┤A l'intérieur de Poudlard├

Sujet: Comme un papillon de nuit ... [Prio Travis] Mar 8 Sep 2009 - 23:21

Amanda émergea de son sommeil, elle aurait tellement aimé y rester plus longtemps ! Elle s’y sentait si bien … La douce sorcière ne voulait pas se lever, elle voulait rester là et ne plus bouger. Ses jambes se mirent à bouger, les dernières sources d’enthousiasme présentes en elle la contraignaient à aller se préparer. Une nouvelle journée en perspective ! Miss Miller commençait à en avoir assez de voir tout le monde heureux et bien dans sa tête, elle avait envie de cette vie-là elle aussi. Bien sûr ça lui était impossible ! Ses histoires familiales se mêlant à sa vie amoureuse catastrophique, la belle blonde se demandait sans cesse pourquoi tout lui retombait dessus. Qu’avait-elle fait de si horrible pour qu’elle soit punie de la sorte ? Personne ne pourrait lui apporter cette réponse et elle en était consciente. La sorcière se dirigea vers la salle de bain, elle n’avait envie de rien faire ! Elle eut terminé ses préparations en vingt minutes … Amanda se dirigea ensuite vers la grande salle pour y prendre son repas. Quelque chose à se mettre dans l’estomac ne lui ferait pas de mal ! Peut-être lui ferait-il oublier cette nostalgie du matin ? Peut-être pas.

La jeune fille arriva en bas et constata que très peu d’élèves étaient réveillés, dans le dortoir, les filles dormaient encore mais ici … C’était presque désert ! Il devait y avoir dix élèves maximum toutes maisons confondues. Miss Miller se dit qu’il devait être très tôt pour que si peu de gens soient présents dans la grande salle d’habitude si peuplée. Elle s’installa à la table des Poufsouffles où elle se sentit seule, tous les autres Pouffys n’étaient pas là. La solitude n’était pas vraiment ce dont elle avait besoin en ce moment ! Elle aurait eu besoin d’une personne sympathique avec qui rire et discuter de tout et de rien … Quelqu’un qui aurait pu lui faire oublier momentanément ses problèmes du moment. Manda avala difficilement ses céréales et se leva ensuite, perdre plus de temps ici serait inutile ! Personne ne daignait venir à sa rencontre. La blondinette monta les escaliers quatre à quatre jusqu’à ce qu’elle arrive au deuxième étage.

Une personne qu’elle connaissait bien se tenait proche des toilettes de Mimi Geignarde. Manda eut tout de suite envie de fuir, partir dans le sens opposé comme d’habitude ! Mais cette fois … C’était l’heure des confrontations. La Poufsouffle ne voulait pas brusquer Travis, tout le monde savait quelle période particulièrement éprouvante il traversait. Pour avoir eu elle-même un deuil à affronter, elle pouvait parfaitement comprendre ce le Serdaigle ressentait ! Il n’avait certainement pas envie d’être confronté à elle … Manda se sentit coupable d’avancer droit vers lui mais son cœur avait envie de se vider. Sa tête lui hurlait de fuir mais son cœur prenait les devants des opérations. La Poufsouffle arriva à la hauteur de Travis, face à face, elle sentit le malaise s’installer. Le silence, elle le rompit rapidement !

« - Bonjour Travis ! »

Là, il devait se dire qu’il n’aurait jamais du se lever si tôt ! Pour tomber sur elle, il devait vraiment être dans un mauvais jour. Amanda ne voulait pas le rendre plus triste ou compliquer sa vie plus qu’elle ne l’était déjà ! Elle n’était pas venue le voir que pour lui répéter une énième fois qu’elle l’aimait, elle était là pour lui … Pour le soutenir. Il la voyait sans doute comme une indésirable, quelqu’un dont il se débarrasserait bien s’il le pouvait. Malheureusement pour lui, il ne le pouvait pas ! Miss Miller était bien décidée à le faire parler, elle savait que durant le deuil d’une personne proche, on n’a pas envie de se confier et on voudrait que tout le monde nous laisse en paix. C’est exactement pour cette raison que la miss s’avança d’un pas de plus, venant déposer ses lèvres sur la joue de Travis. Le contact avec la peau du jeune homme la fit légèrement frémir, elle adorait le toucher !

