Appelo Mor†em (old)
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L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
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Tempérance A. Selinger
Étudiant(e) en Médicomagie
Tempérance A. Selinger
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Féminin

136 messages
Amour : Aucun

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Orientation Sexuelle: Hétérosexuel
Année d'étude: Diplômé
Caractère: Froide, rationelle, manque d'empathie, Hautaine, Passionnée

MessageSujet: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeMer 15 Avr 2009 - 17:31

    Ou qui ne se couchent pas.

    Priorité Maximilien Middle


    L'excellence ? Que voulez vous que je vous dise sur ça ? Je croyais que... Ho, laissez tomber ce que je crois. Pourquoi je désire plus que tout satisfaire mes parents ? Disons que c'est tout d'abord une motivation personnelle, qui rejoint parfaitement celle de ma famille. Là il la perfection se trouve, il n'y a guère de place pour la distraction. Pourtant... Elles. Elles sont là. Et les Autres.

    Le soleil était couché depuis longtemps. Et les Serdaigles l'avaient tous suivis. Tous ? Nooon ! Un village peuplé d'une seule irréductible gauloise résistait encore et toujours au sommeil qui l'envahissait.
    Tempérance retenait avec peine un bâillement retentissant et peu féminin. Face à l'ennui que lui procurait son dernier devoir d'Histoire de la magie, la bleue et bronze ne pouvait qu'exprimer sa lassitude. Mais l'excellence avait un prix et quitte à charger sur le maquillage le lendemain matin, il n'était pas question que laisser un parchemin inachevé.

    Au fond, Tempérance avait quelques doutes quant au bien fondé de ses aspirations. La spirale de la perfection était sans fin, aussi profonde et vicieuse que celle de l'alcool, elle engloutissait quiconque s'approchait de trop près, embarquant les perfectionnistes dans un voyage sans escale, sans répit. La jeune femme ne s'abandonnait donc que très rarement aux bras de Morphée.
    Enfin, tout est relatif. Elle n'était pas réduite à l'état de zombie insomniaque pour autant, sachant que le manque de sommeil pouvait faire des ravages sur une peau comme la sienne. Mais le désir de productivité et de rendement (Scolairement parlant) prenait parfois (souvent) et le pas sur ses préoccupations féminines.
    Bourreau des coeurs et esclave du travail (bien que penchant plus pour le côté esclave) Tempérance n'avait donc pas l'intention de quitter la salle commune des aiglons avant d'avoir bouclé, emballé et cacheté son devoir. Fièrement, elle parcourut des yeux les lignes interminables qui noircissaient le vieux parchemin, pleinement satisfaite du travail fourni. La serdaigle hésita longuement avant de consulter l'heure, redoutant ce qu'elle allait découvrir, sachant parfaitement que son travail l'avait absorbée plus longtemps qu'elle ne l'avait prévu. Au moins n'avait-elle pas totalement perdu la notion du temps. Et à en juger par l'obscurité qui régnait, il devait être tard. Très tard.
    Mais Tempérance n'avait que faire de l'heure tardive, elle ne se souciait guère du feu dépérissant dans l'âtre. Disons plutôt qu'elle essayait de ne pas y penser. Tellement plus facile à dire qu'à faire.

    L'adolescente laissa échapper un long bâillement et s'étirant comme un chat, elle se sentit irrémédiablement attirée vers le fauteuil face à la cheminée. La reine des glaces recherchant la chaleur, il n'y avait rien de plus grotesque. Enfin, dans un château où régnait plus ou moins l'anarchie, il n'y avait aucun mal à se laisser aller, d'autant qu'il n'y avait pas âme qui vive pour la surprendre (Vous vous en doutez, cela ne devrait pas durer).
    Son parchemin serré contre sa poitrine, une plume entre ses doigts bleutés par l'encre, Tempérance déplaça son corps las vers des lieux plus cléments, quoique moins propices au travail assidu. Elle lâcha un nouveau bâillement avant de se blottir contre l'accoudoir du fauteuil avec un dernier soupir d'abattement. En dépit du sommeil qui prenait d'assaut son pauvre cerveau déjà embué, la plus perfectionniste des bleues (ou presque) se mit à relire les lignes écrites, déformées par la fatigue. Déformées comme l'était le monde à ses yeux. Les convenances en haut, les gueux en bas. Une pyramide sociale enveloppée dans une mélasse sans grand intérêt. Protocole ? C'était le nom de cette pâte visqueuse qui s'insinuait en vous et ne vous quittait plus.
    Rationnellement parlant, tout cela n'avait pas lieu d'être comme tout le monde ne pouvait être sur un même pied d'égalité. Aucun sens donc pour la société anglaise et sa hiérarchie sociale. Aucun sens non plus pour la loi du marché qui fonctionnait en auto-régulation et s'auto-détruisait quand on le laissait un peu trop seul.

    Tout cela, Tempérance le mesurait à sa juste valeur. Un ramassis d'absurdités régissant le monde, le laissant aux mains des rêveurs et des catins. Ceux qui pensaient avec leur argent ou pire, leurs coeurs. L'adolescente se perdait peu à peu dans des pensées philosophiques de plus en plus éloignées de la rationalité dont elle faisait habituellement preuve. Boire ne l'aurait pas rendue plus amorphe. Agitant son parchemin devant ses yeux bleus, l'adolescente n'avait rien de mieux à faire qu'énoncer des principes sans queue ni tête à voix haute.

    - Être ou ne pas être, manger ou ne pas manger de pomme. Dormir ou ne pas dormir...Telle est la question. Ne pas dormir.

    Non. Il ne fallait pas céder au sommeil. Et surtout ne pas ronfler. C'était tellement... disgracieux. Tempérance préféra se remettre à travailler et bientôt le grattement de sa plume emplit à nouveau la salle commune, comblant le vide qui l'entourait toujours plus.

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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeMer 15 Avr 2009 - 18:49

    Fulgurante passion qui tenait Maximilien courbé sous ses désirs. Fulgurante joie et douleur qui s’opposaient pour mieux se compléter. Fulgurant plaisir de désir, d’amour et de haine. Ils se ressemblaient tous, ces sentiments, dans le cœur de Maximilien, tous semblables les uns aux autres. Ils se confondaient pour mieux se séparer pour encore mieux se réassocier. Il détestait ce sexe qui se tenait dresser, cette image de Loreana dans sa tête, ses larmes sur ses joues, ce sourire sur ses lèvres. Il était envahi par tant de sensation, qu’il ne savait pas laquelle sentir. Il n’était pas doué pour avouer ses sentiments, pour les reconnaître et encore moins alors pour les choisir, pour les combattre. IL devait arrêter de pleurer : son père et sa mère ne méritaient pas ses larmes et pourtant leur absence était si forte dans son cœur qu’il ne pouvait s’empêcher de laisser ces petites perles du cœur tomber lentement sur ses joues, les salir et les purifier. Pourquoi souriait il donc, parce qu’il était heureux de leur absence, heureux qu’ils n’étaient pas là finalement parce que malgré ce manque d’amour, il n’osait imaginer ce qu’ils auraient fait de lui si ils l’avaient aimer. Ils en auraient fait un pantin, droguer aux conditions sociales, à l’argent, à la richesse et au paraître. D’ailleurs ne l’était il pas déjà ? IL prétendait être heureux, être bien mais finalement il ne l’était pas tant que ça. Malgré leur absence, ils avaient réussi à introduire dans son cœur et dans sa tête cette fierté d’hippogriffe, cet amour pour l’apparence et pour le sourire figé afin d’être sûr que les gens nous trouvent parfait. Ils l’avaient rendu, malgré le fait qu’il ne cessait de calmer le contraire, dépendant du regard et des croyances des autres à son égard mais heureusement pour lui, il n’avait pas le même besoin de regard que ses parents…

