┤Le monde de la magie├

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« Une autre whisky morveux ! »
Des éclats de rire gras explosèrent du fond de la salle. Le regard perçant de Maël pointa imméditatement en direction la voix moqueuse qui l'avait si gentimment interpelé. C'était la partie de son métier qu'il détestait par dessus tout. Le manque de respect et ces hommes sans dignité qui se mettaient chaque jour plus bas que terre, tous névrosés par l'alcool, par les poisons insoupçonnés et qui empestaient le tabac à des kilomètres. Le beau brun jeta un regard oblique à son patron qui haussa les épaules et se détourna pour encaisser un gros billet. Maël soupira et remplit un verre pour le fameux client.

« Bon ça vient ? Espèce de bon à rien ! »
Les doigts du serveur se contractèrent sur le verre tandis qu'il faisait un effort monstrueux pour ne pas aller lui dire sa façon de pensée. Avec désespoir, il lança un coup d'œil furtif à la pendule miteuse ; il était six heures, et un vendredi, par dessus le marché. Maël finissait donc son service à une heure du matin et il ne lui restait plus qu'à prier Merlin que l'enflure qui venait à nouveau de le siffler aller faire un coma hytilique avant huit heures. Tentant tout de même de garder son calme au prix de gros efforts, Maël s'empara du verre et se fraya un chemin jusqu'à la table en question, tant bien que mal. A son arrivée, les hommes firent mine d'applaudir comme s'il avait été le messie et aussitôt les moqueries fusèrent.

« Un freluquet ce mioche ! Alors, tu t'étais perdu ?
— Laisse tomber Ian, c'est qu'un sale fainéant !
— Faut pas trop leur en d'mander aux gens de cette espèce la...
— Dit moi morveux... t'es parents sont-ils fiers de toi ? »
Il n'en fallut pas plus pour que le verre de whisky pur feu éclate dans la main du jeune Cassidy. Ses yeux étaient devenus noirs, ses cheveux avaient pris une teinte corbeau et tout son corps semblait trembler de rage. Quiconque présent aurait connu son père l'aurait immédiatement comparé à lui. Alors que la main du jeune homme glissait verre sa poche pour saisir sa baguette et se venger, une main robuste et ferme se posa sur son épaule. Il reconnut aussitôt la présence de son patron main ne parvint pas à détacher son regard meurtrier de l'alcoolique qui avait reculé sur sa chaise.

« Ca va gamin, tu devrais rentrer chez toi... Oliver prendra ton service plutôt.
— Ce sont les gens de son espèce à lui qu'il faudrait tuer, » siffla furieusement Maël, essayant de contrôler ses tremblements.
La pression qu'exerça alors le barman sur son épaule lui indiqua qu'il devait faire demi tour. Avec les années, le patron de l'épouvantard avait fini par apprendre pour la maladie de Maël et lorsqu'il sentait les crises s'approcher, il le congédiait avec plaisir. En effet, il était bien loin d'être mauvais au fond, et s'était même pris d'affection pour Maël à la longue. Lorsque le jeune homme se retourna, le bar qui s'était tue auparavant repris avec animation, comme des gens peu discrets qui étaient venus épier une scène sans consentement. Maël arracha presque son tablier grisâtre qu'il jeta dans l'arrière boutique et sortit du bar par l'arrière, l'air rageur. Si ses cheveux étaient redevenus bruns, ses pupilles conservaient leur couleur sombre, sans qu'il ne s'en apperçoive. Il se retrouva donc sur l'allée principale de Pré-au-lard, l'arrière du bar donnant immédiatement sur celle-ci. Il sortit avec une brusquerie non nécessaire une cigarette de sa poche et la porta à ses lèvres nerveusement. Il se rendit alors compte qu'il avait horriblement chaud, son short de bain beige et son T-shirt noir lui paraissant soudain trop chaud pour un été anormalement lourd. Se souvenant de l'heure qu'il était, il ragea d'autant plus intérieurement. Il n'avait aucune envie de rentrer chez lui et ne pouvait pas se rendre chez Leo, ce dernier étant sans doute encore à l'école. Andy allait entamer son service d'ici quelques heures et devait donc dormir — il était devenu infirmier à Ste Mangouste et étudiait pour devenir médicomage et par conséquent, travaillait souvent de nuit.

