Elle ouvrit les yeux, où se trouvait-elle ? Cette pièce ? Elle se leva et regard tout autour d’elle. Des murs sans tableau, aucun autre meuble que le lit sur lequel elle s’était éveillée, une fenêtre par laquelle les rayons du soleil passé et deux portes. Qu’elle était donc cette pièce si froide. Malgré les quelques rayons du soleil, la température n’était pas très élevé, un frison la parcouru, baissant la tête, elle remarqua qu’elle portait une robe de soirée. Alors tout lui revint en mémoire : le Bal, Timothé, la soirée, la salle sur demande. Car c’était bien l’endroit dans lequel elle se trouvait. Elle s’assit sur le lit.

Flash back

Elle le regardait s’éloigner dans se grand escalier, sans pour autant être capable de faire quoi que ce soit, derrière elle, la musique raisonné. La soirée continuait, mais elle savait que la sienne était terminée. Celui pour qui son cœur battait l’avait laissé en bas des marches après lui avoir déposé un baisé sur le front. Une larme coulait le long de sa joue. Non la soirée ne s’était pas déroulée comme elle l’aurait souhaité et pourtant tout avait si bien commencé, comment avaient-ils pu en arriver là ?

Elle ne pouvait rester ici, alors que derrière elle les gens étaient heureux et s’amusait. Il lui avait dit je t’aime et pourtant elle était triste. Elle ne pouvait non plus retourner dans son dortoir, non affronté les regards de ses amies n’était pas possible, pas ce soir, ni demain. Il lui fallait un endroit où être seule, vraiment seule. La salle sur demande, ce fut la direction qu’elle choisit, le lieu où, elle l’espérait, personne ne viendrait la déranger. Elle pénétra enfin dans la dite pièce, la seule lumière qui l’éclairait été celle de la Lune, par les quelques rayons qui traversé l’unique fenêtre. Elle s’allongea sur le lit, oui elle était fatiguée, mais elle ne pouvait cependant par dormir, non qu’elle ne veuille pas, mais elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle regardait le plafond, les rayons de la Lune caressant son visage et jouant de reflets sur sa robe, repensant à la soirée, se repassant les évènements et devant ses yeux, toujours le même visage, le même regard. Ce regard si bleu, si doux qui faisait accélérer son cœur lorsqu’elle le croisait. Timothé. Les paroles blessantes qui avaient été dite, les regards accusateurs échangés, tous ses évènements qui passaient en boucle dans sa tête

Fin

Combien de temps c’était-il écoulé avant qu’elle ne parvienne à trouver le sommeil ? Qu’elle heures était-il à présent ? Ses amis l’avaient-ils cherché ? Autant de questions pour lesquelles elle n’avait aucune réponse, mais elle savait une chose, rien de servirait de resté renfermer ici à se morfondre. Elle ne pourrait rien changer à ce qui c’était passer hier soir et tôt ou tard, même si le plus tard possible était préférable, elle devrait affronté ses amis…Alors à quoi bon se cacher et puis surtout il y avait Tim. Bien que la peur au ventre elle voulait le voir, le toucher, le sentir prêt d’elle et surtout ils devaient se parler.

Elle se leva, bien décider à ne pas rester ici, et se dirigea vers la porte la plus proche. Découvrant derrière une petite salle de bain, après tout il était préférable de ne pas sortir d’ici avant une bonne douche et puis elle avait surtout le désire d’ôter ses robes, bien que belle, elle ne voulait plus la porter, pour le moment en tout cas. La laissant glisser sur le sol, elle entra dans la douche, fermant les yeux pour mieux apprécier cette eau qui coulait le long de son corps, lui faisant oublier le temps d’un instant ce qui avait été et ce qui allait être. Mais à toute bonne chose il y a une fin. Lorsqu’elle sortit elle découvrit une chaise sur laquelle avait été placer des vêtements, soulagé alors de ne pas avoir à remettre la robe, elle les enfila.

A présent, elle était assise sous un arbre, près du Lac, elle n’avait croisé personne en venant jusqu’ici, elle en était d’ailleurs soulagé, mais elle savait bien qu’elle ne resterait pas seule bien longtemps. Il n’y avait pas grand monde dehors. Elle profitait des quelques rayons du soleil qui caressait sa peau, la brise léger faisant voleter ses cheveux qu’elle n’avait pas attaché. Les yeux fermés, adossé à l’arbre, dos à l’école, elle était ailleurs, son visage était triste et fatigué.

« Tu vas bien Tim ? Tim ? »
« J'ai pas envie de parler Noah, d'accord ? Juste envie de dormir. »
« Tétais passé où ? Tout le monde parlait de ton altercation avec Owned au bal... j'ai essayé de te trouver, mais personne ne savait où tu étais ! »
« J'étais... j'ai erré un peu dans les couloirs. Bonne nuit. »

Torse nu, il se faufila doucement sous ses couvertures et tourna le dos à son cousin qui, perplexe, n'osa pas dire un seul mot de plus. Le ton employé par Timothé n'était pas agressif, seulement ferme. Il n'avait pas envie de parler, et même si Noah faisait preuve de persévérance, il n'ouvrirait certainement pas la coquille du serdaigle ce soir-là. Mais en fait, le septième année savait pertinemment qu'il ne dormirait pas de la nuit. Submergé par ses idées noires, il se tourna et se retourna pendant des heures dans son lit, incapable de plonger dans le sommeil. La soirée horrible qui venait de se produire ne quittait pas son esprit, il revoyait encore l'expression de Julia. D'habitude si souriante et amusante, cette soirée avait fait découvrir à Timothé un côté jusque-là inconnu... les larmes qu'il avait tant bien que mal essayé de sécher. Son regard suppliant lorsqu'elle lui avait assuré qu'elle était éperdumment amoureuse de lui. Ses yeux tristes qui l'avaient suivi à son départ du bal, et qui, si avaient pu le retenir, l'auraient fait sans hésitation. Tous ces événements partaient, puis revenaient, dans un enchaînement parfait. Un cercle vicieux que le sorcier n'arrivait pas à faire disparaître. Mais il n'y avait pas que ça... il n'avait aucun souvenir de ce qu'il avait fait après avoir quitté la Grande Salle et après avoir souhaité à Julia une bonne nuit. Il avait repris conscience devant la salle commune, et sans vraiment comprendre ce qui l'avait mené ici, avait donné la réponse à l'énigme afin de regagner son dortoir le plus vite possible. Mais qu'elle n'avait pas été sa surprise de s'apercevoir que Travis se trouvait juste à côté de lui. C'était même assez étrange, puisqu'en observant un peu le visage de son camarade de maison, Tim avait dû admettre qu'il semblait tout aussi perdu que lui. Mais comme les deux jeunes hommes ne s'adressaient jamais la parole sans que Léo ou Maximilien soient présents, ils pénétrèrent en silence dans leur tour et rejoignirent leur dortoir respectif sans échanger le moindre son. C'était ça, le plus difficile, avec Travis comme avec quiconque d'autre. Timothé agissait si bizarrement, que raconter ça à quelqu'un lui était inconcevable. La seule fois où il avait tenté d'en glisser un mot à Maximilien, il avait perdu conscience et ne se souvenait de rien. Après cet épisode assez troublant, le serdaigle avait pris la décision de garde ça secret avant d'en savoir plus. Se faire envoyer à Ste-Mangouste pour aliénation mentale ne le tentait pas vraiment, quoique ces derniers temps l'idée était tentante.

