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[Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
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MessageSujet: [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 14:11

Plop,

Je me permets de poster la nouvelle écrit par un autre ici, parce que le site dans lequel il se trouve n'est pas forcément simple d'utilisation pour tout le monde. (Waw, j'deviens humaniste) SI ça intéresse quelqu'un : Forum Ecriture sur JeuxVideo.com

La nouvelle se déroule en 4 parties. Je pense que vu l'état du mec qui a écrit la nouvelle, les fautes d'orthographe sont à oublier. D'ailleurs, on y fait pas attention tellement ce qui est écrit est beau.

Âme sensible, dépressif et tout, s'abstenir : plein de gens l'ont lu en ayant les larmes aux yeux, et beaucoup ont pleuré, et ce, même s'ils n'ont pas aimé.

Citation :
Ceci est donc une nouvelle, basé sur une histoire vraie, précisément l´histoire vraie de la mort de mon meilleur ami. Dans ce récit, tout sera véridique, du moins je crois. C´est assez prétentieux, pour ne pas dire tres prétentieux de ma part d´écrire une nouvelle ou je me mets dans la peau de mon meilleur ami, mais, c´était nécéssaire pour moi. Une sorte de thérapie, si l´on peut dire.
Cette nouvelle devrait, logiquement, etre basé en 4 parties. Voici la premiere. Bonne lecture.













Ton corps, nue, a mes cotés. Je caresse délicatement ton dos, et je te regarde. Comment pourrais je vivre sans toi? Rien que me l’imaginer, c’est impossible. Je me leve, lentement. Tu pousses un petit soupire, et tu souris. Tu dois être en train de faire un bien beau reve. Je crois que moi, par contre, je reve éveillé depuis hier soir. Depuis que tes si belles mains ont toqué devant la porte de ma maison. Je ne sais même pas pourquoi tu es venu, chez moi. Je ne sais pas non plus pourquoi tu es rentré de Naples, hier. D’ailleurs, je m’en fous. Tant que ca t’amène ici, devant mes yeux, je m’en fous. Je t’aime, et c’est ce qui compte. J’ai essayé, longtemps, de t’oublier. Petite Charlotte… Je me rappelerais toujours du jour, ou tu m’as dit que tu allais faire des études de mannequinat, en Italie. Tu m’avais dit ca de facon tellement joyeuse, ca m’avait brisé le coeur. Nous étions un couple, normalement, a ce moment la. Du moins, je crois. Pour moi, nous en étions un, en tout cas. Ce que tu en pensais toi? J’en sais rien. J’aimerais pouvoir dire que tu pensais que nous étions aussi un couple, tous les deux. Mais tu ne m’aimais pas a ce moment. Maintenant, tu m’aimes. J’en suis sur.

Ca va faire combien de temps, qu’on se connait, tous les deux? Trois ans, peut etre. J’étais en 3eme, quand je t’ai rencontré. Je t’ai tout de suite trouvé belle. Mais d’un coté, tout le monde t’a toujours trouvé belle. Depuis que tu es une jeune fille, tu as toujours été magnifique. Et puis, tu n’es pas comme toutes ses stars que tout le monde trouve “bonne”. Non, toi, tu n’avais pas que le corps.Tu avais cette classe qu’on a toujours tant de mal a définir. On ne voit pas en quoi tu es différente, qu’est ce que tu as de si spécial, mais on sait qu’elle est la, cette classe, bel et bien présente. Oui, tu es différente, et tu es belle. La plus belle de toute, assurément.
Et oui, déja trois ans, au moins, qu’on se connait. Trois ans que je souffre, t’aimant, mais sans jamais pouvoir vraiment en profiter. Jusqu’a hier. Combien de fois sommes nous sortis ensemble? Cinq, six fois? Oui, six fois. Je ne t’ai jamais laissé tomber, j’en étais bien incapable. Je t’aimais trop pour ca. Je ne t’ai même pas largué, la fois ou je t’ai retrouvé chez moi, avec ces deux hommes, nue. C’est pour dire. Oui, six fois, tu m’as remis le coeur en place, et oui, six fois, tu l’as redécomposé. J’ai toujours dit a Tendai, que je pouvais vivre sans toi. C’est le seul mensonge que je ne lui ai jamais raconté. Il ne t’aime pas trop, je crois. Il a peur que tu me fasses du mal. Mais apres cette soirée, c’est impossible que tu ne m’en refasses jamais. Maintenant, tu m’aimes, j’en suis sur.

Tu bouges, un petit peu. Tes si beaux bras se mettent a frotter le matelas. Tu continues de sourir. Même sans maquillage, et avec les cheveux défaits, tu es sublime. Une vraie déesse. Espérons que dans le Paradis, les déesses soit aussi belle que toi. Sinon, ce ne sera pas le Paradis. Tes pieds dépassent lentement de la couverture. Tes yeux, s’ouvrent, un a un. Si il y a une partie de toi que je dois choisir, et aimer le plus, c’est bien tes yeux. Bleus et verts. Je ne me rappelle plus du nom qu’on donne aux yeux comme ceux la. Moi, j’appelle ca divin, tout simplement. Tu regardes le lit vide. Je vois une petite once dee panique quand tu ne vois personnes. Ca me fait sourire. Tu scrutes la pièce, puis tu me vois. Un petit sourire, et tu ouvres la bouche, prete a dire ton premier mot des dernieres heures.
“Hmmm… Quel nuit”
Je ne peux m’empecher de rire. Tu sembles vexé. J’approche de toi, et je t’embrasse sur le front calmement. Parfois, il vaut mieux ne rien dire pour faire passer ses sentiments. Je descends mes levres, pour trouver les tiennes. Ce baiser dure deux secondes, qui me paraissent si courte. Je n’arrive toujours pas a y croire. Nous nous embrassons comme un vrai couple. Maintenant, tu m’aimes, j’en suis sur.

“Un peu de café?”
- Je veux bien, merci.”