Bref, Maël était planté au milieu de la rue, au milieu d'élèves grouillant et d'adultes. C'est alors qu'il l'apperçut. Ou plutôt les apperçus. Le voile sombre qui était tombé sur ses yeux s'éclaircit immédiatement tandis que November Hope disparaissait derrière un tonneau pleins de Fizwizbiz. Elle était accompagnée, si ses yeux ne l'avaient pas trompé, de Maximillien Middle... Leur histoire à eux aussi était peu commune. Quelques années en avant, Maximillien s'était mis une mine épouvantable au bar dans lequel bossait Maël, et lorsqu'il avait voulu lui faire quitter les lieux, à la fermeture, le jeune homme s'était jeté sur lui pour l'embrasser. Une histoire qui avait finalement terminé dans le studio de Maël à quelques pas de là. Depuis, leurs échanges étaient parfois houleux... Mais Maël avait besoin de se changer les idées. Il eut pourtant peur d'effrayer à nouveau November, surtout avec l'état dans lequel il était. Il tenta pourtant. Pour la première fois il irait lui parler, ne se contentant pas de lui adresser un petit signe de loin. Il ecrasa le mégot sous sa chaussure et entra donc dans la boutique. Cette dernière était bondée, comme à son habitude et Maël eut du mal à repérer les deux élèves. Finalement il les apperçut, près du comptoir et il se fraya un chemin jusqu'à eux. Tous deux lui tournaient le dos. Il eut soudain envie de faire demi tour, de peur d'effrayer la jeune femme. Sa main se posa donc sur l'épaule de Maximilien.

« On profite que les parents ont le dos tourné pour se goinfrer de sucreries à ce que je vois, » dit-il en guise de salut.
Il adressa à November le même sourire rassurant qu'il lui avait toujours destiné et recula de quelques pas au sein de la foule.

Plus les jours avançaient et plus la blonde parvenait difficilement à s’intégrer aux autres. Ce n’était pas non plus parce qu’elle en avait envie, au contraire, mais elle sentait qu’elle n’avait pas vraiment le choix. D’ailleurs, qu’elle soit seule ou pas, tout ça lui passait facilement plusieurs pieds au dessus de la tête. Elle ne faisait que constater à quel point son caractère de renfermée s’était surdéveloppé depuis l’incident. Mais c’était assez facile de comprendre pourquoi elle commençait à se rendre compte de sa solitude poussée. Elle avait décidé de rester à Poudlard durant l’été pour la simple et bonne raison qu’elle ne supportait pas l’idée d’être réellement seule dans sa maison en train de ressasser son passé. Ici, au moins, elle avait des conversations à écouter lorsqu’elle était triste, des endroits à voir et surtout des tonnes et des tonnes de livres à lire. Plus les jours des vacances avançaient, et plus la blonde ne cessait de se dire qu’elle arrivait bientôt à l’«anniversaire» de son viol. Ce mot était très mal choisit, mais c’est seulement pour que vous compreniez tout simplement les répercussions de celui-ci. Un an après cet accident et elle n’avait en aucun cas évoluée, c’était même de pire en pire. Un an plus tard et elle avait aussi peur des hommes, ces êtres qu’elle ne comprenait pas par toutes les différences qu’ils voulaient dire à ses yeux. C’est donc ainsi que la blonde se rendait compte que plusieurs des personnes qui venaient la voir auparavant ne pointaient plus le bout de leur nez, trouvant que la jeune fille ne voulait pas forcément s’amuser avec eux. Seulement quelques personnes pouvaient encore la voir sourire et être presque comme avant, amusante, enjouée et surtout d’un positivisme extrême. C’est ce qui arrivait aux gens bien qui étaient maudit par des forces extérieures. Car après, tout qu’est-ce que ça pouvait être d’autre? November ne pouvait pas totalement détesté ce qui lui était arrivé pour la simple et bonne raison qu’elle croyait au destin, que tout était fait pour quelque chose. Certes, elle n’avait pas encore mis la main sur ce qui pouvait sortir de bien de cette expérience, mais au moins elle ne se renfermait pas totalement. Une chance qu’il y a des gens dans cette école qui la comprenait vraiment.