Le soleil s'infiltra tranquillement par les fenêtres où dormaient Noah et Timothé. Car oui, finalement, il avait réussi à fermer l'oeil, pas pour longtemps, mais tout de même. Les bruits de ses camarades se voulant discrètes ne l'avaient pas dérangé jusqu'à ce qu'il sorte de son rêve. Rêve qui semblait tellement plus beau et plus serein que la réalité infernale dans laquelle il vivait depuis le bal, que Timothé aurait souhaité ne plus jamais ouvrir les yeux. Dans ce songe, Julia et lui étaient amoureux, et rien ne venait se mettre en travers de leur route. Une route longue et pleine d'avenir qui attendait le jeune couple, sans doute, sans crainte, sans ennemis. Car il fallait le dire franchement, leur amour ne faisait pas du tout l'unanimité. Il y avait certes des personnes comme Allison et Annabeth qui étaient ravies de voir les tourtereaux ensemble. Mais il y avait aussi Liam, Baël, Thomas et les autres qui ne voyaient pas ça d'un oeil très positif. Mais quoi qu'il en soit, cette courte nuit avait amplement suffit à Timothé, qui se leva d'un coup sec et s'habille à la hâte. Noah, observant la scène silencieusement, se demandait si son cousin n'était pas devenu fou. Mais le serdaigle semblait décidé à faire un truc qui échappait aux autres garçons de son dortoir. Le sourire aux lèvres, ce derniercontrastant horriblement avec son regard désespéré de la veille, il attrapa sa baguette magique et fila directement vers la salle commune. Dévalant les escaliers, il ne fit même pas attention à Meagan qui le saluait, assise dans un fauteuil près du foyer. Il marmonna un truc qui devait ressembler à : "Coucou Meag' " et continua son chemin sans jeter un seul regard en arrière.

Le trajet vers la Grande-Salle fut le plus long et le plus stressant que Tim ait jamais connu. Il stoppait parfois sa marche, ou plutôt sa course, et hésitait entre poursuivre sa route ou rebrousser chemin. Mais arrivé dans le hall d'entrée, il prit la décision d'aller jusqu'au bout. Pénétrant que la Grande Salle, aussi bondée à cette heure-ci que l'aurait été le Chemin de Traverse une semaine avant la rentrée scolaire, le septième année se dirigea non pas vers sa propre table, mais bien vers celle des rouge et or. Ses yeux glissaient le long des bancs, essayant sans doute d'apercevoir quelqu'un. Mais la fille qu'il recherchait n'était nulle part, pas même près de Storm. Haussant finalement les épaules, il allait retourner vers la sortie lorsqu'un amas de cheveux blonds lui sauta pratiquement dessus, manquant de le faire tomber par derrière. C'était Allison, et son regard furieux ne présageait rien de très positif ce matin-là.

« Timothé Norman Smith ! Je t'ordonne d'aller trouver Julia, et maintenant ! »
« Justement, c'est elle que je cherche ! Tu l'as vu ? »
« Katherine Simmons m'a dit qu'elle l'avait aperçu près du lac. Dépêche-toi, aller ! »

Pour toute réponse, Timothé pris la cinquième année dans ses bras et la fit tournoyer quelques secondes avant de la déposer par terre et de courir vers le parc. Rien n'aurait pu, à ce moment, le faire douter, ou le faire ralentir. Cette fois-ci, il allait aller vers elle, et lui dire à quel point il l'aimait et que jamais, au grand jamais, il n'oserait douter de leur histoire à nouveau. Marchant à une vitesse hallucinante tout en regardant partout autour de lui, il fini par la voir. Debout près du lac, elle semblait pensive, et son expression fit voir à Timothé toute la douleur qu'elle devait ressentir. Il ne pensa même pas qu'en étant rendu à sa hauteur, il serait très près de l'eau. Tout ce que le sorcier désirait, c'était lui parler, la toucher, la sentir près de lui. Il se remis alors à courrir jusqu'à ce qu'il soit planté devant elle. Le souffle court, il l'observa quelques secondes, et ne dit pas un mot. Tout ce qu'il fit, c'est prendre doucement la tête de Julia entre ses mains et l'embrasser. Un geste qu'il aurait dû faire depuis longtemps. Parfois, le silence valait bien mieux que des mots... et c'était apparemment ce dont ils avaient tous deux besoin.

Elle asseyait, adossé à l’arbre, d’oublier, de ne plus penser à ce qui avait été hier soir. Elle avait besoin de voir les choses autrement, de ce dire que ce qui était arrivé n’était qu’un mauvais rêve, elle en avait besoin pour avancé. Même si ce petit pincement au cœur, lui et elle le savait, ne partirait pas aussi vite qu’elle le voudrait. Pourquoi la vie nous joue-t-elle des tours aussi dures à vivre. Oh bien sur, si tout était facile, elle ne serait pas vivable, mais là c’était trop dur à supporter.

Il ne servait à rien de ressasser le passer, si ce n’était à raviver les souvenir douloureux et cela elle en savait quelque chose. Alors, les yeux clos, elle imaginait le visage de Timothé, son sourire, sa douceur, le bleu de ses yeux si intense. Tout ce qu’elle avait pu garder de bien de cette fameuse soirée. Et une phrase qui tourné en boucle dans sa tête, ou du moins ces quelques mots « se retrouver demain ». Alors elle asseyait de se l’imaginer là devant elle, mais elle n’y arrivait pas. Pourquoi ? Car elle ne savait qu’elle serait sa réaction, son attitude. Et cela ne l’aidait pas.

