Bon alors ça fait un p'tit moment que j'ai envie de poster quelques écrits ici, et puis j'ai surtout envie de vous montrer ça. C'est un scénario que j'ai écrit dans le cadre de mon option cinéma audio visuel pour un devoir, et j'en suis très fière, donc j'aimerai avoir votre avis.
Voilà ^^
Bonne lecture

ELEANOR

INT – NUIT – Cabine du commandant

Il fait noir, le vent s’est levé, il souffle de plus en plus fort. La pluie aussi est présente. L’Eleanor, le paquebot du commandant s’agite de plus en plus au rythme des vagues. Le commandant Tristan Lenoir est debout dans sa cabine. Il y a deux matelots devant lui. L’atmosphère est lourde. Le matelot se trouvant à gauche avance de deux pas.


MATELOT (hésitant)
Commandant, d’après un météorologue présent sur le navire, c’est une tempête comme on n’a pas vu depuis cinquante ans.

TRISTAN
Et bien nous allons garder notre calme et essayer de garder ce paquebot sur l’océan.

MATELOT 2
Doit-on prévenir les passagers ?

TRISTAN
Non, annoncer à l’équipage qu’il doit se comporter normalement, qu’ils distraient nos passagers. Je ne veux pas de panique, ça ne sert à rien de s’inquiéter pour le moment. Nous allons attendre que la tempête passe.


Un silence se pose entre les trois hommes. Tristan parait très serein, malgré son angoisse qui commence à monter en lui. Il s’assoit à son bureau, le regard dans le vide.


TRISTAN
Vous pouvez sortir.


Les deux matelots sortent. Tristan soupire, et prend appui sur le dossier de sa chaise. Un bruit de verre cassé parvient aux oreilles de Tristan. Il n’a pas le temps de se retourner que la poulie attachée à une grosse corde qui vient de briser son hublot s’écrase contre sa nuque. Il s’écroule par terre, laissant une marre de sang se former sur la moquette. Il n’a pas dit un seul mot, ni même poussé un seul cri.


INT – NUIT – Chambre de Louise

Quelqu’un frappe à la porte, Louise, dans sa tenue de cuisinière va ouvrir tout en essayant de ne pas tomber avec le bateau qui tangue. Elle ouvre la porte, et dans un mouvement brusque du bateau sur les flots déchainés, Chanel tombe dans ses bras. Elles reculent toutes les deux de quelques pas.


CHANEL (paniquée)
Dé … désolée Louise. Je peux rester avec toi ? J’ai un peu peur de rester toute seule.


Louise la serre contre elle, tout en essayant de garder l’équilibre.


LOUISE
Et les autres de l’accueil ils ne peuvent pas rester avec toi ?

CHANEL
Je préfère être avec toi quand j’ai peur …


Louise caresse les cheveux de Chanel et embrasse son front. Elle l’attire vers le lit, et assoit Chanel, délicatement. Elle s’accroupit, et lui prend les mains. Chanel est terrifiée, comme lorsque le temps se déchaine. Ses cheveux roux couvrent son visage. Louise place quelques mèches rousses derrière l’oreille de son amie.


LOUISE (doucement)
Reste là, je vais juste me changer.


Elle commence à se relever, retire sa main droite de celle de Chanel, mais cette dernière ne veut pas lâcher sa main gauche.


CHANEL
Attends …


Louise ne bouge plus. Chanel se lève légèrement, et pose ses lèvres délicatement sur celle de Louise.


CHANEL (dans un murmure)
Fais vite … s’il te plait …


Louise sourit, pour la rassurer, puis elle tourne à gauche et se glisse dans sa salle de bain pour se changer.

Une minutes après, Louise sort de la salle de bain, vêtue d’une longue jupe droite lui arrivant aux genoux et de couleur noire, et d’un chemisier blanc qu’elle termine de boutonner. Elle prend des escarpins noirs posés aux pieds de son lit, puis elle s’assoit à côté de sa compagne. Elle pose ses bras autour d’elle, pour la câliner.


LOUISE
Chut …


Louise ressent la panique et l’angoisse qu’éprouve Chanel, c’est pour quoi elle reste à côté d’elle pour la calmer.
Chanel prend la main de Louise, et la serre très fort.


CHANEL
Je n’ai jamais connu de tempêtes aussi violentes. Ça m’effraye …

LOUISE
Je suis là, ne t’inquiète pas.


Quelqu’un d’autre cogne encore à la porte. Chanel sert encore plus la main de sa compagne de peur qu’elle se lève. Louise pince ses lèvres.


LOUISE (portant sa voix)
Entrez !


La porte s’ouvre, un matelot se trouve derrière, celui qui se trouvait dans la cabine de commandant.


MATELOT 2
Mademoiselle Lenoir ?


Chanel relève timidement la tête, et regarde le matelot. Ses yeux ne savent pas trop où regarder.


