Nom : Keating Prénom : Anthony Âge : 28 ans (Bientôt 29) Date de naissance : 1er Avril 2179 Statut de sang : Né Moldu Ancienne maison : Serpentard Emploi : Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Directeur des Serpentards.



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« Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?
Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau ! »
C. Baudelaire




C’était un soir de fin février. Un soir rude, froid, hivernal.
Poudlard, encore enseveli sous la neige scintillait sous les pâles reflets du clair de lune. Elèves comme professeurs, rusés et frileux, réfugiés dans leurs draps profitaient jalousement de la tiédeur de leurs épaisses couvertures. Tout semblait si calme, si doux, si endormi.
Tout semblait tellement magique.

Dans le sombre parc, dont l’herbe tendre pâlissait sous la douceur givre, je marchai. Ma valise à la main, mon faible cou enfoui dans le chaud col de mon manteau ; je me protégeai au mieux du froid languissant. La nuit, le vent glacial se faisait plus vif, méchant, coléreux attaquant sans une once de pitié mon visage sans défense. Je m’en souviendrai : c’est la première et dernière fois que je viens au château sans écharpe !
Alors que je suivais le chemin de pierre, j’esquissai un petit sourire. Une lueur nostalgique s’alluma dans mes prunelles azur, me rappelant les nombreuses fois, où, gosse, j’avais parcouru cette allée.

Ce chemin… Poudlard de nuit…Ça me rappelait l’Avant. Lorsque j’étais moi-même encore élève. Un gamin naïf, insouciant, immature et heureux. Ça me rappelait tant de choses, tant de souvenirs qui s’entremêlaient, flous, dans les méandres de ma mémoire défaillante. Catastrophique n’est-ce pas ? Même pas la trentaine, et déjà, Alzheimer se profile à l’horizon. J’suis vraiment irrécupérable, pas étonnant que j’sois pas encore casé ! A croire que je me marierai avec mon célibat…
Une moue amusée et coupable se dessina sur mon visage rougi. Je suis ce que je suis que voulez vous, on ne change pas le monde en un jour. Y suis-je pour quelque chose si les femmes me trouvent trop immature ?
Euuuh… sûrement oui. >.<

En frissonnant, je pressai le pas. Le froid, vigoureux, se faisait on ne peut plus sentir à chaque pas que j’esquissai. J’avais grand hâte d’arriver à destination. J’avais oublié comme le parc était immense, à moins que ce ne soit l’hiver, la nuit et le froid qui ne l’agrandissent démesurément…

Le Anthony Keating, qui à tout juste onze ans, passait pour la première fois le portail de Poudlard n’était pas tellement différent de celui qui traverse le parc aujourd’hui. Le jeune moldu d’alors, innocent, drôle, naïf et maladroit, des étoiles plein les yeux, jubilait de découvrir le monde de la Magie.
Tous les enfants moldus croient à la magie, ce sont juste leurs éducations parentales aveugles qui détruisent ces rêves insouciants et pourtant si réels. Mais ce n’est pas plus mal, ainsi, les moldus ne découvrent pas son existence. Mais bon, quand on dit que la vérité sort de la bouche des enfants, ce n’est pas pour rien ! Navré pour les parents, mais j’avoue : j’ai un faible pour les gosses ; parce qu’au fond, j’en suis un moi-même.

Oui. Je suis un né moldu. Je suis même un moldu de chez moldu archi moldu ! (Qui pourrait croire que j'ai fini à Serpentard ?!) Je suis le tout premier de la famille Keating depuis des générations à entrer chez les sorciers. Pas pour rien qu’on m’a longtemps pris pour un hyper actif défaillant et attardé. (Merci pour le compliment chez parents… >>)
Par contre, je suis bien loin d’être le premier Keating à rentrer dans l’enseignement. Chez nous, comme mon paternel se plaît à le vanter à qui veut l’entendre, c’est limite si la pédagogie ne se transmet pas de père en fils… Pitoyable, m’enfin, on fait avec.