Elle avait fait abstraction de tout ce qu’il y avait autour d’elle, elle n’entendait plus ses camarades rire et jouer, elle n’entendait plus le souffle du vent, le chant des oiseaux. Mais pourtant un bruit perça cette carapace qu’elle avait battit autour d’elle. La respiration rapide d’une personne tout près d’elle. Alors elle ouvrit les yeux. Il était là, devant elle. Rêvait-elle encore ? Où sa présence était bien réelle ? Elle le regardait, silencieuse, elle ne savait pas, elle n’était pas sur. Tout soupçon fut dissipé lorsqu’elle sentit la douceur de ces mains sur son visage, elle était chaude, tout comme ces lèvres qu’il venait de déposer sur les siennes. Oui c’était toute la douceur dont-elle avait besoin à cet instant. Sa douceur et son amour. C’était bien lui, elle le savait. Ses bras vinrent s’enlacer autour de son coup, elle lui rendit à son tour son baisé. Aujourd’hui, elle le savait, cela serait différent. Aujourd’hui, elle ne laisserait personne entravé ce moment qu’elle attendait depuis si longtemps. Elle était heureuse qu’il soit venu, qu’il l’ait trouvé, qu’il l’ait embrassé, qu’il l’aime…

Doucement, elle décolla ses lèvres des siennes, plongea son regard dans le sien, lui sourit, lui faisant ainsi comprendre combien sa présence la rendait heureuse et déposa de nouveau ses lèvres tout contre les siennes. Elle ne voulait plus le quitter. Elle se blottit tout contre lui, éliminant toute distance encore possible. Elle voulait sentir sa chaleur, sa douceur, son amour. Pour le moment, elle ne voulait pas parler, seulement être contre lui, gouter enfin vraiment à la sensualité de ses lèvres, à la douceur de ses mains. Même si elle savait qu’il faudrait qu’ils se parlent. Mais pas maintenant, tout à l’heure, plus tard. Doucement, elle passa sa main dans ses cheveux, jouant avec ses doigts dans sa douce chevelure. Sa tête, doucement, vint se loger dans son coup. Elle pouvait s’enivrer de son odeur, sans que, aujourd’hui, cela soit déplacé. Combien de fois l’avait telle fait lorsque qu’avant elle passait tout près de lui, ce qui faisait beaucoup rire Allison. Peut être l’instant, peut être le bonheur ressentit à l’instant présent, mais les mots sortir tout seul.

Julia « Je t’aime »

Lové tout contre lui, elle se sentait bien, heureuse, comme jamais depuis bien longtemps. Comment était-il possible d’expliquer ce qu’elle ressentait en cet instant. Il n’y avait pas de mot. Son cœur battait la chamade, mais elle n’y prêtait guère d’attention, non, elle n’écoutait que la musique que chantait le sien. Bien étrange mélodie me direz vous, que les battements d’un cœur amoureux, et pourtant si délicats.

Elle fut contente de sentir l’étreinte de Timothé, une étreinte sécurisante, rassurante et surtout chaleureuse. Elle le sentit aussi la serrer un peu fort contre lui, comme pour la protéger et même si tel n’était pas son intention, elle en apprécia tout autant de se retrouver encore plus contre lui. Oui elle était bien dans ses bras, pour rien elle ne les aurait quittés et surtout pour personne d’autre. Enfin, elle pouvait partager cet amour avec lui et comptait bien mettre tout les chances de leur côté pour que leur histoire dure. Oui, elle avait cette sensation étrange que ce n’était pas une simple histoire de passage. Pourquoi ? Comment ? Impossible de l’expliquer, elle le savait tout simplement. Elle espérait fortement qu’il en soit de même pour Tim. Mais cela se verrait avec le temps.

Elle sentit la chaleur de son souffle dans son coup, ce qui la fit frissonner. Doucement, elle releva la tête, à la recherche de son regard emplie de douceur. Et ce fut ce moment qu’il choisit pour parler à son tour.

« Si tu savais à quel point je t'aime aussi... »Cela lui réchauffa le cœur, même si elle n’en doutait plus à présent l’entendre n’était pas la même chose. « Je voulais te dire que je suis désolé de tout ce qui s'est produit hier soir. » Elle aurait voulu l’empêcher de continuer en lui plaçant un doigt sur les lèvres, lui faire comprendre qu’elle comprenait, qu’elle ne lui en voulait plus, que tout cela était derrière eux. Mais elle n’en fit rien. Elle savait pertinemment que cela marquerait à jamais leur histoire. C’est toujours ce que l’on veut oublier le plus vite qui met le plus de temps à s’effacer de notre mémoire. Elle comprenait aussi qu’il avait besoin de le lui dire, de s’excuser. Et puis elle ne voulait pas qu’il s’arrête de parler, elle aimait trop sa voie si douce, elle voulait continuer à l’entendre. « Et aussi que pour ma part, il n'y a plus aucun doute possible. J'ai envie d'être avec toi Julia. J'ai envie qu'on soit heureux ensemble. »

Elle lui sourit. Elle était heureuse de ce qu’il venait de lui dire, mais elle ne savait trop comment l’exprimer avec des mots. La façon la plus expressive qu’elle trouve, fut de déposer avec tendresse ses lèvres sur les siennes. Elle se sentit alors soulevé du sol avec douceur, elle passa alors se bras autour de son coup et ne pu s’empêcher d’émettre un petit rire, pour la façon dont-il la porté. Oh ce n’était pas un rire moqueur, non pas du tout, bien au contraire même. C’était un rire de bonheur, un rire qui montrait combien elle était à la fois touchée et gêné par le geste. Elle regardait avec un grand sourit et des yeux emplie d’amour. Lorsqu’il la redéposa, ce fut sous un arbre. Elle serait bien resté pourtant dans ses bras…Assit à même le sol, elle se blottit de nouveau contre lui, mais ce dernier l’avait aussi engagé à le faire. Elle se mit alors à jouer avec ses mains, les caressants, entrelaçant ses doigts aux siens.