CHANEL
Oui ?

MATELOT 2
C’est votre père … Il s’est prit une poulie dans la nuque … Je … je suis désolé …


Chanel se recroqueville sur elle-même tout en hurlant. Les larmes coulent à flot sur son visage. Louise la tient garder contre elle, tentant maladroitement de la calmer. Le matelot sort.

INT – NUIT – Salle des machines

La tempête vient de se calmer, après deux heures de panique. Peter, le chef mécanicien du bateau, constate les dégâts. Il avance rapidement entre les grosses machines, son visage est sévère. Il s’arrête devant un homme blond.


PETER
Nous avons trop dérivé vers les côtes du Portugal, la coque est touchée. Il faut que nous évacuions le bateau.

HOMME BLOND
Il n’y a pas moyen d’arriver jusqu’aux côtes portugaises ? Peter, nous avons plus de 5000 personnes à bord, nous n’aurons jamais assez de canots de sauvetage…

PETER
Nous n’avons pourtant pas le choix. Nous sommes dans une zone rocheuse, si nous continuons d’avancer, le bateau risquera encore plus de se frotter aux roches.

HOMME BLOND
Très bien …


L’homme blond remonta pour donner les ordres. Peter, resta un instant au milieu de toutes les machines. Un bruit d’eau faisant exploser toutes la structure parvint aux oreilles du mécanicien. Il inspire une fois, très profondément.


PETER (criant)
Que tout le monde quitte cette salle ! Tout le monde sur le pont !


Tous les matelots se précipitent vers la sortie, laissant leur activité en plan. Peter ne bouge pas, il reste dans la salle des machines. Il a travaillé depuis le début sur ce bateau lui aussi.


PETER
Si le bateau coule, je coule avec.


Une porte explose avec la puissance de l’eau. Elle arrive à très grande vitesse sur Peter qui se fait engloutir en quelques secondes.


INT – NUIT – Chambre de Louise

Chanel est toujours en larme, elle est cependant un peu plus calme. Elles entendent des hurlements dans le couloir.


HOMME (Voix off – hurlant)
Tout le monde sur le pont ! Tout le monde sur le pont ! …


Chanel cesse de sangloter, ses yeux son écarquillés, encore humides. Louise garde le silence, mais elle respire de plus en plus vite, elle ressent de plus en plus la panique qui envahit de bateau. Elles se regardent dans les yeux quelques minutes.


CHANEL
Il faut qu’on aille sur le pont.


Elle ne prend même pas le temps de réfléchir, ou de laisser un temps de réaction à Louise, qu’elle embarque sa compagne dans le couloir.


INT – NUIT - Couloir

Chanel tient la main de Louise, elle commence à courir dans la foule de gens qui s’affole. Louise est paniquée de part la panique des autres.


LOUISE
Chanel ! Attends ! Chanel !


Louise retire avec difficulté sa main de celle de Chanel et retourne vers la chambre. Chanel s’arrête brutalement. Un homme lui rentre dedans, elle tombe par terre. Elle met du temps à se remettre debout. Elle cherche Louise des yeux mais ne la voit plus. Elle panique de nouveau.


CHANEL (hurlant)
Louise ! Louise ! Ou es-tu ?!


Elle se faufile entre les autres. Le bateau fait un mouvement brusque vers la gauche, elle se cogne violement contre un mur. Sa tête s’écrase contre une lampe. Elle passe sa main sur l’endroit de sa tête qui a cogné, elle regarde ensuite ses doigts … ils sont couverts de sang. Sa main tremble, elle n’a jamais supporté la vue du sang. Cependant, elle continue de courir pour retrouver Louise.


INT – NUIT – Chambre de Louise

Chanel se retrouve dans la chambre de Louise, ésoufflée. Lorsqu’elle pose le premier pied dans la chambre, elle hurle.


CHANEL
Louise ! Naaaaaaaaaan !


Elle se précipite vers Louise, qui était adossé contre un mur, avec une barre en fer qui lui traverse le corps.


LOUISE (haletante)
Je … ne pouvais pas … partir sans mes parents …


Louise regarde le cadre photo entre ses mains.


LOUISE (haletante)
La barre … s’est … décrochée du plafond …


Chanel est en sanglot, agenouillée à côté de Louise. Tout son corps tremble. Louise parait paisible à côté. Elle fait une grimace, en bougeant son bras pour attraper du bout des doigts la main de Chanel posée au sol.


LOUISE (haletante)
Arrête d’avoir peur … tu vas t’en sortir …

CHANEL (sanglotant)
Pourquoi tu te préoccupes de ce que je ressens ? Tu ressens ma peur, mais toi tu vas mourir …

LOUISE (haletante)
Vas sur le pont…

CHANEL
Non ! Je ne veux pas t’abandonner !

LOUISE
Arrête Chanel. Tu as encore une chance de t’en sortir.

