[Pitite priorité à Liam, siouplay m'sieurs dames ]

Citation :

Nous n'avons pas d'informations sur la religiosité de l'homme du paléolithique inférieur, mais il n'en est pas de même pour le paléolithique supérieur.

Pour cette période, les éléments religieux les plus importants sont les sacrifices et les sanctuaires.

Les sacrifices d'animaux ont joué un rôle très important durant la préhistoire.

Il semble que les sacrifices par noyade furent les premiers effectués par les hommes du paléolithique.

Dans les campements de Meiendorf et de Stellmoor, datés de la fin du magdalénien, on a jeté dans un lac des jeunes rennes et leurs femelles aprys leur avoir ouvert la poitrine. Il s'agit d'un véritable rituel au cours duquel on a aussi brisé le crâne des animaux pour en extraire la cervelle.

Près de ces campements on a trouvé un pieu en pin où était plantée une mâchoire de renne.

Le rituel présent à l'entrée de la grotte de Weinberg à Mauern, datant du gravettien, est différent.

Un mammouth disait sur un lit de sable rouge, les pattes attachées près de la tête, couvert de perles d'ivoire et d'outils en pierre peints en rouge.

Près de ce mammouth on a trouvé le crâne d'un jeune mammouth, ses pattes brisées accompagnées d'autres ossements. Il s'agit probablement de sacrifices. Les têtes de mammouth accompagnées de pattes brisées découvertes dans le campement de Jelisejeci en Ukraine, correspondent sans doute au rituel qui suivait un sacrifice. On avait disposé une figurine féminine dans un tour. Dans certaines grottes d'Europe centrale on a trouvé des crânes d'ours. Le gisement suisse de Drachenloch nous fournit des informations particulièrement intéressantes. On y a découvert deux abris de pierres recouverts par de grandes dalles, le premier contenant du charbon végétal et des ossements d'ours et le second des os longs et sept crânes. A l'intérieur d'un trou pratiqué dans la paroi de la grotte se trouvait une grande quantité d'ossements d'ours. A l'intérieur de la grotte dans des niches, plusieurs crânes disposés sur une dalle de pierre ont été retrouvés. Dans ces grottes étaient sans doutes pratiqués des rituels au cours desquels des ours étaient sacrifiés : leurs crânes jouaient un rôle prépondérant, la façon dont ils sont placés en témoigne assez clairement.




Extrait tiré de « L'histoire universelle – Des origines à la préhistoire. P 206 »







Soupirant, Meagan referma son livre. Un ancêtre à tout dire. Levant les yeux au plafond, elle les ferma peu de temps après, pour quelques brèves secondes. Ça remontait à tant de temps tout cela. Elle était assez attirée par le passé, la préhistoire et ce qui s'en suit. Elle aimait assez bien l'histoire, imaginant parfois quelle était la vie des gens en ce temps là et les sorciers là dedans? Tout plein de questions lui venaient en tête. Meagan est une fille dont le crâne est souvent remplis d'un minimum de dix questions. Le maximum? Une cinquantaine, si elle n'en trouve pas d'autre à y rajouter. C'est en rêvassant un peux qu'elle se leva du fauteuil qu'elle avait squatté dans la salle commune. Elle remonta dans son dortoir pour déposer son livre sur son lit. Là, elle se regarda trente secondes dans le miroir, assez indifférente à l'aspect qu'elle pouvait bien avoir. Elle regardait juste si elle n'avait rien qui pourrait attiser les regards sur elle. Du tout. Ses vêtements étaient simple, un jeans large qu'elle traine avec elle depuis trois ans, il est quelques peu délavé, normal, depuis les années... Ainsi qu'un t-shirt, noir, assez collant pour tout avouer. Baskets aux pieds pour pas changer, tout comme ses cheveux longs, ondulant, laissés tomber en cascade sur ses épaules. Se retournant vivement, elle jeta un regard sur son lit. Son chaton observait Meagan de ses yeux vert de jade, remplis de malice. Un grand sourire se dessina sur le visage de Meagan, qui vint s'assoir sur le lit, aux côtés du chaton, qui se mit à ronronner. La jeune bleue prit l'animal dans ses bras et dévala les escalier, en direction de la sortie de la salle commune. Dans les couloirs, elle tapa un coup d'œil dans la direction qu'elle voulait prendre, puis, piqua un sprint jusqu'aux escaliers qu'elle devait emprunter. Descendant doucement les escaliers, son attention portée sur son chaton, qui ronronnait toujours autant. Un sourire triste se dessina sur le visage de la jeune fille, pauvre petit chat. Si elle croisait ces saletés de crapauds gluants qui l'avaient battu, elle leur arracherait la langue à tous!