« Bon... le temps de l'interrogatoire est arrivé. Et tu n'as pas le droit d'esquiver les questions, compris ? Allons-y. Raconte-moi ta vie avant Poudlard. »

Elle sourit

« Ah bon, tu es sur de ça…je trouverais bien un moyen je pense »

Puis elle se retourna, un petit air malicieux au coin de la bouche et l’embrassa. Oh bien sur, elle savait pertinemment qu’elle n’échapperait pas bien longtemps à ses questions. Elle se blottit de nouveau tout contre lui. Elle aimait cette sensation de le savoir tout prêt. En revanche devoir parler d’elle, n’était pas trop son fort. Elle jouer toujours avec ses mains, tantôt en les caressant, tantôt avec les doigts...

« Ma vie avant Poudlard…euh, rien de bien excitent tu sais. Mais bon puisque tu y tiens » Dit-elle d’un air amusé. « Alors je suis née le premier Juillet 2191 au alentour de…Remarque tu ne veux peut être pas que je te raconte ma vie en entier. » Oui elle le taquiné et cela l’amusé beaucoup. « Alors, je ne suis pas fille unique comme beaucoup le pense, et non, j’ai eu un frère jumeau, mort à la naissance, ce que j’ai appris il y a peu de temps en fait. » Elle ne s’attarda pas trop sur le sujet.« J’ai aussi mon frère de cœur Fred, qui ma entrainé dans diverse aventure et bêtise…enfin je te passe les détails. Et puis il y a eu la découverte de mes pouvoirs et puis mon entrée à Poudlard…après tu connais la suite à quelque chose prêt… »

Elle sourit de nouveau. Oui elle était allée un peu vite, mais elle en avait dit l’essentiel. Elle savait qu’il lui poserait certainement d’autres questions, auquel elle lui répondrait avec plaisir. Un autre petit sourit en coin apparu sur son visage, ce qu’il ne pouvait percevoir.

« Et bien mon cher ne crois pas que tu y couperas à cet interrogatoire. Moi aussi je veux savoir qui tu es, même si j’en ai déjà quelque bribe par ta sœur »

Eloïse lui parlait de son frère de temps en temps, mais surtout par anecdotes, autant dire qu’elle ne savait pratiquement rien de lui

« Ah bon, tu es sur de ça…je trouverais bien un moyen je pense »

Sachant pertinemment ce qui allait se produire dans les prochaines secondes, Tim se contente de lui faire un clin d'oeil complice et attendit que les lèvres de la lionne se posent sur les siennes. Il fut ravi de constater à quel point leurs bouches s'accordaient à merveille... on aurait presque dit qu'elles étaient faites l'une pour l'autre. Il ne dura pas bien longtemps mais le Serdaigle en apprécia chaque seconde, fermant les yeux et caressant la chevelure blonde de sa copine. Ce moment était parfait, si bien que rien ne semblait s'être produit la veille. L'histoire du bal était loin derrière eux et Timothé lui-même l'avait complètement chassé de son esprit, du moins pour cet instant-là. En amour, il fallait savoir pardonner pour aller de l'avant, car si on revenait sans cesse sur le passé, le couple stagnerait, et finirait par se briser. Sauf que voilà, aucun des deux amoureux ne voulaient abandonner la partie, et cette journée passée ensemble les pousseraient à croire en eux. Si les autres élèves doutaient et refusaient d'accepter leur amour, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? L'important, c'était que la Gryffondor et le Serdaigle aient confiance et qu'ils fassent des efforts pour que ça fonctionne. Ce Liam, qu'il aille au diable, et tous ceux contre leur couple aussi ! Ça ne stopperait pas Timothé, certainement pas. Il avait besoin de la présence de Julia autant qu'il avait besoin d'oxygène pour respirer. Sans elle, il s'était vite rendu compte que son bonheur n'était jamais entier, et la savoir inquiète et triste lui était insupportable. Lui aussi jouait avec les mains de sa petite-amie, entremêlant ses doigts aux siens et caressant sa paume à l'aide de son pouce. Il n'avait pas rouvert les yeux, préférant les garder clos. Ainsi, Timothé avait l'impression qu'ils étaient seuls au monde. Seul le doux parfum de Julia et la sensation de son corps contre le sien l'intéressaient, et ça lui suffisait.

Il écouta attentivement la sixième année raconter quelques bribes de sa vie. Il se rendit compte à quel point il en savait peu sur elle, et apprendre qu'elle était née accompagnée d'un frère jumeau décédé, c'était un assez gros choc. Timothé remarqua que la blonde n'avait pas l'air prête à discuter de ce sujet avec lui, et il respecta cette décision. Après tout, Julia lui en parlerait lorsqu'elle se sentirait à l'aise de lui en faire part. Et lorsque ce moment serait venu, il l'écouterait. L'entendre parler d'elle faisait vraiment plaisir à Timothé, qui raffolait de sa voix, des intonations qu'elle prenait pour s'exprimer... ça semblait un peu exagéré, mais il avait attendu ce moment si longtemps qu'il ne pouvait que souhaite qu'il ne s'arrête jamais. Alors elle était née en juillet, lui qui pensait qu'elle était au moins un an plus jeune que lui ! Ils n'avaient que quelques mois à peine de différence, mais malheureusement ces mois les avaient séparés à Poudlard. De plus en plus, le jeune homme songeait à ses ASPIC, et à son départ de l'école. La perspective de ne plus être élève à Poudlard, l'endroit où il avait vécu les plus beaux moments, mais aussi les plus terribles, l'effrayait un peu. Il avait bien entendu hâte d'obtenir son diplôme et de célébrer avec ses amis leur toute dernière journée d'école, mais sans le vouloir, ça l'attristait. Sauf qu'il était certain, au moins, de revenir en Septembre à Poudlard. Il avait longuement discuté avec le professeur de Sortilèges et tous deux avaient conclus que les prouesses du sorcier dans cette matière étaient bien trop importantes pour êtres mises à l'écart. Timothé deviendrait donc l'apprenti de son mentor, et pourrait donc plus tard prendre sa place. De toute façon, l'homme se faisait assez âgé et prendrait évidemment bientôt sa retraite, lorsque son petit protégé serait fin prêt à lui succéder. Non seulement ça l'emplissait d'un bonheur immense, mais l'idée de ne pas devoir quitter Julia le soulageait d'un poids assez lourd. Ils n'en avaient pas vraiment discuté, et c'était justement la petite surprise qu'il réservait à son amoureuse. Il était certain que même si elle gardait le silence à ce propos, savoir que Tim partirait à la fin de l'année l'inquiétait.

