Timmy c'est Laura, je coluture pusique Eloïse n'est plus là, mais si tu veux le reprendre^^

Il n'y a pas de mauvais personnages, il n'y a que des mauvais scénaristes.

ÉLOÏSE _ « Tu ne dis rien et tu viens ! »

Eloïse attrapa la manche son frère. Elle sortait tout juste d'un cours de potion et allait remonter dans la tour des gryffondors lorsqu'elle croisa son frère. Elle ne lui avait pas parlé depuis longtemps, depuis leur dernière dispute en faite. Eloïse reprochait à celui-ci d'être devenu, quelqu'un d'autre. Le Timothé qu'elle connaissait était gentil et serviable alors que celui qui se trouvait en face d'elle était un garçon inconnu, arrogant et prétentieux. Un garçon totalement indifférent aux autres qui la laissait tombé, qui laissait tombé ce qu'il était vraiment. Elle ne comprenait pas les changements de son grand-frère, lui qui avait toujours été le pilier de sa vie, le seul homme qui occupait son coeur, devenu aujourd'hui froid et apathique. Celui-ci lui reprochait son amitié avec Baël, allons bon ! Elle savait que le vert n'était pas un ange ni même très agréable envers beaucoup, elle connaissait les différents qui opposaient le vert et le bleu. Mais en attendant Éloïse était resté fidèle à elle-même et n'avait pas changé sinon grandit et mûrit. Elle n'avait pas eu le choix, entre son frère qui devenait insupportable et Baël qui n'allait pas bien non plus. En tou cas depuis quelques mois ... Elle devait prendre sur elle et ne pas craquer. Elle voulait tellement arranger les choses, que tout évolue pour que cela soit agréable pour tout le monde. Alors, quand elle croisa son frère dans les couloirs en sortant de sa dernière heure de la journée elle décida de réagir. Elle refusait de ce brouiller encore plus avec lui car même si elle voulait montrer le contraire elle savait qu'au fond son frère lui manquait. Elle en avait eu la preuve lors du match de Quidditch, lorsque son balais avait échappé à son contrôle et qu'elle était tombée. Elle avait eu si peur qu'elle avait crié le nom de la seule personne qui avait toujours été la pour la protéger... Timothé. Pour elle il avait toujours été là, il lui avait toujours donné son amour et elle refusait de le perdre. Pas maintenant! Ni jamais si on y réfléchissait!

Alors elle agrippa fermement la manche de son ainé et le tira à travers Pourdlard, le faisant redescendre des tours, traverser le parc, passer devant les différents élèves qui voyaient la jolie brunette tirer le bras du grand Serdaigle avec un air décidé sur le visage. Elle arriva enfin à sa destination le terrai de Quidditch. Elle n'avait pas encore essayé de remonter sur son balais, en faite elle avait un peu peur, un peu beaucoup trop d'ailleurs. Non pas qu'elle soit de nature trouillarde mais sa dernière chute avait été, disons brutal. Disons que la perte de son balais l'avait terrorisé, comprenez là, elle avait bien senti que quelqu'un contrôlait son balais et le fait de ne pourvoir rien faire lui avait vraiment fait peur. Bref elle avait chois cet endroit pour parler avec son frère. Elle s'arrêta si brutalement une fois parvenue au milieu du terrain que Timothé rentra dans la petite rouge et ors. Celle-ci se retourna vers le château et lança un accio pour les deux balais des frères et soeurs. Elle attrapa les deux balais et fourra l'un des deux dans les bras du bleu. Eloïse enfourcha son balais et monta sur environ deux mètres.

ÉLOÏSE _ « Monte! »

Elle monta sur une dizaine de mettre environ, seulement elle n'était pas aussi détendu que d'habitude, disons qu'elle était plus crisperée sur son balais que d'ordinaire. Elle serait le manche plus fort et ne pouvait s'empêcher de craindre une perte de contrôle. Elle ne savait pas ce qu'elle souhaitait attendre de Timothé, mais elle voulait que leurs disputes cesse, elle ne voulait pas plier mais ne voulait pas briser leurs liens non plus. Elle ne désirait que son frère. Elle ne savait pas si il allait monter la rejoindre ou s'il la planterait là, mais elle espérait qu'il redeviendrait ce qu'il était.

