« On ne saurait dire qui, du bien ou du mal, est apparu le premier. C'est l'une de ces questions dont jamais nous n'aurons la réponse. Et quand bien même nous l'eussions, qu'est ce que cela changerait? Rien. Cette éternelle querelle entre deux camps ne cesserait pas, ces morts qu'on oublie sitôt qu'ils sont tombés seraient toujours aussi nombreux. Tout le monde balaye devant sa porte, se contentant d'assurer son propre bonheur, se moquant bien du devenir de son voisin. Certains hommes ont compris que la faiblesse des hommes pouvaient devenir une force. Grindelwald, Lord Voldemort, sont autant de sorciers qui ont su dominer les autres, leur inspirer la crainte, les domestiquer. J'envie ces hommes. Et d'ici peu, je serai l'un d'entre eux. »



La paix semblait enfin régner, sur le monde des sorciers. On ne parlait d'Harry Potter que dans les livres d'histoire de la magie. Sa renommée s'était éteinte avec les années. Il avait fini par retomber dans l'anonymat, au même titre que tous les anciens héros qui s'étaient battus à ses côtés. L'histoire des sorciers étaient à présent à écrire.
2065, soit près de soixante dix ans après la défaite du Seigneur des Ténèbres, commençait comme les autres années. Les élèves de Poudlard préparaient leurs examens de juin, des élections pour désigner le nouveau ministre de la magie venaient de s'achever, et la vie suivait son cours dans le monde anglophone. Pas un n'imaginait que dans l'ombre, un nouvel ordre se mettait en place.

On ignorait jusqu'au visage de celui qui faisait planer la menace au dessus du monde des sorciers. Il se faisait appeler Orcus, comme le messager de la mort dans les antiques croyances romaines, et commençait déjà à rallier des fidèles autour de lui. Ceux qui, à son image, étaient dévorés par l'ambition, et ne voyaient chez les autres hommes, sorciers ou moldus, que de serviles proies à dompter. La pureté du sang ne comptait pas, seule la puissance était une vertu.
Avant de se faire connaître du monde des sorciers, ils décidèrent d'y semer le chaos. De mystérieuses agressions commencèrent alors, partout à travers le pays. Des dragons dévastaient Londres, tandis que le ministère de la magie ne savait plus où donner de la tête pour préserver le secret magique. L'identité des sorciers était chaque fois sur le point d'être révélée aux yeux du monde.
Dans l'indifférence générale, la rentrée de Septembre approchait à grands pas. On ignorait si ces mésaventures qui faisaient trembler le Royaume Uni était l'oeuvre d'une série de coïncidences, ou si le mal était de nouveau à son Apogée.
Par précautions, on renforça la sécurité autour de l'enceinte de l'école, et on conseilla à chacun d'être sur ses gardes.

Mais, au fond d'eux mêmes, les sorciers savaient que les pièces du puzzle se mettaient enfin en place. Ils comprenaient que la paix était plus fragile que jamais. Que bientôt, le monde tel qu'ils le connaissaient ne serait plus.