« - Je peux te parler en privé ? »

Hors de question d’aller dans les toilettes de Mimi Geignarde ! Cette fille était trop curieuse … Être morte ne semblait pas être suffisant pour la faire taire. Amanda prit la main de Travis sans lui laisser le choix de la suivre, elle l’entraîna dans la salle des trophées. Personne n’allait jamais là-bas ! Si ce n’était pour subir une retenue et celles-ci n’avaient lieu que plus tard dans la journée. Miss Miller referma la porte derrière eux et s’installa sur les quelques marches, observant le Serdaigle avec une lueur d’interrogation dans le regard. Elle ne lui demandait rien … Pas tout de suite ! Elle le forçait déjà à la suivre, elle lui imposait un choix, elle voulait voir sa réaction. Anticipant une éventuelle crise de colère, Manda jugea nécessaire de justifier leur présence dans un tel lieu.

« - Travis … Nous n’avons plus eu l’occasion de nous parler depuis longtemps ! Tu m’as beaucoup manqué ! Tu n’es pas obligé d’affronter ça tout seul tu sais … »

Amanda avait décidé de faire son deuil toute seule, le choix avait été assez simple ! Personne ne s’était proposé pour l’aider à surmonter l’épreuve, elle avait du le faire seule. Les gens étaient trop égoïstes pour penser aux malheurs des autres, sa pauvre petite vie compte tellement plus que celle des autres. Miss Miller avait la fâcheuse habitude de se mêler de la vie de ses amis surtout si ceux-ci avaient besoin d’elle ! Elle ne pouvait considérer le Serdaigle comme plus qu’un ami, elle s’en contentait très mal mais n’avait pas le choix … Manda se leva, pour faire face à Travis. La Poufsouffle ne s’attendait pas à ce qu’il lui saute dans les bras et fonde en larmes, s’il ne l’envoyait pas voir ailleurs se serait déjà une bonne étape de franchie ! La belle blonde lui fit un petit sourire, la plupart des gens passent par là un jour ou l’autre … Perdre un proche est si horrible !

« - Je sais que tu as Max et Léo mais … Je suis là moi aussi si tu veux ! »

S’il le voulait ? Il voulait surtout qu’elle lâche et ça, elle l’avait compris depuis longtemps. Vous faites quoi vous lorsque vous ressentez quelque chose d’extrêmement fort pour quelqu’un qui ne ressens rien pour vous ? Un amour à sens unique ça vous dis quelque chose ? Amanda savait pertinemment que Travis se contre-fichait d’elle, de son aide et de ses paroles mais elle avait besoin de se sentir proche de lui. L’amour est un sentiment cruel et sadique qui vous joue de mauvais tours, qui vous fait souffrir jusqu’à ce que vous en hurliez de douleur. Miss Miller aimait toujours ceux qui ne voulaient pas d’elle ! Était-ce sa nature ? Elle n’en savait rien. Mais en ce qui concernait Travis, elle restait persuadée qu’un jour ou l’autre, ils finiraient ensemble. La douce sorcière ferma les paupières et se regagna sa place sur les marches. Le Serdy savait désormais ce qu’il en était de cette entrevue, ce qu’elle attendait de lui et pourquoi elle l’avait écarté du monde des sorciers pour l’emmener avec elle dans cette salle vide et poussiéreuse. Manda poussa un profond soupire … Saurait-elle enfin un jour ce qu'elle recherchait ?

Sujet: Re: Comme un papillon de nuit ... [Prio Travis] Mar 15 Sep 2009 - 17:17

^« Parle si tu as des mots plus forts que le silence,
ou garde le silence. _»
{ Euripide }

On dit souvent que la vie est éphémère. Seulement ce que l’on ne dit jamais sur elle, c’est qu’elle est parfois cruelle et malveillante. Nous sommes alors en droit de nous demander si elle vaux la peine d’être vécue, si tout cela en vaux vraiment la peine. Et pour notre cher Travis, les choses étaient bien claires depuis quelques temps. Seulement voilà, la vie peut vous jouer des tours, mais il en va de même pour la mort. Et bien qu’on ne l’admette que rarement, l’une ne vaux pas mieux que l’autre.