Descendant plusieurs étages, la jeune fille arriva dans le couloir qui menait aux cachots; là, elle se dirigea vers les cuisines. Elle qui mange peu, qu'allait-elle bien faire là? Simplement chercher du lait pour son chaton. Oh, bien sur, elle savait bien que du lait de vache ne convenait pas pour un chaton, mais en ajoutant quelques composant, ça serait très bien. Elle avait une poudre blanchâtre dans sa poche, faite pour le chaton, mais qui aurait pu être une substance illicite à première vue. Néanmoins, Meagan détestait tout cela et ce n'était pas elle qui irait se droguer. Même si les apparences sont trompeuses. Jetant sur une table, le sachet contenant cette poudre, un elfe fit son apparition et demanda en quoi il pouvait être utile ;

« Tu peux me donner un verre de lait et une paille s'teuplai? Ah, et une pomme, si tu as! »
« De suite, de suite. »
« Merci! »

Salle commune, Sweet Salle commune. Une vaste pièce où ronronnait un feu de bois, des sièges moelleux et confortables, de larges rideaux grands ouverts laissant voir la pluie qui dégringolait dehors… Que demander de plus ? Affalé dans un fauteuil rouge sang, les jambres négligemment passées par-dessus l’accoudoir, Liam observait avec attention la partie de cartes qui se déroulait, acharnée, entre les jumeaux Mannel et Julia. Celle-ci lui jeta un regard perçant, semblant signifier, montrant qu’elle n’était pas dupe de la diversion d’Alexandre. Grâce à lui, Liam venait d’échapper à une explication houleuse avec son amie. La raison de cette dispute à venir ? Un garçon… de Serdaigle, pour ne rien arranger, et que le jeune Lion ne portait absolument pas dans son cœur… Les yeux bleus de la jeune fille semblaient l’accuser de ce froid tombé entre eux depuis le bal. Soutenant son regard sans ciller, toujours négligemment installé dans son siège, l’adolescent ne sentait aucune culpabilité l’envahir. Ce n’était pas lui qui était arrivé à Noël au bras de Smith et s’était donné en public ! Bien sur, l’identité de sa cavalière n’avait certainement pas plu à la Miss. Mais l’outrage était tout de même moins grand !

- Julia ? Juuuuliaaaa ? Tu es toujours parmi nous ?

La voix de Lycan la ramenant au jeu, la blondinette se reconcentra sur le jeu. Bénissant une fois de plus les jumeaux, Li’ s’extirpa de son fauteuil en soupirant, étendant ses muscles endormis par une longue demie heure d’immobilité avec l’intention très nette de s’y vautrer de nouveau dans quelques secondes. Un bruit de pas précipités attira son attention vers l’entrée de la salle commune. Deux blondinettes se ruaient à l’intérieur, suivies de très près par un adolescent aussi brun qu’elles étaient blondes.

- Dans les couloirs !
- C’est même pas nous !
- On a même pas eu le temps de mettre notre farce en place.
- Y’a un truc.
- Mais sérieusement, c’est pas nous, hin !
- Verdâtre, collant.
- Et ça pue !
- En plus y’a des fusées partout.
- Qui explosent.
- Et c’est pas…

Allison, Lynne et Shawn rivalisaient de gestes amples, braillant tant qu’il en devenait impossible de comprendre quoi que ce soit à leurs gesticulations. Le trio reprit un instant son souffle, mi-hilare, mi-effaré sous le regard de tous les Gryffondor présents.

- De quoi vous parlez ?

Une jolie petite voix cristalline. Julia, en bonne préfète s’était levée, tenant, tâche on ne peut plus ardue, de les calmer. Les sourcils froncés, mains sur les hanches, elle les toisait tous trois, attendant de savoir qui s’était heurté aux règles du château, visiblement prête à intervenir dans la minute. Malgré leur différent, Li’ se rapprocha insensiblement d’elle, trop protecteur pour accepter qu’elle parte se frotter à d’éventuels semeurs de troubles.