Je sors la cafetière, et je te sers une tasse. Tu l’avales d’un trait, puis tu souris. Mais celui ci, de sourire, est différent. Tu me caches quelque chose, quelque chose de triste.

“Il y a un problème?”
-…
- Fais moi confiance, tu peux tout me dire.”

Tu hésites, ca se voit. Tu prends une longue inspiration. Je n’arrive pas a y croire, tu vas me dire ce que tu penses vraiment. Tu vas me faire confiance.

“C’est que… J’ai envie de tout plaquer, Benj. Strictement tout. J’ai envie de partie avec toi, que l’on s’en aille. Un autre pays, faire le tour du monde, profiter de ce monde. Rien que nous deux, comme un vrai couple. Est ce que… tu partirais avec moi?”

Je n’y crois pas ! Charlotte me propose de faire un tour du monde avec elle, rien que nous deux. C’est inespéré ! J’ai envie de pleurer, comme un gamin. A la place, je l’embrasse. C’est plus distingué, plus mature.

“ Ca veut dire oui?”
-Oui, oui, oui, et encore oui. Je payerais tout, et je t’amenerais ca demain.. Je t’aime Charlotte, je t’aime tellement.
- Moi aussi.”

Et nous nous recouchons. Les bras l’un dans l’autre. Alors que j’ai 19 ans, le bonheur me sourirait t’il enfin? Ai je enfin le droit au bonheur? Me permettons de rever, de profiter, d’aimer, et avoir ce sentiment en retour? Je la serres si fort, je ne veux plus jamais la lacher. Maintenant, tu m’aimes, j’en suis sur.

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MessageSujet: Re: [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 14:12

Citation :
Cette partie est sans aucun doute celle qui sera la moins bien de toute. J´ai eu énormément de mal a faire changer ses réactions, et je m´en excuse. J´espere faire mieux a la troisième partie.

Bonne lecture



Il est 14h32. On avait rendez vous a 14h30. J’essaye d’accélerer. Je ne peux pas aller trop vite, car je n’ai pas envie d’avoir des gouttes de transpiration quand j’arrive a ses cotés. Je porte une chemise noir. Dans la poche de devant, les deux billets d’avion qui nous feront partir, tous les deux, a travers ce monde. Sept mille cinq cent euros en tout. De toute facon, il fallait bien que j’utilise ce compte un jour ou l’autre. Et quand on aime, on compte pas. Bangkok, Bali, Hongkong, Sydney, Melbourne, Rome, Harare, New York, Rio, … Nous pourrons visiter ce que l’on veut, ensemble. Dans la poche intérieur, se situe un paquet de préservatif. Pour une fois, je suis optimiste. Tout va se passer comme sur des roulettes.

J’ai toujours autant de mal a croire qu’elle m’ait proposé de partir avec elle. Il y a une semaine, on me donnait une vie normal de “gosse” de 19 ans. Il y a six jours, vingt deux heures, et quarante quatre minute, on m’a donné le bonheur, le vrai. Celui qu’on lit dans les contes, dont on reve le soir, qu’on écrit dans des récits complètement irréaliste. Oui, le bonheur. Jesus, Allah, Bouddha, ou qui que ce soit, me l’a donné. Je ne sais pas si je le mérite, et honnetement, je m’en fous. Je veux juste profiter, pour une fois. Profiter de ma vie, a ses cotés.

J’arrive pres du bistro, ou l’on s’est donné rendez vous. Elle porte une longue robe, qui, chose presque impossible, la rend encore plus belle que d’habitude. Il suffit que je la voie pour que je souris. Pourtant, elle ne me rend pas du tout ce doux sourire. Ses levres restent figés, sans le moindre mouvement. Quelque chose a changé. Je ne sais pas encore quoi, mais cela se voit. Elle n’est pas énervé, ni triste. Elle est… indifférente. Exactement, elle est indifférente. Le mien de sourire, s’évanouit peu a peu. J’ai peur. Peur de ce qui va arriver, peur pour elle, et surtout, peur pour moi. Ludivine avait bien raison. L’indifférence est le pire sentiment au monde.

Lorsque j’arrive devant elle, elle ne se leve pas, et ne bouge pas. A peine un petit sourire. Je m’approche de son visage, et essaye de l’embrasser. Elle détourne la tête, et j’embrasse sa joue. Ma peur s’est dorénavant transformé en paralysie totale, et je suis dans l’incapacité totale de parler. Je ne sais pas quoi lui dire. Tout mon corps bouge, sauf mes lèvres, qui ont décide de faire une grève. Apres un silence qui semble durer des éternités, je décide de contourner mon incapacité de parler. Je sors de ma chemise les deux billets en donnant le sourire le plus commercial que j’ai. Rien ne bouge chez elle, sauf ces yeux, qui montrent un air interrogé.

Je lui donne les deux billets, et j’attends qu’elle sourisse, et que tout redevienne comme la semaine dernière. Mais elle ne sourit pas. Pire. Elle se met a rigoler, de la facon la plus sincère qu’il soit. Et pas un petit rire, non. Une sorte de fou rire qu’on n’arrive pas, et qu’on ne veut pas controler. Je me sens de plus en plus figé. Tous mes efforts se focalisent sur ma bouche, que j’ouvre lentement.

“Qu’est ce qui te fait rire?”

Elle ne répond pas tout de suite. Elle essuye d’abord les larmes de ses yeux, me regarde a nouveau, et recommence lentement a rigoler. Elle arrive enfin a se calmer, et me pose une question qui me glace le sang.

“Rassure moi, tu rigoles la? C’est pas des vrais billets si?
-Bah bien sur que si”, réponds je d’un air inquiet

Et c’est reparti pour un tour. Mais celui ci, de rire, dure plus longtemps. Elle n’arrive plus a s’arrêter. Ma paralysie se transforme en peur. Ma peur se transforme en incompréhension. Mon incompréhension se transforme en colere. Mais ma colère, bien que grande, est impuissante, face a un rire pareil. Je ne veux pas perdre la face. Je veux reprendre le contrôle, et comprendre ce qui se passe.