« Dis donc, je pensais que tu étais plus jeune que ça ! Je suis né en janvier moi ! »

En disant cela, il approcha son visage par dessus son épaule, question de pouvoir apercevoir un peu son visage. Timothé aperçut alors le petit sourire que faisait Julia, et il déposa un baiser sur sa joue en riant. Elle était si jolie comme ça qu'il en perdait la raison. Cette fille allait le rendre dingue, probablement encore plus que ses problèmes du moment. Mais au moins, cette folie-là était bénéfique au Serdaigle, qui oubliait ainsi un peu les mauvais jours.

« Et bien mon cher ne crois pas que tu y couperas à cet interrogatoire. Moi aussi je veux savoir qui tu es, même si j’en ai déjà quelque bribe par ta sœur »

« Très bien, j'ai compris ! J'ai vécu une vie assez banale moi aussi, rien de très tragique. Je suis né dans un petit quartier moldu et j'allais à l'école moldue avant d'entrer à Poudlard. Ma mère était sorcière et mon père sans pouvoirs magiques. Enfant, j'étais beaucoup plus tranquille, et plutôt réservé avec les autres. J'avais peu d'amis, en fait j'en avais pratiquement une seule de très proche, Amanda Miller. On faisait tout ensemble, on ne se lâchait pas d'une semelle, même que nos parents songeaient à nous marier plus tard... enfin bref on ne se parle plus à cause de... quelque chose. »

Il marqua une pause, et son regard se perdit quelques secondes dans le passé, replongeant dans de vieux souvenirs douloureux. La Poufsouffle manquait terriblement au Serdaigle, et leur histoire était un sujet épineux pour lui. Il n'aimait pas en parler, mais Julia n'était pas n'importe qui... et probablement qu'elle avait déjà remarqué qu'ils se parlaient à Poudlard, avant cette fameuse soirée où elle l'avait embrassé.

« Puis je suis arrivé à Poudlard, et je me suis ouvert un peu plus. Sans savoir pourquoi je suis devenu populaire... ça m'a un peu monté à la tête je dois l'avouer, mais je me suis rangé avec les années. Puis la suite tu la connais... tu songes faire quoi après Poudlard ?»

Timothé avait préféré s'en tenir aux choses... disons qui ne mettraient pas Julia mal à l'aise. Parler de ses trous de mémoire était hors de question, et parler aussi de sa période Don Juan n'était pas dans ses plans. De toute façon, la jeune fille devait être au courant de ses nombreuses conquêtes, ainsi que de ses anciennes copines. D'ailleurs, tout le monde ou presque savait que le septième année était sorti avec Heaven... et tout le monde savait également que Julia et la Serpentard se détestaient férocement. Timothé ne savait même pas si Julia le savait, mais de toute façon ça n'avait plus trop d'importance étant donné qu'il avait changé, et qu'il n'avait pas pour projet de se remettre avec Heaven, même s'il avait recouché avec elle après leur rupture... disons à l'époque où il était encore attaché à elle. Timothé avait un peu peur que Julia le prenne pour une espèce d'obsédé, alors qu'en vérité ce n'était pas tellement ça. Il avait simplement eu besoin de réconfort et l'avait trouvé avec quelques filles de Poudlard, à diverses moments. Sauf que cette étape de sa vie était loin derrière lui, et dorénavant il ne rêvait que d'une belle relation stable avec sa copine.

« Tu me suis ? J'ai une petite surprise pour toi. »

Il avait pris Julia dans ses bras avant de se relever, l'entraînant avec lui. Le Serdaigle n'avait pas lâché sa main et il la tenait avec douceur, se mettant à marcher vers le fond du parc, vers la Forêt Interdite. En fait, l'endroit où il emmenait sa belle n'était pas dans la Forêt, mais proche de ses frontières, dans un lieu que peu d'élèves connaissaient, seulement les plus curieux. Il gardait le silence, un regard mystérieux sur le visage qui ne manquerait pas d'agacer Julia. Comme tous les rouges et or, elle détestait ne pas savoir, et les questions ne tarderaient pas à venir, ce qui arracha un sourire amusé à Timothé.

Ses doigts qui glissé dans ses cheveux, puis qui joué avec ses doigts. Le simple fait d’être là avec lui, ressemblait tellement à un moment magique. Ce qui dans un monde remplit de magie pouvait paraître bien simple et superficiel. Et pourtant c’était bien là qu’était toute la magie. Un simple instant entre deux personnes ayant un amour réciproque et un attachement très fort. La simplicité peut parfois être bien plus magique que tout ce que l’on peu imaginer. A cet instant il n’y avait qu’une seule chose qui comptait, lui. Lui qui faisait battre son cœur si vite. Lui qui lui apporter tant sans même s’en rendre compte. Lui, qui pas sa simple présence suffisait à l’apaiser, à lui faire oublier les traquas de la vie. Lui qui la protéger. Et puis leur couple, leur histoire si improbable aux yeux de certains et si appréciable pour d’autre. Mais surtout magique à ses yeux. Ses yeux qui pétillé de bonheur depuis l’instant où il l’avait enfin embrassé. Ses yeux qu’elle aurait voulu plonger indéfiniment dans les siens, si perdre et ne jamais revenir dans ce monde. Mais cela aurait été perdre d’autres instants avec Lui, et elle comptait bien en vivre plein, tout aussi merveilleux que celui-là. Et pourtant ce n’était que le début de leur histoire.

« Dis donc, je pensais que tu étais plus jeune que ça ! » Elle ne pu s’empêcher d’étouffer un rire, amusé bien entendu. «Je suis né en janvier moi ! » Oui en effet ils n’avaient pas tellement de différence, quelque mois seulement et pourtant…Elle fut surprise par un tendre baisé déposé sur sa joue. Ce qui la fit frissonner de plaisir et la fit sourire de nouveau. Elle lui avait retourné sa question, de façon assez plutôt autorité, de façon amusé surtout et amoureuse.

