[RP récupéré et modifié pour Alanna Rogers.]

La noirceur dans lequel il se trouvait parvenait à ne pas se laisser tomber plus profondément dans le trépas de ses pensées, aussi peu claires soit-elle en cet instant. Il y avait des jours où notre envie de simplement ouvrir l’œil était tellement présent qu’il valait mieux l’écouter, sous peine de devenir un être différent, plus amère que d’habitude, même si la personne en soit l’était déjà. Un grognement s’éleva dans la pièce sans qu’il ne puisse le retenir, son qui le força à se concentrer sur les autres qui s’entassaient déjà dans le dortoir de sa maison. Des pas, des froissements de draps et de vêtements, des chuchotements de garçons qui semblaient ne pas vouloir réveiller l’ours qui dormait encore, ou du moins, qui faisait semblant de l’être. Il n’était pas prêt à les affronter, comme il n’était pas prêt à ouvrir ses yeux sous la lumière déjà présente qui brulait ses pieds. Le soleil, une autre chose que parfois nous ne désirons pas voir, aussi étrange cela puisse paraître. Hélas, la vie n’est pas toujours faite de ce que l’on souhaite et des bruits de pas s’étaient irrévocablement rapprochés de lui, il ne lui tarda pas non plus à attendre la respiration de l’être qui l’observait. Ainsi, sa perspective de rester dans le lit toute la journée serait mise à néant, tout d’abord par le fait qu’il allait ouvrir les yeux. La chose ne fut pas aisée, du moins, plus qu’il ne le pensait au départ et c’est après plusieurs essais qu’il se força à les ouvrir d’un seul coupé. Papillonnant quelques millisecondes pour s’habituer à la clarté de ce jour d’automne ensoleillée, il crois le regard de la personne responsable de sa soudaine très mauvaise humeur. William. William De Pommery. Ce foutu serpent avait il un quelconque don pour l’emmerder?


WILLIAM « Devan chou n’as pas supporté sa soirée d’hier on dirait! »


LUI « Ta gueule, Will. »


WILLIAM « Oh, mais ne t’en prends pas à moi, tu sais très bien que tu ne supportes pas l’alcool! »


Un autre grognement, plus fort cette fois-ci, retentit alors qu’il levait la main pour frapper son soit disant super ami. C’était permis de narguer ses amis après une grosse cuite? Il devrait y avoir une règle pour ça, et Devan serait le premier à en parler lors d’un prochain meeting de leur bande. Avec un peu de persuasion, il arriverait peut-être à récolter quelques votes de son côté et ainsi empêcher que ces inlassables matins se reproduisent. Sa tentative de lui choppé le visage ne résulta à absolument rien puisque ce dernier, plus vif que l’éclair en cette heure matinale sût l’esquiver comme un chef. Ses yeux se fermèrent derechef, autant que ses sourcils se fronçaient. Il attendrait qu’il sorte de la pièce avant de bouger, et ça Will le savait lui-même. Tandis que le rouge et or se préparait, le pauvre homme à la gueule de bois profita du calme pour essayer, tant bien que de mal, de se souvenir de bribes de la vieille. Bon, déjà, son insomnie avait fait encore des ravages et il était allé parcourir… Un éternuement coupa court à ses pensées, laissant échapper un gémissement de sa bouche. Ce n’était pas compliqué, il était allé s’aventurer dans le parc, alors qu’il faisait bien trop froid pour la saison, et avait rencontré une bande de jeune de 6ième année en train de se faire un jeu de beuverie. Bien sûr, ayant un sens du défi important, et un orgueil aussi gros que tout son être, il n’avait put passer tout droit, surtout devant les regards presque apeurés des jeunes de se retrouver face au froid Justyn Harris. Il avait but, largement, mais il avait néanmoins gagné la partie, du moins, c’est ce qu’il tentait de se faire croire puisqu’il ne se rappelait définitivement plus de la fin de la partie. D’ailleurs, la façon dont il s’était retrouvé dans son lit était tout à fait miraculeuse, c’est dingue comme une partie cachée du cerveau subsiste encore dans ces moments de troubles importants. Par contre, ce qu’il détestait de ce genre de soirée c’était que l’alcool lui faisait absolument tout oublier de ses actes s’il en prenait trop, ce qui faisait que le garçon aurait aussi bien pût assassiner un des jeunes que faire une partouze avec les 5 serpents. Un sourire s’étira alors sur ses lèvres qu’il s’imaginait, tout en essayant de retrouver la vérité, ce qu’il aurait pût faire aux garçons si cette orgie s’était réellement produite. Comme s’il avait un don pour l’interrompre toujours aux meilleurs moments, la voix de son ami raisonna à nouveau :