“Putain Charlotte ! Arrete de rire un peu, merde, et explique moi ce qui se passe”.

Elle récupere tout son sérieux en moins de deux secondes. Je comprends qu’entre nous deux, tout est fini, mais je ne percois toujours pas pourquoi.

“Benjamin, Benjamin… De tous les mecs avec qui j’ai couché, tu es sincèrement le plus naif et le plus con.
- Ce qui veut dire?
- Ce qui veut dire que ce que je t’ai dit, il y a une semaine, je le pensais pas. Je n’ai aucune envie de partir avec toi pendant un mois autour du monde. Faut que je me concentre sur ma carrière, c’est tout. De toute facon, je repars en Italie dans deux, trois jours.
- Et nous deux, dans tout ca?
- Nous deux… Nous deux ! Parce que tu crois qu’il y a un nous deux? Je suis venu chez toi, il y a une semaine, je me sentais mal. On a passé la nuit ensemble, c’était bien, vraiment. J’ai passé une super soirée avec toi, mais c’est pas assez. On est incompatible. Je m’en fous de l’amour, et de toutes ces conneries. J’ai 18 ans, et je veux profiter, c’est tout. Je n’ai pas le temps de sortir avec toi, et tu le sais. Je ne t’aime pas, et je ne t’ai jamais vraiment aimé. Tu es sympa, comme mec, mais tu es pas le genre avec qui je sors.
- Je peux pas croire tout ca… Non, c’est pas possible. Dis moi sincèrement, ou prouve moi que tu ne m’aimes pas, et que tu t’en fous de ces billets.

Elle ne répond pas. Mais elle me le prouve bel et bien. Elle prend les deux billets, et les colle l’un a l’autre. Puis, elle les déchire, de la facon la plus calme et normal qui soit. Adieu massage thailandais, balade main dans la main dans les belles rue de Melbourne, voyage en avion collé l’un contre l’autre.
Elle se lève, lentement. Elle met son manteau, et s’apprete a partir. Avant de me laisser pour mort, elle pose la main sur mon épaule. Je sens qu’elle veut me dire quelque chose. Elle veut s’excuser, mais elle a trop de fierté pour ca. Elle finit par enlever ses cinq doigts, et s’en va. Au moins, elle se sent coupable.

Pendant cinq minutes, je reste la, sans bouger. Incapable de réagir, incapable de parler. Je suis un homme brisé, perdu. J’ai toujours été stoique, calme, et j’ai toujours caché mes sentiments. Sauf envers elle. Charlotte, pourquoi est ce que tu me fais ca?
Je prends mon téléphone portable, et j’appelle sur le sien. Il n’y a qu’une sonnerie, et ca raccroche. Elle a refusé mon appel. Je ne sais pas, je ne sais plus quoi faire. Je suis amoureux du démon, en personne. Ma vue se trouble, et cela ne peut signifier qu’une seule chose. Les larmes commencent a remplir mes deux yeux. Non, je ne pleurerais pas, pas ici, devant tous ces gens. Je me lève, vite, et je rentre chez moi le plus vite possible. Je ne m’en remettrais pas, cette fois, je le sais. C’est l’humiliation de trop. Cette femme m’a trompé, m’a fait rompre avec mes copines pour elle, et maintenant, a déchiré deux billets d’avion, devant mes yeux. Je ne vais meme pas essayer de me faire rembourser, car je ne compte pas continuer a vivre. Je ne suis plus rien, sans elle. Je vais mourir, pour deux billets d’avion. Ma vie vaut sept mille cinq cent euros, ni plus, ni moins.

Ma situation est dorénavant tres clair. Un frère que je déteste, et qui me rend ce sentiment a merveille. Un père qui était alcoolique, et qui a fini par payer tous ces abus il y a trois ans, a la suite d’une attaque cardiaque. Une mère qui débloque assez souvent, et qui semble oublier parfois que j’existe. Et enfin ma soeur, seule femme que j’aime dans ma famille, mais que je n’arrive pas a protéger.

Et dans tout ceci, Charlotte, la femme que j’aime, mais qui ne ressentira jamais ce sentiment en retour. Peut etre que si je meurs, elle comprendra. Peut être souffrira t’elle, et peut être comprendra t’elle ce que je ressentais. Peut être va t’elle pleurer, et enfin m’aimer. Oui, je vais mourir. Et la, tu m’aimeras, j’en suis sur.

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MessageSujet: Re: [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 14:13

Citation :
# Si la suite a été longue a mettre sur le forum, c´est pour plusieurs raisons. Tout d´abord, ces derniers jours, je n´étais pas la, ce qui m´a empeché d´écrire. Ensuite, comme certains le savent, j´ai été incapable d´écrire la 3eme partie, pour des raisons assez compliqués. Il y a d´abord les raisons " professionels" ; en effet, je n´arrivais pas a mettre une once d´émotion dans ce troisième volet. J´ai donc retravaillé pour essayer de toucher le lecteur. Je ne sais pas encore si j´ai réussi, vos réactions me donneront le résultat.

Ensuite, sur un plan " privé", la troisième partie fut la plus dur a écrire. En effet, comme vous pourrez tous le voir, Benjamin a réussi a tous nous tromper, pendant quelques jours. Et cela, personne ne s´y attendait. Enfin bon, vous verrez tout ceci.

Bonne lecture







Je rentres chez moi. Je passes voir ma mère, dans le salon,qui regarde la télé. Un baiser sur le front, puis je repars, vers les escaliers, pour rejoindre ma chambre, mon sanctuaire… Mais, avant de fermer la porte qui me fera partir de la chambre ou se situe ma mère, cette dernière me demande comment je vais, et comment la journée s’est passé.

“Plutot bien, a vrai dire”, dis je en souriant de la facon la plus fausse qui soit.

Voila, le premier mensonge est donc livré. Ma mère sera la premiere a qui j’ai menti. Quel honneur pour elle, d’etre la premiere a etre trompé. Par son propre fils, en plus. Dix-neuf ans d’éducation, pour en arriver a un énorme mensonge final.

