Annabeth poussa gentiment Julia, pour qu'elle arrête de la bassiner avec le devoir de potions qu'elles avaient à faire. Elle prit congé de son amie et se rendit à son dortoir, pour poser tout ses livres et autres matériaux scolaires. Elle devait aller à la volière, pour voir un peu son hibou. Elle se l'était achetée elle-même, l'été de ses treize ans. A ce moment là, tout le monde avait un hibou, à part elle bien sur. Son hibou était toujours excité au point de sauter sur les visiteurs de la volière. Annabeth avait donc pris la précaution de mettre sur le perchoir préféré de son hibou un petit écriteau avec la mention " ATTENTION HIBOU MECHANT ". Come Back (c'était son nom) n'était pas particulièrement méchant mais il avait la fâcheuse tendance à donner des coups de bec tout ceux qui l'approchait, même Annabeth. La demoiselle savait que c'était sa manière à lui de manifester son enthousiasme, que c'était amical.

Annabeth gravit les marches qui menait à la volière. Elle n'était même pas arrivé que l'odeur de mélange de fientes et d'os de souris lui prit le nez. Elle fronça le nez de dégout et entra dans la volière, où tout les hiboux et chouettes des élèves piaillaient, voletaient. Elle s'avança parmi tout ce fouillis, en regardant par terre pour éviter les fientes des oiseaux, les cadavres de leurs repas. La volière était vraiment dégoutante. Annabeth aperçut Ann, qui lisait une lettre. La Poufsouffle s'avança vers sa meilleure amie par derrière, tout doucement, pour lui faire une surprise. Elle s'approcha suffisamment de la jeune Serdaigle et lui susurra à l'oreille :

ANNABETH - « Coucou Ann ! »

Annabeth esquissa un sourire de ravissement quand Ann sursauta, sûrement surprise. La Serdaigle se retourna et cacha la lettre qu'elle lisait derrière son dos. En voyant son geste, Annabeth haussa un sourcil.

ANN - « Salut. »

Annabeth crut entendre une pointe d'hypocrisie dans la voix de son amie, ce qu'elle croyait pratiquement impossible chez une personne aussi aimable qu'Ann. Elle fit semblant de ne rien remarquer et vit son hibou fondre sur aile en poussant un cri qui semblait plutôt joyeux. Annabeth tendit son bras nu pour que Come Back s'y pose. Seulement, lui ne l'entendait pas de cette oreille car il préféra voleter autour de la tête d'Annabeth en piaillant. Il lui donna un coup de bec et Annabeth grogna. Elle sortit sa baguette instinctivement et s'exclama : « Accio souris ! ». Elle avait repéré un hibou qui venait de ramener une souris, qu'elle fit voleter jusqu'à elle, pour le donner à son hibou. Come Back se désintéressa d'Annabeth et fondit sur la souris encore vivante pour la manger. Les demoiselles entendirent plusieurs craquements, et Annabeth émit un « Eurk » retentissant.

Annabeth grimaça et se retourna vers Ann avec un petit sourire. Elle essaya de regarder ce que tenait Ann dans son dos, mais celle-ci bougeait de sorte que la Poufsouffle ne pouvait pas voir. Annabeth savait quand même que c'était une lettre.

ANNABETH - « C'est quoi cette lettre, que tu oses me cacher ? Montre moi ça ! »

Annabeth plissa les yeux dans une expression de méfiance et tendit sa paume ouverte pour qu'Ann y dépose la lettre.

Annabeth observa Ann, qui sortit le papier de derrière son dos. La Serdaigle le regarda comme si c'était la première fois qu'elle voyait le papier. Annabeth la regarda, incrédule. Ann osait se payer ouvertement sa tête ? Tout le monde la croyait si naïve ?

ANN - « ça ? Oh non… ce n’est rien… Juste deux trois mots écrit à la vite…. C’est même pas une lettre… »

Annabeth regarda son amie, soupconneuse. Elle se demandait pourquoi Ann se montrait si bizarre. Elle tenta de lui arracher le papier des mains mais celle-ci ouvrit la main et laissa tomber la lettre - car Annabeth était sure que c'était une lettre - par la fenêtre de la volière.