November décida tout bonnement qu’il était temps qu’elle se bouge du divan sur lequel elle était assise depuis le début de la journée. Selon ce qu’elle pouvait remarquer par les fenêtres, il devait environ être rendu 16 heures de l’après-midi. Le soleil brillait encore fort, et c’est seulement en remarquant cela qu’elle eut l’idée d’aller à l’extérieur. Elle devait néanmoins faire une petite pause dans la cuisine pour aller se chercher un petit gâteau, son premier repas de la journée. Alors qu’elle fixait intensément la pendule qui siégeait sur les murs de la cuisine son sang fit un arrêt, tandis qu’elle se rappelait un truc très important. Le truc, c’est qu’elle ne se rappelait plus quoi. Qu’elle veine elle avait! Elle quitta rapidement le sous-sol, se dirigeant tout de même vers le parc, tout en serrant très fort contre un roman qu’elle venait de louer à la bibliothèque. Adorant l’effet du soleil sur sa peau, elle ne pouvait désormais plus s’y assoir pour se faire bronzer comme auparavant, comme lorsqu’elle était à Miami. Le temps était peut-être merveilleux mais la blonde se résolu à aller s’assoir sous un gros arbre, à l’ombre. Se mettant en position indienne, elle s’accota tranquillement sur le tronc de l’arbre et caressa avec un sourire niais la couverture rouge du livre. Ses doigts s’arrêtèrent à la bordure du livre, et elle l’ouvrit tranquillement, touchant avec envie les pages d’une texture unique. Et, comme à toute les fois qu’elle ouvrait un livre pour la première fois, elle plongea son nez dedans pour humer son odeur. Celle-ci était assez veille mais remplie d’émotions, surtout de tristesse. Normal si on songeait un instant à l’histoire que les mots racontaient. Chaque livre possédait une odeur bien à elle, et c’était une chose qui intriguait et fascinait à un très haut point la sorcière. Comme si elle arrivait à saisir qui avait pût lire les lignes avant elle. C’était l’un de ses petits plaisirs, voilà tout! Elle se mit donc tranquillement à lire pages après pages, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle était toute seule dans le parc, et qu’il faisait de plus en plus sombre. Elle ferma l’ouvrage d’un coup sec, le son de celui-ci se percuta aux alentours, alarmant encore plus la jeune femme qui ne souhaitait certainement pas se retrouver seule dans le noir, alors que les dangers pouvaient arriver de partout. Elle glissa le livre dans son sace et partit rapidement en direction des portes de Poudlard. Pourtant, alors qu’elle essayait d’éviter une personne qui se trouvait sur le chemin, son regard se figea dans le sien, et elle s’arrêta sec. Maximilien. Bouse de dragon! Qu’elle idiote, elle avait la chance de le rencontrer comme ça dans le parc, sinon, elle ne se serait jamais souvenu de leur rendez-vous! Le hasard fait bien les choses, que voulez-vous!

La blonde alla rapidement rejoindre le bleu et bronze qui était l’un de ses amis les plus fidèles depuis désormais 5 ans. Même après l’accident, leur amitié c’était plus renforcée, et November lui en était pas assez reconnaissante. Elle devait le remercier à chaque fois qu’elle le voyait tant sa présence lui était un cadeau, et c’est une des raisons qui la poussa à lui envoyer un sourire magistral. Après les excuses de l’aiglonne, sur le fait qu’elle avait oublié le rendez-vous, les deux jeunes sorciers se dirigèrent vers pré-au-lard en parlant de tout et de rien. Elle frôlait parfois son corps, mais ça ne la dérangeait pas. Les contacts avec les hommes, même ses plus grands amis étaient toujours aussi difficiles que depuis l’année dernière. Heureusement, Maximilien la comprenait, il ne la forçait à absolument rien; ce n’était pas la même chose pour tout le monde. Dès qu’ils arrivèrent au village, la blondinette demanda à son ami de commencer par le magasin de prêt-à-porter. Sycée s’amusait comme une folle, son ami aussi apparemment vu les rires qui fusaient de leur bouche respectives. Ils sortirent sans rien acheter et la bleu et bronze s’égosilla devant le magasin qu’elle préférait d’entres tous à Pré-au-Lard. Celui d’Honeydukes. Sans demander son reste – c'est-à-dire, l’avis de Maxou – elle entra en trombe dans son paradis, un sourire encore plus éclatant aux lèvres. Se saisissant d’un sac, elle commença à faire le tour des allées, remplissant le sac plus que jamais de toutes sortes de bonbons.

« Rohhh! Maxouuu! Fait pas cette tête, je vais partager voyons! »

Elle se mit à rire, tout en envoyant un clin d’œil à son ami. Il ne faisait pas vraiment une tête exceptionnelle, c’est juste la jeune femme qui voyait des choses étranges là où il n’y en avait pas. C’était ça, ou sinon Maximilien trouvait qu’elle exagérait beaucoup trop dans ses portions. Elle allait montrer une énorme sucette à son ami quand une voix d’homme retentit derrière elle.