Je passes deux heures, dans ma chambre, a méditer. Ou plutôt, a préparer l’inévitable. Les statistiques racontent que soixante quinze pour cent des suicides sont improvisés, et sont éffectués due à un choc émotionnel. Je ferais donc partie des vingt cent pourcent qui auront tout préparés a l’avance, qui auront menti a leur proche, et, surtout, des cent pourcent incapable d’assumer le cadeau empoisonné de la vie. Jusqu’au bout, je ne me plaindrais pas, il n’en est pas question. J’ai eu ce qu’on m’a donné, et je n’ai pas réussi à le controler, c’est tout.

Puis, vers 20h00, Tendai m’appelle. Logique, mais ca me surprend quand meme. Je savais qu’il m’appelerait, il m’avait prévenu, mais avec tous les événements de cette journée maudite, je l’ai oublié. Lui mentir sur ce qui s’est passé aujourd’hui? Non, impossible. De toute facon, si je lui mens, il le remarquera.
Comme les deux ou trois autres personnes a qui j’ai raconté ce qui s’est passé, il ne s’en remet pas. Et ca, ca n’aide pas, quand les rares personnes qui pourraient vous remettre en forme n’arrete pas de dire “Oh putain… j’arrive pas a y croire… T’as pas de chance, vraiment, je suis désolé.”
Il ne me dit même pas “Fais pas de conneries hein”. Non, même pas. Un suicide venant de ma part est tellement inconcevable pour lui, apres tout. Pendant deux ans, je n’ai pas arrêté de lui dire a quel point le suicide était idiot, inutile, pitoyable, égoiste. Comment pourrait il croire apres ca que moi, Benjamin, je voudrais me tuer?

Apres quinze minutes de conversation ou il me dit qu’il est la pour moi, que s’il a besoin de parler je suis la, il finit par raccrocher. Le pauvre, vraiment.

Je commence a mettre mon “plan” a exécution. Il n’est pas question que qui que ce soit soit chez moi, lorsque j’en finirais. Je vais voir ma mère, et lui dis que je ne pourrais pas venir au mariage de Mickael et Judith. De toute facon, je ne les connais pas. Mon frère, ma soeur, et ma mère vont au mariage. Parfait.

Je ne pense même pas a me demander si le choix du suicide est bon, ou mauvais. C’est juste mon choix. Peut on continuer de vivre en s’imaginant que la femme qu’on aime le plus nous ridiculise, et se moque de nous constamment. L’etre humain est il capable de vivre dans l’humiliation la plus totale qu’il soit. Oui, surement, il doit y en avoir. Mais sont ils heureux? Je ne veux pas vivre ma vie en étant malheureux. Je mérites mieux que ca, quand meme.


Il est 03h00 du matin, environ. J’ai passé deux heures a discuter avec Tendai, et d’autres personnes sur Msn. Je suis sur, que, dans le fond, il se doute de quelque chose. Mais je ne peux pas lui dire. Je le connais, il appelerait les flics, l’ambulance, pour m’empecher de me tuer. Il ne me laissera pas partir, meme contre mon plein gré. Egoiste, et touchant a la fois.

Ma tête se pose délicatement contre mon oreiller. Je suis couché, sur le dos. Contrairement a ce que j’aurais pu croire, je m’endors plutôt serein. Dans deux jours, ma famille s’en va, me laissant seul dans la maison. Oui, plus que deux jours a tenir. Plus que deux jours…


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=====


Deux jours ont passé. Ce matin, ma mère et le reste de ma famille sont partis célébrer l’union de deux personnes qu’ils ne connaissent a peine. Quel hypocrisie. Je dis d’abord au revoir a mon frere, d’un signe de main. Encore une fois, nous faisons semblant de bien nous entendre. Je ne sais meme pas pourquoi nous nous en cachons, puisque tout le monde le sait. Nous ne parlons pas du fait que nous ne nous parlons pas, et personne ne nous pose de question. C’est peut être mieux ainsi, ca évite les enguelades inutiles.

Puis, ma mère avant de partir, me réclame un baiser. Je ne peux pas le lui refuser, ce serait tellement méchant de ma part. J’approche d’elle, et, au lieu de simplement poser mes levres sur son front, je la serres de tout mon corps. Elle semble surprise, et a la fois heureuse. Je n’arrive pas a croire qu’elle n’ait pas remarqué quelque chose de bizarre. Je n’embrassais pratiquement jamais ma mère, alors une étreinte, ca semble aussi surprenant que Scharzenegger lisant du Shakespeare…

Enfin, c’est au tour de ma soeur. Les deux autres sont déja dans la voiture, et commencent déja a s’impatienter. Sacré ******, toujours en retard. Elle arrive en courant, et essaye toujours de se mettre du maquillage. Puis, lorsque elle se trouve a quelques pas de moi, elle me fait un sourire et me déclare

“Fais pas de betises hein ! ”

J’ai envie de pleurer, ca me fait tellement mal de l’entendre dire ca. Quel horreur. Je ne peux même pas répondre, ou j’éclaterai en larmes. A la place, j’essaye de sourire. Je sens pourtant que mes yeux se brouillent, et qu’ils sont en train de devenir rouge. Je lis sur son visage une sorte d’inquiétude, qu’elle ne comprend pas, mais qui ne part pas. Je savais qu’elle devinerait que quelque chose irait mal, a un moment ou a un autre. Pourtant, elle est obligé de partir. Je sens qu’elle ne veut pas me laisser, seul.

Mais elle finit tout de même par partir, me laissant seul, enfin libre de faire ce que je veux. Libre de pouvoir enfin tout terminer.


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=====

“Message envoyé

Envoyé à :
tite_ange_7@hotmail.fr

Voila. Tout s’achève ici. Je vais me suicider, mais je préfere dire au revoir a tout ceux que j’aime, ou que j’apprécie avant. J’ai envoyé vingt sept email en tout. Certains auront le droit a des pavés, d’autres n’auront droit qu’a une seule phrase.