CHANEL
Toi aussi ! Je vais appeler quelqu’un !


Chanel se lève, titube jusqu’à la porte.


CHANEL (hurlant)
Il y a quelqu’un ? J’ai besoin d’aide ?! Louise est blessée !

LOUISE (murmure)
Chanel …

CHANEL
Non Louise, je vais te trouver quelqu’un, tu ne peux pas m’abandonner, j’ai besoin de toi. Tu ne peux pas rester là, tu ne peux pas mourir.

LOUISE (murmure)
Chanel … J’ai froid …


Chanel se précipite de nouveau vers Louise, elle prend une couverture au passage et la pose sur Louise. Elle s’assoit à côté d’elle.


CHANEL
Je resterai avec toi alors, je ne veux pas te laisser toute seule.

LOUISE (tousse)
Je t’aime…


Une larme coule sur la joue de Louise. Chanel la regarde, et l’embrasse sur les lèvres. Louise ne répond pas à son baiser. Chanel tremble de plus en plus, de même que ses larmes.


CHANEL
Lou …ise …


Louise ne répond plus. La main de Louise se desserre de celle de Chanel.


CHANEL
Naaaaaaaaaaaaaaan !


Elle enlace le corps mort de Louise. Deux hommes arrivent.


HOMME
Il y a une femme là. Viens, il faut la monter sur le pont.


Ils arrivent derrière Chanel, et la prennent par les épaules. Chanel se débat, mais n’est pas de taille face aux deux hommes. Elle a une tache de sang sur le ventre. Le sang de Louise.


EXT – NUIT – Canot de sauvetage

Chanel est recroquevillé dans le coin d’un canot, une couverture grise sur les épaules. Son visage est creusé par les larmes. Elle tremble. Derrière elle, l’Eleanor coule, on ne voit plus que le devant du bateau à la surface de l’eau. Autour d’elle, des enfants, des femmes, des hommes, des vieillards, … tous en larmes, apeurés, paniqués.


CHANEL (voix off)
Eleanor … tu ne voulais pas que je parte … tu m’as donc pris tout ce que j’aimais, tout ce qui faisait partie de moi. Tu m’as pris mon père … puis celle que j’aimais … et enfin tu t’es enlevée à moi … Tu le sais pourtant que j’agie comme ça lorsque j’ai peur, que je me sauve d’abord. Tu voulais que je reste avec toi … Là tu ne me laisse rien … tu m’as tout pris … tu as réussis mais comment vais-je faire pour survivre maintenant que tu m’as tout enlevé ?

Je te l'ai déjà dis et je le redis ici: J'adooore. je suis fanna, amoureuse même. J'aime l'originalité, le fait que l'homosexualité soit mis dans un scénariot autre que tournant autours de ça. Tu mets en scène deux personnes qui s'aiment et c'est vraiiiment magnifique même si c'est dramatique à souhaite

Euh...Ben...euh..je trouve pas mes mots
J'adore, ta façon d'écrire, de raconter
On vie avec ce perso, j'adore

Max, encore merci, ça me fait vraiment très plaisir que tu aimes (ton avis étais super important avant que je le rende en plus)

Julia, merci beaucoup.
Je suis trop contente que vous aimiez.

*croise les doigts pour décrocher la super bonne note au devoir*

J'te l'ai dit sur la CB mais je te le redis là, c'est vraiment, tout simplement magnifique. J'suis fan aussi

J'adore
La manière dont tu écris, ta façon de mettre en scène deux personnage comme ça.
Si jamais vous faites une vidée de ça, moi je veux la voir pask qu'elle risque d'être vraiment superbe.

J'en ai les larmes aux yeux ><

Merci merci merci

Laura, je pense pas qu'il y aura une vidéo, simplement parce qu'il va être impossible au niveau des décors.

Rooo je suis sacrément décue là

Ma prof nous a rendu nos devoirs, et je crois que je vais lui balancer une caméra à la gueule, sans rire ...
Ma note ? 6/20
Pour les commentaires en gros ça donnait :
- thème non traité (le thème était la maison, Chanel et Louise habitaient dans le bateau, c'était leur maison ...)
- Forme d'écriture scénaristique non respectée (j'ai fait comme dans sa feuille de cours ...)
- Récit non structuré ...
- Aucun enjeu dramatique ...
- Le bateau n'a aucun rôle actif
- Les personnages ne sont pas assez travaillés
- Évènements superficiels ...
- Le spectateur ne comprend rien ...
Et encore je passe, ...

Là il je vais vraiment être méchante et insupportable la prochaine fois que je la voie. j'ai toujours pas digéré cette note. j'y ai passé une après midi. Elle se fout royalement de ma gueule. Je vous dis même pas à quel point je suis en colère, j'aurais été capable de la frapper ou de frapper quelqu'un sur mon chemin si elle avait été devant moi quand j'ai lu les commentaires ...