Encore en retard. Hugo avait eu du mal a se réveiller se matin là. La veille, il avait passé une soirée plutôt mouvementée. A la base la soirée s’était annoncée calme, mais elle avait prit un tournent plutôt inattendue. Il ne savait plus trop comment, mais il s’était retrouvé à passer la soirée avec ne fille au bord du lac. C’était quoi son nom déjà ? Quelle importance après tout. Il avait passé un bon moment, tout comme elle, mais cela n’allait pas changer sa vie. Après tout, elles étaient au courant maintenant. Elle le connaissait. Celle qui venaient vers lui savaient en général ce qui allait se passer autant sur le moment qu’après. Elle ne serait donc pas étonnée de voir le peu d’attention qu’il lui porterait aujourd’hui. Pourtant, il y en avait certaine qui tentait de s’accrocher. Elles faisaient parties de celle qui pensait pouvoir être la personne qui le changerait, hélas, ce moment ne semblait pas prêt d’arriver. Aussi, il ne fut pas surprit en entendant une voie féminine l’interpeller alors qu’il tentait d’aller prendre un déjeuné rapide avant de se rendre dans son cour. Il tentât de l’ignorer, mais la fille l’attrapât par la main, et le trainât dans son coin. Il s’apprêtait à sortir sa réplique habituelle, lorsqu’il remarquât qu’il ne s’agissait pas de la fille de la veille. Intéressant.

- Hey salut !
- Salut…
- Tu te souviens de moi ?
- Bien sur… Euh…

En réalité, il n’en avait pas la moindre idée, et elle ne semblât pas s’en offusquer.

- Elena. Tu te souviens, on a… Discuté à la soirée, samedi…
- Elena, bien sur. Excuse-moi, je suis un peu fatigué aujourd’hui.

En effet, il se rappelait d’elle maintenant. Il avait un peu but, mais cela ne l’empêchait pas de se souvenir de son joli petit minois. Elle lui lançait de grand sourire, et il ne pouvait que comprendre ce qu’elle voulait. Bien sur, elle avait entendu parler de lui, et bien sur elle savait comment il était. Mais il se souvenait très bien de son comportement à la soirée. Elle n’avait cessé de lui lancer de long regard langoureux. Elle l’avait même invité à dansé. Ils auraient pu passer la nuit ensemble, mais ses amis l’avait entrainé dans une histoire ne pouvant être raconté ici, et il avait bien malgré lui du l’abandonner. Mais la jeune fille semblait revenir à la charge et réclamer son due.

- Tu es partit un peu vite l’autre soir…
- Ouai je sais, et si j’avais pu, j’aurais préféré rester avec toi.

Elle lui lançât un sourire malicieux, au moins elle ne cachait pas ce qu’elle désirait. Le reprenant par la main, elle l’entrainât un peu plus à l’écart, histoire que personne ne vienne les déranger.

- C’est dommage… Pour toi. Mais tu sais, on pourrait reprendre ça quand tu le désire.
- J’accepterais avec plaisir, mais la j’suis en retard, et si je vais pas en cours, cette fois c’est sur, je serait renvoyé.
- Et tu va me dire qu’un garçon comme toi s’en inquiète ?

Il ne pu retenir un petit rire, et sans prévenir, elle le repoussât contre le mur et se collât à lui. Sans demander son reste, Hugo l’enlaçât et déposât un baiser sur ses lèvres. Celle-ci prit les devant, commençant à glisser ses mains sous son tee-shirt. Bien sur il aurait été tenté, pourquoi refuser une chose pareille, mais là, de suite, il ne pouvait pas. Il écourtât le baiser, et affichât son plus beau sourire.

- Ecoute, je serais ravi de continuer tout ceci, mais là je dois vraiment y aller. Mais retrouve moi après les cours, tu seras pas déçue.

A nouveau, elle collât ses lèvres contre les siennes, et s’écartât avec un petit sourire. Il pu lire sur ses lèvres : « A tout à l’heure ». Et bien la journée commençait bien, et la soirée s’annonçait bonne. Il en oubliât son déjeuné, et grimpât les escaliers quatre à quatre pour ne pas se faire engueuler. Il pénétrât dans la salle d’étude de runes en derniers, et allât s’installer à coté de Thomas. Celui-ci semblait dormir sur la table. Hugo lui donnât un grand coup de coude.

- Eh bah alors, tu dors ?

Celui-ci ne semblait pas d’humeur. Qu’est ce qu’il lui arrivait encore ? Peu importe, il fallait qu’il lui raconte.