J’arrivai alors, enfin, à la grande porte de chêne. Malgré ma terrible envie de vêtements secs et d’un lit douillet, je m’arrêtai, comme figé, le regard fixé sur les deux poignées en fer.
Je demeurais ainsi quelques longues minutes, immobile, mes souvenirs revenant peu à peu, se démêlant avec lenteur… Tout revenait d’un coup, comme si ma mémoire, électrisée par des souvenirs réels se remettait à fonctionner. D’un coup, sept ans de ma vie arrivèrent en masse, embrouillant mon esprit avant si limpide…
Revoir cette gigantesque entrée, imposante et pourtant si rassurante après tant d’années, m’émut. Je l’admets, j’ai beau être un homme, un mâle, un protecteur, être sensé être une personne mature, vaillante, dominatrice et forte, je suis une vraie fontaine.. ! (Oui, cela aussi fait partie de mes nombreux défauts. M’en voulez pas trop les amis ! ToT)
Je suis capable de fondre en larme pour un rien. Un livre poignant, un beau film à l’eau de rose, une histoire émouvante, un souvenir touchant, bref. Une vraie femmelette comme dirait l’autre.
Mais, d’ailleurs pourquoi les hommes n’auraient-ils pas le droit de pleurer, hein ? Les larmes sont un phénomène naturel je ne vois pas en quoi les retenir changerait quelque chose en soit. Vous n’êtes pas d’accord ? C’est vrai quoi ! Les femmes n’aiment-elles donc pas les hommes sensibles ?
Mais bon c’est vrai que autant que possible, moi aussi j’essaye de les garder pour moi ces honteuses petites perles salées. Si je fonds en larme devant mes futurs élèves parce que je suis trop ému de me retrouver à la place de professeur de mon cours préféré, ils risquent de me prendre pour un pauvre bougre attardé et dépressif… Super motivant comme première rencontre, y a pas à dire… >.<

Surtout que je ne suis pas du tout un pauvre bougre (si si j’vous jure que non .. !), ni un attardé (quoique…) et encore moins un dépressif (ça c’est vrai de vrai !). Si il y a une chose qu’on ne peut pas me reprocher c’est ma joie de vivre.
Je souris pour un rien, et mon rire enchante quotidiennement la plupart de mon entourage. A bientôt vingt-neuf ans je suis plus un gosse qu’un adulte. Je suis persuadé que la plupart de mes futurs élèves seront plus mûrs que moi (à mon grand désespoir...)
Pas que je sois un retardé mental c’est juste que… je ne veux pas quitter l’enfance. J’aime trop l’insouciance, la douceur de la vie, et la gaieté qu’elle m’offre pour tout quitter.
On ne quitte pas l’Enfance avec l’âge, on la quitte quand on le décide.
C’est vrai quoi, tous les ados de nos jours rêvent de conquérir leur indépendance, de quitter leurs carapaces de gamins, la sévérité de leurs éducations parentales fascistes et impérialistes. Mais pourquoi que diable ?! Ne voyez vous pas que vous vivez vos plus belles années ?
Ne voyez vous pas tous ces vieux qui ressassent leurs jeunes années, un sourire béat aux lèvres, se souvenant des jours heureux où ils pouvaient gaiement profiter de la vie, courant dans les champs avec des jambes qui aujourd’hui ne leur obéissent plus…

J’ouvris alors sans bruit l’épaisse porte de bois massif, et je pénétrai pour la première fois depuis près de douze ans dans le lieu où j’avais, pour la première fois, commencé à rêver…

« L'enfance c'est croire qu'avec le sapin de Noël
et trois flocons de neige toute la terre est changée. »
André Laurendeau



Je pénétrai dans l’enceinte du château silencieux, essayant pour une rare fois d’éviter toute maladresse, en vain évidemment : je ne m’appelle pas Anthony Keating pour rien.
Je retins une grimace quand la porte laissa échapper un léger grincement qui retentit dans l’école ensommeillée ; sans compter que je manquai de me casser la figure en me prenant les pieds dans un imposant portemanteau qui tomba dans un tintamarre assourdissant. L'écho me sembla si énorme qu'il dût retentir jusqu’à Londres, si ce n’est plus loin. Je restai quelques bonnes minutes, immobile, mal à l’aise, cœur battant attendant une entrée précipitée d’un adulte outré par ma spectaculaire arrivée. Mais tout redevint vite silencieux. Je lâchai un petit soupir satisfait.
Dans la famille « discret », je voudrai Anthony Keating ! ToT

