- Hey ! Garnaliel…

En général, c’est comme ça que ça commence, et Hugo le savait, apparemment aujourd’hui tout allait déraper. Qu’avait il fait ? Il en faisait tellement qu’à vrai dire, il ne savait plus trop qui allait bien vouloir essayer de lui en coller une. Habituellement, les gens ne l’interpellaient pas de cette façon, et quand ils se faisaient un plaisir de l’appeler uniquement par son nom de famille, cela montrait qu’ils se pensaient supérieur à lui. Sauf que ce qu’ils ne savaient pas, c’était qu’il était dangereux de s’attaquer à Hugo en un contre un, mais l’effet de surprise pouvait avoir son avantage. A peine avait il eu le temps de se retourner, qu’il sentit un poing s’abattre contre sa mâchoire, sa tête suivant le mouvement imprimé par le coup. Passant la main sur l’endroit douloureux, il fit enfin face à son agresseur. Ou plutôt, ses agresseurs. Voilà qui expliquait tout, ils étaient quatre, là, planté face à lui, tous un air menaçant. Le premier de la file, il le connaissait vaguement, allez savoir pourquoi, mais son nom lui échappait totalement, les trois autres devaient être ses amis, et il ne les connaissait que de vue. Voilà donc pourquoi il attaquait, parce qu’il n’était pas seul. En combat singulier, Hugo aurait eu une large chance, mais contre quatre, il savait que s’était perdu d’avance, cela ne le fit pourtant pas se défiler, il allait pas s’enfuir pour le nombre, et il leur donnerait autant qu’il le pouvait, sachant pertinemment que c’est lui qui prendrait le plus. Aussi, il se mit à rire.

- Alors, t’es pas capable de régler tes histoires seul ? T’as besoin d’un public c’est ça ? C’est eux qui te donnent ton courage ? Parce que j’sais pas pourquoi mais je pense que si t’avais été seul t’aurais pas osé… J’peux savoir ce que j’ai fait pour mériter une telle garde rapprochée ?
- Tu ne te souviens même pas…
- C’est bon j’vais pas me rappeler de tout ce que je fais quand même.
- Anaïs, ça te dit rien ?
- Aaaaah. Anaïs… Laisse-moi deviner, ta petite sœur ? J’me souviens pas très bien non, tout ce que je peux te dire c’est que s’est un super coup…

Et voilà, pourquoi tenter de se défiler quand on peu rentrer directement à l’intérieur. En effet la petite Anaïs était passé dans sa vie, une nuit simplement, mais après tout, il avait quoi à voir la dedans, elle avait été consentante non ? Bon certes apparemment, elle y avait un peu cru, le lendemain quand elle était venue le voir, il n’avait pas été des plus gentils, mais elle pensait tout de même pas que le fait de coucher avec lui signifiait qu’il allait la demander en mariage. Ces filles alors… Tout était parti de là. Il ne se souvenait presque plus de qui avait donné le premier coup, c’était peut être même lui. Au début bien évidemment, il avait mené la danse, distribuant un coup à chacun, mais très vite, et c’est une chose logique quand on est seul contre quatre, ils avaient prit le dessus. Peu importe, il en donnait toujours autant.

