Annabeth avait reçu, quelques jours plus tôt, une lettre de Maximilien. Elle avait d'abord été très étonné, puisqu'il ne lui en envoyait pratiquement jamais. Ce rendez-vous au Trois Balais était des plus déroutants. Depuis qu'elle avait lu la missive, elle ne cessait de retourner encore et encore toutes les possibilités. Pourquoi Maximilien voulait il absolument lui parler ce samedi soir ? Annabeth en avait même parlé à Julia, qui ne l'avait d'ailleurs pas beaucoup éclairé. Maximilien et la Poufsouffle, c'était une longue histoire. Ils étaient sortis ensemble il y a quelques temps mais ça n'avait pas duré. Max avait prévenu la demoiselle qu'il ne serait jamais le petit ami parfait mais ils avaient quand même tentés. Seulement, Timothé était intervenu et avait ouvert les yeux à Annabeth lors d'une soirée - ça, Max ne le savait pas - et c'était en partie « à cause » de lui qu'Annabeth avait rompu.

Mais ça, c'était de l'histoire ancienne. Annabeth et Max étaient restés en excellente terme et était même des amis proches. Depuis quelques temps pourtant, il y avait certaines tensions entre eux. Les garçons (Liam, Tim, Lenny et Max) ne cessaient de répéter à Anna et Julia qu'elles se faisaient toutes deux avoir par le beau manipulateur serpentard Thomas Morgan. Mais Annabeth ne voulait pas les entendre. Thomas, c'était son Thomas. Il était son ex et elle n'avait pas pu l'oublier, finalement. Elle aimait Liam aussi. Parfois plus que Thomas, d'autres fois moins. Ses sentiments étaient inextricables. C'était un sujet tabou, elle n'en discutait qu'avec son frère jumeau. Ni Julia, ni Ann n'étaient au courant de la vraie nature de ses sentiments pour Liam et Thomas, alors qu'elles étaient ses meilleures amies, ses confidentes.

Ainsi, le samedi, jour du rendez-vous, Annabeth se rendit à Pré-Au-Lard, une tonne de questions dans la tête. Au village, elle ne mettait pas sa robe de sorciers comme certains mais s'habillaient " normalement ". Elle avait mis une robe orange clair trapèze, avec une petite veste noire, sans oublier ses talons pour paraitre un peu plus grande. Dès qu'elle poussa la porte des Trois Balais, elle repéra Maximilien. Elle lui sourit et s'approcha de lui, déposa un baiser amical sur sa joue et s'assit en face de lui. Puisqu'elle ne désirait faire aucun détour, elle commença directement :

ANNABETH - Tu voulais me parler de quoi ?

LEO_ « Où vas-tu comme ça, petit garnement ? »

Maximilien sursauta vivement. Il venait de sortir de la salle de bain après avoir pris une longue douche rafraîchissante. La journée n’avait pas été de tout repos et l’entraînement de quidditch qui s’était terminé une petite heure plus tôt avait fini de le tuer et surtout de rendre son odeur peu agréable. Ainsi donc après s’être longuement lavé, parfumé, chouchouté et massé les muscles endoloris, Maximilien avait finit par s’habiller avec un pentacours noir et un t-shert blanc très relaxant et agréable. Il sortait donc tranquillement de la salle de bain, les mains dans les poches, le nez en l’air en sifflotant joyeusement lorsque la voix de son meilleur ami lui avait fait faire trois bonds au plafond si bien qu’il aurait presque pu se cogner la tête. En effet, l’effet de surprise produit par l’arrivée bruyante de Léo n’avait pas été des moindre, Maximilien avait vraiment eut peur, le pauvre était tellement plongé dans ses pensées qu’il n’avait pas du tout fait attention à ce qui l’entourait. Une fois remis de ses émotions et sur du rythme des battements de son cœur, le bleu et bronze se retourna vers son ami en souriant d’un air amusé et en même temps légèrement agacé par la situation. Maximilien n’était pas de ceux qui appréciait être surpris bien au contraire :