- Tu devineras jamais. Hier soir j’ai passé la soirée avec une fille. J’sais même plus qui s’est d’ailleurs. Mais là je viens de voir Elena. Tu te souviens d’elle ? Elle était à la soirée samedi. Et la demoiselle m’as fait une proposition bien indécente. Tu m’excuseras, mais ce soir je serais pas là.

Il affichât un grand sourire. D’habitude Thomas faisait au moins mine de s’intéresser à ses histoires, mais là, rien.

- Qu’est ce que t’as putain, t’as pas chié ce matin ou quoi ? Pourquoi tu fais cette tête d’enterrement ?

Il ne connaissait pas encore la raison, chose qui ne tarderait surement pas. Mais il comprendrait bien assez tôt qu’il aurait mie faire de la fermer pour une fois.

Le regard que Thomas lui lançât ne présageait rien de bon, pourtant, Hugo ne s’en formalisa pas le moins du monde. Thomas était certainement une des personnes dont il était le plus proche ici, mais chacun avait ses jours, et apparemment, ça n’avait pas l’air d’être le sien. Peu importe, cela n’empêchât pas Hugo de continuer sur sa lancée et de déblatérer sur sa vie. Thomas, lui avait tourné la tête. En fait Hugo était tellement pris dans ce qu’il racontait qu’il n’avait même pas remarqué que c’était le corps tout entier de son ami qui s’était tourné dans la direction opposé. C’était une attitude bizarre, même pour les deux jeunes hommes. Tout en parlant, voyant qu’il n’y avait aucune réaction, il se demandât ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête de son camarade. Essayait-il de l’ignorer ?

- Franchement, qu'est ce que cela peut me faire, tes histoires de cul ? J'en ai vraiment rien à carrer alors économise ta salive et fout moi la paix.

Surprenant. Il ne lui avait pas parlé comme ça depuis bien longtemps. Il y avait anguille sous roche, et Hugo était bel et bien déterminé à savoir pourquoi il se comportait ainsi. Cependant il y avait un petit souci. Hugo n’avait jamais vraiment apprécié qu’on lui parle sur ce ton, il allait faire un effort, car après tout, c’est ainsi que l’on agit envers ses amis, mais il savait très bien comment cela allait se terminer si Thomas insistait. Leur rivalité naturelle s’était estompée au fur et à mesure des années, mais rien ne l’empêchait de ressortir à un moment inattendu. Bien sur cela ravirait les nostalgiques de l’époque « Thomas VS Hugo », mais tant qu’il e pouvait autant y mettre un maximum de douceur.

- Qu’est ce que t’as putain, t’as pas chié ce matin ou quoi ? Pourquoi tu fais cette tête d’enterrement ?

Oui, c’est ce qu’Hugo qualifie comme de la douceur.

- J'fais la tête que je veux et je t'emmerde. Si t'es pas content, tu peux changer de place, ça me fera des vacances.

Le concept de douceur, est potentiellement fragile, pouvant se briser au moindre mot de travers, et le « je t’emmerde » devait certainement en faire partit. Car malgré la froideur de Thomas, il avait toujours gardé son sourire, son air détendu, mais tout ceci venait de disparaître. En y repensant, malgré les crasses qu’ils s’étaient faits, le temps qu’ils avaient passé à se détester, jamais aucun d’eux n’avait osé parler comme ça à l’autre. Il y avait toujours eu une forme de respect. Mais là, il allait trop loin. Hugo n’était pas un vulgaire Storm ou Smith à qui on pouvait cracher au visage sans en attendre une réaction. Sans même comprendre ce qu’il s’était passé, son regard était devenu noir, ses poings s’étaient serrés. Il aurait pu tenter de rester calme, ce qui aurait certainement arrangé les choses plus rapidement, mais ce n’était pas dans sa nature, aussi, ses poings s’étaient serrés sous la table, tout comme sa mâchoire s’était crispée. Il ne voulait pas créer d’esclandre en cours, mais si Thomas ne se calmait pas rapidement, cela ne tarderait pas.

- Mais va te faire foutre. Si t’es pas content, c’est toi qui va bouger. Qu’est ce qui te permet de me parler comme ça. Tu t’es cru à la fête ? Alors explique toi, et me force pas à te calmer moi-même…

Au moins, c’était un avertissement, personne d’autre n’y avait droit en général. A moins d’avoir une bonne raison, la journée risquait de tourner mal pour ses deux là.

