[Destiné à James.]

LAURA_ Je te dis que je n’a pas besoin d’aller à l’infirmerie Justyn!
DEVAN_ Et moi je dis que je t’y emmènes de gré ou de force!
LAURA_ Au point où j’en suis tu as déjà choisit la force il me semble!

Il semblerait tout de même que la petite verte et argent avait indéniablement raison… C’est pas tous les jours qu’on pouvait voir Devan utilisé sa force cachée… Et là, le fait qu’il porte son amis de la façon d’une nouvelle mariée devait surprendre bon nombre de personnes. Le garçon montait étage après étage pour se rendre à l’infirmerie et ils arrivaient des cachots. Pour comprendre le pourquoi de tout ce grabuge il fallait remonté à quelques minutes plus tôt, moment où les deux meilleurs amis étaient en train de « rigoler » au bord du feu. Bien évidemment le mot « rigoler » pour Devan ne voulait que signifier quelques brefs sourire envers son amie Laura. C’est donc lors d’une de leur petite tirade habituelle que la jeune femme c’était levée brusquement pour ensuite se prendre les pieds dans ceux de Devan… Résultat, elle s’était tordue violement la cheville, enfin selon Justyn qui voyait tout comme la fin du monde. Il se sentait mal au fond de lui parce qu’elle était tombée par sa faute, il devait donc tout faire pour se racheter. Les deux serpents étaient maintenant tout près de l’infirmerie et le garçon était fier de lui. Il fallait dire que si Laura avait commencé à essayer de se défaire de lui peut-être qu’au bout des cinq étages il aurait cédé.

DEVAN_ Mais c’est pour ton bien. Tu ne me remercieras jamais assez.
LAURA_ Hey le modeste, si j’ai rien c’est toi qui devra t’excuser alors dis pas n’importe quoi!
DEVAN_ Si tu le dis Laura, si tu le dis…

Dès leur entrée dans l’infirmerie, Laura avait reçu des soins les plus immédiats. Finalement elle n’avait qu’une petite foulure mais elle avait tout de même quelque chose. C’était donc, évidemment Justyn qui avait remporté ce petit jeu. Un petit air satisfait se peignait sur son visage alors que celui de l’aura était plutôt énervé. L’infirmière avait tout de même décidé de la garder une heure pour lui prodiguer des soins les plus revigorants. Le brunet se fit donc mettre littéralement hors de la pièce, chose qu’il fit avec le plus de calme possible, sidérant ainsi la soignante. Ses pas les traînèrent alors dans un couloir très peu passant au cinquième étage, il se mit contre le mur pour pouvoir se reposer un peu. Il ferma les yeux et écouta les alentours… Ou du moins, il se perdit totalement dans son monde ce qui le mis hors réalité dans le temps de le dire. Il voulait attendre Laura mais si il restait caché dans son coin, il resterait encore tout seul!

___.__
Résistez et votre âme se rend malade
à force de languir ce qu'elle s'interdit.

Une légère pression sur son torse, la main de Devan l'obligeant à se détacher de lui. Une chose qui, bizarrement, il n'avait pas envie de faire. Pourquoi se reculer alors que cette proximité commençait à devenir agréable ? Il l'ignorait. Tout comme il ignorait la raison de ce revirement de situation. Néanmoins, contraint de réagir, il se recula d'un pas, puis de deux, avant de se stopper, le fixant de ses yeux aux éclats dorés. Une chose qui, peut-être, aurait-il dut éviter pour la simple et bonne raison que ce geste allait lui coûter énormément. Un geste simple et anodin qui, l'espace d'une seconde, réussit à le déstabiliser. La cause ? Le regard interrogateur que lui portait l'adolescent. A vrai dire, ceci n'avait été que le facteur premier, la véritable raison n'était autre que son masque de froideur qui semblait avoir quitté ses traits, laissant place à un visage, certes inexpressif, mais d'autant plus beau. Tellement beau qu'il lui donna l'envie d'y porter la main, ne serait-ce que pour toucher sa joue du bout des doigts. Une envie qui, bien évidemment, il se retint d'assouvir. Qu'aurait pensé Devan à ce geste ? Qu'aurait-il fait aurait été plus juste. Car oui, s'il y avait bien une chose que James redoutait en cet instant, c'était bien les réactions du Serpentard. Une chose étrange en sommes. Qui pouvait expliquer ce soudain intérêt pour ses actes alors que, durant sept années, il n'en avait eut que faire ? Personne, probablement. Ou du moins donnerait-elle une réponse qui ne lui conviendrait pas...

[ Devan ] _ Peut-être... Fais ce que tu veux James... Si tu dois faire comme j’ai fait à Iseult pour que tu t’intéresses à moi... Si tu dois m’humilier, fais-le ici et maintenant.