MAXIMILIEN_ « Tu m’a fais peur, bouse de dragon va ! Je vais rejoindre Annabeth, tu as oublié ou quoi ? »
LEO_ « Scrout à pétard, j’avais complètement oublié, je voulais t’emmener boire un bon whisky pur feu ! »
MAXIMILIEN_ « Nouille va ! On se fait ça demain là je file ! »
LEO_ « Et n’oublies pas ta baguette ! »

Maximilien soupira violement. Léo était une vraie mère poule. D’un côté, il pouvait bien parler, il faisait exactement la même chose avec Travis, Timothé, Léo lui-même et encore tant d’autre. Il était même le premier à les protéger, à s’assurer qu’ils allaient bien et à faire attention que personne ne les touche mais bizarrement autant que lui aimait faire attention à ceux qu’il aimait, il n’appréciait pas toujours qu’on s’occupe de lui. C’était qu’il était très autonome le petit Maxouminou. Il aimait être maître de ses actes et de ses actions. Il se sentait responsable des autres et non l’inverse. Il jugeait toujours qu’il valait moins que ses amis et que par conséquence c’était à lui de faire attention à eux et pas à eux de faire attention à lui. Cependant, Léo était malgré toute une exception. D’ordinaire, il ne se serait peut-être pas énervé mais aurait envoyer la personne au loin bien gentiment mais surtout très clairement mais là, il ne le fit pas. Léo était son meilleur ami et pendant longtemps il était resté la seule personne qui comptait pour lui. Maximilien ne pourrait jamais survivre sans Léo et il savait parfaitement que c’était réciproque. Il comprenait donc l’inquiétude de son ami mais se chargea bien vite de le rassurer en rigolant un peu :

MAXIMILIEN_ « Oui maman ! Non plus sérieusement, ne t’inquiète pas. Je fais attention ! »
LEO_ « Mouai…ON ne sait jamais bon ! Bonne chance en tout cas ! »

IL était vrai que les récents évènements dans le château pouvaient porter à l’inquiétude et à la crainte. Au début les choses qui se passaient étaient disons…Passablement calme quelques marécages ou bulles puante mais rapidement les menaces de morts arrivèrent. Maximilien fahit mourir noyer dans la salle de bains des préfets avec Alexia, il s’était fait attaquer par des armoires dans la salle des trophées et depuis, Léo était mort d’inquiétude se demandant à chaque fois que Max sortait si il arriverait à le retrouver vivant et depuis la mort de Keiko, c’était encore pire. Keiko…Rien qu’en pensant à elle, Maximilien sentit son cœur se serrer : elle lui manquait tellement et il n’avait qu’une envie venger sa mort cependant il savait, il était persuadé que les rumeurs sur Alexia qui avait retrouvé le corps et qui par conséquent était peut-être la meurtrière était fausse. Jamais Maximilien ne laisserait quiconque accuser sa sœur de cœur devant lui. Mais ni Alexia ni Keiko n’étaient à l’honneur ce soir. Ce soir les spots étaient dirigés vers Annabeth. Annabeth…Maximilien tenait vraiment beaucoup à elle. C’était quelqu’un de très important dans son cœur, une place de choix. Ils étaient sortis ensemble il y’a deux ans environs et Max avait vraiment senti l’amour arrivé mais il était incapable de rester fidèle, il avait trop peur de souffrir et de faire du mal alors ils avaient décidé de se séparer et ils étaient restés fort proches, très amis. Maximilien avait une confiance presque aveugle en elle et il pensait que c’était réciproque sauf…Sauf sur un seul sujet : Thomas Morgan, ce salle serpentard que Maximilien détestait au plus haut point. Un manipulateur de première zone qui tenait Annabeth sous son joue mais Maximilien savait qu’il allait la faire souffrir et il ne voulait pas avoir à rattraper les morceaux…