Leur force, s’était le nombre. Cela lui rappelait le bon vieux temps ou ses camarades d’école le prenaient à partit. Sauf qu’à l’époque, il recevait les coups sans se défendre, depuis, il avait changé, il se défendait mieux, voilà pourquoi on ne l’attaquait jamais seul. Trop peur de se confronter à Hugo quand on voit ce qu’il faisait de ceux qui osaient l’emmerder. Peu importe, il le savait bien, aujourd’hui, il allait prendre cher, il allait même se retrouver au sol, recevant plus de coups que nécessaire, mais lui était déjà passé à autre chose, et pensait au moment ou il les croiserait seul. Oh bien sur pendant un moment, ils ne traineraient qu’en bandes, riant de leurs exploits sur son passage, ce qui n’empêcherait pas Hugo de les provoquer. Il n’avait pas peur d’eux, alors qu’à l’inverse, le fait d’être en surnombre les rassurait. Lui, il n’avait pas besoin de sous fifre pour se sentir supérieur, il agissait seul. Mais un jour, peut être longtemps après, pensant que toute cette histoire est oublié, ils prendraient moins garde, et ils commettraient une erreur. Cette erreur est simple à éviter, pourtant, comme chaque fois, ils la commettraient. Se retrouver seul, dans un endroit à l’écart, avec Hugo qui débarque, et qui a soif de vengeance. Ce jour là, ils regretteraient certainement leurs actes, car le jeune serpent ne les lâcherais pas avant d’être sur que le message est bien passé. En général, ils finissaient à l’hôpital, du moins, c’est ce qui était arrivé aux autres. Hugo avait cette petite particularité de non seulement frapper fort et au bon endroit, mais surtout de ne jamais réussir à contenir sa rage, donc, il ne savait pas s’arrêter. Sauf bien sur quand l’autre étendu au sol ne bougeait plus.

Combien de temps cela avait il duré ? Peu importe à vrai dire, mais il avait eu le temps d’en assommer un juste avant que les autres ne le mettent à terre et ne s’acharnent sur lui autant avec leurs poings qu’avec leur pieds. Lorsqu’il sentit que tout s’arrêtait, il ouvrit un œil, et vit le visage de cet enfoiré s’imprimer dans son esprit, se penchant vers lui.

- Ne t’approche plus jamais d’elle ou je recommencerais…
- T’as raison, ta sœur n’est pas assez bonne pour ça. Par contre toi… Ne te retrouve jamais seul, ou je peux t’assurer que tu ne te relèveras pas.

La phrase de trop vous croyez ? Il sentit un pied venir s’abattre dans ses côtes, un autre sur son visage, et il le entendit s’éloigner. Quelle bande de lâche, trop faible pour assumer leurs actes seuls. Hugo se retournât sur le dos, ouvrant difficilement les yeux, passant une main sur son visage. Évidemment, elle était couverte de sang après ce qu’il avait reçu. Se redressant, il crachât au sol, pour évacuer celui qui lui encombrait la bouche, il ne put que retenir un gémissement de douleur lorsqu’il se redressât totalement. Cet enfoiré avait du lui casser une côte, il devrait donc aller à l’infirmerie. Mais cela pouvait attendre, il fallait d’abord qu’il se rende présentable, car pour l’instant, son arcade saignait, sa lèvre était ouverte, rien de très beau à voir en somme.

Il en avait presque oublié qu’il était dehors. Non loin de là se trouvait le lac, il pourrait ainsi se rafraichir et faire disparaître tout ce sang. Il mit un certain temps pour y parvenir, trébuchant par endroit sous la douleur. Lorsqu’il le vit apparaître, il remarquât que non loin de là se trouvait une jeune fille en train de lire. Il n’avait pas envie qu’on vienne le questionner ou qu’on l’emmerde, et était prêt à bifurquer, quand il remarquât son visage. Il ne la connaissait que de nom, et pourtant, cela lui pouvait être bénéfique, si elle ne venait pas à lui, il irait à elle d’une façon ou d’une autre. Pourquoi laisser passer une si belle occasion quand la sœur de Lenny O’More est toute proche. Parce que vous pensiez que ce qui vient de se produire auraient pu lui servir de leçon ? Non faut pas rêver.

Sans lui adresser un regard, mais se plaçant au plus proche d’elle, il s’accroupit au dessus de l’eau, et s’aspergeât le visage pour évacuer le sang. La fraicheur lui faisait du bien, et il restait là. 0 un moment, il trempât la tête dans l’eau, restant un moment dessous, pour que la fraicheur lui fasse oublier la douleur. Et il restait là, attendant simplement qu’elle vienne à lui, pour tenter de la cueillir plus tard comme une jolie pomme.

