverait du miracle ! Manda ne pouvait même pas imaginer lui parler comme à un proche, elle se posait des tas de questions sur eux deux et plus en creusait dans sa mémoire pour se souvenir de détails importants et plus elle avait l’impression que Maximilien Enzo Middle était un parfait inconnu à ses yeux. La belle blonde constata avec effroi que les autres élèves se dissipaient peu à peu alors elle reprit ses exercices en s’élançant dans la foule, montant les marches lentement désormais. La belle blonde n’avait pas le courage de s’enfuir à toutes jambes … Il avait l’air si heureux avant qu’elle ne vienne tout détruire !

*Tu n’aurais pas du venir me voir, Max !*

Elle ne voulait pas rejeter la faute sur le Serdy, elle ne voulait plus rien faire du tout … Qu’il parte, vite, de cette façon ils seraient tranquilles. Travis et Léo l’aideraient à bien vite se remettre de cette futile amitié et elle … Elle verserait des larmes, écrirait des lignes dans son journal intime, se jetterait sur son lit en maudissant Devan et Laura de ne plus être là pour elle. Manda se laissa tomber sur la dernière marche de la rangée d’escalier. Elle les avait tous perdus … Tous ses amis étaient partis. Miller se sentit aussi seule et démunie qu’une petite souris dans un monde de chats géants. Ses yeux se remplirent de larmes qui cependant refusèrent de couler le long de ses joues. La Poufsouffle n’arrivait pas à pleurer, pas alors que tant de gens étaient à proximité et pouvaient clairement voir son visage.

Amanda avait promis à sa sœur de rester à Poudlard pour l’été … Elle avait l’étrange impression qu’elle allait rompre sa promesse, les liens qu’elle avait tissé depuis son entrée au château s’était peu à peu défais. La situation était incroyable, Miller se prit la tête dans les mains et soupira longuement alors que les élèves étaient désormais presque tous partis. Les derniers passaient à côté d’elle, lui jetant des regards inquiets comme si elle était contaminée par une grave maladie contagieuse. Manda ne prit pas attention à eux, si elle avait envie de pleurer dans les couloirs c’était son droit ! Ils lui demandaient la permission de la fixer comme ça eux ?

*Calme-toi Amanda !*

Elle pencha la tête en arrière et rassembla brièvement ses cheveux en une queue de cheval. Ce n’était sérieusement pas un de ses bons jours …

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