(Priorité à Sophia Deben).

Avoir un animal de compagnie est une grande responsabilité : il faut le nourrir quand il a faim, lui donner à boire pour qu'il ne crève pas de déshydratation, le réprimander lorsqu'il fait une bétise, l'éduquer pour ne pas avoir à le faire, le féliciter quand il le mérite, le soigner lorsqu'il est malade, jouer avec lui pour qu'il ne meurt pas d'ennui, le surveiller pour qu'il n'essaye pas de s'enfuir, et le câliner car vous l'aimez malgré tous les sales coups qu'il puisse vous faire ! C'est exactement comme ça que se comportait Hikaru lorsqu'il s'agissait de son chat, Mayaatan. Sauf qu'aujourd'hui, il avait omis le plus important : garder un oeil dessus.

Mayaatan était un magnifique chat noir et blanc. Il était gentil, câlin et affectueux. Il ne griffait, ne crachait, et ne mordait jamais. Il ne s'attaquait jamais aux hiboux & chouettes de Poudlard, bien que cela lui démange les coussinets ! Il ne contentait des souris & autres rongeurs, qui ne manquait pas dans ce vieux château moisi. Mais voilà, comme tout le monde -le monde ne se résume pas aux êtres humains pour moi x)-, il avait des défauts... ou du moins, un défaut. Il était incroyablement et foutrement désobéissant. Il n'écoutait jamais Hikaru. Jamais.
« Mayaatan, ne monte pas sur le lit ! », & le voilà en train de défaire ledit lit tout juste refait.
« Mayaatan, ne monte pas sur la table ! », le voilà accroché à la nappe, tentant désespérement d'aller manger ce qui se trouve dans votre assiette, et ne réussissant au final qu'à tout foutre par terre.
« Mayaatan, je vais prendre ma douche. Ne quitte pas la chambre ! », et une fois que vous avez quitté la pièce -non non, il ne va pas vous suivre jusque sous la douche. C'est un chat, et les chats n'aiment pas l'eau... du moins, en général-, il se met à gratter à la porte et à miauler à mort jusqu'à ce qu'un abruti quelconque charmant camarade de chambre vienne lui ouvrir la porte.

& aujourd'hui, Hikaru avait eu la très mauvaise idée de dire à son chat de ne pas bouger le temps qu'il aille chercher son livre de potions -ça lui arrive de faire ses devoirs, vous savez...-, mais une fois revenu en bas... Horreur & Damnation ! Plus de Mayaatan ! Tout en se traitant mentalement de tous les noms, il s'était mis à fouiller les moindres coins & recoins de la salle commune. Mais son charmant minou s'était faufilé hors de la Tour des Gryffondor et courrait désormais dans le château après un rongeur quelconque !

Après avoir passé la salle commune et les dortoirs au peigne fin une bonne quinzaine de fois, Hikaru se décida enfin à aller chercher son A-D-O-R-A-B-L-E mais néanmoins casse-cou... des, compagnon à quatres pattes. Une fois arrivé au sixième étage, il se mit à interroger tout le monde pour savoir si il n'aurait pas aperçu un 'chat noir & blanc'. Mais personne ne l'avait vu. Pas désespéré pour autant, le japonais repartit dans sa quète de la-saloperie-de-boule-de-poils-qui-va-se-prendre-la-rouste-de-sa-vie-une-fois-que-je-l'aurais-retrouvé, avant de manquer de renverser quelqu'un. En effet, Hikaru marchait tête baissée, pensant que ce serait plus facile de retrouver son chat en admirant ses chaussures & celles des autres ! Il se releva et s'apprêta à s'excuser, avant de sourire à pleine dents au visage lui faisant face. Ce 'quelqu'un' ne lui était pas inconnu... loin de là.

Sophia_ Bon Dieu ce que c'est chiant...

La jeune fille faisait (ou plutôt, essayait de faire) son devoir de Botanique. En fait, tous les Poufsouffles de sixième année penchaient dessus. Seules deux personnes l'avaient terminé, mais elles refusaient catégoriquement de leur donner leur devoir. La Poufsouffle était tentée d'utiliser un sortilège d'attraction, mais ce n'était pas très honnête...
Mais ce qui n'était pas honnête était toujours tentant.
Elle sortit alors sa baguette de sa poche, et murmura la formule "Accio devoir de Botanique" en ayant dirigé sa baguette vers le dortoir des garçons. Quelques secondes plus tard, tous les Poufsouffles félicitaient Sophia, et tout le monde recopiait les deux pauvres personnes qui n'avaient rien demandé et qui (de surcoît) ne se trouvaient pas dans la salle commune... Ils étaient en train de se balader dans le Parc. S'ils avaient été plus attentifs et moins confiants...
Sophia finissait d'écrire la 8ème propriété des Tentaculas Vénéneuses, lorsque une personne fit irruption dans la Salle Commune. Pas de chance, c'était l'une de celles qui avait fini le travail. Lorsqu'il comprit la raison de ce tumulte, Sophia s'était déjà enfuie dans son dortoir. Elle ne pouvait être accusée, puisqu'elle n'était pas sur "le lieu du crime". Imbue d'elle-même, elle rangea son devoir, en lui jetant son habituel sortilège de protection pour ne pas qu'il subisse le même sort que ceux des autres, et sortit en sifflotant de la Salle Commune.