    En dehors de ses larmes, il y avait autre chose qu’il voulait cesser : son sexe dressé, ce désir coupable pour Loreana Wilde. Oui, il l’aimait peut-être même un peu trop et il en voulait tellement à son corps de réduire cet amour pur à du sexe, mais c’était plus fort que lui. Il rêvait la nuit de la toucher, pleurait de ne pas l’avoir près de lui, priait pour l’embrasser et il espérait la voir encore et encore. Les images tournaient dans son cerveau : il la voyait dans nue dans la cabane d’Hagrid et tandis qu’il aurait voulu vénérer ce moment, il ne pouvait pas arrêter, il ne pouvait pas empêcher son corps de réagir honteusement. Il souffrait de ce sexe tendu, il avait mal, mais il refusait de se laisser tomber si bas…N’importe qui d’autre, il se serait laisser aller mais pas pour Loreana Wilde, elle méritait tellement plus malheureusement, il n’arriverait pas à dormir tant que ce sexe ne se serait pas calmer. Il tenta vainement d’étouffer son désir en se couchant sur le ventre et en s’appuyant contre son matelas mais rien n’y faisait, la douleur se faisait sentir. Il se redressa alors et jeta un coup d’œil autours de lui. Léo dormait à point fermé et une bosse déformait sa couverture : sacré Léo, les rêves érotiques ne le quitteraient jamais, Travis dormait comme un ange et les deux autres ronflaient comme des lapins…IL ne se ferait pas avoir, personne ne le remarquerait. Il se coucha alors sur le dos lentement, baissa légèrement son boxer et plaça sa main autours de son membre durcis. Il n’avait finalement pas de plaisir dans ce vas et viens, juste le résultat d’un désir coupable et d’une culpabilité mordante qui ne pouvaient sortir autrement…

    Il soupira et attrapa sa baguette pour effacer d’un léger coup de main et d’un murmure toute trace de ses actions néfastes et impures. Il avait tellement honte, jamais il ne s’était senti aussi mal et pourtant Dieu sait combien de fois, il s’était laissé allé, combien de fois il avait couché : hommes et femmes qu’importe pourvu qu’il y trouvait un peu d’affection, un peu de violence libératrice qui comblerait l’absence et le vide de son cœur mais pour elle, c’était différent. Son professeur de potion…Il secoua la tête et finit par se redresser. Il avait besoin de marcher et de se refroidir le corps sinon il était reparti pour l’enfer. Il devait être seul et penser à autre chose : ce dortoir était trop chaud et il y avait bien trop de monde et de ronflements bruyants pour qu’il puisse se vider la tête. Il attrapa alors un pantalon qui traînait par terre. C’était un truc de jogging bleu fade, et Maximilien doutait même de son appartenance, ce vêtement devait sans doute appartenir à Travis. Mais qu’importe, le petit trio pratiquait le petit principe du « tout ce qui est à moi est à toi et tout ce qui est à toi est à moi ! ». Il attrapa le premier bouquin qui lui tombait sous la main, choppa sa baguette magique au passage et sortit sur la pointe des pieds du dortoir. Une fois la porte fermée, il illumina les alentours d’un faible lumos. Il s’engouffra ensuite dans les escaliers, frappant les marches grinçante et glacées de ses pieds forts et nus mais qu’importe la douleur, qu’importe le froid : il devait résister et ne jamais montrer. Typiquement Middle comme façon de voir les choses, c’était encré en lui, il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Il fallait qu’il se repose, qu’il s’abandonne à la joie du loisir : autant de choses que ses parents ne faisaient jamais. Il devait aller dans le sens opposé pour ne pas mourir noyer sous leurs principes idiots et tordus qui ne causaient que souffrance et bridaient les espoir d’une vie nouvelle. C’est avec l’idée ferme en tête de se détendre et de finir sa nuit avachis comme un gros tas dans le canapé de la salle commune, que Maximilien acheva rapidement de descendre les dernières marches.

    Il pénétra alors dans l’immense salle commune aux couleurs chaude et joyeuses de l’intelligence : Serdaigle. Il s’était attendu à la trouver entièrement vide, malheureusement le sort semblait en avoir décidé autrement : se tenait assise, droite comme un piquet, à la salle de travaille des serdaigle, une jeune demoiselle aux longs cheveux soyeux d’une couleur sombre et gracieuse. Maximilien n’avait pas besoin de s’approcher plus pour savoir quelle était l’identité de cette jolie créature : Tempérance Selinger. Immédiatement, il sentit ses muscles se tendre, son dos se redresser, sa tête se lever fièrement, son regard sur durcir et se refroidir. Ses bras vinrent se pendre le long de son corps et il se tenait ainsi debout, fix comme un i, fièrement avec une petite lueur dans ses yeux qui hurlaient « Je suis un Middle alors baisse les yeux ». C’était comme un réflexe dont on voulait se débarrasser et qui revenait toujours nous tourmenter. Tempérance faisait partie de son milieu : celui de l’argent, de l’absence et de l’hypocrisie mais contrairement à lui, elle n’avait pas l’idée de s’en débarrasser. Elle tenait à son niveau social comme un bébé s’accroche à sa tétine et à son doudou. Elle était obsédée par la pureté de son rang, de son argent…C’était presque triste pour Maximilien de la voir comme ça. Il détestait ça mais dés qu’il avait vu tous ses sens Middle avaient repris le dessus : il devait être parfait. Il savait qu’il risquait gros, que Tempérance pouvait toujours parler à ses parents du comportement de Maximilien à l’école à qu’à tout jamais, son nom serait salis. Ses parents n’en n’avaient jamais rien eut à faire de lui : il pouvait boire, fumer, se droguer du moment que personne ne le savait et que tout le monde le respectait, qu’il continuait à porter fièrement son nom et à lui rapporter des trophées. Devant Tempérance, il était redevenu ce parfait petit garçon qu’elle avait si souvent vu, aperçu lors des soirées Mondaines. Il s’approcha alors d’elle froidement et sûrement comme si le monde lui appartenait, comme si les gens devaient s’agenouiller sur son passage et il s’arrêta à côté d’elle. Debout droit, il la fixait froidement de haut alors qu’elle était assise et il dit d’une voix lointaine mais tellement supérieure :


    MAXIMILIEN_ « Bonsoir Tempérance, comment vas-tu ? »

    Ils étaient encore des jeunes dans leur société et le tutoiement était encore de vigueur entre eux, juste entre même si leurs parents commençaient doucement en été à les obliger à se vouvoyer lorsqu’ils se voyaient. Maximilien détestait l’idée de vouvoyer un jeune de son âge, de sa maison et pourtant lors de ces soirées, il commençait à le faire mais à Poudlard il était libre ! Pas complètement finalement. Il ne se reconnaissait même pas. A qui appartenait cette voix qui venait de parler ? Qui était ce jeune homme qui observait cette adolescente avec tant de froideur tant de recule : certainement pas le Maximilien que tous connaissaient, ce jeune homme chaleureux et pleins d’attention toujours prêts à faire des câlins et à écouter. Non ici ne se tenait pas Maximilien, ici se tenait juste l’héritier Middle…En attendant la réponse de Tempérance, il fit de mis tour et alla s’asseoir dans le canapé de la salle commune. Les convenances auraient voulu qu’il s’assoit à côté d’elle pour discuter mais il avait finalement décidé que c’était elle qui devrait le rejoindre et c’était ce qu’elle allait faire. Elle était obligée maintenant de venir lui parler, de le rejoindre, n’était il pas l’homme dans la conversation ? Oubliant le fait qu’il était torse nu et qu’il avait prévu de se détendre, il s’installa délicatement dans le canapé, toujours droit, toujours ce sourire froid figé sur ses lèvres…Il ouvrit alors la bouche à nouveau pour demander :

    MAXIMILIEN_ « Rejoins moi, je te prie ! »


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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeJeu 30 Avr 2009 - 19:57

    “ Silence, espoir et désillusion. Voilà ce qui définit au mieux ma vie. Je pense. Seul le silence est concret. Avoir l'audace d'espérer n'apporte que désillusion.