Je crois que, dans le fond, si je fais ceci, c’est a la fois pour remercier les gens, et pour qu’ils me pardonnent. Pour qu’ils me pardonnent de leur avoir menti, pour qu’ils me pardonnent de leur avoir dit que le suicide était une connerie, que c’était égoiste. Je ne veux pas partir avec l’idée qu’ils m’en veulent. De toute facon, tout ceci est hypocrite. Je sais tres bien que dans le fond, je ne saurais jamais si ils m’auront pardonné ma lacheté, ou pas.

Ou peut être est ce tout simplement pour laisser une part de moi a jamais. Certaines personnes, comme Ludivine, Marie Sophie, Mickael, Raphael, Kevin, ne me connaissent pas vraiment. Ils n’ont aucune preuve concrète que j’existe. Avec ce petit mail, peut être auront ils un souvenir impérissable de moi, qui sait.

Il y a deux ou trois vrais longs mail. Un pour Tendai, un pour Charlotte, et un pour ma soeur. Je ne peux pas encore dire quelle sera la réaction de chacun face a tout cela. Je sais juste que je ne pouvais pas partir sans leur laisser un message.

Marie Sophie a bel et bien recu son mail. C’était la derniere. J’ai préféré faire tout ceci de facon chronologique, dans l’ordre ou j’ai rencontré ces vingt sept personnes. Je sais que j’ai fini de préparer tout ceci, mais pourtant, je ne veux pas quitter cette chaise. Il est encore temps de faire demi tour…

Repartir dans la bonne direction… Recommencer à sourire, rigoler, parler de tout et de n’importe quoi avec sa famille et ses amis. Aller en boite avec des amis, coucher avec une fille dont on ne connait a peine le nom, et la laisser le matin même.
Evidémment, je pourrais continuer. Mais je ne veux pas jouer la comédie. Le fait est que tout ses plaisirs ne seront jamais aussi grand que l’amour que j’ai pour Charlotte.

Meme si je voulais jouer la comédie, je n’en serais pas capable. Tous les soirs, un acteur redevient l’homme qu’il est. Et tout les soirs, je redeviendrais l’homme brisé que je suis. Je ne peux pas. L’acteur, et l’homme brisé, doivent disparaitre tous les deux. Il y avait deux solutions pour les faire partir. L’amour, et la mort. On ne m’a pas laissé le choix. Cela sera donc la mort.

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MessageSujet: Re: [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 14:14

Citation :
Je tiens a préciser que peut etre que pour certains, cette fin pourrait etre considéré comme assez dur.
Aussi, d´autres risquent d´etre surpris par ce changement de style. Je n´en sais rien, pour le moment, mais on verra bien. Je tiens juste a remercier pour cette quatrième partie l´aide de Oskitz, et aussi de remercier encore une fois SkySoft. Je tiens aussi a dire que cette nouvelle n´est pas finie, puisqu´il y aura un épilogue, et meme une sorte de " bonus" a la fin.

Bonne lecture, et merci de votre patience

`














Je me balades dans l’étage du milieu. La télé est encore allumé, devant Big Fish. Beau film, vraiment. Je prends les deux télécommandes, et j’éteins la télévision, puis le lecteur Dvd . Je passe devant le salon, puis, j’entres dans la cuisine. J’approche lentement mes mains du tiroir situé en dessous de l’évier. Non, ce ne sera pas comme dans les films, je ne sortirais pas un magnum. Néanmoins, je sors tout de même un cutter situé a coté de tous les autres objets tranchants. Le décompte semble petit à petit sonné.

Puis, je décides de monter les escaliers, un a un. Mon pas est plutôt lent, mais sur. Je m’agrippe a la barre pour monter, lentement. Chaque pas me semble plus lourd, plus dur. Alors que je suis a la moitié de la montée de ces marches, ma jambe gauche s’immobilise. Elle ne veut pas aller plus loin. Je comprends a ce moment la, qu’une infime partie de moi veut vivre. Mais, c’est une minorité, et comme toujours, ce sera l’écrasante majorité qui va gagner. «Bouges toi, petite jambe ! » Et la voilà qui repart, à nouveau.


Me voici enfin en haut. Je marches toujours aussi calmement, avec le cutter posé la, dans ma main gauche.Je traverse le salon, passe devant les peintures préférées de ma mère, qui ornent le mur, et j’arrive dans la chambre.

J’arrive, et je pose le cutter sur mon lit. Je n’en ai pas encore besoin, il me reste encore du temps. Je descends ma chaîne Hi-Fi, et la pose aussi sur mon lit. Puis, après avoir préparé les peu de choses que je me devais de faire, je parcours la largeur de ma chambre, pour me poser sur mon bureau. Sacré bureau. Combien de lettres pitoyables ai-je pu écrire pour Charlotte, ou tant d’autres personnes ? Combien de cahiers de maths et d’espagnol ai-je perdues ici ? Combien de 04/20 ai-je pu cacher sous des tonnes de cahier ? Combien de livres de Bernard Werber ont-ils trouvé abris et conforts sur ce bureau.

Avant de disparaître, j’ai envie d’écrire, une dernière fois. Je prends un stylo, et je commence à faire bouger mes doigts, et a remplir cette feuille blanche. Je m’arrête de temps en temps pour observer mon bureau.Je le regarde, lentement, de gauche a droite, puis je me remets à écrire, un dernier poème.

‘ Ni envie ni volonté.
Juste un sentiment d´impuissance.’

La première chose qui me frappe, est cette petite enveloppe. Elle contient une place pour le concert de Ghinzu, a l’Olympia. Je devais y aller, av ec Tendai. Je le lui avais même promis. Le treize juin, précisément. Rien que tout les deux, pour pouvoir profiter de John un petit coup. Désolé, Tendai, mais il faudra que tu trouves quelqu’un d’autre pour y aller. Je suis désolé, vraiment. Et pas que pour ca.

‘ Voire le néant, le penser.
Et le mot fin acquiert un sens.’