- Bah en fait…
- C’est pas nous, hin !
- C’est bizarre comme machin.
- STOP !

Nouvelle intervention de Miss Juju, visiblement agacée par leur semblant d’explications incohérentes.

-Alli, qu’est ce qu’il y a exactement ?
-Je sais pas vraiment… Apparemment y’a quelqu’un qui a balancé une sorte de marécage verdâtre. Ça pue, c’est hallucinant ! Et ça colle ! On a vu pas mal d’élèves coincés.
- Mais c’est pas nous.
- Lynne, tais toi ! Continue Alli.
- Bah c’est tout. On s’est dit qu’il valait mieux rentrer avant que ça ne nous retombe dessus. Ça a pas l’air vraiment dangereux mais y’en a plein qui restent collés et ça s’étend super vite dans les étages ! Et le problème c’est qu’avec les fusées qui volent dans tous les sens, tout le monde panique.
- N'empêche, j’aimerais bien savoir qui c’est vu que c’est pas…
- LYNNE, TA GUEULE !

Par les caleçons puants de Merlin ! Quelle sorte d’hybride de troll avait bien pu avoir une idée aussi stupide ? Dans sa salle commune, le silence s’était fait. Certes les Gryffondor n’étaient pas réputés pour leur obéissance aux règles mais à ce point ! A moins que certains ne jubilent intérieurement, auteurs de cette sinistre farce. Pour sa part, malgré toutes les mauvaises blagues dont il avait pu être l’instigateur, le jeune homme se sentait consterné par tant d’inconscience. N’importe quel élève englué pouvait être touché par une fusée, les cheveux longs pouvaient s’enflammer au contact d’étincelles. Meagan…

- Où est ce que ça s’est déclaré ?

La voix du Lion était glaciale, ses yeux vrillés sur la blondinette qui restait muette, surprise par le ton sec de ses paroles. Peu de gens avait réellement vu Liam en colère. Il s’arrangeait généralement pour que les autres restant à l’écart dans ses moments là. Mais l’irruption subite des trois inséparables ajoutée à leur récit dantesque de ce qui se déroulait dans les couloirs promettait une superbe explosion de rage s’il tombait sur les responsables de cette idée.

- Allison ! Où est ce que ça a commencé ? Et quand ?
- Je… je sais pas trop. On a entendu des Serdaigle descendre à toute vitesse. Apparemment ça a commencé il y a quelques minutes, près de la tour Nord.

La tour Nord… Voisine de celle des Aigles. Où était Meagan ? Comme dans un mauvais film, l’adolescent voyait sa sœur, coincée dans une mare malodorante, une fusée arrivant à toute allure vers elle.

- Li’…

Les intonations apaisantes de la préfète semblaient étrangement déplacées à cet instant. Son regard était posé sur lui, comme pour l’inciter à ne pas faire d’acte inconsidéré. Passant outre l’avertissement qu’il devinait dans ce regard, le jeune Lion se rua vers la sortie, bousculant Lynne au passage, s’engouffrant à toute vitesse dans le passage.
A l’extérieur, des élèves couraient en tous sens, criant, se bousculant, tombant parfois dans la cohue générale. Liam marqua un temps d’arrêt, effaré par cette foule bruyante et compacte. Meagan… Il se ressaisit, et se fraya un chemin au travers de la masse paniquée des étudiants, distribuant de violents coups de coudes à ceux qui entravaient sa progression. Les plaintes ponctuant l’avancée du Lion ne changeaient rien à sa détermination et il finit par s’extirper du couloir bondé pour tomber nez à nez avec l’espèce de marécage dont Alli avait parlé. Effectivement, c’était plutôt malodorant. De nombreux adolescents tentaient de se dégager de ce piège, évitant comme ils le pouvaient les fusées qui voletaient et explosaient de temps à autre. De plus en plus inquiet, slalomant entre les tâches verdâtres qui s’étendaient sur les dalles froides du carrelage, Liam s’arrêta subitement en entendant un cri perçant dans son dos. Revenant à la précédente intersection, il aperçut Kristen, la moitié du pied prise dans cette saleté, assaillie par une nuée de minis feux d’artifices. Baguette, où était passée cette foutue baguette ? L’extirpant de sa poche arrière, il marmonna un sortilège qui les fit tomber à terre où elles s’engluèrent, telles des mouches.