WILLIAM « C’est bon, mec. Je sors. »


Sans attendre une réponse de sa part, il sortit, faisant signe aux autres rouge de sortir avec lui. Lorsqu’il fût enfin seul, une espèce de léthargie l’enveloppa, le laissant tomber à nouveau dans les bras de Morphée. Il dormit deux bonnes heures de plus, ce qui aurait pût être une bonne chose s’il ne c’était pas sentit encore plus mal lors de son réveil. Il devait se dégourdir les jambes immédiatement sinon il serait probablement prisonnier de son lit toute la journée. Malgré que ce fût son plan initial, le fait que son estomac devait être rempli pratiquement toutes les 3 heures lui rappela que ce genre d’idée n’avait jamais marché. Il n’avait cours qu’en fin d’après-midi aujourd’hui, il avait donc tout le temps devant lui pour aller manger à la grande salle et même aller se réfugier à la bibliothèque alors que sa tête allait invraisemblablement exploser. William avait raison, Devan ne tenait pas plus à l’alcool qu’à une petite jeune effarouchée de 13 ans qui y goûte pour la première fois, une chance que ce n’était pas pareil pour la drogue, sinon il serait probablement déjà séquelle. Il changea sa chemise bleue pour une noire et se rendit immédiatement à l’endroit où il pourrait assouvir sa petite faim. Il ne mangea pas beaucoup, pas autant qu’il aurait fallut, son estomac étant déjà assez sens dessus-dessous comme ça. Malgré son côté, j’ai-la-gueule-de-bois, il voyait toujours un espoir que la journée pourrait être meilleure dans quelques temps. La bibliothèque n’était peut-être pas le meilleur endroit pour vivre quelque chose d’amusant, mais ses anciennes habitudes reprenaient souvent le dessus lorsqu’il était seul, c’est donc là qu’il se dirigea, prenant bien soin de rester concentrer aux alentours, encore flou. Le malaise qui tenaillait ses entrailles était moins pire que lors de son deuxième réveil, vu la nourriture qu’il avait mangé.

Ses pas le menèrent machinalement vers l’endroit voulu, indiquant qu’ils mémorisaient bien mieux les choses que son propre cerveau qui arrivait du mal à indiquer clairement vers où il devait aller. Sept années l’avaient aidé, mais il lui faudrait bien plus avant de connaître mieux Poudlard, temps qu’il n’avait pratiquement plus désormais. De nombreux regards se posèrent sur lui lorsqu’il entra dans la bibliothèque, bien qu’il ne prenne soin de n’en croiser aucun. Avait-il peur? Mais de quoi au juste? Ses pensées se bousculaient entres elles, alors qu’elles devaient être tourné à Off en cette journée. Encore une fois, suivant le chemin de ses pas, il se dirigeait lentement vers son endroit préféré, juste après quelques rangés poussiéreuses de livres siégeaient deux petits sofas à l’ombre des fenêtres. Pourtant, sa chance inhabituelle le frappa en un instant, alors qu’il rencontra le regard d’une fille, tapis dans l’ombre quelques mètres plus loin. Vous aurez comprit que c’était sarcastique… La raison de sa cuite, toute celles qui lui donnait cet air de merde aujourd’hui se présentait devant lui. Alanna, sa petite amie, la fille qu’il avait aimé, mais qui n’arrivait pas à la cheville de Lucian… c’était sa chance, sa chance de tout foirer mais de lui raconter la vérité… Ils ne pouvaient plus rester ensemble. Cela faisait au moins deux ou trois jours qu’ils ne s’étaient pas vu… Ça ne présageait rien de bon, encore moins avec la tête qu’avait Devan en cet instant. Un air triste et désolé, mélangé à sa cuite, pauvre chérie. Il l’aimait encore, c’était sûr, et il ne voulait pas lui faire du mal… Mais avait-il simplement le choix?! Il s’approcha d’elle doucement passa une main sur sa joue et lui dit d’une voix mal assurée :


LUI « Aly, il faut qu’on parle! »


Cette phrase… Elle présageait toujours rien de bon…

‘Merde tu devrais faire gaffe quand même t’as les yeux encore tout rouge !’