Un froncement de sourcils ponctua sa phrase. Qu'était-il entrain de dire ? Du moins, avait-il réellement comprit ? Une chose à laquelle il doutait fortement. Il n'était pas dans les habitudes du Serpentard de lui parler aussi calmement, ni même de prononcer son prénom avec une telle douceur. A vrai dire, jamais auparavant il n'avait eut le privilège de l'entendre franchir ses lèvres et, maintenant qu'il s'en rendait compte, la surprise pouvait se lire sur son visage. Une surprise qui s'intensifia lorsqu'il se rendit compte du reste. Venait-il réellement de parler de lui ? Voulait-il réellement qu'il s'intéresse à lui ? Un doute s'installa aussi tôt lorsqu'il parla d'humiliation. Pourquoi aurait-il fait une chose pareil ? Certes, il avait eut l'intention de se venger, mais jamais il n'aurait employé cette méthode, ni aucunes autres d'ailleurs. Comment pouvait-il encore envisager la vengeance ? Il ne pouvait pas, tout simplement, comme si le fait d'apercevoir sa neutralité avait eut raison de lui. Disparu le masque d'arrogance, envolé le masque de froideur. En d'autres mots, Devan ne semblait plus être ce con fini qu'il avait toujours détesté. Une certitude qui, jusqu'à lors, avait eut sa raison d'être. Mais maintenant... Pouvait-il encore le qualifier de la sorte ? Non. Il apparaissait comme un homme ayant un coeur, ou plutôt comme une personne étant capable d'éprouver des sentiments. Une chose qui, durant sept années, ne lui avait jamais été envisageable.

[ James ] _ Je... Je n'ai pas l'intention de t'humilier...

L'envie... C'est une chose que pouvait lire James dans le regard de l'autre garçon. Depuis quand ce sentiment avait-il prit refuge dans ses yeux ? Il n'aurait sut le dire. Mais l'apercevoir avait été comme un déclic pour l'adolescent qui avait reprit possession de sa cravate. Un geste simple qui lui donnait du courage pour avancer. Un pas, puis deux et il fut à nouveau contre lui, une douce chaleur s'insinuant déjà dans chaque parcelles de son corps. Il comprenait à présent pourquoi cette proximité avait été si agréable la première fois. Mais était-ce raisonnable ? Il ne le savait et, à vrai dire, il ne voulait pas le savoir. C'est pourquoi il déposa sa main libre sur sa joue, glissant ses doigts sur sa peau avec une infinie douceur. Il voulait laisser libre cours à ses envies et celle qui le prenait à l'instant était, certes, étrange mais ne semblait pas le dégoûter. Bien au contraire... Lentement, ses doigts cessèrent leurs caresses et sa paume se posa sur sa joue tandis qu'il rapprochait son visage. La peur était on ne peut plus présente et c'est avec difficulté qu'il tentait de l'ignorer. Il ne voulait pas rebrousser chemin, pas si près du but... Quand il ne fut plus qu'à quelques centimètres de son visage, lorsqu'il put sentir les battements de son coeur s'accélérer et le souffle lui manquer, signe qu'il redoutait la réaction du brunet, il s'arrêta. Non pas définitivement, simplement le temps de fermer les yeux avant de se jeter désespérément à ses lèvres. Le sort en était jeté, il espérait simplement que Devan ne prenne pas son geste comme charge de revanche mais bien comme acte voulu et réfléchit.


Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder.

Découvrez Chris Brown!

I’ts like I waited my whole life
But it’s one night
It’s only me and you on the dance floor.

Maintenant que tout était jeté, le vert et argent avait l’impression d’avoir mal fait. Peut-être lui avait-il dit clairement qu’il pouvait l’humilier s’il le voulait mais au fond de lui tout ce qu’il ne voulait pas était justement ça! S’il avait enfin fini par mettre un frein à son caractère imperturbable avec lui et seulement lui, si jamais il se ferait jeter c’était certain qu’il ne s’en remettrait pas… Ou du moins plus jamais il ne pourrait laisser tomber son masque d’homme froid, non il ne pourrait pas, surtout après avoir perdu la face comme ça… Enfin rien n’était encore jeté et c’était peut-être pour cela que Devan regrattait autant son geste, il avait peur… Et oui, ce garçon n’arrêterait pas de le surprendre puisqu’il arrivait à lui faire ressentir tout ce qu’il croyait perdu depuis maintenant presque sept longues années… Des sentiments… De la peur… Mais surtout de l’amour… Tout ça semblait pourtant si loin dans la tête du serpentard qui était maintenant plus mélangé que jamais dans ses esprits! Devan commençait déjà a s’en mordre les doigts…La seule chose dont il serait capable de faire ce serait de lui envoyer son point dans la figure s’il commençait réellement à l’humilier. Parce qu’au fond de lui-même si les sentiments qu’il éprouvait pour lui étaient incommensurables il ne supporterait jamais qu’on atteigne son estime de soi. Il se voyait sincèrement en train de se mettre à tabasser son serpent favori tout en ayant un énorme point au cœur… Il ne voulait pas lui faire de mal bon sang! Il ne voulait plus jamais lui en faire d’ailleurs! Mais… la décision ne tenait maintenant plus à lui…

JAMES_ Je... Je n'ai pas l'intention de t'humilier...