ANN – « Oups elle s’est envolée. »

Annabeth afficha une mine scandalisée. Ann se payait donc ouvertement sa tête ? Elle mit les poings sur ses hanches et s'exclama :

ANNABETH - « Non mais tu te fous de moi, Ann ? J'ai bien vu que tu l'as fait ... »

ANN - « Oh merde ! »

Annabeth resta plantée sur place, complètement choquée par l'attitude d'Ann, qui venait de s'élance dans les escaliers. Après quelques secondes d'hébétude, puis s'élança à la suite d'Ann. Annabeth courrait plutôt vite et elle finit par rattraper la Serdaigle. Annabeth s'élança sur le papier avant Ann, l'ouvrit et parcourut les mots vite fait. C'était une lettre de Thomas Morgan, qui donnait rendez-vous à Ann à 16 heures au terrain de quidditch pour voler. Annabeth regarda Ann, qui jouait toujours les innocentes comme une idiote. Elle lui brandit la lettre devant les yeux et hurla :

ANNABETH - « Pourquoi tu voulais me cacher ça ? Thomas te donne rendez-vous pour voir ce que tu vaux sur un balai, et tu me prends pour une idiote en jouant une mascarade pitoyable ? Mais pourquoi ? A moins que tu me souris encore bêtement et que tu me mentes, encore ? »

Annabeth était réellement choquée du comportement d'Ann. Elle n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse se foutre ouvertement de sa tête. Anna' avait l'impression que tout la prenait pour une idiote avec un cerveau de troll, en ce moment. Elle n'y croyait toujours pas. Annabeth déchira la lettre en petits morceaux, qu'elle laissa tomber sur le sol. Réellement choquée !! Une fois que tout les morceaux furent tombés, Annabeth croisa les bras sur sa poitrine et tapa du pied droit frénétiquement, une marque d'impatience. Elle attendait des explications. Et vite, si possible. Elle se fichait totalement qu'Ann ait rendez-vous avec Thomas, il n'était pas à elle. Annabeth ne comprenait même pas, surtout qu'elle ne parlait pas beaucoup de sa relation avec Thomas à Ann.

Annabeth regarda Ann, qui portait toute son attention sur les morceaux de la lettre, éparpillés entre elles deux.

ANN – « Je suis désolée … »

Annabeth la regarda, une expression indéchiffrable sur le visage. Elle ne savait plus que penser. Ann avait l'air sincère, mais la Poufsouffle avait encore des soupçons. Elle se sentait comme trahie, juste parce qu'Ann avait voulut lui cacher son petit rendez-vous avec Thomas. Mais en même temps, Annabeth savait que la Serdaigle avait le droit à ses petits secrets, puisqu'elle même gardait pas mal de choses pour elle seule. Du fait qu'Ann soit la petite soeur de Lenny O'More, tout les sixième et septième année la connaissait, la chouchoutait et tout le monde connaissait sa vie. On savait tout d'Ann O'More. C'était la petite soeur du populaire Lenny, elle ne pouvait pas se fondre dans la masse comme les autres élèves. Mais ce n'était pas une raison pour mentir à sa meilleure amie. Annabeth et Ann, les presque-inséparables. La Noir & Or ne savait même pas quoi penser du comportement de la petite O'More.

ANN – « Anna je ne voulais pas te faire de la peine et te blesser. Je suis vraiment désolée. J’ai était idiote de réagir comme je l’ai fait. Je n’avais pas envie de te mentir je … je suis désolée … »

Annabeth roula des yeux. Pourquoi lui cacher un rendez-vous avec Thomas Morgan ? Elle s'en fichait de ce type là. Du moins, c'était ce qu'elle laissait paraitre. C'est vrai qu'elle avait toujours eu une attention toute particulière pour le Serpentard, même si elle ne savait pas trop pourquoi. Elle l'avait prise en " pitié ", si on pouvait le dire comme ça. Ils étaient sortis ensemble, ils avaient rompus en d'excellent terme. Ils étaient restés relativement proches, tout en étant éloignés.

ANN – « Il n’y a rien entre Thomas et moi. Je te le jure »

Annabeth leva les yeux au ciel, totalement exaspérée. Elle fit claquer sa langue contre sa joue et répondit, d'une voix beaucoup plus calme :

ANNABETH - « Alors là, c'est n'importe quoi. Tu es en train de me dire que tu avais peur que je sois fâchée, que je sois jalouse par que Morgan t'a donné rendez-vous ? Je comprends pas, là. »

Elle fit claquer sa langue à nouveau. Un trio de deuxième année les observait, curieux. Annabeth leur lança un regard qui voulait dire « Oust ! » et le trio s'éloigna en murmurant des paroles inaudibles aux oreilles de la jeune femme. Ils allaient sûrement racontés à d'autres idiots qu'ils avaient vus Annabeth Wriggle et Ann O'More se disputaient à la volière. Les plus jeunes du collège magique étaient plutôt doués pour raconter les derniers ragots, pire que des concierges d'immeubles moldus !