Ainsi donc, Maximilien lui avait envoyé une lettre quelques jours plus tôt pour lui parler de Thomas. Oh bien sûr ce n’était pas le seul but, il avait aussi bien hâte de la voir parce que cela faisait bien longtemps qu’ils ne s’étaient pas parler, pas consulter et pas confier. Elle lui manquait aussi très fort et Maximilien avait hâte de voir son sourire, ses yeux pétillant de joie et d’amour. Cette petite Poufsouffle avait l’art de e mettre de bonne humeur. Donc, direction les trois ballais où ils avaient rendez-vous. C’était le bar sorcier le plus connu de toute l’Angleterre avec le chaudron baveur bien entendu. Mais les trois ballais était bien plus proche, il se trouvait à pré au lard, le village sorcier juste à côté de Poudlard et Maximilien s’y rendait en sautillant. Il faisait bien frai dehors mais sans pour autant être glacé. Maximilien se baladait en t-shert et le vent venait lui secouer les cheveux. C’était bien agréable ! Il sautillait joyeusement même si il appréhendait un peu de se retrouver face à Annabeth, il savait bien qu’elle ne supportait pas qu’on lui parle de Thomas mais quand il fallait, il fallait. Maximilien pénétra enfin à l’intérieur du bar. Il s’approcha d’une table et attendit patiemment qu’elle arrive pour commander à boire et enfin, la porte s’ouvrit laissant place à cette jolie petite brunette aux longs cheveux et aux yeux noisettes. Maximilien lui fit un signe de la main pour lui montrer l’endroit où il était et dés qu’elle le repéra, elle se dirigea vers lui à pas lent mais sûr. Elle se pencha légèrement en avant et lui fit la bise sur la joue. Maximilien lui répondit et attendit patiemment qu’elle s’asseye mais à peine avait elle posée ses petites fesses sur son tabouret qu’elle se mit directement à parler avec cette franchise qui la caractérisait tant :

ANNABETH_ « voulais me parler de quoi? »
MAXIMILIEN_ « Bonjour Annabeth, moi aussi je suis content de te voir. »

Il avait dit cette phrase en rigolant avec un grand sourire. Ce n’était pas méchant. Il n’était pas vexé. Il savait que la jeune jaune et noir était très directe et qu’elle aimait aller droit au but, c’était d’ailleurs ce qu’il appréciait en elle mais parfois, il aimait prendre le temps pour discuter, pour entrer dans le sujet parce que pour certaines affaires, il fallait mieux y aller avec des pincettes. Maximilien lui fit un grand sourire et d’un geste de la main appela la serveuse qui arriva rapidement vers lui avec un pas déhanché et provocateur. Maximilien se retourna vers Annabeth et lui demanda calmement :

MAXIMILIEN_ « je t’offre à boire, que prends tu ? »

Annabeth mit ses deux mains à plat sur la table. Les Trois Balais était bondé, comme d'habitude. Maximilien avait quand même réussit à trouver une table. Il l'avait convoqué ici, si on peut le dire comme ça. La demoiselle avait longuement réfléchie à la nature de ce rendez-vous. Maximilien et lui étaient sortis ensemble l'année dernière. Annabeth avait rompu et ils étaient restés en excellent terme. Seulement, depuis quelques temps, aucun des deux n'avaient eu le temps de parler à l'autre. Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi, en tête à tête. Cela faisait extrêmement plaisir à Anna' d'être ici, avec son Max adoré. Elle adorait vraiment ce type. Il n'était peut-être pas le petit ami idéal, mais il assurait grave en ami.

Evidemment, Annabeth n'avait pu résister à la tentation. Elle était directement entré dans le vif du sujet, comme elle avait l'habitude de le faire. Sa franchise pouvait en désarçonné plus d'un, mais depuis le temps, Maximilien avait pris l'habitude. Il ne s'en souciait plus et ça le faisait même sourire.