- Liam, je suis bloquée !

La petite Aigle le regardait avec de grands yeux suppliants. Attendri malgré lui par la bouille de la demoiselle, il prit le temps de la dégager, la tirant un peu plus loin, abandonnant l’une des chaussures de la Miss là bas.

- Merciiiii !

Même dans un moment comme celui là, Liam ne put s’empêcher de sourire devant son enthousiasme. Comment parvenait-elle à passer en si peu de temps d’une mine suppliante à un sourire radieux ? Il leva les yeux au ciel, l’aidant à se relever.

- Kristen, est ce que tu sais où est Meag’ ?
- Meag’ ? Euuuh… Nan ! Tu veux que j’aille voir à la salle commune ?
- S’il te plait.
- Mais j’ai qu’une chaussuuuure ! J’vais avoir froid au pied !

Son regard noisette de nouveau tout triste, elle le regardait avec un petit air de chien battu. Soupirant, il la pris dans ses bras avec une grimace tandis que l’expression de la Miss repassait instantanément au contentement. Il parcourut ainsi la distance jusqu’au heurtoir de bronze symbolisant l’entrée de la salle commune des Serdaigles, bénissant le Quidditch d’avoir un minimum renforcé ses muscles. Non pas qu’elle soit lourde, mais voilà quoi ! Visiblement très à l’aise, Kristen pris son temps pour répondre à la question, attendant patiemment que le passage s’ouvre pour s’y engouffrer. Elle réapparut quelques secondes plus tard.

- Négatif ! Elle n’est pas là. Et merci au fait ! Apparemment elle est partie il y a dix minutes avec son chat. Ciaooo !

Et sur un dernier grand sourire, elle disparut pour de bon. Dans tout ça, il venait de perdre de précieuses minutes. N’importe quoi avait pu arriver entre temps. De plus en plus anxieux, il chercha à trouver quelle direction avait pu prendre sa sœur. Avec son chat, en plus. Coca était bien trop petit pour qu’elle se promène avec pour le plaisir. Alors où ?
…
…
…
La cuisine ! Mû par un de ces étranges pressentiments qui le frappaient parfois lorsqu’il pensait à sa jumelle, le Lion reprit sa course effrénée, passant par les balustrades des escaliers quand ceux-ci étaient envahis par le marécage, dévalant les marches encore saines. Dans le hall, la situation était pire encore. Les professeurs tentaient de refluer la marée grandissante sans grand succès, perpétuellement attaqués par les fusées qui faisaient des loopings sous le haut plafond. Leurs efforts pour le moment vains inquiétaient d’autant plus les élèves qui commençaient à se demander si les couloirs allaient pouvoir être assainis. Contournant largement les flaques, il continua tout droit, courant toujours avant de stopper sa course devant le tableau de la coupe de fruit. Il chatouilla vivement la poire, jusqu’à dévoiler l’entrée des cuisines.
Il y pénétra vivement et sentit un poids venir se pendre à son cou. Exhalant un soupir de soulagement, il serra sa sœur contre lui, rassuré de la savoir là, en bonne santé, loin de ce cauchemar qui se déroulait dans tout Poudlard.

- Moi ça va, c’est à toi que je devrais poser la question !

Il l’écarta doucement, vérifiant qu’elle n’avait pas de traces de brulures ou autres blessures quelconques. Avant de sourire, rassuré, amusé par sa remarque.

- Mes poufs, tout de suite ! Je suis célibataire depuis… La rentrée !

Il s’interrompit un instant, réfléchissant à la véracité de ce qu’il venait d’affirmer. La dernière en date avait été Cléophée, qui s’était absentée durant les vacances. Le temps pour lui de passer une nuit bien agréable avec Miss Sullivan le soir du bal pour larguer la Gryffondor à la rentrée.

- Ouaip, c’est ça ! Tu te rends compte, je suis tout seul depuis deux mois !