« Très bien, j'ai compris ! J'ai vécu une vie assez banale moi aussi, rien de très tragique. Je suis né dans un petit quartier moldu et j'allais à l'école moldue avant d'entrer à Poudlard. » Ce qui lui fit ce demande d’où il était. Elle ne le savait pas. Peut-être enfant c’était-il croisé, mais à cette époque là elle n’en avait que pour Lu, ce qui à eu le temps de changé, alors elle ne l’aurait pas remarqué certainement, mais rien n’est sur. « Ma mère était sorcière et mon père sans pouvoirs magiques. Enfant, j'étais beaucoup plus tranquille, et plutôt réservé avec les autres. J'avais peu d'amis, en fait j'en avais pratiquement une seule de très proche, Amanda Miller. On faisait tout ensemble, on ne se lâchait pas d'une semelle, même que nos parents songeaient à nous marier plus tard... enfin bref on ne se parle plus à cause de... quelque chose. » Elle restait un peu sans voix et sans expression, elle n’aurait jamais pensé qu’il fut aussi proche d’Amanda. L’adorable petite Amanda et surtout elle avait faillit prendre ça place par le biais de leur parent. Elle se retourna et lui lança un petit regard jaloux, mais pas méchant, juste provocateur.

Après une courte pose il avait reprit. « Puis je suis arrivé à Poudlard, et je me suis ouvert un peu plus. Sans savoir pourquoi je suis devenu populaire... ça m'a un peu monté à la tête je dois l'avouer, mais je me suis rangé avec les années. » De nouveau elle ne pu s’empêcher de sourire. Elle essayait surtout de l’imagine lui plus jeune. En ce qui concerné ça popularité, elle en était tout à fait au courant. Elle avait fait partit de ses « fans » pendant un certain temps après tout. Dans ses pensés, elle continuait de jouer avec ses doigts, comme pour le garder pour elle, pour être sur qu’il ne partirait pas et parce qu’elle aimait bien le contacte de ses mains. « Puis la suite tu la connais... tu songes faire quoi après Poudlard ?»

L’espace d’un court instant, elle arrêta de jouer avec ses doigts. La question qu’il lui avait posé, l’amené à une autre question. L’après Poudlard pour lui était bien plus proche que pour elle et le fait de savoir qu’il allait partir bientôt lui faisait peur. Elle avait peur de le perdre, elle essayait de ne pas y pensé mais là c’était lui qui avait lancé le sujet. Elle reprit à jouer avec ses doigts.

Et bien je pensais m’orienté vers infirmière ou médicomage, je ne sais pas trop encore. Et puis il me reste une année pour y penser sérieusement. » Elle marqua un petit temps avant de reprendre la voix beaucoup moins forte. « Et…et toi ? »

Elle avait enfin posé la question, même si la réponse lui faisait vraiment peur. Malgré son appréhension, elle voulait savoir, elle avait besoin de savoir, car elle voulait vraiment mettre tout les chances de leur côté. Elle ne voulait pas que ce qui semblait si merveilleux à ses yeux soit d’aussi courte duré. Elle se sentit alors soudain soulevé.

« Tu me suis ? J'ai une petite surprise pour toi. »

Ce qu’il pouvait être surprenant parfois. Elle aimait bien ce côté-là de lui, même si elle ne le connaissait pas encore bien. Elle ne lui répondit que par un magnifique sourire, puis elle se laissa guider, main dans la main, elle le suivait. Au bout d’un instant, elle s’arrêta, elle l‘arrêta se plaçant devant lui et plongea son regard dans le siens. Ses lèvres retrouvèrent le contacte de celle de son aimé. Elle l’embrassait avec tendresse. Malgré l’envie de savoir qu’elle pouvait être le lieu vers lequel il l’emmenait, l’attraction de ses lèvres était bien plus intense.

« Je te suivrais où tu voudras et quand il faudra »

Puis de nouveau, ses lèvres rejoignirent les siennes.

[Je sais que ça ne sera pas très cohérant, mais j’ai décidé de faire comme si ils se trouvaient en fin d’année, histoire de se remettre un peu dans la bonne période xD. Mais bien entendu, Juju & Tim ont toujours un autre RP lorsque l’autre prend fin xDDDD]

Le bien-être, la tranquillité, la sécurité… voici dans quel état baignait notre cher Serdaigle à ce moment-là, confortablement installé avec sa petite-amie. Il n’y avait plus aucune tension, plus aucun doute, plus aucune déception. C’était une discussion légerte et amicale qui leur permettait de se connaître plus, et de tomber encore plus profondément amoureux l’un de l’autre. Timothé était raide dingue de Julia, de toutes les parcelles du corps de la jeune femme. Il buvait ses paroles et savait qu’il ne se lasserait jamais d’entendre sa voix mélodieuse lui raconter sa journée, ou se confier à lui. La Gryffondor n’était pas simplement la femme de sa vie… elle était aussi une bonne amie avec qui il pouvait rigoler. Julia le surprenait un peu plus chaque jour de par son caractère. Elle rayonnait de bonté et de joie de vivre, tout en étant probablement plus intelligente et cultivée que la majorité des filles de son âge. Il était amoureux d’elle comme il ne l’avait encore jamais été. Il aurait voulu être en mesure d’arrêter le temps et de profiter de cet instant tout le reste de sa vie. Timothé n’avait besoin de rien d’autre, Julia lui suffisait amplement et le rendait si heureux en cette période de remise en question… personne d’autre d’allégait son esprit autant qu’elle. Leur couple faisait jaser, certes, mais ça ne leur posait pas de problème. Ils étaient prêts à affronter toutes les remarques possibles, et toutes les rumeurs possibles. Timothé n’était plus amoureux de Heaven, il ne se servait pas de Julia pour la rendre jalouse… plusieurs pensaient cela alors que de toute façon, la Serpentard ne se souvenait plus de lui et de leur histoire. Et puis ça faisait longtemps que le Serdaigle avait tourné la page. Il rigolait aussi beaucoup lorsqu’il entendait dire que Julia sortait avec Timéo, et non pas avec Timothé. Car évidemment, leurs surnoms similaires pouvaient porter à confusion, et sa copine était très proche du Poufsouffle, ce qui alimentait les ragots. Avec qui Julia sortait-elle, mais surtout, QUI trompait-elle ? Les trois concernés en riaient très souvent ensemble, même qu’une fois, ils étaient sortis dans le parc tandis que Timothé et Timéo tenaient tous deux la main de Julia. Le Serdaigle savait très bien qu’il n’y avait rien d’amoureux dans la relation des deux sixième année, et il faisait confiance à l’un comme à l’autre, bien que parfois il menace Timéo et Audric de les applatir comme des crêpes s’ils touchaient à un seul cheveu de sa douce Julia.