Le soleil qui émanait de la fenêtre floutait encore la vue de la jeune demoiselle qui ne put pas à cet instant distinguer les traits de cette p…. « charmante » fille qui se tenait à contre jour et qui venait de la sortir d’une sorte de coma profond. Alanna essayait de maintenir ses petites pupilles ouvertes et elle sentait effectivement un léger picotement largement supportable, elle regarda sa camarade de chambre accroupie face à elle et attrapa son oreiller avec sa main libre pour l’aplatir contre son visage. Elle étouffa alors une insulte qui lui était directement destinée. Comme d’habitude, presque comme si c’était obligatoire, dès qu’Aly faisait la fête un soir alors qu’elle se couchait à pas d’heure il fallait qu’elle se fasse réveillée aux aurores pour que les autres filles du dortoir constatent les dégâts et puisse ainsi lancer des pronostiques sur l’ambiance de la soirée où elles ne s’étaient pas rendues.

‘Sacré soirée à ce que je vois… s’était quoi ?’
Alanna – ‘Vas en enfer !’

Marmonna-t-elle de sa voix caverneuse. Par ‘s’était quoi’ elle voulait bien entendu savoir qu’elle substance avait put ingérer la brunette pour se retrouver dans cet état.

‘En tout cas c’est pas liquide.’ Dit une fille plus éloignée dans le dortoir.
‘Vu ses yeux, s’était de la fumette j’me trompe ?’ Lança une troisième.

Alanna grommela en tournant dans tous les sens sous ses draps. Elle venait d’être extirper de force d’un bon sommeil réparateur et désormais elle n’arriverait surement pas à être au meilleur de sa forme pour toute la journée. Levant une sorte de rempart sonore aux agressions matinales des Serpentards de son dortoir, la jeune Rogers se leva gardant contre elle ses draps enroulés autour d’elle puis prit la direction de la salle de bain. Elle trouva (à son plus grand bonheur) les lieux vide, elle s’avança fasse au miroir et constata l’étendu du ravalement qu’elle allait devoir faire dans quelques minutes… Et il y avait du boulot. Ses cheveux étaient plus que sales et ils empestaient la fumée, son visage semblait avoir vécu une grande guerre, ses yeux étaient toujours rouge et gonflés presque méconnaissable. Alors qu’elle prenait une grande inspiration de découragement un visage qu’elle connaissait bien passât le pas de la porte. La Serpentard en question lui fit un sourire narquois quand elle vit qui était alors présente dans ces lieux avec elle.

‘Alors on se remet de sa petite soirée de débauche ?’

Lança-t-elle avant d’entrer dans une des cabines. Alanna leva les yeux au ciel et toujours accompagnée de ses draps elle remonta dans le dortoir afin de s’habiller de commencer un peu de force cette journée.
Arrivée face à son armoire, elle jeta tous ce qui l’encombrait sur son lit et sorti de sa penderie son uniforme propre et repassé. Soudain elle réalisa qu’elle n’était pas dans l’obligation de le mettre. Que vous puissiez le croire ou pas s’était le début des vacances d’été, et la plupart des élèves étaient encore présent dans l’école pour une soit disant erreur dans les examens, des élèves ne s’y étaient pas présenté… enfin bref tout ce micmac permettait aux élèves de toutes les maisons de profiter de l’académie avec une liberté certaine. Les couvres feux étaient levés et on pouvait trouver tous les soirs une, voir même plusieurs, fêtes clandestines entre les murs de l’école. S’était là où s’était rendue la jeune fille hier soir. Durant les journées Poudlard donnait encore des cours pour les volontaires ou les accros mais Alanna s’était pour son propre bien dispensée de cette tâche.
Elle sortie alors un long tee shirt blanc imprimé de son armoire ainsi qu’un jean séré. Alors qu’elle enfilait une paire de chaussette elle se remémora la soirée d’hier avec un certain remord…

