La peur de l’inconnu est sans doute la chose la plus futile si on met à y penser. Tout d’abord, la première chose à dire c’est que si vous ne savez pas ce qui va se passez par la suite, comment savoir si ça peut être automatiquement négatif? Parce que sincèrement, ceux qui ont cette peur ce n’est pas des positivistes, le contraire serait étonnant, ces personnes en fait sont plutôt du genre à souhaiter que ça se passe d’une telle façon, et de l’attendre en temps et lieu. Bon, si ce qu’ils ont prévus se montre affreux, ils seraient déçu, oui de beaucoup sûrement mais au moins ils ne mourraient pas d’angoisse! Il ne faut pas toujours essayer de comprendre les raisonnements de la chère Caleigh Johanson. Elle était dans une autre catégorie, la c) pour être exacte, qui consistait à ne pas prévoir les choses, seulement vivre au jour le jour lui permettait d’avancer. Et oui, voyons, ne croyez pas que notre gentille demoiselle n’a que des féauts! Par Merlin! Bref, pas qu’elle était terrifié au sujet du futur, elle ne voyait simplement pas l’intérêt d’en parler, alors que justement, le mot futur désigne quelque chose se passant dans quelques temps. À vrai dire, vous pourriez aussi bien lui demander ce qu’elle ferait demain sans ne recevoir aucune réponse. Callie n’aimait pas prévoir ses choses à l’avance, c’est pourquoi tous ces jours représentaient une mystérieuse équation. L’imprévu, plus l’agissement, égalait toujours pour elle quelque chose qu’elle ne regretterait. Elle savait néanmoins qu’elle devait se lever pour aller en cours. Elle avait un horaire, certes mais elle adorait se dire qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Tant de choses avaient changé en une seule année. Malgré son tempérament toujours aussi spontané qu’auparavant, la professeure avait réussit à travailler sur elle-même à travers ses élèves. Tout d’abord, elle avait enfin réussit à faire un semblant de deuil à propos de son ancien amour, Logan, cet être qui avait été tout pour elle. Même s’il n’était plus là depuis ses années, Caleigh agissait pratiquement comme si elle était toujours en couple avec lui, sortant de temps en temps avec d’autres sans que ce ne soit jamais sérieux, sans qu’elle n’éprouve aucuns sentiments. Comme si d’une façon ou d’une autre, sa voix restait toujours dans son esprit et lui dictait ses moindres faits et gestes. On dit souvent que le premier amour nous reste gravé à jamais dans notre mémoire, et dans son cas à elle, c’était absolument vrai. Quoiqu’il en soit, c’était sa dernière discussion avec Maximilien qui lui avait ouvert les yeux. Le serdaigle n’avait finalement même pas été capable de rejoindre son ancien amant malgré ses centaines de contacts, comme s’il avait complètement changé d’identité, ce qui devait probablement être le cas. Il fallait qu’elle commence à s’y faire et ce qu’elle avait décidé de faire durant ses vacances, elle était allée en vacances à Maui pour se faire dorer la couenne un mois entier.
L’année venait donc tout juste de recommencer, La professeure d’astronomie n’avait donné que 3 cours en ses deux premières semaines. C’était étrange comme elle avait de plus en plus d’étudiants d’années en années, une preuve formelle à quel point le bouche à bouche est la meilleure façon de faire de la publicité. Toujours aussi gentille que d’habitude, un autre changement avait été cependant accompli durant son séjour à Hawaii. Tout ce qui c’était passé avec Thomas avait été rangé dans le fond de son cœur pour se rendre compte que si elle ne voulait pas que ça se reproduise avec un autre élève, elle devrait être plus autoritaire avec les élèves un peu plus turbulents. Sans être une vieille mégère, Caleigh serait seulement beaucoup plus respectée et prises au sérieux que les autres années. Ils seraient probablement surpris au début, de se faire sortir du cour pour la première fois, mais ils ne voudraient pas tester la chance une seule fois avec une professeure comme elle. C’était plutôt amusant de la faire tourner en bourrique selon leur avis, mais si c’était pour perdre l’essence même des cours qu’elle donnait avec brillot, ils ne tenteraient pas leur chance jusque là. La brune était donc en ce moment même en route pour l’un de ses cours habituels. Elle avait un grand sourire aux lèvres et elle se doutait que des jeunes essaient quoique ce soit pour la rabrouer. Elle ferait de son mieux pour les amuser tout en leur faisant un cours sur les constellations de Ptolémée. À peine fut elle rentrée dans la classe qu’elle y remarqua une atmosphère plutôt macabre. Caleigh devait bien être la seule des professeures à faire comme si de rien était dans l’école. Elle donnait ses cours comme auparavant, surveillait tranquillement ses élèves et ne rechignant pas sur les heures de rondes. Malgré son apparence tellement fragile et éphémère, elle avait des pouvoirs magiques que très peu de gens égalaient dans cette école. C’était comme une espèce de d’antithèse. La fille qui enseigne les astres, celle que tout le monde croirait la moins douée en magie pour avoir choisit une telle discipline alors que sa baguette pouvait décemment vous en voyer dans un trou pour un très long moment.
La brune essayait de garder sa bonne humeur tout en se rendant à son bureau. Lorsqu’elle leva enfin la tête, elle remarqua qu’elle avait plutôt exagérer sur l’atmosphère de la classe. Tous semblaient plutôt normaux, heureux d’être dans son cours comme pour se sortir des affreuses choses qui se passaient dans l’école. Enfin, tous sauf un. L’un de ses favoris. Un petit blond – qui avait vieillit et grandit d’une façon remarquable en un seul été – qui avait l’air plus renfrogné que jamais. Cet élève même que Caleigh protégeait de vive voix contre les dires des autres professeurs. Sincèrement, un être aussi gentil et qui participe bien en classe ne pouvait pas totalement changer de personnalité quand il sortait de son cours, si?! Bref, le cours se passa d’une façon tout à fait normale, sauf le garçon qui ne prenait en aucun cas part au cours, contrairement à son habitude. La brune essayait de ne rien montrer de sa surprise, surtout lorsqu’elle posait des questions qu’elle était sure qu’il connaissait la réponse. Les jeunes sorciers ne se rendaient pas compte à quel point leur professeur était chamboulée en cet instant précis, surtout pas lorsqu’elle leur permis de quitter les cours avant l’heure. Qu’auraient-ils remarqué alors qu’ils étaient désormais déjà en pause?! Ses yeux noisette étaient fixés sur le blond, qui croyait qu’il pouvait s’évader aussi facilement que les autres. Il se leva le dernier, empaquetant ses affaires et laissant tout juste le temps à la professeure de se trainer elle et ses talons vertigineux vers la porte, lui bloquant ainsi la sortie. Lorsqu’il leva la tête pour la regarder, la brune lui envoya son sourire le plus rassurant, avant de lui prendre la main gauche dans la sienne.
ELLE « Jules, dis-moi, est-ce que ça va? » Elle ne l’appelait que par son prénom lorsqu’ils étaient seul à seul. Elle était vraiment inquiète pour lui et ça pouvait clairement se voir dans son visage. « S’il-te-plaît, tu sais que je ne forcerai pas à parler, mais est-ce que tu veux rester un peu avec moi? De toutes façons, tu n’as pas cours avant une heure si je ne me trompe pas. »
Talk to me little Honey.
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Sujet: Talk to me little Honey. 
Mar 13 Oct 2009 - 20:08