Vous connaissez les girouettes ? Le souci avec elles, c’est qu’elles décident une chose, et la seconde d’après elles ont changé d’avis. Elle vire aussi vite que le vent change de sens, et cela peu parfois être agaçant. Hugo faisait parti de ces gens là. Souvenez-vous. Lorsqu’il avait aperçut Ann, la petite sœur de Lenny, il s’était fait un dessin en tête. S’approcher d’elle, l’amadouer comme bien d’autre avant, attendre qu’elle vienne à lui et qu’elle lui tombe dans les bras grâce à la manipulation dont il saurait faire preuve. Seulement la fraicheur sur son visage l’avait calmé, et il avait changé d’avis. Vous savez ce moment précis ou il était resté tête sous l’eau, celui ou le soulagement fait place à la réflexion, et ou tout compte fait, il s’était fait la réflexion qu’il n’avait pas envie de jouer maintenant. Il ne la connaissait pas, mais il était persuadé que c’était une gentille fille, attentionné, et patati et patata, et franchement, il y avait des moments ou il trouvait ça lourd. Bien sur, il la jugeait avant même de la connaître. Enfin bref, cherchez pas à comprendre, un homme comme Hugo, c’est très compliqué à décrypter.

Seulement voilà, il s’était approché d’elle, assez près pour qu’elle le remarque, pour qu’elle se demande ce qui lui était arrivé en voyant son visage. En gros assez près pour qu’elle vienne le faire chier. Il ne lui restait plus qu’à partir, s’échapper avant qu’elle n’a le cran d’agir. Pourquoi le cran ? Tout simplement parce que personne ici n’ignorait qui il était. Il y avait ceux qui le savaient réellement, et ceux qui avait entendu parler de lui et se faisait leurs idées, restant loin de lui, le craignant, et il valait mieux pour eux. Elle n’oserait certainement pas lui parler ce qui serait parfait, à moins qu’elle ne soit totalement suicidaire et qu’elle ait envie de se prendre le jet de sa vie.

– Tu va certainement trouvait ma question stupide vu la tête que tu a mais… ça va ?

Bon apparemment, elle faisait partit de la deuxième catégorie. Elle aurait tellement été mieux sans rien dire, elle le regretterait peut être, mais c’était trop tard, elle avait lancé la machine. Tournant son regard vers elle, il l’observât sans dire un mot. Son regard n’était pas questionneur, ni étonné, pu importe, il n’exprimait rien, à part seulement le fait qu’il sentait qu’elle allait les lui casser sévère. Elle semblait trop douce, trop frêle, en fait elle semblait trop tout. La petite fille parfaite qui non seulement doit toujours tout réussir, mais en plus sait se montrer à l’écoute des autres. En gros, de quoi donner envie de gerber à notre cher Serpent. Il poussât un soupir d’exaspération avant de lui répondre. Et notait qu’il aurait pu faire pire que lui répondre, simplement se barrer sans un regard. Il savait qu’il regretterait de lui parlait car cela le lancerait peut être dans une discutions sans fin, mais après tout, il était venu ici dans un but. Certes il avait changé, mais si elle lui permettait de passer ses nerfs alors à la rigueur, pourquoi pas.

- Je t’en pose des questions moi ? C’est quoi cette demande pourrit ? Ca va ? Ca se voit non ? Alors pourquoi tu pose des questions idiotes.

Il sentit le sang se remettre à couler le long de son arcade. Décidemment, il allait vraiment devoir se rendre à l’infirmerie. Il était doué en magie, dans beaucoup de domaine, mais tous les sorts de guérisons, ce n’était pas vraiment son truc. Il n’avait pas très envie de se lancer un sortilège pour se réparer les cotés, et parvenir à se transpercer un poumon sans avoir rien fait de bien. La meilleure des choses, lorsqu’il avait prit la parole aurait été de se relever et de disparaître aussi rapidement qu’il était apparut, mais seulement il avait un souci. Ses côtes le faisaient souffrir, et il avait du mal à bouger. Aussi lorsqu’il avait voulut se redresser, il avait grimacé, presque trébuché, et s’était tenu le ventre. Il n’avait qu’une solution, alors autant la tenter après tout, autant que la présence de Ann serve à quelque chose plutôt qu’à l’exaspérer.