MAXIMILIEN - « Bonjour Annabeth, moi aussi je suis content de te voir. »

Annabeth sourit elle aussi. Maximilien avait dit ça en riant. La jeune femme savait que ses "attaques" pouvaient laisser entendre qu'elle était farouche, mais c'était juste sa façon à elle de montrer son impatience.

ANNABETH - « Bonjour Max. »

Annabeth savait que, contrairement à elle, Max aimait prendre son temps. Mais bizarrement, elle sentait qu'aujourd'hui, il prenait son temps aussi pour choisir ses mots. Heureusement pour elle, la Poufsouffle avait parfois des éclairs de perspicacité, comme maintenant. Maximilien allait lui annoncer quelque chose. Ok. Mais ça risquait de ne pas faire plaisir à la demoiselle. Elle se retint de froncer le nez, comme elle avait l'habitude de le faire dans un état de grande frustration. Maximilien appela la serveuse d'un signe de la main, et celle-ci arriva sur le champ en se déhanchant, ce qui fit plisser les yeux à Annabeth, qui détestait ce genre de "provocation". La serveuse était une aguicheuse.

MAXIMILIEN - « je t’offre à boire, que prends tu ? »

ANNABETH - « Je prends comme toi. »

Annabeth croisa ses jambes sous la table et prit une position plus confortable, puisqu'elle venait de comprendre que la discussion allait durer un certain temps. Son regard alla aux différents clients du pub. Enfin, elle reporta son regard sur Maximilien.

Tel qu’il s’en souvenait, le sourire d’Annabeth avait toujours été resplendissant, un vrai régal pour l’affamée du bonheur, un vrai soleil pour celui perdu dans le noir. Toujours joyeux, toujours présent, toujours magnifique, Annabeth avait toujours eut aux yeux de Maximilien le sourire le plus parfait et le plus réconfortant qu’il puisse exister. C’était ce sourire en question qui l’avait tenu courbé sous son charme. Il n’avait jamais su s’en passer et tant qu’il la voyait rire et exposes ses dents blanches à la face du monde, il s’était toujours senti heureux de vivre. C’était comme un mécanisme chimique qui se mettait en place lorsqu’il pouvait observer ses lèvres se remonter doucement sur le côté de ses joues, formant des petites plis aux commissure des lèvres qui s’étiraient naturellement vers le haut pour montrer sa joie et son bonheur au monde entier. Ce mécanisme avait toujours provoqué mille et une réactions instantanées à l’intérieur même du petit corps du blondinet comme des décharges électriques le long de sa colonne vertébral, il se sentait bondir d’amour, remplie d’émotions contraires et complémentaires qui faisaient de lui un homme complet et comblé. Le sourire d’Annabeth avait quelque chose de mystérieux, de doux et d’inaccessible comme si il aurait voulu pouvoir le serrer dans sa main et le garder enfui de son cœur. Impossible, il se contentait alors de le regarder encore et encore sans jamais sans lasser, ces petites lèvres joyeuses. Un sourire grandiose qui laissait encore aujourd’hui, bien des années après, Maximilien cloué de bonheur sur sa chaise.

Il l’avait vu sourire lorsqu’il l’avait salué. Lorsqu’il avait rigolé. IL aimait bien cette complicité qui s’était installé entre eux au fil de temps. Il savait parfaitement bien qu’Annabeth était franche et direct et s’était douté qu’en arrivant elle serait entré directement dans le vif du sujet mais ce n’était pas pour lui déplaire. Ce côté impulsif et momentané allait de pair avec l’agréable sourire et n’en diminuait pas moins le charme de la demoiselle, bien au contraire ! Immédiatement, le jeune homme s’était un peu moqué d’elle en la saluant longuement et calmement en rigolant. A la limite du sarcasme, les paroles prononcées n’en restaient pas moins affectueuses, pleine d’humour et de complicité. C’était au nom de cette complicité, au nom de ce sourire qu’il ne voulait jamais voir disparaître, qu’il avait fait venir Annabeth ce soir. Il ne voulait jamais voir de larmes glisser sur ses joues et c’était pourtant ce qui risquait d’arriver, il le savait, il en était sûr, si elle continuait à traîner avec ce Thomas Morgan qui gâchait la vie de beaucoup de monde par son égoïste hypocrisie et que Maximilien ne pouvait pas voir en peinture…