Je savais! Pourquoi est-ce que je ne peux jamais avoir ce que je souhaite réellement?! Oui j’ai tué mon frère... Mais je le veux lui! Pourquoi est-ce qu’il refuse mes sentiments… Peut-être qu’il croit encore que je rit de lui… Est-ce qu’il va falloir que je lui montre réellement comment je l’aime?! Mais je ne peux pas! Si jamais je l’embrasse et qu’il recrache ce serait trop une immense humiliation! Peut-être même que Cayden possède son corps et qu’il veut me montrer à quel point il me déteste de lui avoir enlever la vie aussi jeune?! Je suis tellement con! Je ne mérite pas un garçon comme lui! Je ne mérite rien comme j’ai toujours pensé! Je finirai mes jours seuls! Oh Euh… Attendez… Quelqu’un pourrait me répéter lentement ce qu’il vient de me dire?! Il a ou il n’a pas l’intention de m’humilier parce que dit comme ça je suis plus trop sur… Je…
Oh… Oui je coir s vraiment finalement que… IMPOSSIBLE!

Si jamais Justyn n’avait pas un sens de retenue irréprochable il se serait sans doute mis à sautiller dans tous les coins tellement sa joie était immense et se répercutait dans ses battements de cœur. Sincèrement s’il n’avait pas tout de suite capté le vrai sens des mots de James c’était uniquement parce qu’il croyait dur comme fer qu’il refuserait son offre. Mais c’est vrai, écoutez, ils sont vus comme pires ennemis depuis leur première année personne n’aurait put prédire ce genre de rapprochement! Et maintenant… Maintenant… Le vert et argent avait à présent déposé à nouveau sa main sur la cravate de Devan pour pouvoir s’approcher tout contre lui… C’était vrai que à y penser lorsqu’il l’avait poussé loin de lui il avait ressentit un étrange sentiment au fond de son cœur, comme s’il ne voulait pas se séparer de la chaleur apaisante de la chaleur de son compagnon. Qu’allaient-ils faire? Avec les autres je veux dire… Il ne pouvait certainement pas afficher leur attirance aux yeux de tout le monde! En tout cas dans très longtemps peut-être le ferait-il mais seulement lorsqu’ils auraient mi leur relation au clair. Puisqu’au fond, peut-être même leur historie se finirait elle après qu’un baiser… Le vert et argent voyait et entendait déjà ce que dirait les gens à leur sujet… Le sorcier ce risqua alors un regard dans celui noisette du garçon et à cet instant il perdit totalement la notion du temps… Qu’est-ce qu’il pouvait bien en foutre des convenances et de ce que prenait les autres?! Alors que leur visage s’approchait l’un de l’autre celui collé au mur prit quelque peu peur lorsque l’autre s’arrêta en chemin. Il regrettait peut-être? Même pas le temps de répondre lui-même à sa question que leurs lèvres se retrouvait pour la première fois… Pour une merveilleuse première fois où Devan finit par passer le barrage de ses lèvres afin de venir mélanger leur langue. Il profitait de ce moment, de cette chaleur que son corps et sa main lui procurait, et également de ses deux bras qui étaient maintenant posés sur son dos pour le forcer à ce coller davantage. Pourtant, leur baiser du avoir une fin si les deux garçons ne voulaient mourir asphyxié et ce fut Devan qui se décolla en premier tout en restant front contre front et surtout… Surtout, il lui souriait… D’un sourire qui démontrait comment le garçon était satisfait et soulagé d’avoir enfin goûté aux lèvres à celui qu’il aimait. C’était effarant comme toutes ses carapaces semblaient se briser lorsqu’il était dans els parages… Ils venaient de s’embrasser dans le couloir de l’école et là encore ils s’en foutaient… Même si quelqu’un venait à passer il était certain qu’ils ne bougeraient pas d’un poil! Son visage habituel était à présent couvert d’un mince air niais et il s’élança alors en chuchotant :

DEVAN_ Oui James… Tu serais un manque à ma vie…

Toujours… Si la vie pouvait continuer sans que personne ne les interrompe… Sans que personne ne s’occupe de leur histoire… Ça serait le plus parfait…

.________
La franchise ne consiste pas à dire ce que l'on
pense, mais bien à penser tout ce que l'on dit..

A peine eut-il posé ses lèvres contre les siennes qu'une immense crainte se faisait déjà ressentir. Avait-il fait une erreur ? Pas en l'embrassant, ce geste était loin d'être une erreur, mais plutôt en ayant cru l'intéresser car, il ne savait pourquoi, il avait la terrible impression qu'il allait se faire repousser. Une chose qui aurait été on ne peut plus compréhensible, on ne pouvait oublier sept ans de haine en quelques secondes... Mais pouvait-on réellement parler d'un tel sentiment lorsque toutes les preuves semblaient inexistantes ou contradictoire ? Pas vraiment. Plusieurs questions pouvaient d'ailleurs se poser. Pourquoi ressentait-il une étrange sensation à cette simple proximité ? Pourquoi son coeur battait-il aussi rapidement ? Pourquoi l'avait-il embrasser ? Pourquoi trouvait-il agréable de sentir ses lèvres contre les siennes ? Des question qui resteraient probablement sans réponses au vu des évènements qui suivirent. Un geste. Un simple geste qui avait réussit à dissiper ses craintes et à intensifier les battements de son coeur, celui ci cognant dans sa poitrine à un rythme effréné. Devan ne l'avait pas rejeté, bien au contraire, il avait simplement répondu à son baiser, mouvant ses lèvres contre les siennes d'une agréable façon. Un baiser qui le transporta rapidement dans un autre monde où plus rien n'existait, si ce n'était Devan, ses lèvres et son corps qui restait, toutefois, bien trop éloigné du sien. Un avis qu'il semblait étrangement partager avec le serpentard, celui ci glissant ses mains dans son dos afin de le rapprocher d'avantage, ce qu'il fit sans y opposer de résistances. Quel intérêt aurait-il eut à refuser alors qu'il adorait sentir son corps contre le sien ? Aucuns et, de plus, James n'était apte à faire preuve de contrariété en cet instant, bien trop absorbé par les sentiments qui l'enivraient et ce baiser qu'il s'échangeaient. Un baiser qui ne cessa que bien trop rapidement à son goût et ce, bien que le souffle lui avait sérieusement manqué durant cette échange. Ainsi séparés, front contre front, le serpentard ne put s'empêcher de se perdre dans son regard argenté, se figeant peu à peu sous la surprise. Et pour cause, plus aucunes traces d'arrogance, aucun masque de froideur, ni même de neutralité n'arborait ses traits. Devant lui se dressait un Serpentard dont toutes barrières s'étaient vues retirées, la preuve n'était autre que le léger sourire qui ornait ses lèvres. Non, pas un sourire arrogant, ni même provocateur, mais bien un sourire sincère, un sourire qui lui réchauffait le coeur et où se reflétait une parcelle de niaiserie. Un air qui ne le rendait que plus adorable encore...