Il y avait quelque chose de différent dans le comportement de Thomas. Le respect avait toujours eu une place importante entre eux, et cela même avant qu’ils ne deviennent des amis, mais c’était comme ci tout ça n’avait jamais existé. Pour la première fois, Hugo sentait que derrière les mots ne se cachait que de la haine. Il avait beau se demander ce qu’il avait pu faire, il n’en avait pas la moindre idée. Il y réfléchirait plus tard, ou attendrait tout simplement qu’il se décide à parler pour comprendre. Et puis franchement s’il ne le savait pas, il n’en mourrait pas. Les amitiés se font et se défont très vite. Dommage, il avait fini par l’apprécier. Mais bref, ils n’en étaient pas encore là, et pour l’instant, son mi commençait à lui taper sur le système. Voilà pourquoi il tentait de le prévenir de se calmer, car en gros, cela l’aurait embêté de devoir s’énerver contre lui, et le calmer lui-même à sa façon. Voilà pourquoi il lui conseillât tout simplement de dégager s’il n’était pas capable de supporter sa présence, mais ceci bien évidemment dit d’une façon beaucoup moins claire et plus agressive, ce qui pouvait sembler à des menaces.

- Oh des menaces. Tu sais très bien que cela n'a jamais marché avec moi alors arrête de faire le gros dur, tu m’auras pas comme cela.
- Ouai ouai, tu commence à me fatiguer là.

Le professeur continuait son cours sur sa lancé, mais Hugo voyait bien les petits regards en coin qu’il leur lançait. Tout le monde semblait même être à l’écoute, même s’ils ne les regardaient pas forcément. Une tête qui se tourne, une oreille tendue, les signes n’étaient pas vraiment difficiles à repérer. Tout le monde les connaissait. Les plus anciens savaient de quoi ils avaient été capables étant plus jeune, les plus jeunes les avaient entendues raconter. Il y en avait même un, qui été venu demander conseil à Hugo un jour, histoire d’avoir quelques tuyaux, de connaître les meilleures façons d’agir. Enfin bref, la routine quoi. Pourtant, malgré la présence de toutes ces personnes, Hugo n’était pas près de lâcher le morceau. Il voulait connaitre la raison de se comportement débile. Pourtant, Thomas ne semblait pas décider à agir dans se sens. Le voilà qui remballait ses affaires et se levait. Hugo tendit son bras, près à le retenir, car il ne comptait pas en rester là quitte à en découdre devant tout le monde. Mais c’est à cet instant précis que le professeur décidât de prendre la parole. Autant éviter le scandale.

- Monsieur Morgan, je vous prie de vous rassoir.
- Vous inquiétez pas, je quitte pas le cours, même si c'est pas l'envie qui m'en manque.
- Un peu de respect Monsieur Morgan.
- Ouais, ouais, c'est bon, je change juste de place, y'a une odeur de rat crevé au fond de la classe.
- C’est ça t’as raison casse toi, j’en ai pas fini avec toi. Et petit conseil, ferme la bouche quand tu respire, c’est de la que vient l’odeur.
- Monsieur Garnaliel !
- Quoi !

Hugo plantât son regard froid dans celui du professeur, et celui-ci semblât ravaler sa réplique. A bien y regarder, il n’y avait pas que les élèves qui le craignaient. Hugo ne cessait de fixer Thomas qui s’était installé le plus loin possible de lui. Il tentât de réfléchir un instant. Thomas n’avait pas de sœur, cela ne pouvaient donc pas provenir de cela. Pas de cousines non plus à sa connaissance. Oh et puis après tout, il avait une heure à tuer, et il n’en avait rien à foutre, il le saurait bien assez tôt. En réalité cela ne l’inquiétait pas plus que ça. Thomas avait tendance à s’emporter assez facilement, sans grande raison, et lui était sur d’avoir été irréprochable. Il irait donc le trouver à la fin du cours, et finirais par savoir, tout simplement.

Mon dieu ce qu’un cours de runes pouvait être ennuyeux. Hugo avait faillit s’endormir deux fois, et n’avait pas écouté la moitié de ce qui s’était dit, plus absorbé par sa petite voisine qui ne cessait de lui lancer des sourires. Lorsque le professeur annonçât la fin du cours, il se dépêchât d’emballer ses affaires, et de sortir, sans perdre Thomas de vue, car il voulait régler le soucis assez rapidement. Il attendit que tout le monde s’éloigne, que la foule se fasse moins danse, avant de le rattraper au coin d’un couloir et de le chopper par l’épaule pour le retourner face à lui. D’un mouvement brusque, il le repoussât contre le mur, mais Thomas saurait encaisser se petit coup, Hugo ne faisait qu’exprimer sa colère fasse à son incompréhension de la situation. Traduction, il était gentil là encore.

- Maintenant tu vas me dire ce qui t’arrive. Et j’espère que t’as une bonne raison pour m’avoir parlé comme ça tout à l’heure. A moins que tu ne sois qu’un simple connard.

En apparence, il était paisible, ne laissant aucune émotion trahir son visage. Il attendait simplement une réponse, et en fonction il aviserait.