Spoiler:

« Tu viens avec nous Tim ? »

« Non merci, je vais retourner directement à la tour les gars. »

« Ouais, c'est ça. À plus tard... »

En fait, les camarades de classe du bleu et bronze avaient posé la question par simple gentillesse, puisqu'ils connaissaient déjà la réponse. Depuis environ une semaine, le garçon s'était complètement renfermé sur lui-même. La seule personne qui réussissait à lui arracher des sourires était Julia, et encore là, elle y parvenait rarement. Au début, ses amis s'étaient inquiétés de son état et avaient voulu en comprendre la cause, mais à force de se faire rejeter par le jeune Smith, tous avaient fini par lâcher prise. Lui habituellement si dynamique et charmeur, toujours en train de raconter une blague, ou de faire étalage de ses belles dents blanches. Timothé avait absolument tout pour lui: la jeunesse, la beauté, l'intelligence et la forme physique... pourtant, on ne remarquait plus rien de tout ça depuis un moment. Il échouait en classe, il arrivait toujours en retard, ne prenait pas la peine de s’habiller à l’endroit et s’était créer une carapace si épaisse que les élèves n’osaient même plus l’approcher. Depuis le fameux match de Quidditch où sa sœur avait bien failli y laisser sa peau, c’était même dix fois pire. Personne ne comprenait, mais personne ne voulait comprendre non plus. Un cercle vicieux qui empêchait Timothé de se confier. Et puis d’abord, à qui l’aurait-il dit ? On l’aurait pris pour un fou, on n’aurait même pas pris la peine d’écouter son histoire jusqu’au bout.

Revenant de son dernier cours de la journée, la botanique, où il avait encore passer près de mettre le feu aux serres, le sorcier marchait d’un pas nonchalant vers la tour des serdaigles. S’il n’avait pas connu le trajet par cœur, il aurait fini par se perdre et errer dans les couloirs comme une âme en peine tellement il ne regardait pas où il se dirigeait. Timothé ne semblait même pas voir ni entendre les centaines d’autres humains qui marchaient à ses côtés. Il sentit à peine la main qui l’aggripa et qui commença à le tirer vers l’opposé de sa destination. Il était si perdu dans ses pensées qu’il ne rouspéta pas et ne leva même pas la tête pour tenter de savoir qui l’entraînait de cette façon.

« Tu ne dis rien et tu viens ! »

À l’entente de cette phrase, le septième année releva brusquement la tête, comme s’il sortait d’une transe. C’était une voix qu’il connaissait par cœur qui venait de résonner à ses oreilles. Une voix qu’il adorait et qui lui manquait tant… mais probablement la seule voix qu’il redoutait d’entendre depuis quelques jours. Car il savait qu’il n’arriverait pas à affronter sa petite sœur. Eloïse, sa petite furie chérie, la seule capable de calmer ses ardeurs et de le faire revenir sur terre. Il l’aimait tant que le simple fait de la voir apparaître devant lui donnait envie à Timothé de la serrer contre lui et la protéger de tous les malheurs de la terre. Lui épargner la souffrance et la douleur, empêcher les autres de lui faire du mal. Mais ça n’était plus possible, depuis que c’était LUI, le plus apte à la blesser. La preuve, il avait bien failli la tuer le jour du match. Bien sûr, Timothé était conscient que c’était Barty Croupton et non pas lui qui voulait sa peau, mais la culpabilité le rongeait. Il se laissait tirer vers l’extérieur par sa sœur, et attendait de voir ce qu’elle ferait de lui… surtout qu’il n’osait pas la contredire. Le grand frère avait appris, par expérience, à ne pas contredire Eloïse dans des moments pareils.

Il se contentait de suivre sans trop de poser de questions, observant la tignasse sombre de la gryffondor se balancer au rythme de ses pas. Tous les élèves se retournaient sur leur passage, se demandant ce que le duo Smith pouvait bien mijoter, mais comme la plupart étaient au courant de leur froid, ils ne dirent rien. Timothé avait vite compris qu’elle l’amenait dehors puisqu’Eloïse avait pris la direction du hall. Ouvrant à la volée les immenses portes donnant sur le parc, elle continuait sa marche à la même vitesse, piquant à travers la pelouse, directement vers le terrain de Quidditch. Perspective qui donna des frissons dans le dos du serdaigle, lui qui n’y avait pas remis les pieds depuis la découverte de sa possession. Se remémorer l’épisode du match était insupportable, et s’il y avait songé plus longtemps, il aurait sauté en bas de la tour d’Astronomie. Savoir que sa petite sœur avait failli mourir par sa faute lui donnait la nausée. Et bien qu’il savait qu’elle voulait des explications uniquement à cause de leur dispute…