Elle se dirigea vers la Grande Salle. Elle avait un petit creu, et ne sachant pas où se trouvait la cuisine de Poudlard, elle avait pris cette direction habituelle...
Là, il y avait déjà quelques personnes qui goûtaient, et Sophia ne se fit pas prier. Elle mangea deux pommes, trois barres de céréales moldues au chocolat (ces préférées), et enfin du jus de citrouille. Le ventre bien plein, elle ne savait pas quoi faire. Aller dehors? Non, Sophia n'avait pas envie de transpirer en pleine chaleur... La Salle Commune? ... Non, elle serait immédiatemment impliquée dans l'affaire du vol de ces stupides devoirs. La volière? ...Pourquoi pas? Après tout, elle pourrait se placer dans l'ouverture d'une fenêtre et profiter de l'air, tout en écrivant à ses parents et à son frère. Oui, c'était vraiment une bonne idée.
Elle se dirigeait donc vers la Volière de l'école, lorsqu'au sixième étage, elle se retrouva par terre. Comment? Sophia n'en avait qu'une vague idée... Elle avait reçu un choc à la tête. Certainement que quelqu'un l'avait bousculée... Tout en se massant le crâne, elle redressa la tête et vit... Hikaru. Bah, lui aussi était par terre.

_Sophia Eh bah... Tu m'as pas râtée cette fois...

Hikaru courait toujours dans les couloirs du sixième étage, dans l'espoir de retrouver son chat, son maudit chat qui n'avait aucun respect pour son pauvre maître & aucune éducation ! Alors qu'il comptait se remettre à pousser toutes sortes de jurons en japonais adressé à son fidèle matou, Hikaru se retrouva soudainement par terre... Ça lui apprendra à ne pas regarder devant lui quand il court ! Il se massa le crâne et regarda qui il avait bousculé... ou qui l'avait bousculé, il n'en savait rien.

- Eh bah... Tu m'as pas ratée cette fois...

Cette voix ne lui était pas étrangère... pas du tout même. Il vit alors Sophia, une de ses amies de Poufsouffle, elle aussi en sixième année. Ils se sont connus après avoir été collés ensemble : le même jour, à la même heure, pour le même devoir... Faut l'faire ! Confus, Hikaru se releva, et aida la jeune fille à se remettre debout. Décidément, ce n'était pas son jour...

- Excuse moi, je regardais pas où j'allais... En fait j'ai perdu mon chat ! J'allais chercher mon livre de potions au dortoir et j'ai eu la mauvaise idée de lui dire de ne pas bouger... Et il a profité de mon absence pour se sauver !

Hikaru commença alors un long récit dramatique sur le fait qu'il était le pire maître qu'il soit sur Terre, avant d'avoir la délicatesse de penser que tout son baratin ennuyait certainement Sophia.

- & sinon, toi ça va ? Ça faisait longtemps qu'on s'était pas vu !

Fort longtemps même... Depuis avant les grandes vacances, au moins. Il faut dire que depuis la rentrée, Hikaru n'avait pas vraiment eut le temps de rendre visite à ses amis des autres maisons. A peine revenus en cours qu'on les inondent déjà de devoirs... D'accord, ils passent leurs ASPIC l'année prochaine, mais c'est pas une raison pour réduire de moitié leur temps de sommeil ! Hikaru continuait de regarder Sophia tout en souriant, avant d'apercevoir Mayaatan, au bord du grand Escalier, une souris dans la gueule. Le japonais poussa un juron, et se précipita vers son chat... qui prit ses pattes à son cou aussitôt après avoir aperçu son cher maître. Hiru s'arrêta, et regarda son chat descendre le reste des étages. Il se tourna vers Sophia, légèrement gêné.

- Bon... j'vais aller le chercher, avant qu'il ne s'échappe... Tu veux venir avec moi ?

Bah quoi ? Ca pourrait être marrant !