Lorsqu’il se mit à raconter son histoire version abrégée, il remarqua que la lionne était des plus attentives, hochant souvent la tête, ou serrant un peu plus sa main dans la sienne. Timothé se rendait compte qu’ils en avaient encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre, mais le but d’une relation n’était-elle pas de se découvrir un peu plus chaque seconde ? Il était confiant en l’avenir qui ne leur apporterait que des bonnes choses, et si une personne pouvait le sortir de ce trou noir, c’était bien Julia. Il termina son récit par une question, qui semblait tout à fait anodine, mais qui pour Julia, était un sujet assez pénible apparemment. Dès qu’il mentionna la fin de l’année scolaire, la jeune femme paru se raidir, comme si elle craignait que ça les éloigne. Timothé se contente d’afficher un sourire énigmatique, qui lui donna soudainement plus confiance en sa surprise.

« Et bien je pensais m’orienté vers infirmière ou médicomage, je ne sais pas trop encore. Et puis il me reste une année pour y penser sérieusement. Et…et toi ? »

« … »

Timothé n’avait pas répondu à sa question, ce qui ne rassurerait probablement pas Julia pour le moment. Mais il s’en amusait presque, car elle serait bien surprise de ce qu’il se préparait à lui annoncer. Il se leva et l’entraîna avec elle après qu’elle ait dit oui à cette demande d’escapade en amoureux. Pourtant, il ne fit pas deux pas que la Gryffondor sauta à son coup et l’embrassa avec douceur. Parcouru d’un frisson qui déclencha chez-lui une envie irrépréssible de la serrer contre lui, Timothé répondit avec ferveur à son baiser. Ils restèrent ainsi plusieurs secondes, savourant cet instant comme ils savouraient tous les autres, ignorant les regards indiscrèts des quelques élèves présents dans le parc. Julia et lui avaient droit au bonheur, et ils l’avaient trouvé, donc soit ils les laissaient tranquilles, soit ils passeraient un sale quart d’heure. Mettant fin au baiser à contre-cœur, Timothé pris la main de sa copine et se remis à marcher. L’endroit était assez éloigné du château, mais il tenait absolument à ce que Julia puisse le découvrir avec lui. Pendant qu’ils marchaient, il décida de continuer un peu leur discussion de tout à l’heure. Il lui prenait l’envie soudaine d’être honnête et de tout lui dire, histoire que de mauvaises langues ne soient pas les premières à la mettre au courant.

« Je tiens à être honnête avec toi, si tu veux bien. Je n’ai pas envie qu’on se cache des choses, peu importe qu’elles soient gênantes ou pas. À propos d’Amanda, tu dois savoir qu’elle était ma meilleure amie jusqu’à il y a trois ans. Elle m’a embrassé, parce qu’elle croyait être tombée amoureuse de moi… sauf que je n’avais pas envie de briser notre amitié et je ne la considérais que comme une sœur, mon binôme, ma moitié… et je l’ai repoussé. Tu la connais je crois, alors tu imagines que ça l’a vexé, et depuis elle m’en veut terriblement. Elle a cru que je la rejetais… »

Il s’arrêta soudainement, tellement raconter ça était pénible pour lui. S’il souhaitait un truc, un seul, c’était bien de pourvoir se réconcilier avec sa Manda. Elle lui manquait tant que ça le rongeait chaque minute de sa vie. Lorsqu’il la croisait dans un corridor et qu’elle l’ignorait cruellement, Timothé avait l’impression que son cœur allait s’arracher de sa poitrine. Il se repris rapidement, histoire de continuer son petit récit.

« Ensuite, je ne sais pas si tu le sais… mais je suis sorti avec quelques filles avant toi. La première, c’était une Serdaigle de ton année, que j’ai laissé pour Heaven Hamilton. J’étais dingue de cette fille, à un point tel que je n’en dormais plus la nuit. Notre histoire a duré plusieurs mois, jusqu’à ce qu’on se laisse parce qu’on ne s’aimait plus vraiment. Elle a ensuite disparu quelques mois de Poudlard et est revenue complètement différente. Par la suite je suis sorti avec Alanna Rogers, mais ça n’a pas duré plus d’un mois, on ne s’entendait pas du tout en fait. Tu as probablement assisté à l’une de nos nombreuses disputes… en fait on ne faisait que se disputer, c’était assez hilarant! Suite à ça, je suis tombé amoureux de toi, et tu connais la suite. »

Il avait préféré terminer sur une bonne note, car étaler sa vie amoureuse n’était pas toujours des plus intéressant pour celui qui devait digérer les anciennes relations de l’autre. Mais le bilan de Timothé n’était franchement pas si effrayant, si on excluait bien entendu ses très nombreuses conquêtes, bien souvent trouvées par Maximilien. Mais comme ça n’impliquait aucun sentiment, Timothé n’en avait pas parlé. Pas besoin de lui dire combien de fois il avait fait l’amour, surtout qu’il ignorait complètement tout des anciens copains de Julia ni même si elle l’avait déjà fait, si oui avec qui, et combien de fois… et il n’avait pas trop envie de le découvrir en fait. Tout chassant de son esprit l’image de Julia en compagnie d’un autre que lui, Timothé se rendit compte qu’ils étaient enfin arrivés à destination.

L’endroit où il avait conduit Julia était le lieu où le professeur de Soins aux Créatures Magiques avait dissimuler la licorne qu’il utiliserait lors du dernier cours de l’année pour les finissants de Poudlard. Elle était absolument magnifique, et nombreux étaient les sorciers qui n’avaient jamais pu assister à un spectacle aussi grandiose. Le Serdaigle avait découvert cette cachette lors d’un commando nocturne avec Maximilien et Léo il y avait un mois environ. Sachant que les licornes détestaient les garçons, ils ne s’en étaient pas approché, mais Timothé savait que Julia adorerait caresser la robe argenté de cette licorne sublime. Se tournant vers elle pour observer sa réaction, le septième année l’embrassa de nouveau, fier de sa surprise.

