La journée avait bien commencé. Pour une fois, il était heureux de s’être réveillé dans son lit. Vous devez vous demande ce qu’il y a d’extraordinaire à se réveiller dans un lit. Et bien pour Louan, il s’agit de son lit à lui et non dans celui d’un autre ou je ne sais trop quel endroit. Car il faut bien le dire, depuis quelques temps, son somnambulisme avait été bien plus que marquant. Combien de fois c’était-il réveillé sur les marches du Hall, par exemple, ou encore en plein milieu de la grande salle, alors que ses camarades déjeunaient. Tout autant de situation qui font que vous donneriez n’importe quoi pour ne pas exister. Et puis les derniers évènements ne rendaient pas son sommeil des plus facile ; En effet, il pensait souvent à elle, voir tout le temps, elle hantait ses rêves. Alors bien dormir était rare, ce qui expliqué aussi que lorsqu’il se réveillait dans son lit, cela le rendait heureux et amorçait le début d’une bonne journée.

Tranquillement et le visage détendu, mais sans la moindre expression, il se leva et pris la direction de la salle de bain, tout en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ses camarades. Et oui d’autres, contrairement à lui, n’avait pas encore quitté les bras de Morphée, dans les quelles il aurait apprécié de rester encore un peu, mais cela aurait pu être bien moins sympathique, alors que ses camarades, eux, souriaient béatement dans leur sommeil. Précision pour vous mes chers amis, nous sommes Dimanche matin, et que cela fait un mois maintenant que nos chers élèves sont de retour à Poudlard, pour ceux qui l’avait bien entendu quitté pour l’été.

Le début de journée avait donc été calme. Il était allé manger, non sans un regard pour la table des Serdaigles, qui ce matin était vide, pour son plus grand soulagement mais non sans une pointe de tristesse. Il ne parvenait pas à l’oublier, quoi qu’il fasse, elle était toujours là. Ce fut donc en traînant des pieds, qu’il avait quitté la grande salle pour l’extérieur.

Il s’était installé sous un arbre, prêt de la forêt, un livre dans les mains. Ici il se savait tranquille pour lire en paix. Le livre en question relatait l’histoire d’un homme et d’un dragon, un peu farfelue. Mais dans ce monde, tellement de choses sont farfelus que l’on ne sait plus très bien ce qui est farfelu. Lorsque Lou se plongeait dans un livre, on pouvait carrément parler d’égarement, il entrait dans son univers à lui, mais sans pour autant faire abstraction du monde qui l’entourait. Il pouvait vous dire ce qui se passait. Mais aujourd’hui il voulait oublier, il voulait s’oublier.

Mais un souffle à glacer le sang, s’infiltra dans son coup, le faisant frémir. La forêt voudrait-elle ainsi lui rappeler sa présence. Cette même forêt qui effraye certains, en intrigue d’autres ou même encore qui offre ce mélange d’inquiétude d’attirance et de curiosité que ressent Lou à cet instant. Sentiment sans doute lié aux mystères qui l’entourent. Tout autant de mystères qui font qu’il aime à se poser, tout prêt, à l’observer sans limite. Elle a ce dont, si particulier de faire interagir son imagination comme jamais. Ce qui bien des fois, lui joue des tout et lui provoque ce frisson de danger incontournable. Il aime aussi la contempler simplement, dans sa composition, dans sa diversité, et son étrangeté. Mais il n’a jamais osé y mettre un pied, si ce n’est simplement en lisière. Pourtant chaque fois qu’il se trouve ici, il ressent ce sentiment inextricable et inexplicable d’un appel intense à faire les quelques pas qui l’en sépare. Ce fut ce qu’il ressentit en cet instant, alors lâchant son livre, il se leva et se dirigea vers cette dernière, un peu hésitant. Avec cette question, serait-ce le moyen de l’oublier elle, de passer enfin à autre chose. Et puis c’était aussi répondre à toutes ses questions, qui la concerne et la rende si mystérieuse.

Il avançait donc tranquillement vers elle, cette fois il était décidé à franchir cette limite si infime. Il devait se trouver à deux pas lorsqu’une main se passa sur son épaule. Qui était cette personne qu’il n’avait pas entendu approcher. Tellement absorbé par ce qu’il s’apprêtait à faire, il c’était complètement déconnecté de l’environnement qui l’entouré. Il tourna alors la tête.