- Tu t’y connais un peu en magie, t’aurais pas un sort miracle pour réparer les os cassé ? Autant que tu te rendes utile si tu dois rester là à me pomper l’air.

Oui, ça, c’est bien une façon de demander un service, mais elle avait l’air tellement gentille pourquoi refuserait elle. Si elle refusait, il aviserait, de toute façon, il n’était jamais à court de gentil mot à adresser aux autres…

Vous pouvez m’expliquer ce qu’il y a de pas normal chez cette fille. Elle rigolait, tout simplement, elle se foutait ouvertement de lui en gros. Voilà ce qu’il pensait sur le moment. En réalité ce n’était qu’un simple petit rire que certain auraient pu trouver mignon, exprimant ainsi le contraste entre deux caractère, montrant qu’il y était allé un peu fort pour un premier contact. Bon à vrai dire, il y avait été même très fort. Pour l’agression, ça c’est sur il avait le top niveau, mais bon il était pas d’humeur pour le coup, et faillais pas vraiment chercher à comprendre. En réalité, elle réagissait bien, car une simple remarque aurait pu le faire partir dans une grande tirade agressive, et pleine de mots doux, mais ce simple petit rire le radoucissait presque. Il n’allait pas devenir gentil, fallait pas rêver non plus, mais il n’allait pas non plus passer ses nerfs sur elle. Il resterait fidèle à lui-même en gros. Voilà pourquoi non sans paraître trop poli, il avait une image à entretenir tout de même, il lui demandât si elle connaissait un moyen de l’aider. Enfin, c’était pas dit comme ça, c’est sur, mais c’est ce que ça voulait dire. Il aurait pensé qu’il aurait pu l’effrayer. Elle semblait si frêle, si douce. EN apparence, il avait l’impression qu’un seul mot méchant pouvait la faire pleurer, une seule bousculade la casser en deux, pourtant, elle eu une réaction étonnante. Comment un tel petit bout de femme pouvait elle lui tenir tête de la sorte. Cétait intriguant pour Hugo, mais il creuserait plus tard.

– En effet j’en connais un. Mais je ne le ferais pas. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu n’a pas dit " s’il te plait "

Non mais la, elle se fou de la gueule du monde. Il aurait pu éclater de rire, mais la douleur rendait la chose impossible, et lui répondre méchamment lui assurait qu’elle ne l’aiderait pas. Il pouvait être très con parfois, mais il savait réfléchir. La braquer signifiait se débrouiller seul, et en y réfléchissant bien, il n’avait pas vraiment envie de faire un tour par la case infirmerie. On lui demanderait ce qu’il s’était passé, et comme il se bornerait à ne rien vouloir répondre, on l’accuserait simplement d’avoir encore agressé quelqu’un et il se prendrait une colle inutile pour changer. Seulement voilà, ce n’était pas parce qu’il avait besoin d’aide qu’il fallait le crier sur les toits. Il prit un air offusqué en l’observant, fit mine de rire, mais elle pouvait toujours courir après son s’il te plait.

- J’ai jamais vraiment été poli, donc c’est pas maintenant que je vais commencer.

Il ne cessait de l’observer. Non, elle se foutait vraiment de lui en fait ? C’était quoi se côté petite fille souriante ? On aurait presque dit une bonne sœur, toujours prête à sourire même si quelqu’un lui lançait de la merde au visage. Pourtant elle avait ce côté piquant quand elle prenait la parole qui donnait quelque chose d’intéressant. Non, en fait c’était énervant, irritant, et Hugo pensait que s’était exactement le but qu’elle recherchait. Pas si sainte ni touche que ça en fait la demoiselle. Il vit alors la baguette de la demoiselle se pointer vers son visage, et elle prononçât une incantation. Automatiquement, il sentit la douleur quitter son arcade sourcilière. AU moins, il y avait un bon point, il ne saignait plus. Il passât une main sur son visage, non en effet, la coupure avait disparut. Avec un sourire arrogant, il lui lançât simplement :

- Laisse-moi celle de la lèvre, les filles trouvent ça sexy en général.

Une touche d’humour ? Laissez-moi rire.