Je refermai avec douceur l’imposante porte, ramassai le porte manteau et avançai. Mes pas furtifs résonnèrent en écho contre les immenses parois de pierre, troublant le calme du pensionnat endormi. Je me retrouvai dans le grand hall d’entrée. En un instant, une agréable sensation de chaleur me parcourut l’échine. Comme la magie était… Magique quoi ! Un petit sort et voilà en un claquement de doigts tout un palace de plusieurs centaines de pièces tout chauffé. La chaleur me réjouit, et m’enveloppa d’une douce sensation de bien être. Je n’étais pas mécontent d’être arrivé. La vaste salle était éclairée par quelques discrètes chandelles rougeoyantes : j’avais prévenu de mon arrivée tardive et le concierge avait certainement laissé cette lueur chaleureuse pour compenser ma solitaire arrivée. Je le remerciai d’un sourire. Demain j’irai le saluer de vive voix, je dois avouer que j’aurais, en effet eu un peu de mal à trouver mon appartement ou ma chambre dans le noir complet. Quoique… Il m’aurait suffi d’utiliser le sortilège Lumos était tout aurait été réglé… Mais un peu de lumière rendait l’obscur hall un peu moins lugubre. Il était tard et tout le monde devait être couché et endormi depuis plusieurs heures. A moins que je ne les ai tous réveillés avec mon entrée en fanfare…

J’étais stupéfait. Ahuri presque. Une lueur gamine pétillait dans les profondeurs de mes iris océan. Je regardai autour de moi, surexcité, regardant, admirant, redécouvrant tout.
Tout me semblait si lointain, si irréel que j’en restai béat… J’étais tel un gosse à qui on a promis un bonbon, et qui profite à présent de son cadeau, dans un intense instant de joie, dans un intense instant de bonheur, de délices éphémères.
Je devais l’admettre, Poudlard m’avait indéniablement manqué. J’y avais probablement passé les plus belles années de ma vie… Ou presque. Douze ans pourtant que je l’avais quitté… Et le château et sa magie demeuraient les mêmes… A croire qu’ils possédaient une âme éternelle.
Comme tout à l’heure dans le parc glacial les souvenirs m’assaillirent à nouveau. Je m’enivrai des histoires, des ragots, des visages, des voix, des parfums, des rires qu’ils m’amenaient dans un tourbillon de gaieté. Tous mes amis d’alors, toutes mes bêtises, mes premiers sorts, mes premiers amours, mes premiers baisers, mes premières sorties, mes premières retenues…
Une vague de mélancolie m’envahit. Je me sentais vieux, vieux comme les p’tits vieillards qui rêvent de leurs jeunes années avec nostalgie… J’avais même pas trente ans, et déjà cette sensation d’expérience, de vieillesse, de déjà vu, d’habitude…
Pff… Je crois que j’ai affreusement besoin de dormir. De me souvenir, de me rappeler, de rêver. Je restai plongé dans mes pensées pendant de longues minutes jusqu’à ce, je réalisai à quoi je pensais… Moi ?! Vieux ?! KYAAH ! O__O Mais j’vais pas bien ou quoi ?! >.<
C’est quoi cette déprime de bas étage non mais, attendez que je sois face à mes élèves, vous allez voir si je suis vieux !!

Mon instant de spleen se volatilisa instantanément. Je fronçai les sourcils, choqué de mes propres pensées. Comme si j’étais vieux ! Non mais ! On est plus au XVème siècle à l’époque où l’on mourrait avant même d’atteindre la trentaine ! J’vais montrer que j’ai encore assez de peps et de jeunesse pour animer ma bande d’élèves. Héhé ! Anthony Keating arrive !

Ravivé et fringuant, je quittai l’immense hall non sans éteindre les adorables bougies, un sourire aux lèvres, pour la série de couloirs et d’escaliers qui m’amenèrent quasiment sans encombre jusqu’au 6ème étage. Je le connaissais bien, étant, durant ma scolarité un abonné de l’infirmerie.
L’infirmière de l’époque était charmante, une belle rousse aux yeux émeraude, et je préférais largement sa voix chantante et son rire cristallin, aux braillements des professeurs outrés par mon immature comportement.
J’arrivai devant la troisième porte du couloir : « Keating Anthony, Professeur de Défense contre les forces du Mal » luisait en lettres dorées à la lueur de ma baguette.
Amusé et tout fier, je saisis la poignée et pénétrai dans ce qui deviendrait vite mon repère. Mon chez moi.



Poudlard, me revoilà !