« Monte! »

La rouge et or avait apparemment réussi à obtenir des balais sans qu’il en ait conscience et lui ordonnait à présent d’en enfourcher un. Tandis qu’il assimilait la phrase et commençait à exécuter le mouvement, sa jeune sœur s’était déjà envolé. Par chance, voler était quelque chose qu’il maîtrisait d’instinct, car autrement il serait tombé direct. Sentant l’air frais glisser sur son visage, Timothé fut pris d’un regain d’énergie, et de confiance. Cette fois-ci, il ne mentirait plus. Il lui dirait toute la vérité, qu’elle soit bonne ou non. Il posa sur elle un regard rempli de détresse, et d'incompréhension, et horrifié à l'idée de prononcer ces mots...

« C’était ma faute, Loïse… je t’ai fait tombé de ton balai. »

Timothé semblait s'être un peu réveillé lorsque sa soeur le tira au travers de Poudlard, pourtant il était bien facile de voir et comprendre que le beau Serdaigle était ailleurs, dans son monde. Lui qui autrefois était si vif paraissait avoir pris vingt ans d'un coup. Non en fait, il s'était dégradé peu à peu, devenant bougon voir complètement insupportable. Elle savait que tout allait de travers pour lui ces temps-ci, surtout depuis son 'accident' lors du match du Quidditch qui lui avait d'ailleurs valu trois côtes de cassés, des superbes hématomes, un déboitement du genou et un bras de cassé. C'était là une des faiblesses de la brunette, elle se cassait très facilement. Enfin grâce au bon soin de l'infirmière elle fut réparé en à peine trois jours. Pour en revenir au bleu elle avait au début pensé que la brutal chûte était due à une inquiétude vis à vis de sa santé, mais n'y avait jamais cru. Elle voulait tant l'aider, lui rendre ce sourire qui lui était si cher et qui allait si bien sûr le visage de son grand frère.

Elle monta dans le ciel, enfin elle s'éleva sur deux mètres à peine attendant que Timothé monte à sa suite, ce qu'il fit d'ailleurs. Remarque s'il était resté de pierre face à la jeune fille il s'en serait déjà prise une. Eloïse refusait de voir son frère, celui qui était pour elle un exemple, devenir stoïque face au monde alors qu'il était jeune et qu'il avait pratiquement tout pour lui. Et puis elle ne supportait pas de regarder celui-ci se détruire peu à peu sans rien faire, il était hors de questions qu'il gâche sa vie !

Lorsque l'ainé des enfants Smith grimpa sur son balais et rejoignit sa cadette il sembla se réveiller, retrouvais un regain d'énergie. Éloïse en était contente, elle savait la passion de son frère pour le vol et le Quidditch et était heureuse qu'elle lui redonne un peu de cette énergie qui semblait bien disparate ses derniers temps. La jolie brunette accorda à son cerveaux un moment de pause, en profitant pour observer tout ce qui se trouvait autour d'elle. Le terrain était immense et ovale, l'herbe verte et fraiche. On pouvait sentir grâce à la légère brise l'odeur du printemps avec son herbe coupée et humide. Odeur que la petite Gryffondor appréciait particulièrement pour sa douceur, sa subtilité et sa force. Le soleil brillait et c'est avec plaisir que la rouge offrait son visage à celui-ci. Les rayons de celui-ci se reflétait sur le tissu brillant qui ornait les tribunes entourant le terrain. Loïse ne pu s'empêcher d'avoir une pensée funeste lorsqu'elle vit celle sur laquelle elle était tombée. Elle reporta par la suite son attention sur Timothé et s'inquiéta fortement en voyant la détresse noyer son regard. Il souffrait, elle le savait. Mais elle en ignorait la cause et comment lui rendre sa joie de vivre.

TIMOTHÉ _ « C’était ma faute, Loïse… je t’ai fait tombé de ton balai. »

La jeune fille s'attendait à tout. Sauf à ça .