Le préfet des Serdaigles s’éveillât en sueur, un mauvais rêve venait de le déranger comme à son habitude. Il sortit du dortoir rapidement, sans faire attention qu’à l’extérieur il faisait encore nuit. Il devait être tôt, il s’en moquait. Il se dirigea vers la salle de bain, ne prenant même pas le temps de s’observer dans un miroir. Ce n’était pas la peine, cela aurait été une raison de plus de se dégoûter de soi. Il n’avait aucune envie de voir les marques le long de ses bras, de son cou ou encore de son ventre. Car à chacune de ses tentatives, toujours contrées par son ennemi vivant en lui, de nouvelles marques apparaissaient là où normalement auraient du se trouver les causes de sa mort. Une corde au cou, une lame aux poignets… Il s’agissait toujours d’échecs. Pendant cette douche, il décida de s’arrêter là car la mort ne semblait pas vouloir de lui, du moins pas si il la cherchait. Il se lava en ruminant ses idées, en regardant le mur face à lui pour ne pas voir son corps meurtris. Il coupa le filet d’eau, alla s’habiller et n’en fit pas plus. C’est avec une mine déconfite qu’il se dirigea vers les toilettes du deuxième étage, une idée en tête. Cette fois il n’essaierait plus de se rendre heureux au moyen de potions ratées, il n’essaierait plus de mettre fin à ses jours non plus, du moins pas directement.

Travis – "Dis-moi, comment t’es mortes ?"

Le fantôme hantant ces toilettes n’était pas réellement dans la pièce lorsqu’elle entendit ces paroles d’une bouche familière. Elle égermât alors de l’une des cuvettes et se posta face à Travis, l’air dégoutée et ahurie.

Mimi Geignarde – "Déjà on dit bonjour. Et ensuite dis-moi pourquoi je devrais te répondre. Tout le monde le sait déjà, t’as qu’à leur demander, à eux !"

Travis – "Allez, dis le moi. Je dois savoir comment faire."

L’être sans chaire le dévisagea, surprise, puis partit en toute atte, impatiente de laisser ce fou tranquille. Le Serdaigle la laissa faire sans se plaindre, après tout il aurait pu s’y attendre. Il sortit à son tour, à la fois déçu et soulagé. Il ne se sentait pas prêt à avoir une telle conversation avec un fantôme, et pourtant il en avait besoin. Il ferma la porte derrière lui. Pivotât. Face à lui se trouvait Amanda, cette fille aussi collante qu’un chewing-gum sous une chaussure. Il ne savait pas trop quoi faire, lui parler ? Partir ? Sa pseudo-conversation avec Mimi le dérangeait quelque peu. Et si elle lui demandait ce qu’il faisait ici ? Il fallait partir. Trop tard, déjà elle s’approchait de lui, hésitante certes, mais cela ne l’empêchait pas de mettre un pied devant l’autre.

Amanda Miller – "Bonjour Travis !"

Et viola, c’était terminé, il ne pouvait plus partir et bientôt les questions dérangeantes allaient fuser. Il la regarda, n’osa pas répondre. Mal à l’aise. Elle fit un pas. Déposa un baisé sur la joue. Son cœur se mit à battre. Fort. Trop fort. Que se passait-il ? Il la dévisagea. Perdu. Fuir.

Amanda Miller – " Je peux te parler en privé ?"

Raté. Elle ne le lâcherait pas si vite. Il tremblait discrètement sous ses longs vêtements. Elle lui prit la main. L’emmena dans la salle des trophées. Lui ne réagissait plus. Pas qu’il soit tombé sous son charme. Plutôt peureux à en pleurer. Que lui voulait-elle ? Ce n’était pas le moment. Elle ferma la porte. Ils s’assirent sur une marche. Tout deux portaient un regard plein de questions. Aucun des deux n’osait les poser. Puis après un cours instant, elle se décida.

Amanda Miller – "Travis … Nous n’avons plus eu l’occasion de nous parler depuis longtemps ! Tu m’as beaucoup manqué ! Tu n’es pas obligé d’affronter ça tout seul tu sais …"

Affronter quoi ? Le suicide ? Voulait-elle vraiment l’accompagner ? Elle se leva face à lui, donnant plus de graviter encore à cette scène.

Amanda Miller – "Je sais que tu as Max et Léo mais … Je suis là moi aussi si tu veux !"

Max et Léo ? Mais jamais ils ne pourraient comprendre son geste ! Il avait beau avoir essayé d’expliquer à Maximilien, il n’y avait à y faire, il ne pouvait pas comprendre. Il était même devenu la victime ! Quand à Léo, jamais il ne pourrait lui demander de l’accompagner pour le rassurer, il irait aussitôt en parler avec Max. Travis se leva brusquement, à en faire fuir un essaim de mouche. Il prit Amanda dans ses bras, la remercia par ce geste amical. Jamais il n’aurait pensé cela d’elle, mais en cet instant il réalisait qu’il avait manqué quelque chose. Depuis le début il aurait pu compter sur elle, elle aurait toujours tout fait pour lui. Allant même jusqu’à se donner la mort pour lui donner du courage…

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