ANNABETH_ « Bonjour Max »

Il adorait cette façon que possédait la belle poufsouffle de prononcer son prénom, de se l’approprier et de le dire avec son cœur et non avec son cerveau. C’était une voix douce, une prononciation légère et libre qui mettait en relief le diminutif cours du serdaigle. Comme si, le fait que ce soit elle qui le prononce fasse sortir de la phrase comme une musique soudaine et magnifique le prénom de celui qu’elle venait de saluer : Maximilien Middle. Si il le pouvait, il aurait bien voulu s’endormir à nouveau au doux son de sa voix mais ce n’était plus possible maintenant parce que malgré la complicité une certaine pudeur s’était dressée telle une barrière entre les deux adolescents depuis leur rupture. Maximilien observa finalement calmement sa protégée s’installer sur un des tabourets confortable de la salle des trois ballais et finalement leva la main pour appeler une serveuse qui passait. Celui-ci s’avança alors vers eux d’un air aguicheur et provocateur que Maximilien devinait agaçant aux yeux d’Annabeth. Mais lui n’en n’avait cure, d’ordinaire il se serait sans doute rincer un peu l’œil mais ce soir certainement pas, ses pensées étaient toutes occupées par la jolie demoiselle en face de lui…D’ailleurs il se retourna vers elle avec un sourire, qu’il aurait voulu aussi magnifique que le siens et lui demanda gentiment :

MAXIMILIEN_ « Je t’offre à boire, que prends-tu ? »
ANNABETH_ « Je prends comme toi ! »
MAXIMILIEN_ « Parfait, deux bierreaubeurres s’il vous plait ! »

La serveuse nota ses commandes sur un bout de papiers et s’en alla en roulant des hanches et en promettant de rapporter les boissons dans quelques minutes. Maximilien en profita pour se rappeler à quel point, Annabeth était une jeune femme assez simple qui ne faisait jamais de cinéma, jamais de scandale. Il avait suffit de la voir aujourd’hui. Elle aurait pu prendre n’importe quoi à boire, regarder la carte pendant dix minutes comme beaucoup le faisait, mais non, elle avait opté pour prendre la même chose que le jeune homme assis en face d’elle. Histoire d’aller plus vite, histoire de se dépêcher, histoire d’être simple et tranquille surtout qu’elle savait que Maximilien avait d’assez bon goût en matière de boisson. Finalement au bout d’un instant de silence, la serveuse apporta les boissons commandées et toute en portant le verre à sa bouche, Maximilien entreprit de questionner son invitée :

MAXIMILIEN_ « Alors racontes moi, Poudlard, les notes, les professeurs, les amis ? »

Avant la dispute, qu’il sentait arriver sur le sujet Thommas, Maximilien voulait profiter d’un temps joyeux avec la jolie poufsouffle et prendre de ses nouvelles.