Elle en fut tellement déstabilisée qu'elle faillit chuter, une fois de plus. Mais elle n'aurait été en rien comparable à celle qui se passait dans sa tête. Les pensées de la rouge se bousculaient, refusait toute cohérence de ces propos, tout n'était que fouillis entre incompréhension, horreur, révolte... Elle ne voulait pas, ne pouvait pas y croire. Tout cela apparaissait clairement sur son visage. Elle était tombé à cause d'un ensorcellement de son balais, Tim ne pouvait pas avoir jeté celui-ci, c'était impossible. Elle se souvenait du nombre de fois où elle n'avait pas été punie par ses parents parce que Timothé l'avait dépatouillé de ses problèmes. Elle se souvenait de ses fous rires, de toutes confidences faitesl'un à l'autre, elle ne connaissait que ce grand frère protecteur et aimant. Il était quelqu'un de bien, jamais il n'aurait mis la vie de quelqu'un en danger sciemment, encorne moins la sienne. Peu à peu la peur fit place à la logique. Elle connaissait son frère aussi bien qu'elle se connaissait. Et puis il n'y avait aucune raison à ce qu'il lui fasse du mal, aucune ! Ce n'était pas le genre de Timothé de faire ses blagues. Et puis il y avait cette détresse au fond de son regard, ce sentiment d'incompréhension qui emplissait le regard du bleu.

ÉLOÏSE _ « Non! Non ce n'est pas toi! Ça ne peut pas être toi! C'est impossible! Tu n'aurais jamais fais-ça! Je t'en pris ne dis pas ça ... »

Sa voix dérailla, on y sentait les trémolos malgré qu'elle l'aurait voulut ferme. Sa chute aurait put la tuer, il le savait . Il ne pouvait pas avoir voulut lui faire du mal, pas à ce point. C'est vrai qu'ils étaient en froid mais cela n'expliquait rien ! Elle se rapprocha de Timothé, saisissant la main de celui-ci. Elle se refusait à y croire.

« Non! Non ce n'est pas toi! Ça ne peut pas être toi! C'est impossible! Tu n'aurais jamais fais-ça! Je t'en pris ne dis pas ça ... »

« Si j’en suis capable. C’est moi qui ai pointé ma baguette sur toi, et qui t’ai fait tomber de ton balai.»

Bien entendu, il était évident qu’un truc clochait. Et c’était le fait indéniable que Timothé Norman Smith n’aurait jamais levé la main sur sa sœur, ou fait quoi que ce soit qui aurait pu la blesser. Tous savaient à quel point, malgré leurs fréquentes disputes, les deux Smith s’adoraient, et tenaient l’un à l’autre. Le serdaigle aurait préféré mourir plutôt que de faire du mal à Eloïse. Alors pourquoi avouait-il, à cet instant précis, que c’était sa propre baguette magique qui avait servi à la faire chuter de son balai ? Parce que c’était la vérité tout simplement. Non seulement Timmy était un piètre menteur, mais affronter le regard de sa petite sœur était une chose qu’il ne pouvait pas faire dans ces circonstances. Même si c’était Bartemius Croupton qui était en contrôle de son esprit à ce moment-là, c’était son propre corps, sa propre main qui… le seul fait d’y songer provoquait des tremblements insupportables chez le jeune homme qui du se retenir de ne pas vomir sur place. Paniqué, il jeta un coup d’œil furtif à la rouge et or qui semblait au bord des larmes. Timothé comprenait cette réaction étant donné que la jeune fille venait d’apprendre brusquement que son grand frère, sensé la protéger contre tous les malheurs, avait bien failli la tuer. Peut-être comprendrait-elle pourquoi il ne lui avait pas adressé la parole depuis ce match… sauf que Timothé ne pouvait pas la laisser croire que c’était un geste intentionnel, parce que c’était tout le contraire.

Une chance que le vol était devenu instinctif pour lui, car autrement il serait déjà écrasé au sol. Il tenait difficilement sur son balai et ses mains moites glissaient à toutes les deux secondes, manquant de près de le faire tomber. Le beau septième année, qui arborait pourtant un teint pâle et des yeux cernés, plongea ses yeux bleus dans ceux de sa sœur. Un regard effrayé, rempli de remords, mais surtout d’une profonde tendresse. D’un geste habile, Timothé fit bifurquer son balai en direction d’Eloïse de manière à se placer directement en face d’elle. Ainsi, il pouvait observer ses traits magnifiques, bien que l’expression hystérique qu’elle portait à ce moment-là faisait peur à voir. Depuis qu’elle était jeune, sa sœur avait attiré tous les regards sur elle. Drôle, jolie et brillante, elle possédait les atouts nécessaires à un avenir merveilleux, ce qui emplissait Timothé de bonheur, mais également de craintes. Un jour, il partirait, et elle aussi… garderaient-ils contact ? En tout cas, c’était bien mal parti avec ce qu’il venait d’avouer. Le serdaigle avait beau être un sorcier extrêmement fier de sa personne, et orgueilleux comme nul autre, voir la tristesse et la détresse qu’il infligeait à la lionne fut trop pour lui. Les larmes se mirent à couler sans qu’il puisse les retenir. Jamais il n’avait eut autant envie de la prendre dans ses bras, de la rassurer et de lui dire que tout irait bien… mais tout n’allait PAS bien. Il n’allait pas bien… tentant maladroitement de la réconforter, Timothé approcha nerveusement sa main, incertain de la réaction d’Eloïse. Sa petite sœur tenait déjà l’autre main du batteur, la serrant si fort que ses muscles s’engourdissaient à vue d’œil. C’était probablement pour tenter de la raisonner, de lui faire reprendre ses paroles… des paroles qu’Eloïse ne pouvait accepter.