    Silence.
    Jusque là, seul le crissement de sa plume sur un vieux parchemin avait su briser le silence dont Tempérance s'était entourée. La solitude n'était certes pas ce à quoi l'adolescente aspirait le plus, mais cela ne l'avait jamais effrayée. Elle ne comptait pas parmi la myriade d'enfants pré pubères constamment à la recherche d'un soutien psychologique, se déplaçant en bac tels des sardines au fond d'un océan trop vaste. Bien sûr, il y avait La Garce et l'Ingénue. Mais c'était différent. Perdus. Tous les autres étaient perdus. Une génération entière dévouée à la débauche et au plaisir. Si telle était la société du futur, Tempee n'était plus aussi sûre de vouloir en faire partie. Perdue. Perdue elle aussi au centre d'une foule tumultueuse, seule par choix, supérieure par éducation. A trop vouloir s'écarter des autres, l'adolescente était encore plus solitaire qu'elle ne l'était au départ.
    Ironiquement, elle était apte à métamorphoser des dizaines de théières en chats sans sourciller, réciter l'histoire de la magie dans son intégralité, de la naissance présumée de Merlin au combat de Potter mais s'avérait incapable de s'abandonner au reste du monde, rêver, voyager.
    Incapable de se détacher de ce qu'elle n'avait pas appris. Savoir que tout ne pouvait pas s'apprendre mettait l'adolescente dans des rages folles. Et pourtant.
    Appréhender la psychologie humaine, science inconstante et inexacte par définition, était bien plus difficile qu'elle ne l'aurait cru. Et quand il s'agissait de sa propre tête, ce n'était pas une partie de plaisir.
    Tempérance n'avait d'ailleurs, pour ainsi dire, pas avancé d'un poil de Doxys en deux années complètes de thérapie. L'adolescente en venait à penser que la psychomage était encore plus inutile qu'un sombral unijambiste. Il lui semblait même avoir appris plus de chose au contact de La Garce et l'Ingénue qu'en plus de 82 séances.
    Incapable de s'intégrer dans ce qui était la société de son temps -encore fallait-il qu'elle le veuille bien-, Tempérance préférait donc véhiculer les valeurs aristocratiques qui avaient toujours été les siennes, quitte à se faire une bonne brochette d'ennemis trop imbus d'eux même pour supporter les critiques de l'adolescente.
    Aaah. L'aristocratie. Voilà une constante absurde qui, en dépit d'une multitude croissante de véracrasse souillant la noblesse et leur acharnement à peupler le monde de traînées à leur image, était toujours paradoxalement présente.

    Espoir.
    Ce soir là donc, par une nuit fraîche et silencieuse, l'aristocratie tendant vers le libertinage vint frapper à la porte de la solitude.

    Bonsoir Tempérance, comment vas-tu ?

    Middle. Adolescent libertin si l'on en croyait les rumeurs de couloirs. Mais également bien vieille connaissance. Son apparition aussi soudaine qu'inattendue, avait au moins eu le mérite de surprendre Tempérance, à défaut de la faire sauter de joie.
    Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille autres et n'avait pu empêcher ses muscles de se contracter à l'annonce de son prénom, et ce malgré la fatigue qui la tenaillait.
    L'adolescente ne prit pas la peine de se tourner vers son interlocuteur, espérant -très puérilement- que l'aiglon ne soit que de passage.
    Le "Comment vas-tu" était d'usage dans les conversations fugaces. On se contentait d'y répondre d'un simple et laconique "Bien et toi", l'autre répétait "Bien" et chacun passait son chemin sans demander son reste. C'était une de ces choses inutiles que Tempérance avait apprise à Poudlard. Une sorte de version très adolescente du "Mes hommages ma chère, j'ose espérer que vous vous portez bien." Excepté le regretté baise-main qui permettait -Croyait-elle- à la jeune femme de mesurer le degré de galanterie d'un homme.

    Bonsoir Maximilien. Je vais aussi bien que l'on puisse aller à une heure aussi tardive. Et votre présence ne peut que m'enchanter.

    Comme pour signifier clairement au jeune homme son tort de l'avoir tutoyée, chose qui l'avait grandement offusquée, mais dont elle n'avait - Bien entendu- rien laissé paraître; Tempee avait instinctivement adopté le "Vous" aristocratique. Notion rapidement intégrée par l'adolescente, ce qui n'était visiblement pas le cas du jeune Middle, le vouvoiement était la marque pure et simple de leur passage progressif à l'âge adulte.
    Malgré ses quelques écarts de langage, que Tempee mettait sur le compte de son jeune âge - Un an, dans l'aristocratie (Et surtout pour Temp') c'était déjà beaucoup -, Maximilien Enzo Middle
    était un garçon agréable en société, que l'adolescente admirait -Même si jamais elle n'oserait se l'avouer- pour sa capacité à partager sa vie entre les hautes sphères bourgeoise et le monde ordinaire côtoyé à Poudlard.

    Désillusion.
    Cependant, ayant l'intime conviction que le jeune homme ne disparaîtrait pas aussi vite qu'il était venu, la bleue se raidit dans l'attente d'une nouvelle intervention de l'aiglon. Qui arriva plus vite qu'elle ne l'aurait crû.

    Rejoins-moi, je te prie !

    Si cela avait été encore possible, Tempérance se serait raidit de plus belle. Le ton était froid, impérieux et n'appelait aucune réponse. Bien sûr, elle allait obéir. Dans une conversation comme celle-ci, l'homme était le meneur. Qu'importe s'il était faible, fourbe, stupide ou plus jeune. Il faisait office de mâle alpha même s'il n'en avait pas la carrure.
    Docile, Tempee se leva et fit volte-face avec grâce pour rejoindre le 6° année. Aussi tendue que lui, l'adolescente posa sur le jeune aiglon un regard fortement réprobateur. Si tout deux tentaient de rivaliser de prestance et de froideur -Domaine dans lequel Tempérance excellait-, comme deux majestueux paons, la tenue du jeune homme était assez... inconvenante. Torse nu, dans un pantalon aussi propre qu'un veracrasse, que Tempee supposait être la propriété de Travis, Maximilien n'était pas en position d'exiger quoi que ce soit de la part de l'adolescente.
    Celle-ci ne masqua d'ailleurs pas son dégoût mais se garda bien d'émettre tout commentaire. S'il ne s'en rendait pas compte... Tout serait noté, rapporté et amplifié. Ainsi qu'il était d'usage de le faire pour intriguer l'aristocratie.
    En bonne Dame, elle s'assit avec tout autant de délicatesse aux côtés de l'héritier Middle.

    Que peut donc me valoir le plaisir de votre présence Maximilien ? Rien de grave, j'espère. Les Middle sont toujours autant appréciés par les Selinger, je ne voudrais pas qu'il vous arrive de fâcheuses aventures.

    Pure hypocrisie aristocrate. Chaque famille se menait plus ou moins une guerre sans merci pour le contrôle de l'économie, en dépit de leurs relations a priori non conflictuelles et purement cordiales.
    Tempérance avait pleinement conscience de ce jeu pervers, aussi tortueux que les mécanismes du marché, mais elle s'y livrait sans scrupules. Rationnellement, il était plus que logique de perpétuer la culture qui était la sienne depuis sa naissance. Le jeu du pouvoir était vieux comme le monde, il était donc suffisament connu de tous pour que chacun puisse en connaître les règles. Rien n'était plus naturel que le désir de vouloir sauvegarder sa personne, qu'importe les traîtrises et les coups dans le dos.
    Esquissant un froid sourire, Tempérance éclata d'un rire cristallin, si courant dans les conversations badines dans lesquelles la femme était la potiche de service et l'homme était... l'homme.