[ Devan ] _ Oui James… Tu serai un manque à ma vie...

Stupéfaction. Jamais il n'aurait imaginé entendre ces mots venant du Serpentard, certes, il ne faisait que répéter ses paroles, mais l'effet était tel qu'il ne savait quoi répondre... A vrai dire, la meilleure chose à faire n'était-elle pas de garder le silence ? Jugeant qu'un simple regard valait parfois bien mieux que tout mots prononcer, il gratifia l'adolescent d'un regard doux, un regard qu'il n'aurait jamais pensé lui adresser auparavant, tandis que sa main venait caresser sa joue, frôlant sa peau avec délicatesse. C'est ainsi qu'il se mit à sourire, pensant à son soudain changement de comportement. Une chose qui, il ne savait pourquoi, lui fit baisser la tête alors que le rouge s'installait peu à peu sur ses joues. Que devait donc penser Devan de tout cela ? Que pensait-il de lui ? De ses actes ? Pouvait-il réellement l'apprécier ? Pouvait-il oublier leur haine ? Ses sourcils se froncèrent, le doute s'installant dans son esprit. Mais que signifiait ce baiser pour le brunet ? Avait-il seulement une quelconque importance ? Pour lui, il en avait, c'était certain. Mais... Mais pour Devan ? Qui pouvait lui assurer qu'il ne faisait pas cela dans l'unique but de se moquer de lui ? Ou pire, qu'est-ce qui lui prouvait que ce n'était pas qu'une illusion, un rêve ? Son coeur se resserra à cette pensée. Il n'y avait aucuns doutes possible, il l'appréciait et cela commençait à lui faire peur. Après tout, aimer ne voulait-il pas dire souffrir ? Non... Mieux valait-il ne pas parler d'amour. Décidé, James releva les yeux vers les prunelles argentées du Serpentard tandis que sa voix s'élevait dans les aires. Une voix calme, douce et ponctuée d'une légère pointe de malice.

[ James ] _ Est-ce que tu penses réellement ce que tu dis ? Je veux dire... Je pourrais facilement m'habituer à ce genre de paroles, tu sais ?

____
Tel est prit qui croyait prendre.
Où du moins, telle est l'illusion...

La réponse ne se fit pas vraiment attendre, et pour cause, un sourire s'affichait déjà sur les douces lèvres du brunet. Étrange comme un simple sourire arrivait à changer son point de vue du tout au tout. C'est qu'en temps normal, Devan ne semblait pas aussi... aussi tout ! Pourquoi ne lui avait-il jamais sourit auparavant ? Question idiote. Comment aurait-il put lui arracher un sourire alors qu'ils passaient le plus claire de leurs temps à se chercher l'un, l'autre? D'ailleurs, en y réfléchissant bien, quelle était la cause de ces querelles ? Aussi loin que remontait sa mémoire, aucuns souvenirs ne lui permettaient de s'en rappeler. Existait-il seulement une raison à cette haine commune ? Le doute s'installait. Mais était-ce si important que cela ? Pas vraiment... Et, si ça se trouvait, il n'avait agit ainsi que dans l'unique but de voir une quelconque émotion animer son regard. Après tout, n'était-il pas préférable de le voir en colère plutôt que d'affronter son indifférence ? Si, du moins, c'est ce don James était convaincu. Peu à peu, l'adolescent quitta ses pensées, se concentrant sur sa némésis qui restait étonnement silencieuse. Dire qu'ils avaient passer sept années à se haïr sans but apparents... Que seraient-ils devenus s'ils n'avaient pas choisi cette route ? Il ne put chercher bien longtemps une réponse qu'une main se posa sur nuque, l'extirpant brusquement de ses pensées. A quoi jouait-il ? Cinq secondes suffirent pour qu'il comprenne, une paire de lèvres particulièrement gourmandes prenant déjà possession des siennes. Autant le premier baiser s'était fait timide que celui ci se faisait violent et passionné, comme s'il ne pouvait réfréné plus longtemps ses envies. Plus rapidement qu'il ne l'aurait pensé, James prit par à ce baiser enflammé, laissant libre cours à ses pulsions tandis qu'une jambe remontait le long de sa cuisse sans qu'il ne s'en aperçoive.