Puis, mon visage se tourne lentement vers un livre. « Les Fourmis » de l’ami Bernard Werber. C’est loin d’être le meilleur de tous ceux qu’il a écrit, mais l’histoire est plutôt intéressante, et la relation hommes – fourmis est très réussie. Je remarque assez vite qu’il y a environ quinze marques pages à l’intérieur de celui-ci. Je rebaisse mes yeux, et me remet a écrire.

‘ La proximité m´insupporte.
J´ai pourtant trop besoin d´eux.’

Non, décidément, je suis trop curieux. Je prends le livre, et j’ouvre une des pages que j’avais décidé de conserver au hasard. C’est une citation dite par Edmond Wells dans le livre, sur l’arrêt de la pensée. J’ai toujours aimé mettre des marques pages a coté de citation, ou d’extrait qui m’ont marqué pendant la lecture du livre. Elle est très belle, vraiment, cette citation.

‘Mais ils ne comprennent pas que je les exhortent
À me laisser, je suis peureux.’

Mon visage se tourne ensuite vers un petit cahier, de la taille d’un agenda. Je souris, en le regardant. C’était un petit bouquin où je mettais mes pensées du moment, ou ce qui venait de m’arriver. Un journal intime, quoi. Je décide de le prendre, et de lire un petit coup, les derniers passages.

‘Des relations qui se nouent.
Des liens qui vont se créer.’

J’ouvre le petit livre à la dernière page. Ca va faire quelques jours que je n’ai pas écrit dedans. Le dernier petit morceau date du moment juste avant mon départ au rendez-vous avec Charlotte : « Peut-être allons nous vivre ensemble. Il faudrait que je pense a vérifier les appartements. Je vais enfin pouvoir utiliser toutes cette argent que j’ai gardé, pour je ne sais quoi. Je me sens vraiment heureux, en ce moment. J’ai l’impression qu’après dix-neuf ans de malchance, je vais être récompensé pour les souffrances que j’ai affronté. J’ai les billets. On peut dire ce qu’on veut, mais dans le fond, la vie est vraiment belle.»

‘Même si l´on tend la joue
On peut vouloir la gifler.’

Je ferme le petit livre, et je le jette a l’autre bout de la salle. Il ricoche sur les murs, et tombe ensuite sur mon doux carrelage. Ma vue se brouille. Encore ces satanées larmes. Ne partiront elles jamais ? Vont elles continuer à me pourrir le restant de ma vie,? En tout cas, ce petit incident a précipité mon départ. Je ne veux plus attendre, je veux en terminer, et maintenant. Je prends la télécommande de la chaîne Hi-Fi, et je lance le cd numéro trois. Je n’ai pas envie d’écouter les cinq premières chansons. Je mets directement la sixième, et j’appuie sur ‘repeat’ pour pouvoir l’avoir en boucle.

‘Nul ne sait ce qu´il peut advenir.
Mais l´imaginer n´est pas difficile ’

Me voici posé, devant mon bureau. La chanson de Ghinzu, Turning up the Satan se met en marche. On ne peut pas vraiment dire que ce soit un hasard que ce soit tombé sur cette chanson. Le refrain m’était prédestiné. « Me, I wanna fly… Me, I wanna die ». Le son est presque au maximum, et il est donc impossible d’entendre quoi que ce soit. Voilà, tout est prêt, la fin approche bel et bien.

Je prends le cutter, et le pose dans ma main droite. Celle ci, d’ailleurs, se met lentement à trembler. Mes yeux, eux, se troublent. Il faut y aller d’un coup, sec. Il faut trancher profondément. Surtout ne pas faiblir maintenant. Si j’y vais lentement, alors, je n’irais pas jusqu’au bout. Et si je ne suis même pas capable de me tuer correctement, alors je ne serais vraiment capable de rien. Je sors lentement la lame de sa protection. Je sens que mon corps se met à trembler. Le dernier moment de faiblesse avant la tempête. Et puis, l’élément déclencheur s’active. La chanson entame son refrain : ‘Me, I wanna fly, Me, I wanna die’. Il est temps. N’ais pas peur, pas maintenant. Dans quelques minutes, tout ceci sera oublié. Une dernière respiration. Cinq… Quatre…. Trois… Deux… Un….

‘Hier je voyais ce qui pouvait nous unir.
Aujourd´hui cela m´horripile.’

Je ne me rappelle pas avoir jamais vu un film où l’on voyait actuellement quelqu’un se trancher les veines et les artères. Tout ce que je sais, c’est que jamais un film n’aurait pu retranscrire la douleur qui a traversé tout mon corps. J’ai l’impression que même mes doigts de pieds ressentent la douleur infligée a mon poignet gauche. Je n’ai pas fléchi, je suis allé au bout de mon geste. Je n’ai pas eu peur, je n’ai pas tremblé. La lame est entrée exactement ou il fallait, et le plus profondément possible. Je n’aurais pas cru, mais le sang a vraiment giclé hors de ma peau. Ma lame est entassée a environ un centimètre, ou un centimètre et demi dans la chair. J’arrive à distinguer la matière blanche que l’on voit toujours quand l’on se blesse assez profondément. Et comme d’habitude, je suis assez curieux. J’approche ma main de la profonde entaille, et j’essaye de toucher ce liquide blanc. Il aura seulement suffit d’un léger frôlement de mon bras, pour que la douleur devienne encore plus puissante, inimaginable même. Cette fois ci, je crie. Et cette fois ci, je pleure. Les larmes coulent le long de mon visage. Je suis à nouveau impuissant face à cette situation. Je me sens incapable d’aller jusqu’au bout . Je n’ai plus la force de bouger cette lame, c’est trop douloureux. Mes yeux s’aventurent sur mon bureau, pour tomber sur une photo de Charlotte et moi. Une stupeur se forme en moi. Et cette stupeur se transforme en colère, qui finit éventuellement par se transformer en rage. Je veux en finir, maintenant ! Je reprends le cutter, et j’accroche ma main dessus.
Il faut y aller d’un coup sec. Bouger la lame dans la peau vers moi, pour faire une entaille profonde. Ecraser cette putain de main, d’un coup sec, et en terminer. Vas y Benj ! Prouve ce que tu vaux, n’ais pas peur. Vas y, lâche tout d’un coup. Mets dans ce mouvement toute ta rage, toute ta haine, et toute ton impuissance. Un dernier effort, pour pouvoir enfin en terminer. Inverse le proverbe. « La tempête avant le calme ». Il faut le faire, pour pouvoir enfin tout finir. Ma main droite se resserre contre la poignée. Mon visage est sombre, de plus en plus déterminé. Cinq… Quatre…Trois … Deux… Un…


‘Bien peu peuvent me comprendre.
Encore moins cherchent à le faire.’