ANNABETH - « Franchement, tu t'es montrée idiote sur ce coup là, pour une Serdaigle. Même s'il y avait quelque chose entre toi et lui, ça ne me ferait rien. Thomas, c'est un ami. A.M.I. »

Elle épela le mot AMI en exagérant, pour bien montrer à Ann qu'elle se trompait sur toute la ligne.

____ Alors pourquoi tu t’énerves ?

Annabeth ne savait plus trop quoi penser. Elle avait l'impression de s'engueuler avec tout le monde, en ce moment. Elle adorait Ann et n'avait vraiment pas envie de se disputer avec elle à cause de Thomas. Thomas, Thomas, Thomas. Elle entendait parler de lui partout où elle allait, comme si on ne voulait pas qu'elle l'oublie. C'était difficile à supporter, à force. Annabeth avait le teint cramoisi. Elle essayait de garder son calme, mais elle n'était pas très douée pour ça.

____ J'essaye de garder mon calme, je ne m'énerve pas. C'est juste que je n'aime pas que tu te moques de moi. Je suis un peu tendue en ce moment, ce n'est pas ta faute.

Annabeth inspira fortement, expira lentement. Ses poings étaient serrés, crispés même.

____ D’accord ma réaction manquait de jugeote mais…de là a me traiter d’idiote… Tu ne crois pas qu’tu exagères ?

____ Peut-être. Peut-être pas. Je crois qu'on a eu des réactions nulles toutes les deux, ok ? Je veux juste que tu me mettes au courant, la prochaine fois, d'accord ? Je sais combien ça doit être chiant que tout le monde soit au courant de ta vie parce que tu es la petite soeur de Lenny, mais moi c'est pas pareil. On est inséparables, ou presque ?

Annabeth finit sa tirade par un sourire espiègle. Elle pensait avoir rattrapé le coup. Il était vraiment inutile de se disputer pour une broutille pareille. Elles avaient bien mieux à faire.

____ De toutes façons, tout le monde sait à Poudlard que tu vas finir par sortir avec Thomas. Et je suis déjà très contente pour vous.

Annabeth sourit de nouveau. C'était une rumeur qui courrait depuis quelques jours dans le château. Elle entendait souvent des bribes de conversation parlant du « futur couple Ann/Thomas ».

____ Oui c’est pas faux.
____ Je veux juste que tu me mettes au courant, la prochaine fois, d'accord ?
____ D’accord. C’est promis.
____ Je sais combien ça doit être chiant que tout le monde soit au courant de ta vie parce que tu es la petite sœur de Lenny, mais moi c'est pas pareil. On est inséparables, ou presque ?

Annabeth vit bien au visage d'Ann qu'elle se sentait coupable. Elle était un peu comme ça, la Poufsouffle le savait. Ann avait la fâcheuse tendance à se sentir coupable dans des situations où il n'y avait pas lieu d'être. Ou tout du moins, Annabeth n'avait pas eu envie qu'Ann se sente coupable en rappelant qu'elles étaient inséparables. Ann était la meilleure amie d'Annabeth, avec Julia. Toutes deux étaient indispensables à la vie de la demoiselle. Sans elles, Anna' était comme un poisson hors de l'eau.

____ Oui tu as raison avec toi se n’est pas pareil. J’suis désolé. J’aurai dût te faire confiance et rien n’te cacher.
____ De toutes façons, tout le monde sait à Poudlard que tu vas finir par sortir avec Thomas. Et je suis déjà très contente pour vous.
____ Thomas et moi ?! Quoi ?! Non !!! Qu’est-ce que tu raconte ??? Qui dit ça ???

Annabeth éclata de rire. Ann avait l'air vraiment choquée mais Anna' savait très bien que ça ne durerait pas longtemps. Elle voyait déjà que la Serdaigle réfléchissait à la perspective d'elle dans les bras de Thomas. Annabeth était sure qu'elle pensait au baiser passionné qu'ils avaient échangés l'année dernière.

____ Mais tout le monde, ma petite. Tout le monde est avide de ce scoop tu comprends.

Annabeth rit de plus belle. Cela gênait Ann, c'était évident. Elle était même nerveuse. Annabeth la connaissait par coeur et savait décripter les expressions de son visage.