Comment aurait-il put alors que toute son attention était portée sur les lèvres du démon qui l'embrassait avec tant d'acharnement ? Néanmoins, son inconscience ne pouvait durer éternellement et, lorsqu'il fut violemment plaqué contre le mur en un coup de rein brutal, il ne put s'empêcher de hoqueter sous la surprise. Devan avait beau être le plus petit des deux, sa force n'en restait pas moins considérable. Quant à son coté dominant... Était-il en mesure de se plaindre ? Non, car l'attention que lui portait le vert et argent était loin de le déplaire, bien au contraire. Certes, il faisait preuve de violence et de brutalité mais la passion qui l'animait compensait bien suffisamment tout ces maux ! Alors que le souffle commençait à lui manquer, sa némésis se détacha de lui, un sourire quelque peu pervers étirant ses lèvres. Par Merlin, qu'avait-il fait pour mériter un tel sourire ? Pire, qu'était donc entrain de s'imaginer le Serpentard ? Comme s'il lisait dans ses pensées, Devan se mit en tâche de le lui faire découvrir, agrippant ses poignets et les plaquant au dessus de sa tête. Une main... Une seule main avait suffit pour le maintenir dans cette position, à la merci du vert et argent qui en profita allégrement en se logeant rapidement dans son cou. La caresse de son souffle sur sa peau, ses lèvres frôlant sa chair, sa langue effleurant sa jugulaire... De simples gestes qui eurent rapidement raison de lui au vue des quelques soupires qui franchissaient ses lèvres, il ne put d'ailleurs résister bien longtemps à l'envie de tourner le visage sur le coté, laissant plus ample accès au Serpentard. De nouveau, quelques baisers se posèrent sur sa peau, suivit de quelques coups de langues bien sentit et, enfin, il se recula, soufflant tranquillement :

[ Devan ] _ J’espère que tu ne t’y habiteras pas trop parce que maintenant t’auras à me supporter pratiquement 24h sur 24...

James ne put s'empêcher de frissonner à ces quelques mots. Il avait suffit d'un baiser pour chambouler ses pensées, un baiser et son comportement s'était vu complètement changé. Il n'était plus question d'un Serpentard fière et arrogant, mais bien d'un vert et argent se comportant comme une vulgaire pucelle intimidée face à un garçon trop entreprenant. Où était donc passé l'adolescent qui avait l'habitude de se surpasser face au brunet ? Ne pouvait-il donc pas lui montrer que, lui aussi, il pouvait se montrer entreprenant ? Mais, a vrai dire, ne l'avait-il donc pas fait quelques instant plus tôt, en l'embrassant ? Si, mais face aux actions du Serpentard, ce geste semblait faire bien pâle figure. Alors qu'il ruminait ses pensées, il vit apparaître le visage de sa némésis, celui ci ayant enfin quitté son cou pour se mettre à le fixer avec attention. Rien que de repenser à sa langue glissant sur sa jugulaire, un frisson remonta le long de son épine dorsale. Par Merlin, c'est que Devan était sacrément doué de ses lèvres et de sa langue ! S'il était aussi habile dans d'autres circonstances, James ne donnait pas cher de sa peau... Toutefois, James ne pouvait se permettre d'errer dans ses pensées éternellement, ses pourquoi il les quitta avec empressement, se concentrant sur le bel apollon qui le scrutait de son regard orageux. Un regard qui, en quelques secondes, attira toute son attention.

[ Devan ] _ Et en plus on dort dans la même chambre ce qui est plutôt triste n’est-ce pas chéri ?

Par Salazar... Essayait-il de lui faire perdre raison ? Une chose à laquelle il ne pouvait douter. Quant à ce surnom qu'il lui avait adressé... Ce chéri... Ce mot sonnait agréablement à ses oreilles, comme une douce symphonie qui éteignait, une à une, chaque parcelle de lucidité dans son esprit. Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence le plus complet, James étant incapable de prononcer le moindre mot et, quant bien même il en aurait eut la possibilité, jamais il n'aurait voulu entrouvrir les lèvres, si ce n'était pour embrasser à nouveau sa némésis. Une chose qu'il ne semblait pas avoir en commun avec Devan qui s'éloigna lentement de lui, emportant avec lui sa douce chaleur réconfortante. C'était sans compté le désaccord de l'adolescent. Il ne voulait récupérer cette sensation de vide à nouveau, cette froideur qui lui glaçait les entrailles. Non, il voulait garder le brunet à ses cotés, contre lui... C'est pourquoi, d'un mouvement brusque, il referma ses doigts autour de sa cravate, l'obligeant à arrêter sa course. Et, lorsqu'on y réfléchissait bien, ne devait-il pas lui rendre monnaie d'échange ? Quelques pensées saugrenues s'insinuèrent dans son esprit, un sourire malicieux étirant ses lèvres tandis que son regard se faisait pétillant de cette même malice. Il n'allait pas être le seul à profiter de la situation...

[ James ] _ Tu crois pouvoir m'échapper aussi facilement ?