Mon cri est presque surhumain, je sembles complètement foutu. Et j’ai mal, si mal. Le sang est parti si loin, qu’il a atteint mon visage. Je pleures, de toutes mes larmes. Je suis incapable de m’arrêter. Je suis dans une souffrance insoutenable. Je suis peut-être parti trop loin. Lorsque j’ai commencé à déchirer ma peau, ça m’a fait tellement mal, que j’ai continué a écarter cette chair. Le sang a vraiment explosé de partout, et mon bras en est aspergé. Je sens que mon sang part a une vitesse folle. C’est comme dans les vieux films japonais, le sang coule, et ne s’arrête jamais. Pourquoi est-ce que ça ne s’arrête pas ? C’est vraiment supposé être si long ? Laissez moi mourir, s’ il vous plait ! J’ai trop mal. Je me sens me vider de mon sang. Et non, ce n’est pas que dans les films, j’ai froid, vraiment. J’ai tellement envie de pleurer. J’essaye de me lever, une dernière fois. J’avance de quelques mètres, et puis je tombes, sur mon bras. Encore une fois, ce cri presque surhumain, cette souffrance aussi bien morale que physique qui ressort par quelque chose que l’on peut a peine définir comme un bruit. Et je pleures, je pleures, sans m’arrêter. Je veux que ça s’arrête. J’essaye de poser ma main dans la fente. Je l’approche lentement de ce petit trou, pour essayer de sentir ce qu’est vraiment la mort. Mes doigts approchent, ils ne sont plus qu’à un demi-centimètre de la plaie. J’essaye de frôler la blessure. Au moment même ou je touches, j’ai l’impression de ressentir une douleur qu’aucun humain ne devrait jamais ressentir. Une brûlure mélangée a une démangeaison horrible. A chaque fois que je la frôles, j’ai l’impression que je me remets le cutter entier dedans. J’enlève mes mains. Mes yeux se ferment, tout seul petit a petit. Ca y est, j’arrive au bout. Tout se finit maintenant… Me, I wanna die…


‘Mais je ne suis pas un tendre.
Et ils veulent conserver leur lumière.’

Est ce que j’hallucine ? J’entends un bruit, mais je n’arrive pas à percevoir c’est quoi. J’essaye d’ouvrir mes yeux. C’est dur, très dur. Une force invisible m’empêche de les ouvrir. Petit a petit, j’y arrive. Les bruits se font de plus en plus réguliers, et de plus en plus proche. Mes yeux sont complètements ouverts, mais ma vue est brouillé, floue. Un ange est là, debout, devant moi. Il ne semble pas comprendre ce qui se passe, et reste là, statique. Je souris, j’ai réussi. Je suis au Paradis. Mais tout d’un coup, l’Etre Divin se met à crier aussi. Un cri hystérique, déprimant. Et il repart en courant. Dommage, j’y étais vraiment presque. Tant pis. Enfer ou Paradis, même combat. Tant que je suis éloigné de toi.
Je tourne ma tête de l’autre coté, et je tombes sur mon journal. Je penses à la dernière chose que j’ai écrite. Peut-être que dans le fond, j’avais raison. Je ne le saurais jamais…
« Peut-être allons nous vivre ensemble. Il faudrait que je pense a vérifier les appartements. Je vais enfin pouvoir utiliser toutes cette argent que j’ai gardé, pour je ne sais quoi. Je me sens vraiment heureux, en ce moment. J’ai l’impression qu’après dix-neuf ans de malchance, je vais être récompensé pour les souffrances que j’ai affronté. J’ai les billets. On peut dire ce qu’on veut, mais dans le fond, la vie est vraiment belle.»

‘Et même si la nuit m´entoure
Et si je disparais
Que l´on me dise si un jour
A quelqu´un je manquerai’

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MessageSujet: Re: [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... [Nouvelle] Pour deux billets d'avion... Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 14:14

Citation :
Epilogue


Le mercredi 20 février, dans les alentours de 22h30, Benjamin est interné a l’Hôpital d’urgence.
Le vendredi 22 février, a 14h32 précisément, il arrêtera de vivre.

Entre ces deux jours, que s’est il passé? Et après sa mort, qu’en est il arrivé de ces amis? Ou surtout, comment cela se fait il que Benj ait été amené a l’hôpital?

Je crois que pour répondre a tout ceci, il faut répondre dans l’ordre le plus logique, c’est a dire l’ordre chronologique.

Dans la dernière partie de cette courte nouvelle, Benj croit apercevoir pendant un petit moment un ange. Mais cette personne n’avait rien de divin, non. A ce moment précis, il a tout simplement confondu sa sœur avec un ange. En effet, sa famille, quinze minutes après être parti de la maison, s’est rendu compte qu’ils avaient oublié le cadeau qu’ils devaient donner au futurs mariés le lendemain. C’est en entendant un cri perçant que sa sœur accoura dans sa chambre pour trouver son frère, gisant sur le sol, un grand sourire sur les lèvres, dans une flaque de sang.

Quelques minutes plus tard, Benj arrivera a l’Hôpital pour y être soigné. Je ne fus que prévenu de la situation le jeudi matin.