« Je veux que… tu promettes d’écouter jusqu’au bout ce que je m’apprête à te dire. C’est déjà difficile, alors si tu m’interromps, je… »

Timothé marqua une pause, trop éprouvé pour tout dire d’un coup. Il savait qu’une fois dans sa lancée, rien ne l’arrêterait plus, mais par où commencer ? Depuis le début de leur dispute, ou depuis le début de sa possession? Tout s’emmêlait dans sa tête, et les événements défilaient à une vitesse folle, tous en désordre. Comment reprendre le contrôle de son esprit et tout lui raconter ? Et si jamais ce mangemort décidait d’apparaître alors qu’il discutait avec Eloïse ? Peu importe, le moment était venu. Il devait parler et il le ferait… passant une main hésitante dans ses cheveux bruns, le serdaigle regarda fixement sa sœur, et commença son récit.

« Je sais que depuis un moment, on ne se parle plus beaucoup toi et moi. J’ai changé, je l’admets… et je n’ai pas toujours été le meilleur des frères. Pour ça, je m’excuse profondément. Cependant, quelque chose s’est produit… je ne l’ai encore dit à personne, ni à Maximilien, ni à Noah, pas même à Julia. Ça fait environ un an, depuis la rentrée en fait, que ça a commencé. Un matin, je me suis réveillé avec l’impression de ne pas avoir fermé l’œil une seconde. Je ne me souvenais de rien… et ça n’a pas cessé. Chaque matin, on aurait dit que j’étais resté éveillé des heures entières alors que je m’étais étendu normalement dans mon lit après avoir fait mes devoirs… je portais mes vêtements alors que je m’étais endormi en sous-vêtements… des gens commençaient à me fuir, m’accusant d’avoir fait des trucs dont je ne gardais aucun souvenir. J’étais fatigué, perdu, et mes notes commençaient à chuter. Puis, l’autre jour, lors du match, je… ça a été le trou noir, encore une fois. Et lorsque j’ai repris mes esprits, j’ai entendu cette voix dans ma tête… celle d’un homme que je ne connaissais pas. Puis je t’ai vu tomber de ton balai, au moment même où il m’a dit que c’était lui, à l’intérieur de moi, qui avait pointé ma baguette sur toi, pour… j’ai fait des recherches à la bibliothèque, car j’avais entendu le nom de l’homme… il s’agit de Bartemius Croupton Junior, un… mangemort qui a vécu au temps de Voldemort… je ne comprends pas, encore aujourd’hui, je… il me possède, il contrôle mon esprit… je crois qu’il essaie de faire du mal aux gens autour de moi… »

Lorsqu’il cessa de parler, Timothé ressentit tout de suite un immense soulagement. Comme si le poids du silence qu’il portait durement sur ses épaules depuis un an venait de s’alléger un peu. Confier son plus grand secret à Eloïse était pour lui une preuve incontestable de confiance et d’amour… il n’aurait pu imaginer le dire à quelqu’un d’autre avant elle, surtout que la gryffondor avait bien failli laisser sa peau par sa faute.

« Je te jure que jamais je n’ai voulu te faire de mal Loïse… mais il reste que c’est ma propre main qui a… levé ma baguette. Il y a cet homme à l’intérieur de mon esprit, qui pourrait ressurgir n’importe quand et te faire du mal… je ne sais plus quoi faire, ni à qui demander de l’aide. Je suis désolé, tellement désolé… »

Il s’était remis à pleurer comme un bébé, et avait porté la main de sa sœur à sa joue en la serrant doucement.