    Hoo. Mais je manque à tout mes devoirs de Dame. Comment vous portez vous vous-même Maximilien ?

    Ridicule. Une précieuse ridicule. Voilà ce qu'était Tempérance en société. Intelligente mais sans ambition, sans futur à atteindre.

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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeDim 10 Mai 2009 - 18:41

    Nous connaissons tous ce regard que porte les enfants issus de riches familles sur les enfants issus de familles pauvres. Ce regard hautain et calculateur qui semble vouloir hurler, bien plus que vouloir dire, moi j’ai ce que toi tu n’as pas. Maximilien avait été un cours instant durant sa vie un de ces enfants. Il s’en souvenait encore de cette fois où son père l’avait sorti pour l’emmener dans une énorme réception. Ils marchaient jusqu’à la voiture envoyée spécialement par le ministère lorsqu’ils avaient vu un enfant. Un petit garçon habillé avec ce qui paraissait être des haillons pour le fils Middle âgé de trois ans. Le petit garçon était couvert de boue et semblait jouer avec un petit balai figurine qu’il faisait voler dans les airs. Maximilien se souvenait encore aujourd’hui d’avoir sourit en regardant l’enfant qui avait le même âge que lui et qui jouait avec un truc aussi minable alors que lui-même avait jouer toute la matinée avec un balai grandeur nature pour enfant qui s’élevait à un mètre cinquante du sol. Oh oui, Maximilien avait regardé cet enfant avec ce qui sembla être de la pitié dans le regard mais les rôles s’étaient rapidement inversés. Car nous connaissons tous le regard que porte les enfants comme ce petit au minable balai sur les enfants issus d’une famille comme celle de Maximilien Enzo Middle, ce regard amusé qui dit « Bienvenue au club…J’ai moi aussi une chose que tu n’as pas ! » Cette chose qu’il n’avait pas, Maximilien y avait été confronté à la seconde même où il sortait de la voiture en rentrant de la réception. Il était onze heures du soir, elle s’était finie tôt pour une fois, mais le jeune héritier était fort fatigué. Il boitait tout en baillant et en traînant les pieds ce qui ne plut bien évidement pas à Middle père qui donna un discret coup de pied dans l’arrière train de son fils. Maximilien conscient de ne pas s’être tenu correctement redressa sa tête, se tint droite et entreprit d’essayer de marcher le plus dignement possible, essayant vainement de dissimuler sa fatigue…Mais ce qu’il vit en marchant le chagrina encore plus que la douleur qu’il ressentait sur son postérieur. Il jeta en effet un coup d’œil dans le petit jardin devant lequel il était passé tout à l’heure et où il avait vu l’enfant. Celui-ci était dans les bras de son père et s’endormait sur son épaule tandis que l’homme déposait de petits baisers sur le front de son fils. Le petit garçon pauvre ouvrit les yeux et jeta alors un regard à Maximilien, regard qui voulait clairement dire « Tu as peut-être un grand balai, mais moi j’ai des câlin ». Baissant la tête, Maximilien suivit ses parents à l’intérieur du domaine Middle. Ce fut la dernière fois que Maximilien Enzo Middle pensa qu’il avait plus que les autres. Il avait appris à ce moment même qu’il avait au contraire bien moins que les autres…

    MAXIMILIEN_ « Bonsoir Tempérance, comment vas-tu ? »
    TEMPERANCE_ « Bonsoir Maximilien. Je vais aussi bien que l'on puisse aller à une heure aussi tardive. Et votre présence ne peut que m'enchanter. »

    Manifestement, tous les enfants issus d’une famille comme celle de Maximilien n’avait pas eu la chance d’avoir ce que Maximilien appelait généralement « la grande révélation ». Tempérance Sellinger était de celle qui étaient encore persuadé d’être au dessus des autres, d’avoir plus que les autres, que son milieu social était le meilleur et que toutes ces convenances absurdes étaient à respectées. Elle le lui avait d’ailleurs bien rappelé en prenant le temps de le vouvoyer et surtout d’appuyer sa voix sur ce « vous » que Maximilien n’avait pas, lui, pris la peine d’employer. Quelle idée aussi de vouvoyer une jeune femme de son âge, à un en près, à Poudlard et de sa maison qui plus est. Depuis enfants, ils se tutoyaient et sous prétexte qu’ils étaient arrivés dans la phase « passage à l’âge adulte » cela devait changer ? Maximilien ne pouvait pas accepter une telle stupidité. Certes devant leurs parents respectifs et durant les soirées mondaines, il la vouvoyait mais il n’avait pas l’intention de le faire à Poudlard, chose que Tempérance Sellinger ne semblait apprécier que fort peu. Dommage pour elle, Maximilien n’avait pas l’intention de changer quoi que ce soit à sa manière de parler sauf que…Il se souvint tout d’un coup d’une lettre, cette lettre qu’il avait reçu il y a six ans de cela. Son père lui disait qu’il n’était pas digne d’être un Middle et qu’il savait qu’à Poudlard il ne se comporterait pas comme il le devrait mais le paternel lui avait quand même demander une chose : faire bonne figure devant les gens de son rang et depuis cette lettre Maximilien avait toujours respecté cette seule volonté…Il ne pouvait finalement pas faire autrement. Lorsqu’il avait vu Tempérance, ses vieux réflexes étaient revenus, ces reflex d’aristocrate sournois et il avait tenté de les chasser mais maintenant, il était finalement obliger de les faire revenir et de s’en accommoder pour la soirée.

    Il s’inclina alors légèrement devant Tempérance pour lui signaler qu’il allait se déplacer et il lui tourna le dos pour aller s’asseoir dans le canapé de la salle commune. Il avait toujours aimé ce canapé, il était doux, chaleureux, confortables et on pouvait s’y affaler calmement. Rien à voir avec les canapés du salon de la demeure Middle qui étaient froids, glacials, durs et inconfortables. Ils obligeaient celui qui s’asseyait dedans à se tenir droit comme un I. Enfin, Maximilien fit de son mieux pour s’installer le plus dignement possible et appela Tempérance pour qu’elle vienne le rejoindre. Il savait qu’elle n’avait d’autre choix que de venir près de lui surtout si elle voulait suivre les règles sociales qui en plus d’être aristocratiques étaient très machistes. C’était l’homme, qu’importe son âge, qui dirigeait la conversation. Il avait le droit de décider et la femme, bien que pouvant donner son avis et discuter, devait suivre le chemin qu’il traçait ainsi donc, Maximilien savait qu’en demandant à la serdaigle de venir le rejoindre, elle n’aurait d’autre choix que d’obéir. Ce qu’elle fit ! Maximilien put lire malgré tout l’effort qu’elle mit pour la dissimuler, une pointe d’agacement se peindre sur le visage de sa semblable. Elle s’avança alors vers elle avec une démarche digne d’une cérémonie de Mariage. Maximilien se retint de lever les yeux au ciel et attendit simplement patiemment qu’elle s’installe.