Chose impressionnante lorsque l’on connaissait le palmarès du jeune Lion. Souriant de nouveau, il s’approcha du comptoir sur lequel attendait Coca et lui gratta la tête, pensif. Un elfe de maison passa, chargé d’un plateau de pâtisseries. Il intercepta deux pains au chocolat et les déposa à coté de la pomme. Avisant tout le matériel réunis par sa jumelle, il se tourna à nouveau vers elle.

- Tu t’apprêtais à nourrir le monstre ?

« Moi ça va c’est à toi que je devrais poser la question ! »

Lâchant son frère, Meagan le regarda, l’œil interrogateur. Pourquoi ca n’irait pas ? Elle allait toujours bien ! Jamais un problème ne pouvait la perturber. Et si jamais elle avait un problème ou quelque chose qui la perturbait, Meagan faisait profil bas et évitait tout le monde. En bref, là elle allait bien. Alors qu’est-ce qui pourrait mener Liam à tourner la question ainsi ? Réflexion faite, elle en conclu qu’il se passait quelque chose dans Poudlard. Mais quoi, telle était la question. Regardant Liam intriguée elle lui demanda ce qu’il se passait. Et elle le rassura éventuellement en lui assurant que sa santé allait très bien.


-« Gnééééé ? Il se passe quoi dans l’école ? Moi j’vais bien.. Arg, tu pue en fait, Liam !! »


Mettant son col de t-shirt sur son nez, Meagan fit presque un bond en arrière. L’odeur qu’il dégageait reflétait un vague souvenir à Meagan. Hum. Fronçant les sourcils, elle laissa son col retomber à sa place d’origine pour se rapprocher de son jumeau et sentir de plus près cette odeur. Ca pouvait paraître étrange, mais bon. C’est Meagan aussi ! Levant les yeux au ciel, elle devina quel était la source de l’odeur. Néanmoins, une mine dégoûtée apparu sur le visage de la bleue lorsqu’elle passa en revue le rituel de la mise en forme du projet. Ainsi donc, quelqu’un s’était amusé à faire un marécage d’Elfes putride.. Mouai, très intéressent. Il fallait être doué pour faire ca et ca n’était pas le genre de son jumeau à faire des plaisanteries pareilles, vu qu’il faut se référencer à des livres et qu’on a peu de chances de réussir. Comment elle le savait aussi bien ? Parce qu’il y a de cela un an, elle l’avait essayé, dans le parc, sous surveillance, et avait réussi à la troisième fois. Ironique, Meagan lâcha à la réplique de son frère ;


-« Hinhin, normal qu’elles te fuient avec l’odeur qui traine sur toi… Qu’est-ce que t’as fais près d’un marécage d’Elfe putride toi au fait ?! »


Croisant les bras, Meagan écouta son frère parler. Oh le pauvre petit, deux mois qu’il était sans pouff, il allait mourir d’une rétention de liquide séminal dites-donc ! Enfin, il devait être un nouvel adepte des plaisirs solitaires si ca faisait deux mois qu’il était seul. Grimaçant, elle réprima un frisson avant de se tourner vers son chaton, en même temps que son frère s’avança vers le minou. Des fois Meagan se demandait vraiment s’ils n’étaient pas reliés mentalement ! C’est étrange, mais pas dérangeant. Assez marrant parfois, surtout lorsque l’un achève les phrases de l’autres, et vice versa. Mais ca, c’était avant. A présent, ca se faisait très très rarement. Ben ouai, ils se voyaient rarement, et avaient donc peu de temps pour terminer les phrases de l’autre. Meagan passa une main dans ses cheveux pour mettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille ;


-« Liam, tu sais que je n’aime pas que tu sortes avec autant de filles et si deux mois c’est trop pour toi… Humpf. Ouai, j’vais le nourrir. »


Observant la table, un pain au chocolat venait de faire son apparition. Grimaçant, elle évita même de regarder la pâtisserie. Merci Liam . Tirant un bol d’une armoire, Meagan déposa la poudre dedans et rajouta du lait. Mélangeant le tout avec la paille, elle captura un peu de lait dans la paille et prit le chaton pour lui mettre la paille dans la bouche. Ce dernier avalait goulument la nourriture. Répétant plusieurs fois le geste, le chaton se mit à ronronner, encore deux ou trois petites pailles et ca serait bon ;