Cela faisait déjà plus de trois mois qu’Alanna était supposée fréquenter (en secret) Devan. Et malgré toute la bonne volonté qu’ils avaient pu mettre au début de leur relation le tout s’était un peu estompé. Sachant que l’année suivante ils allaient être séparés la brunette avait installé pour son propre bien une rempart qui était destinée à la protéger du mal qu’il pouvait lui faire lors de son départ. Mais cela ne fit que détruire leur relation. Il ne se voyait que très peu, espaçant leur rencontre secrète avec de plus en plus de temps.
Hier soir elle s’était permise de sortir et plus qu’elle ne l’aurait cru elle s’était mis la tête à l’envers. Là où elle se trouvait on pouvait y retrouver un certain Gryffondor : Liam. Entre celui-ci et notre chère verte et argent s’était toujours installé un jeu de séduction mais cette fois s’était allé un peu plus loin qu’escompté. Rien de bien sérieux bien entendu mais assez pour chambouler l’état d’esprit de la jeune fille qui se retrouvait alors confronter de nouveau au dilemme de conserver sa relation avec le beau Serpy ou pas…

Elle devait réfléchir. Ne pas le voir arrangeait les choses, elle pouvait alors se remettre en question sans se laisser porter de trop par son cœur. Aujourd’hui serait le jour de sa décision ! A la fin de la journée elle devait lui faire part d’une décision et être franche avec lui car après tout elle l’aime… Pour se plonger dans ses réflexions elle devait se rendre là où aucune (ou du moins peu) de ses connaissances se rendait : la bibliothèque. Sautant le petit déjeuner elle se faufilla jusqu’au quatrième étage pour prendre place dans ce lieu réputé pour son silence lourd.
Elle prétendit prendre un livre et s’installa dans un sofa isolé. Là elle laissa son cerveau faire son travail, tournant dans tous les sens ses pensées revivant par la même occasion de beaux souvenirs… Elle l’aimait ça elle n’en doutait pas, et ce qu’elle avait put montrer hier avec Liam n’était avant tout qu’un jeu et jamais elle ne serait allé plus loin.
‘Ne m’abandonne plus jamais !’
Lui avait elle demandé lors de leurs retrouvaille, mais elle n’avait alors pas en tête qu’il allait à la fin de l’année devoir partir… la laisser entre ces murs, seule. Ils ne seraient pas capables de maintenir leur relation à longue distance. Il allait vivre de nouvelles expériences sans elle et allait surement les partager avec quelqu’un d’autre, réalisant alors qu’elle n’était qu’un fade cadeau de consolation face à ce nouveau monde.
Aimer c’est donner à l’autre avant tout… elle ne pouvait pas se permettre de le priver de vivre pleinement tant de choses. Et puis elle était un peu égoïste en prenant cette décision, car en choisissant de le quitter elle supprimait la supposition que lui le fasse lui épargnant ainsi une certain douleur.
La reine des glaces allait de nouveau se retrouver seule… qui pourrait alors l’aimer de nouveau. C’est dans cet état d’esprit les yeux fixés sur un livre dont aucune des phrases écrites n’avaient été scannés dans son cerveau qu’arriva le loup. Son ombre s’étendait surement pour la dernière fois sur elle mais ça elle n’en savait rien. Elle leva la tête afin de le fixer et son air désolé la renfrogna immédiatement. Il s’approcha d’elle en lui faisant un signe d’affection qui la surprit. Ils n’étaient pas ce genre de couple à s’afficher comme deux tourtereaux dans les couloirs main dans la main…

LUI « Aly, il faut qu’on parle! »

Cette phrase… la phrase maudite ! Mais à peine eut elle le temps de réfléchir à ce qu’il allait lui dire qu’un élève en pleine révision leur lança un regard froid suivit d’un ‘chhhhhuuuuut’ de réprimande. La Serpentard sortit sa baguette et lança dans un murmure :

Alanna – 'Assurdiato.'

Maintenant qu’ils étaient libres de discuter elle fixa ses chaussures presque mal à l’aise et lança dans un ton de reproche.

Alanna – 'Bonjour ! Ça fait déjà un moment qu’on s’est pas vu tu aurais pu commencer par ça !'

Et voila qu’elle commençait avec son caractère de cochon. S’était peu être sa manière d’éviter d’être nerveuse. Elle sentait le mauvais présage et savait comment tout cela allait se terminer… Et elle ne voulait pas que ça se termine. Même si toutes ses réflexions lui avaient dit de le faire, maintenant qu’elle l’avait vu elle voulait faire demi-tour. Son cœur battait comme un fou et même si elle connaissait presque la réponse elle posa la question piège:

Alanna – 'De quoi tu veux parler ?'