Si la mort de quelqu’un est horrible, alors croyez moi, attendre la disparition d’un ami proche en étant complètement impuissant est dix fois pire. Vous restez la, accroché a coté du téléphone, et vous pensez a tout ce que vous avez vécu avec cette personne. Et puis, toutes les deux heures, vous appelez l’hôpital avec l’espoir secret que l’être aimé s’est réveillé, et qu’il va mieux.


Pour des raisons personnels, je n’irais pas voir Benjamin a l’Hôpital. Je n’ai aucune envie de les citer sur ce forum, mais sachez qu’elles étaient justifiés. Les personnes qui,elles l’auront vu a l’hôpital, me diront qu’ils ressemblent dorénavant a un jeune albinos, tant il a perdu son sang.

Et puis, le vendredi après midi, la nouvelle tombe, aussi tranchante que la plus aiguisé des guillotines. Tout est fini. Et même si on sait depuis deux jours qu’il n’y avait plus aucune chance, on ne peut s’empêcher de trembler, de pleurer, et de s’effondrer par terre. On ne veut plus se relever, on veut juste laisser tomber. Bref...

Le docteur qui “s’occupait” de lui me dira au téléphone que les infimes chances qu’ils auraient pu avoir de le sauver avait été annihilé par le fait que Benjamin, inconsciemment, refusait complètement de se battre. Il avait fait le choix de mourir et avait décidé de ne pas revenir dessus…


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==

Nous sommes aujourd’hui le sept juillet. Cela va bientôt faire quatre mois que Benj est mort.

Je ne vais pas vous mentir. Lors de l’écriture de cette nouvelle, j’ai évidemment tout fait pour que vous détestiez Charlotte, et que vous aimiez Benj, autant que moi je l’ai aimé.

Par contre, pour vous dire ce qu’est devenu tout le monde, d’après moi, je n’aurais en aucun cas besoin d’en rajouter pour que vous détestiez cette femme. Les faits parlent tout seul.

Une semaine après la mort de Benjamin, sa sœur sera interné en hôpital psychiatrique. Le choc de voir la personne qu’elle aimait le plus au monde par terre, couvert de sang fut trop gros pour cette si gentille personne. Elle passera trois semaines dans cet institut pour réussir a retrouver le sommeil, et ne plus voir les gens dans la rue s’écrouler devant elle plein de sang. A l’heure ou je vous parle, cette fille, est chez moi pour une durée de quelques jours, et est encore plus que faible psychologiquement. Il suffit d’un film, d’une chanson, d’un livre, ou même d’une citation pour qu’elle tombe en larmes. J’essaye de faire tout ce que je peux pour qu’elle aille mieux, mais il y a des choses que ni moi, ni personne ne pourront jamais réparer.

La mère de mon ami, elle, se renferme encore plus qu’avant. Je ne sais plus si je l’ai dit dans le récit, mais elle débloquait de temps en temps depuis la mort de son mari. Apparemment, ces “crises” ont doublé, voire triplé depuis la mort de son fils. Elle parle aussi de moins en moins, et semble de plus en plus résigné a partir de ce monde qui lui a déjà enlevé deux êtres extrêmement cher.

Son frère, lui, semble tenir le choc plutôt bien, ce qui est assez normal, étant donné qu’il détestait son frère.

La plupart de ses amis, Michael, Raphaël, Kévin, ou encore Benoît, sont encore plus que bouleversés par sa mort. Sur ces quatre personnes, trois d’entre eux n’auront pas leur première année de Fac. Oh, bien sur, c’est facile de dire qu’ils ne l’ont pas eux a cause de sa mort. Mais croyez moi, cela a joué, puisque j’ai vécu la même chose. Se concentrer sur les droits de la famille quand on arrive pas a sortir le visage de son meilleur ami de son esprit, c’est dur, tres dur.

Il y a aussi certains amis, beaucoup moins proche, comme Marie Sophie, Ludivine, ou encore Sophie. Pour la première, je ne sais pas trop comment elle le vit dorénavant. Quand aux deux dernières, je sais que sa mort fut plus que dur.

Ludivine passera une semaine en tremblant, et sera obligé d’inviter des amis chez elle, de peur de la solitude.
Quand a Sophie, elle pleura dans mes bras de maintes fois, et prit énormément de temps a accepter sa mort. Encore aujourd’hui, ce sujet est plutôt un tabou avec ces deux jeunes filles. Avec Ludivine, ca va faire environ deux mois que son nom n’a plus été évoqué. La douleur semble encore trop grande pour elle.


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==

Il y a une semaine et demi, alors que j’étais chez le docteur, j’ouvris au hasard un magazine de modes. Apres avoir tourné quelques pages au hasard, celle numéroté cent cinquante-deux entra dans mon esprit, pour ne plus jamais en sortir. Une superbe femme se tenait la, habillé avec une jupe d’été, des tongues, et un débardeur tres simple. N’importe qui l’aurait trouvé magnifique. Je reconnus tout de suite ma tres chère amie Charlotte, qui posait pour un célèbre hebdomadaire. Je n’ai pas cherché a comprendre. Je suis rentré chez moi, sans expliquer au docteur les raisons de mon départ. Je n’oses même plus ouvrir un quelconque magazine de peur de tomber devant elle a nouveau. La seule vraie coupable dans cette histoire a donc fini par réaliser son rêve, et est lancé sur les voies magnifiques du mannequinât.

Avant de clore cet épilogue, je tiens juste a raconter une dernière anecdote mettant en scène Charlotte. Cette histoire me fut raconté par une infirmière de l’Hôpital ou fut interné Benj. Ceci se passe quelques heures après sa mort. Charlotte appela l’hôpital, et demanda de la façon la plus simple si son “amant” était mort. L’infirmière lui répondit que oui, et lui présenta les excuses les plus sincères qu’ils soient. La réponse de Charlotte démontre toute l’horreur, le manque d’émotions et l’indifférence que cette femme représente.

“Ah... Dommage... Au revoir”


Comme quoi, les pessimistes n’ont peut être pas tort.

“Les méchants l’emportent toujours”

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