MAXIMILIEN - « Parfait, deux bierreaubeurres s’il vous plait ! »

Annabeth sourit. La bierraubeurre était un excellent choix. Maximilien avait toujours su composer entre eux. Malgré qu'il n'y est aucun sentiment amoureux entre eux, la jeune femme ne pouvait s'empêcher qu'il y avait une certaine alchimie entre eux, ce qui n'allait pas pour lui déplaire. Passer du temps avec Maximilien était un plaisir pour elle. Annabeth regarda la serveuse griffonnait la commande sur un bout de papier et l'observa s'éloigner en se déhanchant. Annabeth fronça le nez. Cette femme devait sûrement trouver Max plutôt mignon, vu comment elle lui avait sourit après qu'il est commandé. Elle n'aimait pas trop ce genre de femmes, ça lui faisait penser à Heaven Hamilton, sa grande meilleure ennemie. Cette odieuse serpentarde s'était envoyée en l'air avec Thomas. Une fois, selon le garçon. Mais Annabeth ne pouvait s'empêcher de se répéter que c'était peut-être un mensonge. Annabeth avait une confiance aveugle envers Thomas, alors elle se disait à chaque fois qu'il ne lui aurait jamais menti, à part peut-être pour la protéger.

La Poufsouffle sourit à Maximilien, histoire de se détendre et de chasser Thomas de ses pensées. Elle ne devait absolument pas divaguer. Quand la serveuse leur apporta leur bierraubeurre, Annabeth lui souffla un « Merci » lourd de sous entendus, comme si elle prévenait la serveuse que jouer les Déesses magnifiques devant Maximilien ne servirait à rien. La serveuse sembla comprendre, car elle regarda tour à tour le serdaigle puis Anna', avant de former avec sa bouche pulpeuse un « Oh » et de partir, sans se déhancher exagérément comme la dernière fois. Annabeth réprima un sourire et espéra que le petit manège avait échappé à son ami, qui avala une gorgée de sa boisson. Annabeth attendit un peu et se contenta d'encercler le verre de ses deux mains, pour les réchauffer un peu. Qu'il fasse chaud ou froid, Annabeth avait toujours les mains glacées. Une fois, elle avait voulu attraper la main de Julia mais celle-ci avait fait un petit bond en s'exclamant « Mon Dieu Anna, tu as les mains gelées ! ».

MAXIMILIEN - « Alors racontes moi, Poudlard, les notes, les professeurs, les amis ? »

Annabeth prit le temps de boire une gorgée de bierraubeurre, ce qui diffusa une vague de chaleur dans son corps. Elle frissona malgré tout et lança à Maximilien un regard mystérieux. En fait, elle se demandait quand est-ce qu'il en viendrait au fait. Elle se doutait qu'il ne l'avait pas fait venir pour lui parler de la pluie et du beau temps. Annabeth aurait voulu en venir au sujet qui les intéressait tout les deux, mais elle ne fit pas d'histoires et répondit au Serdaigle avec une pointe d'ironie dans la voix :

ANNABETH - « Oh la routine, tu t'en doutes. Rien que des choses habituelles ... des choses sans importance. »

Elle fit à Maximilien son plus beau sourire, avant de reprendre de la bierraubeurre. Elle n'avait pas envie de s'étaler sur des broutilles comme sa petite vie. Annabeth dessina un petit cercle imaginaire sur la table en bois et attendit. Maximilien semblait vouloir prolonger ce moment, peut-être cherchait-il à trouver les mots. Ceux qu n'iraient pas frapper Anna en plein coeur et qui la ferait entrer dans une colère noire. On pouvait penser qu'Annabeth était le genre de fille incapable de s'énerver, qui passait son temps à aider les autres et qui ne demandait rien en retour, comme une héroïne de dessin animé. Mais elle était fort capable de se fâcher, même d'en venir à la baguette. D'ailleurs, elle était très habile en sortilèges et enchantements. Elle connaissait beaucoup de sortilèges par coeur et pouvait les ressortir avec une rapidité effarante.

ANNABETH - Et toi dis moi ? Les amours, par exemple ?