____ Tu crois ?

Ann était hésitante. Il était évidente qu'elle était indécise au sujet de Thomas. Au fond, elle aimait beaucoup Thomas. Annabeth se demanda si ça la gênait. Ann et Thomas. Ann dans les bras de Thomas. Thomas embrassant Ann. Est-ce qu'elle pourrait les regarder s'embrasser en souriant ? Il y avait une différence entre Ann et Anna'. La première savait très bien au fond d'elle qu'elle aimait Thomas. L'autre avait les sentiments inextricables. La question était simple : Aimait-elle Liam Storm ou Thomas Morgan ? Le Gryffondor ou le Serpentard ? Aimait-elle encore son ex ou préférait-elle Storm, un ami de son frère. C'était vraiment bizarre. Enfin ce n'était pas le mot exact. C'était plutôt incompréhensible. Et Annabeth n'en parlait à personne, ce qui ne l'aidait pas. Elle avait peut-être envie de caser Thomas pour pouvoir tenter de l'oublier. Mais était-ce au moins possible ? Très bonne question.

____ Oh Anna j’aimerai tellement qu’tu es raison. On s’aient parler l’autre fois dans le couloirs mais on a échangé que des banalité et j’avais mon cœur qui battait si fort dans ma poitrine que j’avais l’impression qu’il allait exploser et lui il me regarder comme si de rien n’était et j’ai fait quelque sous-entendu sur notre baiser mais on en est venu a la conclusion qu’ils valaient mieux rester amis et voilà que maintenant il m’invite a venir voler avec lui !

Annabeth eut un sourire furtif. Ann s'était lancée finalement. On aurait dit une gamine qui venait d'apprendre qu'elle allait avoir le dernier balai à la mode. La Poufsouffle attendit avant de répondre. Oui ça va, elle supportait la situation. Thomas n'était pas à elle. Elle pouvait même considérer qu'il était déjà à Ann. Annabeth imagina Ann embrassant Thomas. lls allaient bien ensembles. Mais le problème, c'était que Thomas ne restait jamais bien longtemps avec la même fille. Annabeth pensait assez bien connaitre Thomas pour l'affirmer. Elle ne voulait surtout pas qu'il fasse du mal à Ann. Thomas avait le tact de quitter ses copines de manière à ce qu'elle ne soit pas trop blessée. Mais Ann était sensible, fragile. Au fond, Annabeth la voyait encore comme une enfant. Elle ne savait pas si Ann tiendrait le coup. Au pire, la Poufsouffle serait toujours là pour elle, pour la réconforter. Mais si Ann sortait avec Thomas, comment réagirait Lenny ? Et s'il apprenait qu'Annabeth avait aidé les deux à se mettre ensemble ? Il serait en colère, sans doutes.

____ Eh bien. Je peux lui parler si tu veux. N'essayes même pas de me faire croire qu'il te laisse indifférente. Le seul bémol, c'est Lenny. Quand Thomas t'a embrassé l'année dernère, je crois me rappeler qu'il s'était pris une droite par ton frère.

Annabeth n'avait pas peur de Lenny O'More. Il posait un problème, évidemment. Mais fallait-il pour autant ne pas tenter le coup ? Après tout, qui ne tente rien n'a rien.

____ Comme tu veux.

Annabeth haussa les épaules. C'était à Ann de choisir.

____ Oh non surtout pas ! Il me prendrait pour une idiote… Tu imagines ? Même pas capable de s’exprimer toute seule. La honte.

Annabeth esquissa une petite moue amusée. C'était une réaction typiquement féminine. A la sauce à la Ann. Après tout, c'était à elle de choisir. Certaines filles préféraient tâter le terrain avant de se lancer. Mais Annabeth trouvait ça très bien que la Serdaigle veuille parler elle même. Une réaction mature, ce qui était bon signe.

____ J’ai pas dit ça. J’ai promis de ne plus te mentir. Bien sûr qu’il me plait mais… je voudrais comme une adulte et comme une petite fille qui a besoin de sa copine pour demander un rencard ? Tu comprend ? Mais c’est gentil de t’être proposé . J’apprécie…. Vraiment.
____ T'inquiètes, je m'en mêlerais pas. Sauf s'il aborde le sujet lui même.

Annabeth esquissa un sourire. Ann paniquait. En y réfléchissant, mieux valait qu'Ann se débrouille. La Poufsouffle pouvait ne pas faire les choses comme sa meilleure amie le souhaitait. Pas besoin de jouer les entremetteuses. Tant mieux, Annabeth n'aimait pas trop ça.

____ Quand Thomas t'a embrassé l'année dernière, je crois me rappeler qu'il s'était pris une droite par ton frère.
____ J’ai l’impression que si j’me soucis de Lenny je serais encore vierge a l’âge de 28 ans !