Le tissu bien en main, l'adolescent se détacha du mur, faisant un premier pas en direction de son amant. Une bien longue distance à laquelle il mettrait bientôt fin. D'un simple mouvement, il déposa sa main sur sa nuque, se rapprochant d'avantage de lui, faisant l'illusion qu'il allait l'embrasser à nouveau, et pour cause, son visage n'était plus qu'à quelques centimètre du sien. C'était sans compter la toute autre pensée qui animait ses gestes. Le fixant de ses prunelles dorées, l'adolescent fit lentement glisser sa main le long de son épine dorsale, s'arrêtant dans le creux de ses reins. Dire qu'un simple vêtement séparait leurs corps... La température était-elle entrain de grimper ? C'est que James commençait à avoir un sérieux coup de chaud... Était-ce dut à cette nouvelle proximité entre Devan et lui ? Peu importe. Il n'avait pas fini sa tâche ! Reportant son attention sur ses faits et gestes, il se mit à mordiller sa lèvre inférieur, un tic nerveux qui le prenait parfois lorsqu'il était particulièrement stressé et, prenant une grande inspiration pour se donner du courage, le vert et argent colla le corps de sa némésis contre le sien, s'empêchant difficilement de soupirer d'aise. Qu'il était bon de l'avoir contre lui ! Ainsi rapproché, James ne put tenir plus longtemps à l'envie qui le prenait et, d'un mouvement tout aussi brusque, il déposa ses lèvres sur les siennes, se délectant de leur douceur et de leur goût sucrer.

Il ne faut jamais vous fiez au apparences et même au sentiments d’égarements les plus véritables paraissent-ils… Le fait était que plus le temps passait en compagnie de son amour et plus la tête de Devan semblait sur le bord de l’explosion nucléaire. Tellement de choses se bousculaient dans sa tête sans qu’il ne puisse les réfréner et il savait que ses pensées se livraient un combat qu’il n’arrivait pas à comprendre. D’accord, comment était-il censé agir comme un pauvre petit coincé de la vie alors qu’il se retrouvait tout bonnement lové contre la chaleur enivrante de James Isaac Halmers. À la prononciation de son nom au complet il en vint à penser à une petite péripétie antérieure. Ses professeurs, ou du moins certains d’entres eux qui savaient se rappeler des noms des élèves, l’appelaient toujours par son nom complet mais en ne dictant pas quel était son deuxième prénom. Peut-être était-ce une chose totalement futile pour la plupart des gens mais déjà à un jeune âge, alors qu’il essayait de se retrouver parmi le regard apeuré des autres, il avait eu une espèce de lumière qui avait illuminé son esprit. Comme si sa seule et unique mission sur cette terre était de trouvé le nom de la personne qu’il détestait le plus. Il essayait même de se convaincre qu’il le cherchait tout bonnement pour le taquiner encore plus puisqu’au fond de lui une envie lui tenaillait les entrailles comme jamais. Comment est-ce que ce petit détail pouvait tant rendre malade un jeune garçon de 14 ans où il en venait à y penser à chaque secondes de son temps. Et également, pourquoi n’avait-il pas songé à le découvrir avant, enfin, cela faisait maintenant quatre ans qu’ils se battaient à l’année longue et en un jour il avait cette obsession qui lui prit un bon moment à découvrir. Du moins, pour lui ce fut long mais ce n’est que le lendemain de cette prise de tête qu’il était allé voir Layana une autre fille de sa maison qui le connaîtrait sûrement. Et bien évidemment, elle se décida à le lui donner en échange de quelques petits travaux bien évidemment. Dans cette maison ça se passe toujours de la sorte, on obtiens nada si on offre rien en retour. Comme la loi du donnant-donnant je dirais… Même si sa question avait semblée plutôt idiote sur le cou leur marché avait marché et depuis ce jour Devan ne cessait de gravé son visage avec le prénom qu’il adorait : Isaac. Et maintenant qu’ils allaient probablement formés un couple le brunet en venait à penser, et oui même dans ces moments d’intimité, qu’il serait le seul à l’appelé de la sorte.