    TEMPERANCE_ « Que peut donc me valoir le plaisir de votre présence Maximilien ? Rien de grave, j'espère. Les Middle sont toujours autant appréciés par les Selinger, je ne voudrais pas qu'il vous arrive de fâcheuses aventures. »
    MAXIMILIEN_ « Oh non, ne vous en faîtes pas, Tempérance, il ne m’est absolument rien arrivé. Pensez-vous donc. J’ai juste une petite insomnie et vous que faîtes vous donc encore debout à une telle heure ? »
    TEMPERANCE_ « Hoo. Mais je manque à tous mes devoirs de Dame. Comment vous portez vous vous-même Maximilien ? »
    MAXIMILIEN_ « Je me porte parfaitement bien, je vous en remercie ! »

    Dieu ce qu’il trouvait ce dialogue pathétique et ridicule. Non mais franchement, il se retrouvait obliger de vouvoyer une adolescente de sa maison. Oh bien sur le premier « vous » qu’il avait prononcé, il l’avait fortement appuyé et sorti légèrement sarcastiquement mais tout le reste il l’avait fait sur un ton monocorde et supérieur. Il se devait d’être un Middle ce soir et pas Maximilien que tous connaissait mais cela le dérangeait toute cette hypocrisie, ce paraître, cette comédie qu’ils devaient jouer. Il était persuadé que Tempérance pouvait ouvrir les yeux, qu’il pouvait lui montrer ce qu’il y avait en dehors de cette apparence. Elle serait mieux, il en était sûr. Maximilien ne savait pas trop pourquoi tout d’un coup il s’était dit qu’il devrait ouvrir les yeux de Tempérance Sellinger mais cette idée qu’il venait d’avoir le séduisait vraiment très fort et il se dit qu’il était tant de s’y mettre…Il tourna la tête vers Tempérance et constata qu’elle souriait. Elle souriait d’une manière fausse et hypocrite. Maximilien soupira et se décida enfin à parler :

    MAXIMILIEN_ « Tempérance, toi et moi nous sommes issus de la haute bourgeoisie, nous excellons dans l’art d’ignorer l’éléphant qui se trouve dans la pièce. Mais là, maintenant, c’est un troupeau qui se tient devant nous et si vous voulez l’ignorer, faîtes le mais je m’y refuse. Sincèrement Tempérance, je sais qu’il y’a quelque chose qui vous déplait chez moi alors allez-y dîtes le moi. Si vous craignez que cela ne disperse nos deux familles, ne vous inquiétez pas, rien ne sortira de cette pièce ! »

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Tempérance A. Selinger
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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeVen 31 Juil 2009 - 4:04


    “ La désillusion n'a rien à voir avec ma vie, ne vous leurrez pas. Il est, encore une fois, hors de question de parler de moi en profondeur. Je vous raconte ce que je vis à Poudlard. Vous me renvoyez une analyse à deux mornilles et tout se termine comme ça a commencé. Dans le vide le plus total.

    L'aristocratie est un vase clos. Tellement clos que c'est à se demander comment ceux qui en font partie ont bien pu procéder pour y entrer. Le tout forme une spirale infernale qui se déroule sans fin, un serpent condamné à se mordre la queue.
    Peu importait les grandes révélations et autres hérésies du même acabit. Le meilleur moyen de sortir de ce cercle vicieux c'était encore de ne jamais y poser le moindre orteil. Mais ça... Quand on était né dedans, comme Obélix était tombé dans le Potion Magique, on restait toute sa vie un fichu bourgeois. On pourrait d'ailleurs comparer les Hautes Sphère de la Société à l'alcool, la drogue, le chocolat et toute autre substance addictive. On avait beau tenter de s'en sortir, déployer tout les moyens existants, il y avait toujours un point de rupture, un frontière à ne pas franchir sous peine de rechute. Selon tout vraisemblance, Tempérance apparaissait comme cette ligne aux yeux de Maximilien. Il suffisait qu'il entre en simple contact avec elle pour se sentir happé par ses propres stupides réflexes, voir son dos de raidir, ses bras s'aligner le long de son corps. Quoi qu'il en soit, si le jeune bleu ressentait ce genre de contraintes, ce n'était certainement pas le cas de l'adolescente. Au contraire même. Chaque mouvement qu'elle effectuait lui semblait tout à fait naturel et en dépit de son intelligence, elle tenait parfaitement son rôle de plante verte à la beauté... Botanique, capable de rire à la blague la plus naze qui puisse exister.

    Née ainsi, Tempérance Aurore Selinger ne s'était donc jamais demandé comment se soustraire à son rang. Ou du moins n'avait-elle jamais osé l'avouer. Pourquoi diable vouloir renier l'élite de la nation dont elle faisait partie depuis sa plus tendre enfance ? C'était une idée qu'il était même inutile d'évoquer. Après tout, son statut lui ouvrait déjà bien des portes, il n'y avait pas de raison pour que cela cesse... A vrai dire, la bleue avait à peine conscience du nombre de portes qui se fermaient à elle compte tenu de son fichu caractère. De son air indéniablement snob. Si Tempérance s'était retourné un tant soit peu sur son passé, elle aurait pu mesurer l'ampleur des dégâts, découvrir que beaucoup plus de portes demeuraient fermées. Au lieu de cela, l'adolescente ne voyait que l'avenir radieux et tout tracé qui s'offrait à elle. Au lieu de cela, elle n'écoutait que d'une oreille distraite le jeune Middle lui répondre, totalement insensible à sa façon sarcastique d'appuyer chacun de ses "Vous".

    Oh non, ne vous en faîtes pas, Tempérance, il ne m’est absolument rien arrivé. Pensez-vous donc. J’ai juste une petite insomnie et vous que faîtes vous donc encore debout à une telle heure ?

    Tempérance esquissa un de ces sourires vides et dénués de sens dont seules les aristocrates de bonnes familles détenaient le secret. Ce genre de sourire qui sur les lèvres d'un autre passerait pour un rictus des plus crétins. Ce genre de sourire qu'on ne se lassais jamais de contempler tant il était conventionnel et radieux à la fois. Elle poursuivit sur le même ton enjoué et oisif qu'elle avait adopté, parfait petite gourde, comme si elle même ne comprenait pas le sens de ses paroles.

    J'étudiais mon cher, que pourrais-je faire d'autre ? Voyez-vous, ma charge de travail est considérable, surtout si je souhaitevous arrive ne serait-ce qu'à la cheville. Ambition démesurée, j'en conviens.

    La déclaration se solda par un léger gloussement, comme si l'aveu de sa propre incompétence prêtait au rire. Dans un sens, ce n'était pas faux. Être crétin ou posséder un QI avoisinant celui d'un bulot ne faisait certainement pas pleurer. Il n'y avait qu'à voir des jeunes gens tels que Morgan ou Garnaliel. Tempérance ne les voyait pas très souvent s'apitoyer sur leur sort et leur absence d'intelligence... Encore une fois, l'adolescente préférait porter son jugement sur les autres plutôt que sur sa propre personne. Ne jamais se remettre en question, telle était la règle des Selinger. Leur manière de vivre, de se comporter, de se socialiser était forcément la plus adaptée à la société. Si cela déplaisait, c'était aux autres de s'adapter. Tempérance avait toujours respecté cette devise -parmi tant d'autres- à la règle. Un peu trop à la règle même. Mais qu'importe. Elle n'était pas la perfection, mais elle y aspirait. Pourquoi donc se remettre en question ? C'était absurde... Le jeune Middle ne semblait cependant pas l'entendre de cette oreille. Cela aurait trop facile d'entretenir une conversation aristocrate avec l'héritier Middle. Non. Il fallait que Maximilien, Max, Maximinou, Maximi et autres surnoms tous plus crétins les uns que les autres, reprenne le dessus.