La Poufsouffle pensait avoir toucher un point sensible, quelque chose dont Maximilien n'avait vraiment pas envie de parler. En fait, ils n'avaient jamais parlé tout les deux de leurs histoires de coeur, comme si depuis leur rupture, il y avait une sorte de gêne entre eux ... C'était étrange. La seule chose qui inquiétait Maximilien, c'était qu'Annabeth s'acharnait à rendre Thomas plus étincelant que jamais. Elle le défendait comme une lionne et n'acceptait aucune remarque sur lui. Thomas, c'était son ex, celui qui l'avait inité au plaisir de la chair, celui avec qui elle se retrouvait parfois la nuit, dans leur coin à eux, à griller une clope et à parler un peu. Annabeth adorait Thomas, elle ne voyait en lui que le meilleur, et même des choses qui n'existaient pas. Et à chaque fois que Maximilien, Timothé, Liam ou Lenny mettait le sujet sur le tapis, Annabeth devenait presque hystérique, jusqu'à fondre en larmes en marmottant des trucs du genre « Je vous jure, il est pas méchant. Il est pas comme ça ... ».

A chaque fois qu'Annabeth repensait à ce genre de moments, elle se rongeait les ongles. Un signe très mauvais chez elle, mais heureusement, elle avait trouvé un sortilège qui redonnait sa beauté d'antan à tout ses ongles qu'elle avait rongé.

Annabeth remarqua le regard de Maximilien. On aurait dit qu'il la découvrait pour la première fois, qu'il essayait de retenir chaque petit détail qui faisait qu'elle était elle. La Poufsouffle sourit et examina à son tour Maximilien. Il avait quelque peu changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Annabeth aurait juré qu'il n'y avait plus cette petite lueur dans ses yeux qui faisait son charme. Mais il était vraiment mignon, sans aucun doute. Annabeth l'avait mis dans le top 5 des garçons les plus mignons de l'école, avec Allison. Elle ne regretterait jamais sa décision d'essayer avec lui. Ni sa décision de rompre, d'ailleurs ... De toutes façons, regretter ne servirait pas à grand chose, elle en serait toujours au même point. Franchement, elle adorait Maximilien. Il était tellement gentil et tellement attentionné avec elle ! Parfois, Annabeth avait l'impression qu'il se prenait pour son grand frère. Cela dit, de temps en temps, c'était agréable d'avoir une sorte de protecteur.

MAXIMILIEN - « C’est une réponse bien vague dis moi… »
ANNABETH - « Et toi, dis moi, les amour par exemple ? »

Annabeth eu un petit rictus quand elle vit l'expression surprise de Maximilien. Elle avait réussi son coup, il était mal à l'aise. La jeune femme savait que le Serdaigle changerait de sujet le plus vite possible. Néanmoins, elle remarqua l'expression de Maximilien, comme s'il cachait quelque chose. Annabeth aurait sans doute pu aller plus loin dans ses "investigations" mais Maximilien cacha son expression derrière son verre de bierraubeurre. Annabeth le regarda s'enfiler plusieurs gorgées d'affilées, puis il posa son verre sur la table, un peu trop fort au goût de la demoiselle. Celle-ci haussa un sourcil discret, et observa Maximilien avec le maximum d'attention dont elle était capable. Le garçon s'empressa de répondre :

MAXIMILIEN - « Personne…C’est bizarre mais je me suis même calmé sur le sexe. Je crois que je grandis et toi, les amours ? »

Annabeth sourit et but une gorgée de sa boisson, lentement. Elle n'était plus pressée du tout, maintenant. Elle non plus ne voulait pas s'aventurer sur le terrain glissant des sentiments amoureux. Un instant, elle eut la folle idée de se confier à Maximilien. De vider son sac pour être plus tranquille ensuite. Elle savait qu'elle pouvait avoir confiance envers le Bleu & Argent. Elle ouvrit même la bouche, allait parler, puis elle se ravisa et se mordit la lèvre inférieure. Non, elle en était finalement incapable. Ses joues semblèrent prendre feu et Annabeth espéra qu'elle n'était pas entrain de rougir. Elle espérait aussi que Maximilien lui dirait ce qu'il avait à lui dire, pour éviter qu'il ne pose des questions. Elle but une nouvelle gorgée, reposa son verre fébrilement et regarda Maximilien dans les yeux. Il disait qu'il s'était assagi, qu'il grandissait. C'était peut-être ça, le truc différent. C'est vrai que quand ils sortaient ensemble, Maximilien était un adolescent. Maintenant, il était un jeune homme. Elle sourit en y pensant, et ne répondit pas à la question du Serdaigle. Elle préféra changer de sujet, à nouveau :