« On profite que les parents ont le dos tourné pour se goinfrer de sucreries à ce que je vois. »

November frémit, tandis qu’elle se tournait vers la voix. Sans s’en rendre vraiment compte, la simple vu de l’homme qui avait parlé avait fait fondre son sourire en une tête plutôt hostile. Elle détestait les effets de surprise, et vous aurez comprit qu’en ce moment elle avait été prise de court. Elle se rapprocha rapidement de son ami, empoignant sa main avec force. Elle avait peur, il n’y avait aucun doute, mais elle ne pouvait rien y faire. Cet homme était étrange, il n’arrêtait pas de lui adresser des sourires lorsqu’elle passait dans la rue! Ne l’avait-elle pas remercié pour ce qu’il avait fait l’autre soir? La force qu’elle mettait à serrer la main de Maximilien était assez impressionnante, surtout lorsqu’on repensait au fait qu’elle touchait à un homme. La blonde baissa doucement la tête, sentant les effet- bien que retardés – que son regard lui donnait. Ses joues se teintèrent d’une jolie teinte rosée et elle se recula un peu derrière son ami, ne sachant plus où se mettre. D’ailleurs, elle était sensé dire quoi? Bonsoir? Oui, probablement mais cet homme – dont elle ne connaissait toujours pas le nom – lui faisait peur. Pas comme tous les autres hommes, non elle savait très bien qu’il était différent. Habituellement, les hommes comprenaient assez rapidement qu’elle ne voulait pas parler avec eux… On aurait dit que ce serveur n’était pas capable de se le rentrer dans le crâne. Quelques secondes plus tard, la sorcière leva timidement les yeux vers l’interlocuteur, ne pouvant retenir sa curiosité maladive de faire son effet. Il était différent. Et elle devait à tout près surveiller ses gestes. Son regard se perdit quelques instants à la rencontre des traits particuliers et fins du visage de l’homme, mais il ne suffit que d’un seul croisement dans ses yeux bruns profonds pour qu’elle rabaisse les siens automatiquement.

Maximilien soupira alors qu’il sentait son réveil magique se mettre à lui sauter partout sur le corps. C’était un cadeau de Léo Sanchez, son meilleure ami, qui en avait eut marre de passer des heures le matin à réveiller le serdaigle fainéant. Alors le petit malin aux cheveux noirs avait offert à son bonhomme aux cheveux blonds, un réveil qui venait directement de chez Zonko, ce qui était finalement une très bonne idée. Idée qui bien sûr enchantait moins Maximilien qui comme tout le monde préférait se faire réveiller par la douce voix de son meilleur ami que par une espèce de petite chose visqueuse qui chantait aigue et surtout qui courait partout sur son corps en lui provoquant des frissons de dégoûts jusqu’à ce qu’il se réveille ! Ce qui ne se fit pas attendre. Maximilien se redressa vivement en faisant au passage violemment tombé cette petite chose au sol et tandis que ce réveil tenace et dévastateur se remettait tranquillement à sa place sur la table de nuit, Maximilien attrapa sa montre sur son oreiller et constata en soupirant qu’il n’était que midi. C’était Samedi ! Pourquoi donc avait il branché son réveil pour midi alors que d’habitude il dormait jusque quinze heure vu qu’il faisait la fête jusque quatre heures du matin. IL n’arrivait pas à comprendre quelle mouche l’avait piquée. IL était crevée bon sang et avait plus de cerne que le plus fatigué des mortels alors pourquoi donc avoir mis son réveil…Il commençait à enfiler ses chaussette en émergeant et tout d’un coup la réponse apparut clairement dans sa tête lorsque son réveil tombé sur l’une des nombreuses photos accrochées à son mur : il avait rendez vous avec November pour aller à pré au lard et il voulait avoir le temps de faire quelques devoirs avant ! Par merlin ! Comment donc avait il pu oublier cela ? Il soupira et se releva alors complètement pour terminer de s’habiller tout en remerciant le ciel pour être aussi attaché à ses souvenirs et pour avoir donc accroché une photos de lui et November à treize ans à son mur ! Il sauta directement dans son pentacours en lin blanc et enfila son t-shert noir avant de sortir du dortoir en courant pour se diriger vers la grande salle. Tant qu’à être réveillé, au tant mieux pouvoir manger !