    Tempérance, toi et moi nous sommes issus de la haute bourgeoisie, nous excellons dans l’art d’ignorer l’éléphant qui se trouve dans la pièce.
    Bourgeoisie... Jusque là, elle suivait. Mais l'éléphant... L'adolescente afficha une mine surprise et dubitative, questionnant le bleu du regard.
    Mais là, maintenant, c’est un troupeau qui se tient devant nous et si vous voulez l’ignorer, faîtes le mais je m’y refuse.
    Forcément... Tempérance était passée maîtresse dans l'Art d'ignorer le plus visible. Elle avait passé son enfance à se bercer d'illusion, à offrir son amour à ce qui pouvait d'apparenter à un mur. Et pourtant, cela ne l'avait pas empêché d'avancer coûte que coûte. La force du mensonge dans lequel la jeune femme s'enfonçait progressivement était un moteur sans nul autre pareil. Aussi haussa-t-elle les épaules -avec une certaine grâce- dans un premier temps.
    Il n'y a que vous et moi dans cette pièce Maximilien. Nul éléphant et encore moins troupeau.
    Nouveau rire cristallin dévoilant la gorge blanche de l'adolescente. Nouvelle illusion. Brisée par le tenace Maximilien.
    Sincèrement Tempérance, je sais qu’il y a quelque chose qui vous déplait chez moi alors allez-y dîtes le moi. Si vous craignez que cela ne disperse nos deux familles, ne vous inquiétez pas, rien ne sortira de cette pièce !

    Tempee n'avait rien contre le bleu, si l'on oubliait sa joie de vivre, sa capacité de se détacher de ce qu'il était une fois à Poudlard, la jalousie qu'elle pouvait éprouver à son égard. Tout cela d'ailleurs restait enfoui en elle, sans qu'elle ne l'ait découvert. L'adolescente ressentait simplement cette irrépressible envie de hurler, de planter son petit poing serré dans la belle tête du bel éphèbe qui lui faisait face. Celui qui se prenait pour sa conscience, un sorte de Gemini Criquet version humaine. Tempérance avait l'envie certaine de tout être et de tout avoir, d'être parfaite sans pour autant s'y forcer. Changer le monde et ne pas s'y mêler. Emotions. Envies contradictoires. Désirs. En aucun cas elle ne révèlerait ce qui la gênait en la personne de Maximilien Middle. Pourquoi ? Par fierté mal placée, certainement. Pas par crainte de disperser leurs deux familles. Disons qu'elles se dispersaient très bien toutes seules. Alors un peu plus ou un peu moins...

    L'ennui, c'était qu'elle avait engagé une conversation dans laquelle le jeune homme était le meneur. Et que tout ce que Tempérance pouvait faire était suivre. Il avait abordé le sujet et elle ne pouvait pas s'y soustraire, ni mentir. Par simple orgueil. Avouer la jalousie qu'elle commençait à découvrir, avouer ses envies de se libérer était tout aussi déshonorant que la fuite. Eluder la question d'un haussement d'épaules n'était pas non plus envisageable. Restait la vérité. Un peu arrangée, murmurée du bout des lèvres.

    Aimer avec passion et ne jamais souffrir. Tout connaître de la Terre et ne jamais toucher le sol. Je n'aime pas cette liberté. Ou plutôt... Je n'aime l'envier. Tout semble si facile. Trop facile. Ca n'a aucun sens. Vous... Tu devrais rester à ta place. Ne pas te mêler au reste ou le moins possible. Tu n'es pas obligé d'être le Maximinou chéri de tout Poudlard. Tu as le droit d'être toi. Je vois une chose : Tes réflexes. Tu crois que je n'ai pas vu ton dos se raidir à ma vue ? Tu crois que je n'ai pas remarqué ta tenue tout bonnement crasseuse ? Toi qui te permets de porter se genre de fripes et de mener une conversation en parfait gentleman. Alors tu es quoi ? Un aristocrate ou un cancrelat ? Une élite ou un faible qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas. Pour ce qu'il n'est plus.

    Le regard plus froid que jamais, l'air plus sévère, plus supérieur. Tempérance s'était aventurée sur le terrain du bleu, dans lequel la meilleure défense restait l'attaque. Attaquer pour ne pas se dévoiler.

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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeLun 10 Aoû 2009 - 13:12

    Hannibal était un jeune général Carthaginois qui avait toujours rêvé de prendre Rome d’asseau. Ce qu’il tenta donc de faire mais alors qu’il avait réussi à gagner une partie du sud de l’Italie, il renonça soudainement à sa conquête, prétextant ne pas avoir assez de troupe pour assaillir la plus grande ville du monde qui était bien trop fortifiée et défendue à son goût. Du coup, il abandonna totalement son idée de conquête et s’arrêta tranquillement à Capoue, une ville qui se trouvait elle aussi dans le Sud qu’il avait réussi cependant à détacher et à séparer du pouvoir de la grande Rome ! Capoue était une ville de campagne luxueuse, riche et glorieuse. Elle était connue pour ses fêtes, ses joies, sa beauté, ses bijoux, sa puissance due à l’argent et les gens accusèrent donc Hannibal d’abandonner sa conquête de Rome pour de mauvaises raisons et que la seule véritable cause, c’était qu’il voulait se laisser aller aux délices de capoue. Accusation qui aujourd’hui devint une expression française utilisée pour dire que l’on préfère se contenter de paresser dans l’oisiveté du luxe plutôt que de s’intéresser aux histoires sérieuses et de se bouger un peu et c’était pour Maximilien exactement ce que faisait Tempérance Sellinger ! Elle baignait dans les délices de cette ville depuis sa naissance et même avant à vrai dire, elle s’y plaisait, s’y noyait, y étouffait et pourrait bien même y mourir. Elle ne s’intéressait qu’à cette petite ville close qui n’avait pas assez de place pour accueillir tout le monde : seul les riches, les gens de haut rang pouvait entré et ensuite, la porte se refermait rapidement derrière eux ! Les gens qui vivaient à Capoue n’en ressortaient plus jamais, par lâcheté, par complaisance et peut-être même aussi surtout par stupidité ! Mais il y avait des exceptions, comme partout et Maximilien avait fui bien loin, le plus loin possible de tout et ce qu’il avait découvert hors de Capoue était absolument magnifique : la générosité, l’amour, l’amitié, la vérité. Il avait pu découvrir le monde tel qu’il était, comprendre les gens, discuter avec eux et surtout alors se rendre compte que contrairement à ce que beaucoup pensait : les gens de Capoue n’étaient pas sortis de la cuisse de Jupiter : il n’était pas supérieur et il n’avait pas de naissance supérieur, ils avaient juste beaucoup d’argent et étaient beaucoup trop radin pour en donner à ceux qui en avaient besoin !

    Maximilien voulait ouvrir la porte pour Tempérance, qu’elle puisse sortir et voir ce qu’il y avait dehors mais cette mission n’était pas simple, loin de là même parce que la jeune dame était plutôt têtue et enfermée dans ses idées ! Il décida donc d’engager la conversation avec elle et il commença par lui demander ce qu’elle lui rapprochait réellement parce qu’il avait bien vu qu’elle ne le supportait pas, qu’elle ne l’appréciait même pas. Elle n’avait peut-être rien contre lui mais il sentait qu’elle se forçait, comme tous bon aristocrate, à lui sourire et à lui parler poliment parce qu’il était un Middle et que leur deux familles se devaient le respect afin de ne pas gâcher leur relation qui pourraient un jour leur servir. Ce monde était égoïste et voulait toujours plus, encore plus alors qu’ils avaient déjà tout. Mais plus on avait, plus on voulait ! Toujours plus gourmande, toujours plus lâche, toujours plus hypocrite : la bourgeoisie anglaise empirait et Maximilien ne voulait pas y rester, oh non ça jamais mais il voulait aussi que cette bourgeoisie se rende compte de ses erreurs monumentales et il voulait commencer par tempérance : idée qui s’avéra plus difficile qu’il ne l’avait pensé :