Comment pouvait-il croire que ce genre de situation pouvait se passer comme il le désirait? Il avait été idiot de croire que depuis le début tout se passerait doucement, qu’il pourrait jeter son dévolu sur un autre homme après avoir reprit avec Alanna. Au début de leur relation, tout allait pour le mieux et rien ne semblait avoir été mal fait. Ils s’étaient réconciliés après un maintes disputes et avaient décidé qu’il valait mieux cacher leur relation à Hugo que ne pas la vivre du tout. Ils souffraient lorsqu’ils n’étaient pas ensemble, mais pourquoi est-ce que tout avait changé en un laps de temps aussi ridicule? Devan était tout à fait incapable d’agir comme tous les autres, il fallait toujours qu’il dise ou fasse un truc qui enverrait valser à la poubelle tous ces envies. Seuls quelques personnes pouvaient décemment accepter totalement ses espèces de sautes d’humeur digne d’une adolescente pré-pubère et il était chanceux de les avoirs. Il finirait peut-être par prendre la leçon de ses erreurs, parce qu’à la longue ça devenait lassant. Il aurait à briser combien de cœur avant que le sien soit comblé? Le vert et argent espérait grandement que cette intuition qu’il avait était la bonne, parce que sinon je crois bien qu’il déciderait à devenir asexué. Les choses seraient réglées et même si les gens ne pourraient plus profiter des talents grandioses de Devan au lit, il serait tranquille pour toujours. Il ne blesserait plus les jeunes femmes comme Alanna, sa douce, malgré son caractère explosif il l’avait tant aimé. Et même là, utiliser l’imparfait n’était pas vraiment approprié. Il ressentait encore quelque chose pour elle, c’était fort, pas assez pour battre le sentiment qu’il éprouvait pour Lucian mais c’était au moins ça. Il ne voulait pas lui faire du mal, et pour une fois dans sa vie, il avait une trouille incomparable. S’il avait autant bu la veille ça avait été pour oublier qu’il était l’homme le plus con de toute la terre. Pour oublier le fait qu’il devrait parler à sa petite amie le lendemain. Il avait pensé durant un long moment de rester enfermé dans son dortoir toute la journée pour ne pas l’affronter, aussi peureux qu’il était en cet instant. Devan était peut-être idiot, mais il ne voulait tout simplement pas faire souffrir la brune et il croyait que se serait impossible, vu les paroles qu’il avait à lui dire. Qui ne serait pas triste et fâché de se faire larguer? Surtout pas dans la situation de leur couple parce qu’ils s’étaient promis de rester ensemble, il s’était promis aussi de ne plus la faire souffrir et d’être à la hauteur de leur amour. Tout ça ne semblait qu’être un gros ramassis de conneries, puisqu’il n’avait pas pût tenir sa promesse. Il aimait un autre homme, et il ne pouvait pas rester dans l’ombre, douter et tromper Alanna. Il avait crût qu’il serait tranquille dans un endroit comme la bibliothèque puisqu’elle n’y pointait que rarement son nez. Pourtant, le destin avait décidé qu’il en avait marre de se faire attendre et que tout devait ce jouer en cette journée maussade et grise.

Lorsqu’il l’avait vu, son cœur avait d’abord raté un battement et il avait crût à un rêve. Ou plutôt un cauchemar dans lequel il était la vedette principale, celle qui périrait tout de même à la fin. Il lui avait dit la pire phrase, celle qu’aucun couple veut entendre parce qu’il déborde de promesses non tenues et de doutes. Il n’avait eut d’autres choix de commencer par le plus dur, pour que sa petite amie sache à quoi s’en tenir. Le regard qu’elle lui lança lorsqu’elle entendit cette phrase suffit à remettre le serpent dans un état second. Il se retourna et lança un regard meurtrier à la personne qui leur avait dit de se taire. C’était une jeune fille de poufsouffle et ce simple regard suffit à se remettre à son travail, en devenant tout rouge. Par contre, Alanna trouva bien de jeter un sort pour qu’ils puissent se parler en priver. C’était une bonne idée, dans le sens ou si ça partait en vrille, personne ne le saurait. Puis, toujours dans l’Esprit d’éviter son regard j’imagine, Alanna fixa ses chaussures, laissant un Devan encore plus mal à l’aise. Bon… Au moins elle savait que ce qu’il avait à lui dire n’était pas joli joli. D’ailleurs, son caractère habituel reprit de la veine et elle lui lança :