Isaac ne remarqua probablement pas le sourire triomphant qu’il affichait sur les lèvres alors qu’il s’éloignait de lui. Il fallait avouer que le vert et argent avait un sens de la retenue irréprochable. Tout simplement parce que son deuxième cerveau, enfin celui des mecs quoi, lui indiquait clairement qu’il souhaitait resté au chaud auprès de son double. Pourtant son autre cerveau, le moins important en l’occurrence faisait ses tests. Et oui, il testait son pauvre et nouveau petit chéri adoré. C’était comme ça lorsqu’il aimait quelqu’un… donc en gros c’était la première fois qu’il faisait ça mais il ne pouvait faire autrement. Il avait l’impression de devoir se prouver, comme s’il avait peur que cet amour ne soit que supercherie. Le mal était toujours présent dans la tête du serpent et il n’avait que faire de son cœur qui lui disait de se laisser aller, il ne voulait pas souffrir tout simplement. Il savait qu’en utilisant une voix aussi sensuelle l’autre serpent flancherait s’il l’aimait réellement. Qui pourrait résister à une voix aussi chaude d’ailleurs? Bon d’accord, à part les hétéros bien évidemment, et bon il avait directement sous-entendus qu’ils seraient si près s’ils voudraient des câlins en pleine nuit. Son regard se perdit à nouveau dans le prunelles d’Isaac où il était amplement capable de déchiffrer une envie irrésistible de plus, Comme s’il voulait ne plus jamais que leurs corps se séparent et qu’ils restent dans les bras l’un de l’autre pour l’éternité. Et comme s’il lisait dans ses paroles les deux garçons restèrent silencieux en se fixant l’un et l‘autre et Devan fronça les sourcils lorsqu’il se rendit compte qu’il n’arrivait pas à savoir à quoi James pensait. Pourtant, alors qu’il allait sortir une remarque peu gênée le serpent prit les devants et s’attaqua à nouveau à sa cravate qui en avait déjà vu de toutes les couleurs depuis le début de cette rencontre. C’est donc ainsi que le vert et argent se retrouva sous l’emprise du plus grand des deux garçons semblant attendre que celui-ci se rapproche mais c’était une chose qu’il ne fit pas. Alors que le brunet croyait cette provocation terminée son compagnon lui lançait un drôle de regard pétillant qui signifiait clairement à quel point il n’avait pas encore finit avec lui…

JAMES _ Tu crois pouvoir m'échapper aussi facilement ?

Alors que son corps ne s’empêcha pas de frémir ses pensées quant à elle ne pouvaient arrêter un léger rire de contentement. Primo, son plan avait marché à merveille et cette illusion d’échappement c’était résolu par une envie indéniable de la part de l’autre garçon à l’avoir collé à lui. Deuxio, il prenait une confiance en lui insoutenable qu’il en référait à son ancien caractère de battant alors qu’il avait été si soumis durant les dernières minutes. Le brunet fronça à nouveau les sourcils mais de mécontentement cette fois, il ne fallait pas que James s’accapare le rôle de dominant et ce genre de comportement lui faisait penser à cela… oui c’était plutôt inhabituel de la part d’un garçon de penser à cela en de tels moments mais il tenait royalement à sa position et même si ce genre de réaction lui faisait un immense plaisir il allait devoir lui montrer qui était le plus fort à ce jeu là… Et alors qu’il allait lui lancer un commentaire l’autre serpent s’attarda à se rapprocher de lui pour tout bonnement à s’emparer de ses lèvres d’une façon qui commençait à calmer les esprits de Devan d’une façon merveilleuse. Sincèrement l’amour était la meilleure des drogues je peux vous l’assurer. Les mimiques qu’il avait fait avant de lui sauter dessus restaient gravées dans sa mémoire comme si c’était la derrière fois qu’il pourrait le voir. La façon dont il avait eut de se mordre la lèvre et de s’approcher lentement de lui… oui il devait été vraiment aveugle pour ne pas remarquer qu’il lui sauterait dessus. Pourtant même s’il souhaitait réellement devenir le dominant ans leur relation il n’en était pas faux que le garçons finirait par céder à ses demandes s’il le devait tout simplement parce qu’il l’aimait de tout cœur.

C’est donc ainsi que le jeu pouvait recommencer à nouveau, mais contrairement au premier où il avait réussit à avoir James, le deuxième consisterait à une toute autre chose… Et cela vous allez le découvrir dans peu de temps. Le baiser que les deux garçons s’offraient rendait les plans du sorcier des plus difficiles, ou tout de moins, il faudrait qu’il soit capable de se décoller de lui avant de le commencer. Il profitait pour l’instant de sa proximité et du peu d’air qui lui restait dans les poumons. Peut-être n’avait-il pas réussit à l’échapper aussi facilement mais il le ferait même s’il s’agissait d’une mission impossible. Enfin, lorsque le vert et argent se décolla de son compagnon il lui envoya un regard remplit de malice et d’envie. Il lui susurra alors d’une voix plus chaude que jamais.

DEVAN_ Qui dit que j’ai envie de m’échapper Isaac?

Devan ferma les yeux comme pour savourer le son du nom de son amour tellement ça lui faisait du bien. Lorsqu’il fut revenu sur terre il revint parmi le monde des vivants pour passer directement à quelque chose de plus concret. Toujours avec son visage à quelques millimètres du sien et fixant ses yeux couleurs miels, une de ses mains c’était introduite sous la chemise du garçon pour venir caresser toute parcelle de peau qu’il pouvait toucher. Il s’attarda longuement sur ses petits bouts de chair roses, en les pinçant légèrement et en les frôlant comme jamais et de ce fait, il avait baisser la tête à nouveau dans on cou pour venir y déposer milles baisers. Il voulait lui faire sentir d’immenses sensations pour qu’il ne souhaite plus qu’une chose, être près de lui, comme lui le voulait vraiment. Enfin, tout en continuant ses sublimes caresses il remonta prendre possession entière de sa bouche, en mêlant sa langue avec la sienne comme si c’était leur dernier baiser. Et alors qu’il faisait durer ce supplice la main du garçon se retira aussitôt de son chandail et il s’éloigna également de lui d’une rapidité effarante. Je vous le dis, tout était dans le sens de la retenue. Un sourire machiavélique se dessina alors sur ses lèvres et il ne put arrêter sa main venir caresser la joue d’Isaac alors qu’il disait ses paroles :

DEVAN_ J’en ai pas envie mais je dois rejoindre Laura. On se dit à plus n’est-ce pas chéri?