    TEMPERANCE_ « Aimer avec passion et ne jamais souffrir. Tout connaître de la Terre et ne jamais toucher le sol. Je n'aime pas cette liberté. Ou plutôt... Je n'aime l'envier. Tout semble si facile. Trop facile. Ca n'a aucun sens. Vous... Tu devrais rester à ta place. Ne pas te mêler au reste ou le moins possible. Tu n'es pas obligé d'être le Maximinou chéri de tout Poudlard. Tu as le droit d'être toi. Je vois une chose : Tes réflexes. Tu crois que je n'ai pas vu ton dos se raidir à ma vue ? Tu crois que je n'ai pas remarqué ta tenue tout bonnement crasseuse ? Toi qui te permets de porter se genre de fripes et de mener une conversation en parfait gentleman. Alors tu es quoi ? Un aristocrate ou un cancrelat ? Une élite ou un faible qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas. Pour ce qu'il n'est plus. »

    Maximilien resta un instant sans voix et se mit à analyser tout ce que la jeune fille aux cheveux noirs lui avait dis. Elle ne voulait pas de cette liberté hors de Capoue et ne voulait même pas l’envie : elle préférait Capoue et voulait clairement y rester chose qui était ridicule vu qu’elle n’avait jamais été faire un tour dehors alors comment pouvait elle faire son choix si elle n’avait pas expérimenté la seconde partie opposée à la première. Mais tout ceci la concernait, elle alors que Maximilien lui avait demandé ce qu’elle pensait de lui…Réponse qui ne tarda pas à arriver. Elle l’accusait de ne pas être lui-même, de jouer un rôle au près des autres, de se comporter comme le Maxouminou chéri de tout poudlard alors qu’en réalité, il était sensé snobé tout le monde, elle l’accusa de jouer ce qu’il n’était pas et surtout de ne pas se comporter comme il le devrait : de ne pas suivre les règles et les lois de Capoue ! Et puis, elle lui fit remarquer que lorsqu’il la voyait, il se comportait enfin comme un habitant de la ville, comme si un vieux réflexe revenait et elle lui dit clairement que c’était un réflexe qui la dégoûtait parce qu’elle le savait faux et sur ce point là, elle avait raison : il n’était plus un aristocrate mais il lui arrivait encore de se comporter comme tel et c’était à ce moment là qu’il était hypocrite et pas lorsqu’il était avec les autres et c’était cela qu’il devait lui faire comprendre ! Et puis, pour terminer sa tirade, elle lui demanda ce que finalement il était : un cancrelat ou un aristocrate ? Une élite ou un faible ? Et c’était là que la jeune avait tord. Il n’était ni l’un ni l’autre ! Tous ces mots stupides, toutes ces catégories sociales avaient été créées par les sous disant aristocrate justement pour qu’ils puissent montrer à quel point ils étaient puissants mais Maximilien ne faisait partie de rien du tout parce que toutes ces histoires, c’était de la connerie pour lui, Oui, de la connerie ! Il n’était ni un aristocrate, ni un faible, il était Maximilien tout simplement et cela lui suffisait largement mais maintenant il allait devoir répondre à Tempérance, lui expliquer tout ceci et cela n’allait pas être une mince affaire mais avant…Ce que le serdaigle ne put s’empêcher de faire fut fait : il éclata de rire ! Il éclata de rire pas pour se moquer de tempérance mais de ces arguments et accusations plus faible et plus pathétiques les un que les autres mais, la pauvre n’avait eut d’autres choix que de l’attaquer puisqu’elle n’avait pas eut le droit de répondre calmement et surtout pas le droit de répondre en laissant parler son cœur alors, elle avait fait parler sa haine et sa jalousie, Maximilien en était sûr :

    MAXIMILIEN_ « Ah Tempérance, tu me fais rire ! Tous ces idéaux dans lesquels tu te berce et dans lesquels tu te confine et avec lesquels tu jouis, ne valent rien. Ce ne sont que des montagnes de ridicule, de paraître et de mensonge. Crois tu réellement qu’il existe des fort et des faibles ? IL n’existe que des hommes qui tente simplement d’être eux-mêmes dans un monde qui de toute façon tentera des les écraser et ce que tu sois aristocrate ou autre ! Tu veux savoir, Tempérance, je ne suis ni un cancrelat ni un bourgeois, je me contente d’être moi, Maximilien et crois-moi, être soi même ça fait parfois beaucoup de bien…C’est lorsque je suis avec toi ou avec d’autres comme toi que je mens. Je deviens celui que l’aristocratie veut que je sois et tu as raison sur ce point : je ne devrais pas. Je devrais rester moi-même, même en cette présence répugnante d’idioties et d’hypocrisies qu’est la bourgeoisie ! Et pour clôturer, je dirais que tu te mens Tempérance, tu rêve d’aller voir ce qu’il y’a dehors. Tu rêves de goûter un peu de cette douce liberté mais tu es bien trop lâche pour oser sortir de ton cocon et tu te caches derrière des principes aveugles et des idéaux auxquels toi-même tu ne crois plus. C’est toi qui joue un rôle et qui n’est pas toi-même et non moi ! »

    Il avait tout dis et il restait encore tellement de choses à dire pour que Tempérance daigne enfin changer d’avis ou daigne prendre du recule et avouer qu’elle se trompait peut-être. Il fallait une grande force et d’esprit et un grand courage pour se remettre en question et il sentait que la miss Sellinger ici présente n’était pas prête à faire une telle chose, même si elle perdait toujours un peu plus de temps de vie parce oui, elle ne vivait pas à se comportant comme ses parents voulaient qu’elle agisse : pauvre d’elle. Maximilien soupira et jeta un coup d’œil à sa montre et décida qu’il était temps pour lui de s’en aller. Il savait que sur ce coup là, il était lâche de ne pas laisser le temps à Tempérance de répondre mais il voulait qu’elle rumine sur ce qu’il avait dis, qu’elle soit énervé et qu’ainsi elle réfléchisse un peu. Il se leva alors et s’en alla en lançant un rapide :

    MAXIMILIEN_ « Bonne nuit Tempérance ! »


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MessageSujet: Re: L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 17:03

“ Son rire résonne encore dans mes oreilles. Je ne veux pas avoir à lire un certain 'Je vous avez prévenue'. Vous n'aviez rien prévu du tout. Vous seriez d'une hypocrisie sans bornes si vous tentiez de me renvoyer quelque chose s'en approchant. J'espère que Père vous a grassement payée pour votre inutilité. Vous êtes...

    C'est étrange de savoir que les mots peuvent blesser plus qu'un coup de poing en pleine face n'est-ce pas ? Considérer qu'une simple remarque acerbe pouvait provoquer une douleur semblable à mille coups de couteaux était une idée pour le moins surprenante. Pourtant, c'était ce que Tempérance était en train d'expérimenter dans la salle commune des adolescents sages et raisonnés. Elle savait pertinemment que les phrases justes, tombant comme des sentences, étaient capables à elles seules d'anéantir. Et elle avait vaguement tenté d'exploiter cette théorie sur le jeune Middle, presque trop heureuse de lui envoyer ses quatre vérités en pleine face. Ce que l'adolescente ne savait pas, ce qu'elle n'avait jamais su, c'était qu'elle n'était pas l'unique détentrice du pouvoir de la rhétorique. Elle aurait dû s'en douter, un aristocrate n'en est pas un sans sa maîtrise du langage. Maximilien semblait être parfaitement conscient des mots les plus blessants. Pour lui, le plus important semblait être la Liberté.