Ann resterait vierge toute sa vie, plutôt ! Annabeth trouvait que Lenny était un peu trop protecteur. Le grand frère typique. Aaron, le frère jumeau d'Anna' était un peu comme ça, mais beaucoup moins, heureusement. Sinon Annabeth ne le supporterait pas. Non Aaron était plus flexible. Elle savait qu'il gardait un oeil sur sa petite soeur chérie - même si elle était née seulement deux minutes après lui - mais il n'allait pas frapper le premier garçon qui osait regarder un peu trop avidement Annabeth. Aaron s'était lâché une seule fois, lorsqu'ils étaient en troisième année. Un septième année avait tenté d'embrasser Annabeth de force, alors Aaron l'avait provoqué en duel. Et ça avait terminé plutôt mal pour les deux garçons. Ce jour là, Annabeth avait été trés contente d'avoir un frère sur qui elle pouvait compter.

____ J’crois qu’il est grand temps que mon frère adoré ce fasse a l’idée que je suis maintenant une femme.

Exactement. Annabeth aimait cet esprit là. Elle aimait quand Ann s'affirmait. La Poufsouffle était un peu comme sa grande soeur, qui veillait sur elle et l'aidait à grandir. Annabeth partait du principe qu'il fallait faire des erreurs pour apprendre. La méthode de Lenny, qui consistait à empêcher Ann de " vivre " ne convenait pas du tout. Annabeth en était sure.

____ Tout à fait d'accord avec toi. Mais prends quand même ton temps pour coucher avec un garçon.

On aurait dit une mère donnant un conseil à sa fille. Annabeth savait qu'elle n'avait aucun soucis à se faire, Ann était trop intelligente et trop romantique pour se jeter dans les bras de n'importe qui. Annabeth avait une longueur d'avance sur Ann, c'était utile pour donner des conseils.

____ Tu crois que j’aurais dût éviter de choisir un mec qu’il déteste a la base comme futur petit ami ?
____ Sûrement que oui, pour le faire à l'idée. Mais il doit te faire confiance et si Thomas te plait, alors sors avec lui. Je pourrais parler à Lenny, je crois. Si ça peut t'aider ...

Annabeth n'aurait aucun mal à parler à Lenny. Elle n'était pas sure de réussir à le convaincre, mais elle avait ses chances.

____ Quoi ?! Tu crois qu’il a envie de coucher avec moi ?!
____ Mais dans quel monde vis-tu, Ann ?

Annabeth leva les yeux en secouant légèrement la tête. Finalement, Ann ne resterait pas vierge toute sa vie à cause de son frère mais plutôt par sa faute à elle. Oh bien sur, elle avait encore le temps et il n'y avait aucun besoin de se précipiter sur le premier venu, mais quand même ! Les garçons ne pensaient pratiquement qu'à ça, il ne fallait pas se faire d'allusion et attendre le prince charmant. Il n'arriverait jamais.

____ J’pense qu’tu as raison. Lenny doit apprendre a me faire confiance et a me laisser faire mes propres choix et mes propres erreurs. En espérant que je ne me trompe pas …

Annabeth acquiesça. Ann commençait à comprendre, elle assimilait la leçon. La Poufsouffle sourit, contente d'elle même et de son « élève ». Il fallait au moins ça, pour un début. Le reste viendrait après.

____ Je pourrais parler à Lenny, je crois. Si ça peut t'aider ...
____ Tu pense que ça serait une bonne idée ? Toi il t’écoutera mieux parce que tu n’est pas sa petite sœur ? … Ça se tient.

Exact. Annabeth avait eu une excellente idée. Elle aquiesça. C'était la meilleure solution. Lenny accepterait mieux qu'Annabeth lui parle de ce sujet sensible plutôt que sa propre soeur. La Poufsouffle avait toujours eu le don de convaincre les gens comme une bonne avocate convaint le jury. Maintenant, elle avait une mission à accomplir, elle s'en sortirait.

____ Oh Anna ça serait tellement sympa de ta part . Avec joie. Mais promets moi juste une chose… Attend juste demain que mon « rendez-vous » au terrain de Quidditch soit passer. D’accord ?
____ C'est rien. J'attendrais après, t'inquiètes. Annabeth gère tout.

Elle sourit d'un air encourageant. Aucune crainte. Tout était cool.

____ Pas contre là je vais devoir y aller. Mon cours ne va pas tarder a commencer et je pense que le tien également. Tu m’accompagnes ?
____ Oui oui, on y va.

Annabeth attrapa le bras d'Ann et elles descendirent les escaliers. La Poufsouffle déposa Ann devant sa salle avec un clin d'oeil pour se diriger vers son propre cours de métamorphose.