Il lui envoya un clin d’œil sur ses derniers mots en sachant pertinemment que le garçon reviendrait le voir de lui-même… Tout simplement parce qu’il ne le ferait pas, il avait fait les premiers pas, c’était maintenant à lui d’en faire autant. Il s’éloigna lentement tout en laissant le plus longtemps possible sa main sur sa joue en reculant face à lui. Lorsqu’il fit assez éloigné, il se retourna brusquement pour se rendre vers l’infirmerie à nouveau. Pourtant seulement le couloir dépassé il s’arrêta à un pan de mur, s’adossant dessus et enfouissant son visage dans ses mains. Peut-être faisait-il son dure à cuire mais partir comme ça le laissait dans un état lamantable…

____
Le jeu du chat et de la souris-_
Se met progressivement en place.

[ Devan ] _ Qui dit que j’ai envie de m’échapper Isaac ?

Sa voix était tellement douce, tellement chaude, qu'il ne releva pas l'emploie de son deuxième prénom. Comment aurait-il pu relever quoi que ce soit dans l'état de confusion dans lequel il était ? Dire qu'il suffisait d'un baiser pour arriver à bout de sa raison... Un baiser, mais pas seulement ! Et pour cause, des mains quelque peu baladeuse s'étaient glissées sous sa chemise, venant caresser sa peau, le faisant frissonner et, progressivement, perdre pieds. Sentir le froid de ses doigts frôler son corps brûlant, c'était une sensation à toute épreuve et il avait la certitude qu'il ne pourrait jamais s'en passer. C'était tellement agréable... Agréable, certes, mais nullement comparable à la suite des évènements. Ses mains toujours enfouies sous sa chemise, Devan s'était penché sur son corps, venant déposer ses lèvres dans son cou à multiples reprises. Chaque baiser lui arrachait un frisson. Il n'avait qu'une envie, que le temps s'arrête pour qu'il puisse continuer encore et encore cette douce torture qui le faisait sombrer lentement dans la folie. Une nouvelle caresse sur sa peau et James ne pu s'empêcher de soupirer d'aise, son dos se collant à nouveau contre la brique froide du château. Il ne pouvait pas le nier, Devan était bien plus douer que lui à ce petit jeu de séduction. Enfin, pouvait-on réellement appeler cela de la séduction ? Non, mais de l'allumage, oui, peut-être. Quoi qu'il n'y avait pas grands doutes sur la question, le Serpentard était bel et bien entrain de l'allumer et, étrangement, cela ne le dérangeait pas. Bien au contraire, il aimait ça et il en redemandait au vu des soupires qui s'élevaient dans les airs. Des soupires qui furent rapidement étouffé par une paire de lèvres des plus fougueuse, celles ci s'activant contre les siennes comme s'il s'agissait de leur dernier baiser. Il aimait d'avantage la passion qui les animait... Une passion de courte durée car, déjà, le brunet retirait ses mains de sa chemise et ses lèvres quittaient les siennes, lui laissant une sentiment de frustration. Autant dire qu'il n'aimait pas cette situation, encore moins le sourire qui se dessinait sur son visage. Il avait un plan, c'était certain, et il avait l'étrange impression qu'il n'allait pas lui plaire.

[ Devan ] _ J’en ai pas envie mais je dois rejoindre Laura. On se dit à plus n’est-ce pas chéri ?

La caresse sur sa joue n'avait pas su le faire revenir sur terre. Le surnom qui lui avait adressé n'avait pas suffit à calmer ses ardeurs. Le clin d'œil n'avait aucunement réussit à calmer sa frustration. Non... A vrai dire, ses pensées étaient resté bloquées sur un léger détails : Devan ne pouvait pas le laisser comme ça, n'est-ce pas ?! Alors pourquoi n'était-il plus à portée de vue ? Pourquoi seule son odeur était encore présente ? Aucuns doutes, le serpentard avait bel et bien quitté les lieux, laissant derrière lui un adolescent dans un état d'excitation plus qu'avancé. Fichu Serpentard, il ne payerait rien pour attendre ! Mais... Ses lèvres... Sa main se porta instinctivement à sa bouche, ses doigts caressant sa lèvre inférieur tandis qu'il se remémorait leur baiser fougueux. Qui aurait pu imaginer qu'il pouvait faire preuve d'un tel comportement ? Pas lui en tout cas. Il s'était encore moins douté de son caractère de dominant. Certes, ils se disputaient souvent mais jamais il ne s'était montré aussi déterminé, aussi... aussi... Enfin, les mots n'étaient pas assez fort pour exprimer ses pensées. Le fait était qu'il était tout simplement surprit et, étrangement, charmé. Il aimait ça, mais il était bien trop fière que pour le lui avouer. Avec difficulté, il se décolla du mur, son coeur semblant se manifester au même instant. Il battait tellement vite, tellement fort... Qu'il le sente battre après autant de temps montrait clairement qu'il avait été secoué par les derniers évènements. Des évènements qui allait lui coûter une douche froide. Une dernière pensée pour le brunet, puis il se décida à quitter les lieux, prenant la direction de son dortoir le plus discrètement possible.