Il sortit donc de la tour des serdaigles et descendit tous les étages quatre à quatre pour enfin se ruer dans la salle remplie d’élève plus affamés les uns que les autres. Maximilien avait toujours détesté cette vision : celle où tous ces élèves se goinfraient comme des cochons moldus en mettant plus de nourriture par terre et sur leur pantalon que dans leur bouche. C’était abominable. Si il y avait bien une chose dont Maximilien restait fier par rapport à son éducation, c’était qu’on lui avait appris à manger convenablement, sans faire de tâcher, et sans écoeurer le voisin ! Il s’installa ensuite à la table des serdaigles juste à côté de Léo qu’il avait repéré dans la masse et qu’il avait salué chaleureusement avant de, tout en se servant, lui expliquer les raisons pour lesquelles il était debout aussi tôt dans la journée, un samedi. Les discussions autour de lui s’enfilèrent et Maximilien prit part à certaines d’entres elles tout en mangeant tranquillement son plat de ragoût de bœuf. Une fois tous les aliments avalés, sa tarte au cerise mangée elle aussi, il quitta la table non sans saluer quelques un de ses amis et se dirigea à nouveau vers sa salle commune. Il en avait assez de tous ces escaliers, c’était du sport constant à Poudlard. Il devait descendre sept étages pour manger et en remonter sept pour aller Travailler, c’était presque du foutage de tronche mais bon, quand il le fallait, il le fallait ! Il monta donc patiemment marche après marche chaque escalier jusqu’à ce que enfin il atteignît la salle commune tant désirée.

Maximilien partit en trompe dans son dortoir chercher son sac de cours et quelques livres supplémentaires dont il allait avoir besoin et finalement posa ses petites fesses sur une chaise et balança tout ce qu’il avait en main sur la table devant lui. Il prit son cahier où il notait tout ce qui était prévu pour les semaines à venir et constata avec plaisir qu’il avait quarante centimètres de parchemins en potion sur les propriétés des queues de rat dans les filtres d’amour mais il remarqua non sans une certaines colère qu’il fallait trente centimètres de parchemin en botanique sur les orchidées à longues dents pour le reste des devoirs, cela ne lui fit ni chaud ni froid, ni les vingt centimètres pour la défense contre les forces du mal, ni les cinquante centimètres de métamorphose…Il se mit donc au travail, décidant de commencer par le devoir de potion. Ce n’était pas très malin de commencer par ce qu’il préférait mais il savait que la botanique allait l’énerver et il voulait être calme et de bonne humeur pour le rendez-vous avez November qui était dans trois heures. Juste le temps de faire son long devoir. Maximilien attrapa donc plusieurs de ses nombreux livres, les ouvrit aux pages qui pourraient l’aider et ne ressortit la tête de son travail que trois heures plus tard lorsqu’il fut enfin le temps d’aller au rendez-vous ! Il rangea d’un coup de baguette toutes ses affaires et les envoya avec lévitations dans son dortoir avant de partir : direction le parc où il avait rendez-vous avec sa belle. IL était donc là, dans le parc, près des grilles de l’entrée du château à attendre calmement son amie qui…N’arrivait pas…Une demis heure passa et Maximilien, ne comprenant plus rien continuait d’attendre comme un faible imbécile jusqu’à ce qu’enfin il aperçu la silhouette d’une jeune fille qui courait vers lui en se confondant d’excuses : November avait oublié qu’ils avaient rendez-vous !

MAXIMILIEN_ « C’est bon, ma belle, arrête de stresser, ce n’est pas grave. J’ai déjà attendu plus longtemps, allez viens, on y va ! »