ALANNA « Bonjour ! Ça fait déjà un moment qu’on s’est pas vu tu aurais pu commencer par ça ! »


L’effet fut assez immédiat et le vert et argent se mordit violemment la lèvre inférieur a la suite de ses paroles. Elle avait raison, entièrement mais vous savez déjà que Devan n’est pas du genre à faire les choses comme il le faut. Il ne savait pas vraiment quoi répondre à cette attaque, autant qu’il ne savait pas comment réagir. Mais il le méritait, de se sentir aussi con et cruel, à ça oui! De nouveau, le silence fut rompu par la voix de la brune, posa effectivement la question à laquelle l’un ne voulait pas répondre et l’autre ne voulait pas entendre :


ALANNA « De quoi tu veux parler ? »


En guise de réponse passagère, Devan prit la main de la vipère et la traîna encore plus à l’écart, ne voulant tout simplement pas que personne participe à leur échange. Quelques pas plus loin, ils arrivèrent dans un coin assez reculés de l’immense bibliothèque où se retrouvaient trois divans face à face. Il l’invita à l’asseoir sur un et choisit celui qui se trouvait en face. Une nouvelle fois un silence pesant perdura durant quelques minutes, jusqu’à ce que Devan décide enfin de croiser le regard de la vipère. Son visage était peut-être impassible, comme il avait tellement l’habitude de le faire mais à l’intérieur de lui se battaient des millions de sentiments et d’idées qui voulaient tous gagner. L’heure était grave, comme certains pouvait le dire mais Devan voulait choisir les meilleurs mots pour tout lui expliquer, il voulait également le faire de A à Z sans rien oublier. Il soupira longuement, avant de s’élancer enfin :


LUI « Bon… Et bien tu dois te douter un peu de ce que je veux te parler. Nous savons tous les deux que nous nous éloignons l’un de l’autre, depuis quelque jours. Mais cet éloignement est entièrement causé par ma faute et j’en suis conscient… Ce que je veux te dire n’est pas particulièrement facile à t’avouer, mais tout ces mensonges et secrets ne peuvent plus perdurer. Je pourrais tout simplifier en te disant qu’il y a quelqu’un d’autre… Mais ce n’est pas vraiment ça… Je… Tout ça m’est venu par surprise, je ne savais pas que je pouvais éprouver de tel sentiments pour lui… » Il soupira à nouveau, évitant à présent son regard. Il venait de lui dire qu’il y avait un lui… Il ne s’y prenait vraiment pas bien… Il s’enfonçait à chaque phrase mais il devait continuer… « Il n’a rien demandé, il était seulement là mystérieux et sa façon de me regarder me remplissait tellement de doutes. L’autre soir, il était saoul, et il a avoué que je ne le laissais pas indifférent… Je ne veux pas entrer dans les détails, mais je te jure sur tout ce que tu veux que nous n’avons pas couché ensemble. Je ne voulais pas te faire ça… Déjà que je suis le pire des cons d’avoir attendu tout ce temps… Je comprendrais si tu me haïssais, je préférais cela même. Je ne te mérite pas, surtout pas un pardon ou que tout redeviennent comme avant. Je.. Tu peux faire tout ce que tu veux, me frapper, hurler… Mais je ne crois pas que je pourrais cesser de l’aimer un jour… Je suis désolé…»


Il s’était avachi dans son sofa, comme s’il voulait se cacher dedans. Maintenant tout était dit, c’était clair et net mais Devan attendait avec peur la réaction de sa désormais ex petite-amie… Car oui, ils ne pouvaient continuer ainsi, surtout pas quand il agissait comme le dernier des salauds… Il attendait tranquillement, espérant plus que jamais qu’elle mette ses menaces à exécution et qu’elle lui lance un sort qui lui ferait mal. Aussi mal qu’elle devait être en cet instant.

Euh bah en fait RP annulé >.<

Oui, en effet! =) D'ailleurs viens dans ma fiche de RP pour qu'on s'organise!

RP LOCKED