Appelo Mor†em (old)
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Mon estomac m'a amené par ici... Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Auteur Message
Oberon
Centaure
l'état sauvage au contact de la catastrophe humaine Oberon
.
Masculin

31 messages
Amour : Wait a minute, please. And more... and more...

Pensine
Orientation Sexuelle: Hétérosexuel
Année d'étude:
Caractère: rapide, physique comme en réflexion - déterministe - très peu ouvert d'esprit - méfiant - toujours dans les principes, bani ce qui ne les respecte pas -pour finir des bases centauriennes de séduction

MessageSujet: Mon estomac m'a amené par ici... Mon estomac m'a amené par ici... Icon_minitimeMer 19 Aoû 2009 - 19:22

    On pense à un bon gâteau aux fraises avec de la chantilly à profusion. On pense à une tarte aux pommes grillée à point pour qu'on voit des reflets dorés. On pense à une glace juste assez froide pour allécher nos papilles. On pense, une fois qu'on s'est régalé, à toutes les calories que l'on peut prendre lorsqu'on a trop mangé. Mais avant de manger... La faim nous pousse à penser à tous les bons plats qui pourraient être sous nos yeux, nous pousse à manger à l'abri des autres regards une gâterie cachée depuis longtemps dans un coin spécial au cas où l'occasion de la manger viendrait, la faim nous pousse aussi à dévorer des aliments des plus incongrus. Mais si la faim devenait encore plus grande, si elle croîssait chaque seconde jusqu'à nous tirailler, jusqu'à prendre en ôtage notre ventre pour qu'il nous fasse souffrir, elle peut nous pousser jusqu'à des crimes lorsqu'elle devient trop grande. Pire qu'un vice, la faim nous joue des tours lorsqu'on ne s'occupe pas d'elle.

    Oberon, dans sa cabane à côté du château, pensait à tous les bons plats qu'il avait pu manger dans la forêt. Un sanglier, une biche, de la viande bien cuite dans les jours joyeux. Des pousses, des fruits lorsqu'un petit creux survenait dans son ventre. Dans la forêt, on ne connaisait pas les couverts de la civilisation, ni un des sept péchés capitaux humains, la gourmandise. Dans la forêt, on pensait aux autres, la première chose à faire devant un plat était de partager. Dans le château d'à côté, à cette heure tardive, des élèves finissaient de se goinfrer sans penser à ceux qui n'avaient rien à se mettre sous la dent. Ils mangeaient, leur bouche débordant de mets somptueux inaccessibles de la petite cabane. Oberon n'en savait rien de toutes ces folies gustatives, mais il avait de gros doutes ; à présent, il pensait lui aussi à manger quelque chose qui le rassasierait pour tenir jusqu'au lendemain pour que la faim ne le tiraille pas jusqu'à... la mort. Certaines personnes, depuis son arrivée dans l'enceinte du château, venaient le voir régulièrement pour prendre de ses nouvelles et savoir s'il manquait de quoi que ce soit ; et lui, trop poli d'après ses hôtes, trop fier en vérité, ne demandait jamais quelque chose à manger. Dans la forêt, on partageait naturellement, ici, on demande avant de partager par peur de gaspiller. Des économies humaines? Non, plutôt de l'égocentrisme, et la peur de ne pas en avoir assez pour soi. Ici, on pense à l'autre uniquement lorsqu'il est en face de nous, trop proche pour qu'on puisse l'ignorer, et seulement lorsque notre condition n'en dépend pas. Par fierté mais aussi par compréhension de ce nouveau mode de vie, Oberon n'aurait jamais demandé à quiconque de lui donner à manger. Son estomac le martirisait, mais qu'importe! Il préférait se débrouiller par ses propres moyens, même blessé, pour trouver ce qui pourrait le nourir. Il avait pensé à chasser un peu dans la forêt : le danger serait trop grand, son ancien clan rôdait toujours non loin. Il avait pensé aussi à cueillir des fruits aux abords de cette forêt, mais pour les mêmes raisons, il préférait rester éloigné de son clan. La dernière solution demeurait donc le château. Un véritable danger se dessinait si Oberon tentatit une telle excursion : son exil pourrait se renouvelé au sein d'un nouveau clan dans lequel il n'appartient pas encore. Toutes les conséquences dépendraient de la personne qu'il croiserait dans ce château et de son importance dans la communauté. Si ses devoirs se limiteraient à de simples tâches, Oberon avait toutes les chances de s'en sortir ; mais si au contraire il rencontre une personne très haut gradée, il y risquerait sa vie. Tant qu'on n'a pas testé, on ne sait pas ce qui arrivera : la décision du centaure fut prise, il ira dans le château dans une grande demi-heure, lorsque les élèves se seront couchés.