- Est-ce qu’en remerciement j’aurai droit à un minimum de gentillesse ou ça serait comme croire a la libération des elfes de maison ?
- Attend laisse moi réfléchir. Parce qu’en fait tu as tellement de… Non en fait, ça m’évoque rien là. A part AH AH AH !!!

Il avait presque envie de lever les yeux au ciel. La plupart des gens auraient tout simplement décidé de le laisser planter là à la rigueur en lui donnant un dernier coup au passage histoire de l’achever, mais pas elle. Il allait finir par se demander si elle était complètement maso. C’est alors qu’il prit peur, elle faisait quoi là ? Non y avait vraiment un truc qui tournait pas rond chez cette fille. Elle venait de s’approcher de lui, l’avait attrapé par la taille pour le soutenir, passant son propre bras à l’arrière de sa tête. En fait, elle l’aidait ? Mais pourquoi était-elle gentille alors que lui se borner à essayer de la pourrir. Il s’apprêtait à s’offusquer lorsqu’elle prit la parole.

- Ne t’inquiète pas tu auras tout le loisir de me le faire payer lorsqu’on sera à l’infirmerie. Je ne me débattrais même pas, si ça peut t’aider.
- T’es sacrément énervante comme fille.

Enervante en fait, c’était le mot. La personne parfaite, qui ne s’offusque jamais, ne prend rien de mal. J’suis tu lui mets une claque elle tend l’autre joue. Exaspérant. Pourtant, il ne pouvait que constater que son appui lui permettait de mieux respirer, et la douleur n’en était que plus faible. Il poussât un soupir sans se débattre, se laissant presque trainer. Pourquoi trainer ? Vous allez comprendre.

- Tu peux vraiment pas faire ça toute seule ? J’ai pas vraiment envie d’aller à l’infirmerie, j’vais devoir m’expliquer et j’ai pas franchement envie.

Il s’était arrêté de marcher. Il affichait un air renfrogné sur son visage. La douleur n’arrangeait rien. Ne voulant pas paraître trop gentil ou même afficher une faiblesse, il ajoutât :

- T’es tellement intelligente apparemment, alors montre moi ce que tu sais faire.

Et pour clôturer le tout, il affichât un sourire hypocrite.

- S’il te plait.

Ca lui avait presque arraché la bouche, mais puisqu’il le fallait…

Il aurait du s’en douter… Une simple réponse de sa part, et il comprit. Il lui plaisait, il n’y avait aucun doute. Sinon pourquoi lui aurait elle répondu qu’il n’avait pas besoin d’entaille à la lèvre pour plaire aux filles. Du moins, c’est ce que son esprit avait conclu. Ce n’était peut être pas la réalité, mais après tout, on s’en fou, ce qui est important, c’est ce qu’il pense, et qui donc peu le mener à bien des endroits. Mais franchement, en y réfléchissant, que voulez vous qu’Hugo fasse d’une fille comme elle. Elle était mignonne tout plein, et il était juste la le souci. Trop mignonne, trop gentille, trop aimable. Énervante en somme. La seule chose qu’il faisait avec ce genre de fille, c’était s’amuser, prendre et rejeter. De plus, il savait qu’il pouvait se servir du petit côté naïf qui existait chez se genre de personne pour arriver à ses fins. Il lui suffisait de faire un peu de charme, en général, elles ne résistaient pas longtemps. Pour l’instant ce n’était pas vraiment c qu’il avait en tête, mais lorsque cela lui pèterait, il mettrait son plan en action. Quoi de mieux que de s’en prendre à la petite sœur de son ennemi, lui voler son innocence, et tout ce qui s’en suit. La faire s’éloigner. Un jeu à double sens dangereux, mais amusant. Mais bon, pour l’instant il n’en était pas là.

La seule chose qui l’intéressait était que sa douleur cesse, ou du moins, arriver à respirer sans ressentir cette pointe, comme si un os était apposé à la surface de son poumon, menaçant de le perforer à chaque mouvement. Mouvement qu’il ne pouvait bien sur pas éviter s’il voulait vivre. Qu’elle plaie. Elle avait tenu à l’emmener à l’infirmerie, mais il avait tenté le coup. Ne pouvait-elle pas arranger cela toute seule. On dit que les Serdaigles sont des personnes intelligentes bien que cela n’ait jamais été prouvé, chose qu’il soulevât d’une simple phrase.