-« Tu veux lui donner, Liam ? »


Un léger sourire à son jumeau, elle déposa le chat dans les bras de Liam sans même attendre une réponse de sa part, et jeta carrément la paille dans le bol de la mixture, avant de s’éloigner du garçon, un minimum intelligent pour savoir ce qu’il fallait faire avec le chaton. S’approchant doucement de l’évier, la jeune femme fi couler de l’eau froide sur ses mains puis sur ses bras, avant de former un petit réservoir avec les paumes de ses mains et de s’asperger d’eau froide, son visage devenu presque bouillant, même si elle frissonnait intérieurement. Tapant un coup d’œil discret envers son jumeau, elle stoppa l’écoulement de l’eau passant néanmoins encore ses mains sur ses joues bouillantes. Trouvant un essuie, elle tamponna son visage ruisselant d’eau, puis sécha ses mains, s’appuyant contre un plan de travail, elle regardait le dos de son jumeau, le regard vague.

^« Aujourd'hui, la question n'est pas de savoir ce qui fait fonctionner
le gouvernement. La question est de savoir comment l'arrêter. _»
{ P. J. O'Rourke }


Bonjour, sans doute avez vous déjà entendu parler de moi. Il parait que j’apparais dans certains récits historiques. Ce que vous ignorez, c’est que jamais personne n’a été capable de me décrire à ma juste valeur. Je n’en serais pas capable moi-même. Je n’ai jamais atteint les limites de mon sadisme et du plaisir que j’en retire. Cette seconde vie m’en apprendra peut-être plus sur moi. Pour l’instant, cette longue matinée de sommeil doit cesser. L’esprit à l’étroit dans les bras de Morphée n’opposa aucune résistance. Ouvrant les yeux d’un Travis Cohen, le lycanthrope réveillât le corps fragile de son hôte. Assez de cette comédie, et pourtant, une douche était inévitable. Il ne fallait rien laisser paraître. Je suis un crétin, je dois agir comme un crétin. J’avais beaucoup de choses à faire, à commencer par étendre un peu plus le pouvoir de l’anarchie. Mais non, cette douche était nécessaire, puis m’habiller, dire bonjour d’un chaleureux sourire à ceux qui m’appelaient. Je suis un crétin, je dois agir comme un crétin. Soulever les couvertures. Étendre ces membres qui n’étaient pas les miens. Ouvrir ces paupières qui n’étaient pas les miennes. Sortir de ce lit qui n’était pas le mien. Je me rendis à la salle de bain. Commençais à enlever ce pyjama qui n’était pas plus mien que tout le reste. Soudain, un petit bout de papier tomba à terre. J’étais seul, en profitait pour lire les quelques morts sans me soucier d’un quelconque gêneur. « Tristan, je t’en supplie, laisse moi. Je n’y suis pour rien ». Un crétin, c’était une certitude. J’entrais dans la douche, me lavais, m’habillait. Appliquant un rituel qui n’était pas mien. Une fois cela terminé, direction le miroir le plus proche. Le visage fin de Travis Cohen apparut alors. Je levais un sourcil, il en levait un. J’ouvrais la bouche, il en faisait autant. Je clignais de l’œil, et toujours il m’obéissait. Je commençait à m’y habituer, ce beau visage serait bientôt mien. Au moins, j’avais eu cette chance de ne pas tomber sur un laideron comme ça avait été le cas pour Croupton. Ce dont j’avais le plus envi en ce moment, c’était de devenir l’unique propriétaire, loger sous cette chair à temps plein, la contaminer, et redevenir le loup que j’étais. Cependant, Voldemort n’avait pas encore trouvé de solution à cela, et il serait sans doute le premier à en profiter. Mes yeux se posèrent de nouveau sur le carré de papier où les lettres fines et pointues appelaient à l’aide. Et de l’aide, il allait en obtenir. Plus Travis était faible, plus j’étais fort, voilà qui tournait à ma faveur. D’une main assurée, je déposais la baguette ne m’appartenant pas sur la feuille et y fit glisser la pointe de bois. Des lettres apparurent au fil des mouvements. « Te laisser ? Surtout te hanter pour ce que tu m’as fais. Pour toujours, à jamais tu souffriras ». Voilà une bonne chose de faite. A présent, amenons les problèmes à ce château. Je sortis de la salle de bain des Serdaigle et me rendis dans le dortoir qui était celui de mon hôte. Assez de cette vie sans possessions, je ne suis rien sans objets m’appartenants ! Heureusement, j’avais quelques petits secrets. Une fois aux pieds du lit, je m’agenouillait au sol. Le papier froissé me griffais la peau au niveau des hanches, au moins ce crétin le sentirait immédiatement. Une main tendue vers le parquet, je découvris une petite fente entre les lattes. Y glissant le doigt, je me mis à tirer et la planche de bois se souleva. Ce que je souhaitais était là. Un paquet de poudre rouge orangée d’un éclat impressionnant, un verre remplit d’eau vaseuse et quelques deux d’artifices. L’après midi était déjà bien avancé. Cette grâce matinée avait été beaucoup plus longue que je ne l’avais imaginé finalement. Prenant mon matériel, je me rendis dans le premier couloir que je trouvais vide. Personne n’avait vu ce que j’emportais. Tout se déroulait correctement pour l’instant. Je lançait la poudre au sol, y ajoutait l’eau et quelqu’autres composants présents dans une boite que j’avais apporté. Je ne vous détail pas les étapes complexes et ennuyantes, ainsi que les sorts que j’y ais appliqué histoire de personnaliser la farce. Une chose est sûre, en moins de quinze minutes, le marécage était prêt. Et que quiconque tante de le faire disparaître, il n’aurait pour résultat que quelques mètres visqueux supplémentaires. En peu de temps, les profs et les élèves allaient commencer à s’acharner à faire disparaître le liquide qui ne ferait que s’étendre d’avantage. Et de nombreuses fusées volaient au dessus du sol collant et dangereux, accompagnant la progression de cet enfer d’odeurs et de bruits. S’en était terminé pour aujourd’hui. Plus qu’un détail à régler, faire porter le chapeau à Travis.