    La cabane d'Hagrid restait toujours aussi silencieuse depuis qu'un être l'habitait ; Oberon était très discret et évitait au maximum de laisser le moindre signe qui pourrait trahir sa présence. La porte restait fermée quasiment toute la journée car Oberon partait en balade ou dormait dans sa cabane. Cette porte grinçante allait bientôt être ouverte : le délai d'une demi-heure s'était écoulé, et de sa pièce, Oberon n'entendait aucun pas venant du château.Il ouvrit sa porte, passa son corps, ses deux jambes avant, sa jambe arrière saine et l'autre blessée par l'encadrement de la porte, boîta dans la pénombre et se dirigea vers l'entrée principale du château. Il tendit l'oreille, aucun son à l'intérieur. Il poussa la grande porte de chêne, et clopina dans le hall d'entrée. Il ne savait pas où se diriger maintenant qu'il était arrivé là : des escaliers de tous côtés qui montent, d'autres encore qui descendent, des portes quasiment tous les deux mètres dans cet énorme hall, et quelques tableaux qui s'agitaient laissant entendre qu'en chacun d'eux un passage secret se faisait voir dès qu'on les poussait. En haut, dans le fond de cette pièce, on pouvait voir un énorme écusson sur lequel cherchaient le sommeil un blaireau, un lion, un aigle et un serpent, chacun réparti sur son maigre territoire. Le hall était un peu éclairé de quelques lumières éparses venant de portes ouvertes sur les côtés, de flambeaux par encore soufflés, ou d'une large ouverture menant vers une pièce éclairée par la lune. Oberon ne savait pas où aller, quel escalier monter, quelle porte franchir, quelle direction prendre, lorsqu'un petit être passa non loin de lui, ne l'ayant pas aperçu. Oberon hésita premièrement à l'aborder ; il ne connaissait pas encore très bien les coutumes de ce château, et quelle était l'importance de ce petit être.

    Oberon : Excusez-moi!

    Le petit être s'inclina, et se confondit en excuse de ne pas avoir vu un tel seigneur en passant devant lui. Ses grandes oreilles lui aurait quasiment permis de voler, son habit crasseux aurait gonflé à ce mouvement, mais sa large tête l'aurait sûrement retenu au sol. L'elfe s'excusait toujours et encore, jusqu'à être coupé par Oberon qui lui demanda s'il y avait un endroit qui lui aurait permis d'être rassasié.

    Elfe : Bien sûr, monseigneur. Je n'ai pas le droit de montrer aux élèves comme aux autres personnes résidant dans cette école où se trouvent le garde-manger et la cuisine du château ; or vous n'êtes ni un élève ni un résident du château, donc vous avez tout à fait droit que je vous montre où se trouve cette pièce secrète. Si vous voulez bien me suivre, monseigneur, les cuisines comme on dit ici sont dans cette direction...

    Du bout de son doigt crochu, l'elfe désignait un escalier qui descendait vers les cuisines. Oberon le remercia très brièvement, et suivit son guide dans la direction proposée. Plus il avançait, plus le hall paraîssait grand et impressionnant. La petite créature n'avançait pas tellement vite, Oberon put donc profiter de toutes les beautés du château. D'une douce chaleur intérieure, la température passa à une tiédeur en descendant les escaliers, ce qui laissait supposer la froideur des cachots... Mieux valait ne pas imaginer! Oberon suivait toujours son amphytrion à travers les couloirs, les escaliers, les passages infinis. Soudain, sans prévenir, l'elfe s'arrêta devant un tableau des plus étranges : une coupe de fruit très alléchante, qui donnait envie de croquer chacun des fruits des plus réels de ce tableau. Une poire qui paraissait très juteuse prenait sa place sur le côté gauche. L'elfe ne toucha aucunement le tableau, mais ouvrit par ses pouvoirs magiques ce passage menant aux cuisines. Le tableau se décala, et Oberon vit un nouveau spectacle inattendu. Une vingtaine de petites créatures aussi crasseuses que la première rangeait en courant d'un mur à l'autre des couverts, des aliments qui paraissaient alléchants.

    Elfe : Nous ne sommes pas aussi nombreux qu'habituellement, car une partie d'entre nous est partie ranger et nettoyer les salles de classe et les salles communes ; nous ne pourrons donc qque médiocrement vous servir. Que désirez-vous?

    Oberon : Un volatile, si vous avez, ou du lapin, avec quelques fruits sauvages.

    Sans qu'il eut pu prononcer une formule de politesse, une dizaine d'elfes changea de trajectoire pour quérir fruits et viande. Un plateau porté par deux elfes ne tarda pas à arriver, sur lequel trônait une énorme caille surplombée d'airelles et de mures. Une sauce beige encore fumante dégoulinait de part et d'autre du volatile. Oberon dégusta tendrement ce plat auquel il ne s'attendait pas, si fin, si imprévisible, si vite préparé, mais en même temps si bon. Un autre elfe, qui passait pas loin de la porte, s'arrêta et se précipita vers la sortie : quelqu'un venait d'ouvrir le tableau. Oberon resta figé de stupeur, sortit arc et flêche pour tirer si jamais une altercation survenait.

    Oberon : Ca va, tu n'as pas l'air d'avoir une mauvaise tête, je range mon arc. Rentre. Si tu veux de la caille, il y en a pour deux!

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