Flash-back • • •
- Ne sortez pas de la propriété Mlle Tempérance !
Elle hoche la tête. Elle n'est pas plus grande que l'imposante table du salon et visiblement, ça ne dérange personne. Les domestiques la vouvoie sans distinction. C'est impersonnel et ils la plaignent silencieusement. Mais ça, elle ne le sait pas. Son regard en dit déjà long sur son éducation et son état d'esprit. Elle est déjà formatée, autant qu'on puisse l'être à son âge. Formatée pour mépriser tout ceux qui lui paraissent inférieurs. Formatée pour considérer toute personne n'atteignant son niveau de vie comme lui étant inférieure. Pas facile pour elle de se faire des amis. On se demande d'ailleurs si elle en a en dehors de ceux que lui imposent ses parents. Il y a Heaven Precious Hamilton, Saena Mayberry et bien entendu Maximilien Enzo Middle. Mais sont-ils vraiment ses amis ? Elle ne se pose même pas la question. Et personne ne semble s'en soucier. Elle a 6 ans. Et autant d'amis présumés. Aucun moyen de s'évader. Un pas aurait suffit pour devenir quelqu'un d'autre. Elle se demande encore si elle doit franchir l'immense portail de la propriété et accéder à quelques instants de liberté avant que son père ne déploie l'armée, la police, les commandos et John Rambo pour la retrouver. Mais elle ne franchira jamais ce pas. Elle recule simplement, regarde par dessus son épaule et tourne les talons en direction du Manoir.
Elle ne le sait pas encore, mais elle vient de perdre la seule occasion de sa vie de sortir de Capoue. De sortir du manoir et de l'aristocratie. Sa seule opportunité de devenir quelqu'un de bien. Quelqu'un dont le coeur bat au rythme de la foule. Quelqu'un qui peut jouer avec ses émotions.
• • • Flash-back End


    Le rire de Maximilien désarma Tempérance. Il fit l'effet d'une bombe dans le sanctuaire de sa bienséance. Elle resta sans voix, incapable de penser et encore moins de protester. L'adolescente avait joué le jeu, elle avait exprimé sa colère et son ressentiment à l'égard du jeune homme, comme il lui avait demandé. Elle avait suivi le chemin qu'il avait tracé et aurait peut-être mieux fait de ne pas s'y engager. En cet instant précis, tandis que les éclats de rire du bleu et bronze emplissait la pièce, Tempérance haïssait le jeune homme plus que toute autre personne. Ses poings se serrèrent, ses phalanges blanchirent de colère contenue. Elle résista à l'irrésistible envie de lui envoyer un gifle mémorable et attendit que l'adolescent se calme et cesse de se moquer de sa personne.

    - Qu'y-a-t-il de si drôle Maximilien ?

    La réponse était bien simple.

    - Ah Tempérance, tu me fais rire ! Tous ces idéaux dans lesquels tu te berce et dans lesquels tu te confine et avec lesquels tu jouis, ne valent rien.

    Elle. Son éducation. Sa famille. Son rôle. Tout semblait faire rire le jeune Middle. Tout n'était qu'illusion. Tempérance posa une main sur sa poitrine, sentant son coeur se serrer et manquer quelques battements. Un air indigné, apeuré, se dessina sur son visage, elle ferma les yeux brièvement, portant sa main gauche à ses lèvres.

    * Arrête. *
    - Crois tu réellement qu’il existe des fort et des faibles ? IL n’existe que des hommes qui tente simplement d’être eux-mêmes dans un monde qui de toute façon tentera des les écraser et ce que tu sois aristocrate ou autre !
    * Arrête Maximilien. *
    - Tu veux savoir, Tempérance, je ne suis ni un cancrelat ni un bourgeois, je me contente d’être moi, Maximilien et crois-moi, être soi même ça fait parfois beaucoup de bien…C’est lorsque je suis avec toi ou avec d’autres comme toi que je mens. Je deviens celui que l’aristocratie veut que je sois et tu as raison sur ce point : je ne devrais pas. Je devrais rester moi-même, même en cette présence répugnante d’idioties et d’hypocrisies qu’est la bourgeoisie !


    Il ne s'arrêtait plus. Elle était seule face à la vérité. Sa vérité. Tempérance encaissait indifféremment les coups qu'assenait Maximilien le Gladiateur impitoyable, n'ayant plus aucun moyen de se protéger. Aucune défense digne de ce nom puisqu'elle ne savait qu'attaquer. Ouvrant et refermant le bouche comme un poisson en manque d'oxygène, l'adolescente suffoquait. Elle avait besoin de respirer, de fuir. Mais le jeune Middle semblait vouloir l'achever, en finir avec les illusions auxquelles elles s'accrochait.

    - Et pour clôturer, je dirais que tu te mens Tempérance, tu rêve d’aller voir ce qu’il y’a dehors. Tu rêves de goûter un peu de cette douce liberté mais tu es bien trop lâche pour oser sortir de ton cocon et tu te caches derrière des principes aveugles et des idéaux auxquels toi-même tu ne crois plus. C’est toi qui joue un rôle et qui n’est pas toi-même et non moi !

    Ce n'était pas si faux. Mais il ne comprenait pas. Il ne comprendrait jamais. Il était libre lui, il avait trouvé cet équilibre si rare qui empêchait d'être happé par sa condition. La bleue et bronze aurait voulu trouver cet équilibre. Elle voulait encore s'accrocher à ses idéaux pour ne pas sombrer. Maximilien ne semblait pas saisir toute sa détresse. Elle le détestait. Non. Elle le haïssait. Devait-elle lui dire ? Devait-elle le dire ? Elle n'en eut pas l'occasion d'exprimer sa haine et son dégoût. In cauda venenum, il laissa avec ses réflexions.

    - Bonne nuit Tempérance !
    * Non. Non. NON ! Ne pars pas Maximilien. Je te l'interdis ! RESTE !*


    Elle le regarda disparaître au détour des escaliers, sans voix, pensant que lui ordonner mentalement de rester pourrait le retenir. Tempérance resta muette et choquée encore quelques instants, l'esprit vide, le coeur aussi. Elle qui avait fait voeu de ne plus souffrir, elle allait devoir revoir ses souhaits. Furieuse contre elle-même, contre Maximilien, contre le bas-monde et même contre le monde entier, l'adolescente se dressa brusquement, laissant lâchement sa rage éclater après que le jeune Middle ait quitté la pièce.

    - MAXIMILIEN ENZO MIDDLE ! REVIENS ! Je t'interdis de me laisser seule !

    Tempérance attrapa son parchemin avec violence, laissant l'encre se répandre sur le bureau, tâchant ses doigts et sa robe. L'adolescente envoya son encrier se fracasser contre la première marche d'escalier venue. Elle aurait voulu continuer à hurler, taper du pied, se venger sur tout se que lui passait sous la main. D'un revers rageur, elle essuya ses yeux humides, laissant indifféremment une trainée d'encre noire sur son visage. Son coeur se calma peu à peu et elle se laissa glisser contre un mur, son devoir d'Histoire froissé, serré entre ses doigts maculés de noir. Tempérance avait perdu. Perdu sa dignité, perdu sa conscience, perdu le contrôle. Et Maximilien avait réussi à la déstabiliser. Il pouvait désormais s'en vanter. Pousser à bout Tempérance Aurore Selinger, ce n'était pas donné à tout le monde. L'adolescent pourrait danser sur les ruines fumantes de sa dignité. Continuer à broyer tout ce qui avait été l'aristocratie. Ecraser les derniers espoirs de Tempérance. Ou au contraire, lui révéler un tout autre monde.

    Étendue sur le sol, protégeant jalousement les derniers bastions de sa personnalité, Tempérance ramena ses genoux contre sa poitrine et poussa un soupir. Elle n'aurait su dire si la flèche de Maximilien avait atteint sa cible. Si cette douleur qui se propageait dans tout son être était une blessure récente ou au contraire, si de simples mots n'avaient pas ouverts la faille qu'elle s'était toujours efforcée de refermer.
    Une chose était sûre. Elle le détestait. C'était bien simple. Il ne voulait plus jouer les aristocrates, faire partie des petites gens. Très bien. Elle allait le traiter comme tel.
• • •Sujet Clos ?


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