Cela doit paraître étrange de se réveiller debout, face à un spectacle peu réjouissant. Le préfet des Serdaigle, lui, commençait à s’y habituer. Bien que cela soit toujours une surprise. Les premières questions qui lui venaient alors étaient : où suis-je ? Pourquoi je suis là ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? Évidement les réponses avaient tendance à lui apparaître rapidement. Et cette fois-ci, elles étaient déconcertantes. Il se trouvait dans un couloir du château, et il venait sans doute de faire apparaître cette marre s’étendant jusqu’à l’autre bout du couloir. Il fit une tentative, un petit sort de nettoyage. Aucun effet. Tant pis, mieux valait fuir les ennuis. Il prit donc la direction de sa salle commune, se repérant rapidement dans Poudlard. Il arriva rapidement, il n’était pas loin après tout. Il y trouva quelques élèves affolés, racontant ce qu’ils venaient de découvrir, que certains étaient coincé dans cette marre de problèmes. Lui préféra s’isoler, faisant comme si de rien n’était. Il leva alors son T-shirt, sentant sa peau irritée. Il en tira un papier. Dessus, d’une écriture proche de la sienne, il y lu le message de Fenrir. Ce qu’il lui avait fait ? Il l’avait mangé, du moins c’est ce qu’il supposait, et il n’était même pas responsable de ses actes ! Comment son frère osait-il s’imposer en lui de la sorte ? Il avait toujours sentis un lien plus fort que la normal, mais avant la perte de son frère, Travis n’aurait jamais soupçonner que cela puisse aller jusque là. Et maintenant qu’il le soupçonnait, il ne savait pas que c’était faux. Il y avait trop de question, chaque fois, de nouvelles apparaissaient alors qu’aucune ne trouvait de solution. Il fallait fermer le robinet, empêcher ces interrogations de le harceler. Il allait finir par se noyer, il fallait que cela s’arrête. En général, lorsqu’il se réveillait c’était pour découvrir une personne qu’il avait mangé. Il fallait donc manger à n'en plus pouvoir, se remplir l’estomac de sorte à ce que rien ne puisse y être ajouté. Il se leva, ne prêtant aucune attention à ce qui se passait autour de lui, et descendit les marches pour atteindre les cuisines. Il ouvrit la porte tableau et entra.

Travis – "Oh... Salut"