Maximilien lui fit alors la bise le plus loin possible de sa bouche parce qu’il savait qu’un trop proche contact l’effraierait. Maximilien était peut-être un tombeur, et un couche partout mais à la différence des autres mecs, c’était qu’il était aussi capable d’avoir des amies filles qu’il avait pas forcément envie de mettre dans son lit et qu’il aimait comme des petites sœurs et November en faisait partie. IL avait toujours été, depuis leur rencontre, très proches d’elle malgré leurs nombreuses différences. Lui était extravertis, elle introvertis. Lui, était je-men-foutiste, elle concernée. Lui était fainéant, elle travailleuse. Ils avaient si peu de point commun que c’était finalement ce qui les rapprochait. Maximilien s’abaissa finalement alors en avant pour faire signer à November d’avancer et il lui emboîta le pas, s’engageait alors avec celle-ci sur le chemin de pré au lard durant lequel ils discutèrent de tout et de rien, des nouvelles de l’écoles, des autres élèves, des professeurs, de ce qui se passait au château et puis finalement ils entrèrent dans une boutique. C’était une bête boutique de pré à porter et ni la fille, ni le garçon n’avaient de choses à acheter ici mais finalement ils ne firent que essayer plein de vêtements, déambuler dans les rayons pour que ensuite, November hurle dans tout le magasin que Honeyduck était meilleure et qu’elle attrape Maximilien par le bras pour le traîner la bas… Maximilien soupira mais se laissa aller et suivit November à l’intérieur du magasin plein de monde et étouffant. November ne se laissa pas démonter par la proximité et par le manque d’air, Non, elle attrapa un sachet et entreprit de le remplir avec toutes les sucreries qui lui tombaient sous la main et comme Maximilien la regardait étonné elle rajouta :

NOVEMBER_ « Rohhh! Maxouuu! Fait pas cette tête, je vais partager voyons! »
MAXIMILIEN_ « Ouai, c’est ça ! Allez choisis ce que tu veux, c’est moi qui offre ! »

Maximilien rigolait car il connaissait trop bien son amie pour savoir que en effet, elle était généreuse, mais qu’il n’aurait même pas le temps de manger un bonbon que, à cause de sa gourmandise, elle aurait déjà fini le paquet. C’était peut-être exagéré mais cela restait très proches de la vérité parce que November était ce que Maximilien appelait une droguée de Honeyduck. Ce qu’il pouvait parfaitement comprendre, lui aussi adorait les bonbons mais n’avait presque jamais besoin d’en acheter parce que les serviteurs du domaine Middle lui en envoyait suffisamment tous les jours pour nourrir toute l’Afrique! Mais aujourd’hui, il décida de participer aux achats et donc, il attrapa un sachet aussi et se mit à le remplir lorsque tout d’un coup, une main se posa sur son épaule ! Maximilien sursauta et se retourna vivement, près à se battre si il le fallait mais il reconnu Maël Cassidy, le serveur de l’épouventar avec lequel il avait eut une aventure…Sa première histoire avec un homme d’ailleurs mais maintenant ils étaient devenus de très bons amis, un peu plus proches de simples amis en fait, mais des amis quand même :

MAËL_ « On profite que les parents ont le dos tourné pour se goinfrer de sucreries à ce que je vois. »

Maximilien éclata de rire et se pencha en avant pour embrasser Maël. Oh ce n’était pas un bisou sur le joue mais bien un léger baiser sur la bouche qu’il lui fournit. C’était comme cela qu’il saluait bon nombre de gens, en les embrassant sur la bouche et Maël ne faisait pas exception, même dans une boutique bondée en plein centre de pré au lard…

MAXIMILIEN_ « Et oui, Maël, comme tu vois, nous ne sommes pas de sages enfants… »

Il rigola et voulu continuer à parler mais il sentit tout d’un coup quelques choses se faufiler dans sa main pour la serrer très fort : c’était November qui était effrayé par la présence du magnifique jeune homme à leurs côtés. Maximilien ne savait pas si elle le connaissait mais une chose était sûre, vu la force qu’elle mettait pour serrer sa main, elle semblait réellement effrayée et il était hors de question qu’il laisse November dans cet état. Il passa donc son bras autours des épaules de son amie comme pour la rassurer et il l’attira près de lui pour lui faire comprendre qu’elle ne risquait rien parce qu’il était là pour la protéger et que personne ne lui ferait jamais de mal tant que lui, Maximilien Middle, était dans les parages…Il se dit alors que pour rassurer complètement son amie, il faudrait lui montrer que cet homme n’était ni dangereux, ni méchant, ce qu’il fit alors en les présentant, ne se doutant nullement qu’en réalité, ils se connaissaient déjà :

MAXIMILIEN_ « November, je te présente Maël, un ami. Maël, voici November, une jeune fille de serdaigle que je considère comme ma petite sœur. Alors toi, tu critiques nos achats, mais ne devrais tu pas être au boulot ? »

Après tout, c’était vrai non ? Maël était serveur à l’épouventar et Maximilien savait qu’il travaillait beaucoup, voir même trop et que donc normalement, habituellement, à cette heure ci de l’après midi, il était déjà au travail…D’où l’étrangeté de sa présence ici.

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