« Elle est jolie non ? Je voulais célébrer quelque chose en t’emmenant ici. Tout d’abord, je voulais te demander si tu voulais rester à Poudlard avec moi cet été ? On pourra profiter de ces deux mois en tant qu’élèves, sans devoir se quitter… et aussi, pour répondre à ta question… j’ai discuté avec le Professeur de Sortilèges, ainsi que ma Directrice de maison. Et tous deux sont d’accords pour dire que je suis exceptionnel en Sortilèges… si bien que je serai l’apprenti du Professeur l’an prochain. Je resterai donc à Poudlard avec toi, même si nous devrons être discrets. Tu en dis quoi mon ange? »

Agaçant, oui il était agaçant, mais en même temps qu’est ce qu’elle pouvait l’aimait. Il était agaçant car il n’avait pas répondu à la question qui lui faisait le plus peur. Cette réponse qu’elle redouté tant d’entendre, mais pourtant qu’elle savait inévitable : son départ de Poudlard. Pourquoi ne pas le lui dire, puisqu’elle s’en douté. Pour la ménager ? Inutile, cela faisait un moment maintenant qu’elle si préparait. Elle l’aimait, cela était indéniable, il devait le savoir. Il devait alors aussi comprendre qu’elle avait besoin de le savoir, de mettre des mots dessus. D’être une bonne fois pour toutes véritablement fixé sur la chose. Mais non, il ne disait rien. Et cela l’agaçait, mais elle ne le montra pas, bien qu’il pouvait très certainement le ressentir dans sa façon d’être.

Il mit fin à un baisé qu’elle lui avait donné, espérant ainsi avoir, part ce tendre échange, quelque chance de savoir qu’elle était le lieu de leur destination. Mais rien, il se contenta de la guider. Elle jouait avec sa main, ses doigts. Elle le savait, il ne dirait rien tant qu’ils ne seraient pas arrivé. Mais elle n’aurait pas été une véritable Gryff si elle n’avait pas au moins essayé. Elle cru cependant qu’il allait enfin lâcher le morceau car il avait la tête de quelqu’un qui s’apprête à parler.

« Je tiens à être honnête avec toi, si tu veux bien. Je n’ai pas envie qu’on se cache des choses, peu importe qu’elles soient gênantes ou pas. » Elle hocha la tête, trop contente pour l’interrompre, mais aussi inquiète de ce qu’il pouvait lui annoncer, seulement ne se doutait pas de la suite. « À propos d’Amanda, tu dois savoir qu’elle était ma meilleure amie jusqu’à il y a trois ans. Elle m’a embrassé, parce qu’elle croyait être tombée amoureuse de moi… sauf que je n’avais pas envie de briser notre amitié et je ne la considérais que comme une sœur, mon binôme, ma moitié… et je l’ai repoussé. Tu la connais je crois, alors tu imagines que ça l’a vexé, et depuis elle m’en veut terriblement. Elle a cru que je la rejetais… »

Elle s’était attendue à parler tellement d’autre chose, qu’elle accusait un peu le coup. Mais en même temps, elle voyait bien que pour lui, le lui dire était une chose important, aussi l’écouta-t-elle avec attention et amour. Cela lui semblait pénible à dire. C’est vrai que maintenant qu’il le disait, elle avait toujours remarqué une certaine tension entre les deux, qu’elle n’avait jamais réussit à comprendre. Il s’était arrêté. Cela semblait vraiment difficile pour lui. Elle se plaça devant lui et vint placer sa main tout contre ça joue. Elle ne savait quoi dire, mais elle le comprenait. Elle n’eu le temps de rien dire, puisqu’il avait repris. Elle ressenti un petit pincement au cœur. Il lui parlait de ses autres histoires, ses autres aventures. Pour la plus part, elle le savait, mais en savoir les détails, le pourquoi du comment, cela était un peu trop pour elle. D’autant que les filles dont-il parlé, n’était pas ses amies, bien loin de là au contraire. Durant son épilogue, sa main quitta sa joue, elle était venue se blottir tout contre lui, comme pour se dire, aujourd’hui il est à moi et rien qu’a moi. Il c’était ouvert à elle. Attendait-il qu’elle en face de même ? Peut être. Ils reprirent le cours de leur ballade.

« Puisqu’il nous en sommes aux confidences » elle lui sourit et lui sera la main pour lui faire comprendre qu’elle le taquiné simplement. « Tu dois certainement le savoir, mais Liam ne t’apprécie vraiment plus du tout, et même si cela me fait mal je dois l’accepter, je garde pourtant l’espoir qu’un jour il acceptera lui aussi. »

Elle avait dit cela sur un ton assez joyeux, mais pourtant cela la faisait souffrir. Elle le lui avait dit, jamais elle ne ferait un choix entre eux deux, jamais. Elle lui sourit. Il lui avait ouvert son cœur, ce qui avait fait souffrir le sien. Elle ne voulait pas en faire autant, mais le prendrait-il mal ? S’il c’était ouvert ainsi, peut être était-il mieux d’en faire autant. Elle n’était pas sur. Ce fut d’une voie hésitante qu’elle reprit.

« En ce qui concerne mon cœur, il n’a eu à souffrir qu’une fois, avec une personne que tu connais bien pour être ton ami Léo. Ce que je ne regrette en rien aujourd’hui puisqu’il à trouver meilleure place auprès de toi »

Elle ne s’était pas étendue, oh bien sur elle avait eu d’autre aventure, mais pas bien importante à ses yeux pour lui en parler, ou bien plus tard peut être. Alors qu’elle terminait de parler, ils s’arrêtèrent. Regardant alors là où il l’avait conduite, une toute petite clairière, elle n’en revint pas. Devant ses yeux, une Licorne. Elle se tourna vers Tim, les yeux étincelant. Il se pencha et l’embrassa, avant de lui donnée enfin la réponse tant attendu. Réponse à laquelle elle ne c’était pas attendu, contrairement à ce qu’elle pensait. Les yeux étincelant, elle l’embrassa avec passion. Elle n’avait pas espérait autant. Elle c’était dit que si il partait, ils trouveraient un moyen pour ce voir en dehors, même si cela ne serait pas facile, elle avait déjà tout organisé dans sa tête. Tout mais pas ça. Elle détacha ses lèvres de sienne, car il lui avait posé une question à laquelle elle voulait donner une réponse. Plus exactement, il lui avait posé plusieurs questions, mais pour toute la réponse serait la même.

« Oui, oui et oui à tout ce que tu voudras mon cœur, puisque c’est avec toi. »

Elle déposa de nouveau ses lèvres sur les siennes. Elle était heureuse et cela personne ne le lui enlèverait, personne. Elle en avait même oublié la Licorne, pourtant convoité de tous. Mais rien n’avait plus d’importance à ses yeux que Lui à cet instant. A cet instant si magique, pour lequel elle aurait pu donner sa vie afin qu'il ne se termine jamais