- Je n’ai jamais dit que j’étais intelligente.
- Ils nous auraient donc menti ?
- C’est seulement toi qui viens de le soulever. Merci du compliment.

Hugo se renfrognât. Elle avait beau être « gentille », cela ne lui empêchait pas d’avoir un semblant de répartit ce qui avait le don de l’agacer, et il y avait de quoi. Elle ne prenait pas mal ses méchancetés, tournait ses piques en compliments, si elle continuait, elle risquait fort d’en prendre plein la tête. Seulement, il était bloqué. Il avait besoin d’elle, et ça il était hors de question qu’il le lui dise. Voilà pourquoi son « s’il te plait » était plus narquois qu’autre chose. A nouveau elle se mit à rire. Non, elle le cherchait là, si elle continuait ainsi, elle allait le trouver. Lui ne riait pas et la regardait d’un œil blasé avant de lever les yeux au ciel. Il aurait aimé partir, la laisser dans son délire seule, d’ailleurs c’est ce qu’il tentât de faire sur le coup, mais le moindre de ses mouvements lui arrachait une grimace. Il ne savait pas si elle remarquerait ce petit geste du pied, celui qui dit habituellement « ouai c’est bon j’me casse » aussi imperceptible avait il pu être, mais elle verrait certainement la douleur que cela avait causé.

- Désolé. Mais avoue que ça avait quelque chose de drôle ?
- Si peu.

Son ton était froid, plus qu’il ne l’avait été depuis le début, mais il ne pouvait pas bouger, obligé d’attendre qu’elle fasse quelque chose. Après, bien sur, il la délaisserait sur le côté, tel un pantin que l’on ne vient tirer que pour s’amuser. Pour le coup, elle lui avait fait passer cette envie, mais ne vous inquiétez pas, cela reviendrait plus tôt qu’il ne le croyait. Revenons à nos moutons. Ann venait de sortir sa baguette, la pointant vers le bas. La délivrance, approchait enfin. Mais pourquoi fallait il qu’elle trouve le moyen de parler encore… Une simple incantation et basta, s’en était fini. Mais non…

-A vrai dire ça ce serait beaucoup simple si je savais exactement ce que tu as. Là en lançant un sort au hasard j’ai peur d’aggraver ton état. Non vraiment sans vouloir te contrarier… l’infirmerie me semble être la meilleure des solutions.

Il attrapât le bout de la baguette qui pointait vers son bas ventre et le remontât au niveau de ses côtes.

- Déjà si tu vise là, c’est sur que tu va faire plus de mal que de bien. C’est les côtes. Tu m’as l’air très attiré par ce que j’ai plus bas, mais va falloir attendre pour ça, j’suis pas en état là.

Elle avait peut être raison dans un sens. Et si au lieu d’arranger les choses elle les aggravait. Il n’y aurait peut être rien d’étonnant à cela. Il restât un instant sans rien dire avant de pousser un soupir et de planter son regard dans le sien.

- Bon ok, va pour l’infirmerie, mais va falloir que tu mentes. Ca sera pas trop dur pour toi petite sainte ? Parce que si je dis que c’est quelqu’un qui m’as frappé, on ne me croira jamais tu pense bien. Tu n’auras qu’à dire que tu m’as vu tout simplement.

Sans attendre de réponse, il reprit le chemin du château en boitillant, avant de se retourner vers elle.

- T’attend quoi ? J’vais pas y aller en clopinant quand même…

Il attendit qu’elle vienne vers lui, elle lui poserait ses objections sur le chemin s’il y en avait, mais il faudrait qu’elle fasse avec ses règles à lui. Lorsqu’elle fut à sa portée, il repassât son bras au dessus de ses épaules, histoire de se soutenir un minimum et de se soulagé, car c’est encore de cette manière qu’il avait eu le moins mal.