ANNABETH - « Alors, tu vas me le dire ou pas ? »

Elle parlait bien évidemment de la raison de leur petit rendez-vous, il n'y avait pas de précisions à faire. Maximilien avait compris, elle le vit sur son visage.

Encore une soirée clandestine dans les cachots, comme les élèves de Poudlard savent si bien les organiser. Annabeth était assise sur un fauteuil, un verre de whisky pur feu dans la main. Elle surveillait du coin de l'oeil son petit ami Maximilien, qui parlait avec Timothé Smith. De l'autre, elle observait les jolies filles. Depuis qu'elle était avec Maximilien, et même s'il l'avait prévenu qu'il ne serait pas le petit ami idéal, elle était heureuse. Et plus jalouse que d'habitude, aussi. Elle ne voulait pas être trompée, même si elle avait la mauvaise impression que c'était déjà fait. Comment survivre après ça ? Quand vous aimez vraiment la personne, ça vous fait vraiment mal. Annabeth avait ce petit côté sentimental et romantique qui pouvait la détruire facilement.

La musique entrainante laissa place à une mélodie plus douce, plus lente. Un slow. Annabeth observa Maximilien. Apparemment, il ne comptait pas venir la chercher comme elle l'espérait. La Poufsouffle se sentait idiote. Elle voulait partir d'ici et s'il le fallait, lire un bouquin entier sur la Guerre des Trolls contre les Géants, pour réussir son examen d'histoire de la magie. Une sixième année, le genre Barbie, s'avança vers Maximilien et l'invita à danser, d'après ce que voyait de loin Annabeth. Est-ce que ça lui faisait mal de voir Max accepter ? Oui, sans aucun doute. Elle avait essayé, mais elle avait échoué. Même plus la peine d'espérer. Timothé s'approcha d'elle. Bizarre, parce que si Annabeth n'était pas sorti avec Maximilien, ils ne se seraient jamais parlés elle et Timothé.

TIMOTHE - « Hey Anna' ! Tu t'amuses ? »

Annabeth le regarda dans les yeux. Est-ce qu'elle avait l'air de s'amuser, franchement ? C'était certainement la pire soirée qu'elle avait fait jusqu'à maintenant. Mais la Poufsouffle savait que la question n'était qu'un prétexte pour engager la conversation sur autre chose. Timothé s'assit à côté d'elle.

TIMOTHE - « Ecoute Anna', Maximilien et toi ... Vous avez essayé mais comme tu le vois (il montra d'un signe de tête Max et Barbie qui dansaient langoureusement), ça n'a pas marché. Franchement, Maximilien est un mec sympa mais ce n'est pas un prince charmant. Il est incapable de rester avec une fille bien longtemps. Tu comprends ? »

Timothé avait raison, elle le savait. Mais c'était tellement dur de l'admettre. Elle acquiesça quand même. Tout ce qu'il venait de lui dire, elle le savait déjà. Elle se leva doucement et se dirigea vers Maximlien et la Barbie. Elle attrapa son petit ami et l'embarqua dans un coin tranquille. Maximilien ne dit rien. Sûrement qu'il venait de se rendre compte qu'il venait de déplaire à Annabeth.

ANNABETH - « Je t'aime mais ça ne marchera jamais. Bonne nuit. »

Annabeth embrassa Maximilien sur la joue, détourna la tête et quitta les cachots.