« J'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature - Heureux comme avec une femme. »
A. Rimbaud



Etant curieux de nature, je ne me fis pas attendre bien longtemps, je rentrai d’un pas rapide dans ma nouvelle demeure. Enfin c’était bien grand mot, mais mon petit appartement me plût immédiatement. Il dégageait un charme, une douceur, un confort tranquille et simple que j’appréciai en un instant. Je me sentais vraiment chez moi.
Ravi, j’abandonnai mon encombrante valise près de l’entrée et entrepris de faire un rapide tour du propriétaire. Je m’arrêtai dès que je vis ma chambre. La simple vision d’un lit douillet et d’oreillers moelleux coupa net ma curiosité naissante et je décidai de finir ma visite demain.
Je me rendis compte que j’étais mort de fatigue. J’étais exténué. Ça faisait trop de choses en une nuit, et j’avais indéniablement besoin de sommeil.

Je quittai à contre cœur le beau lit blanc pour aller chercher ma valise que j’avais laissé à mon arrivée. Alors que je traversais le salon, je m’arrêtai près de l’imposant miroir qui trônait près de la porte d’entrée. Je jetai un rapide coup d’œil à mon double. Je restais quelques instants consterné : mon reflet avait une véritable tête de déterré. Les cernes noirâtres qui cerclaient ses yeux d’un bleu pénétrant lui donnaient un sale air de zombie dopé à la caféine. Irrécupérable. Humm… C’est sûr que se balader dans son château d’enfance à 3h du matin n’arrangeait rien. Pourtant j’étais beau gosse en temps normal, lorsque j’avais mes 8 heures de sommeil quotidien. J’étais un bel homme même. Le genre de mec qui, lorsqu’il passe dans la rue, les femmes se retournent. Ce n’est pas du narcissisme, c’est juste une constatation. Flatteuse certes, mais incontestable ; Vous connaissez beaucoup d’hommes qui ne remarquent pas qu’ils se font mater ? Attendez, si oui, ce sont de gros hypocrites ! On ne peut pas ne pas remarquer le regard d’une dame posé sur vous, enfin !! >.< C’est beaucoup trop flatteur pour l’ignorer ! 8D
Je suis beau, et je ne vois pas d’autre manière de le dire sans paraître égocentrique. Je suis même « La représentation de la beauté britannique » comme se plaît de me décrire ma mère. (Les mères ne peuvent jamais s’empêcher de croire que leur fils est la 8ème merveille du Monde… si ça c'est pas de l'égocentrisme ! >.<)

De taille moyenne, je possède un visage fin, des yeux incroyables, un nez aquilin, des lèvres rosées et bien dessinées, une adorable tignasse blonde, une musculature convenable, et un sourire craquant. C’est certainement lui le plus irrésistible de tout mon attirail physique. Je possède quelques discrètes fossettes, et le charme de mon sourire combiné à mon rire enfantin en a fait craquer plus d’une si vous voulez tout savoir. J’ai beau être un pauvre célibataire abandonné, j’ai tout de même un minimum de conquêtes à mon actif ! (oui tout de même, je ne suis pas complètement à la ramasse. ><) C’est juste que mon caractère de gosse n’étant pas digne de mon corps d’albâtre les a toute faites fuir. Hi hi. Et puis il faut dire que j’en ai quand même plaqué une bonne partie de ces conquêtes. (Oui c’est pas toujours moi qui me suis fais jeté comme une vieille chaussette sale. C’est peut être bon de le préciser...)

J’avais toujours eu un caractère gamin et c’est souvent à cause de lui que je me faisais quitter. Je me répète depuis tout à l’heure, mais c’est un fait qui m’a régulièrement joué des tours. On m’imagine souvent supérieur, habile et cynique, mais je suis tout le contraire : insouciant, sympathique et particulièrement maladroit. (Le porte manteau tout à l’heure, c’est pas le premier que j’ai plaqué à terre…)
C’est peut être parce que j’ai la tête en l’air, et suis un doux rêveur romantique. Pourtant j’ai toujours été très attentif aux autres, et en particulier au près de la gent féminine : cadet d’une famille de quatre enfants, je suis le seul garçon. J’ai toujours baigné dans une atmosphère débordante de femmes et de filles, et en tant qu’homme c’était très instructif. (style « pourquoi les femmes restent des heuuures dans la salle de bain ? » Ou « pourquoi disent-elles tout le temps qu’on n’est pas assez attentif à elles ? », « pourquoi elles parlent toujours avec des sous-entendus ? Elles peuvent pas être claires non ?! » Enfin le genre de questions qui empoisonnent l’existence des hommes normaux. Et grâce à mes sœurs je me suis vu épargné par ces questions philosophiques d’importance capitale. Merci frangines !)
Autant vous dire que cette enfance très féminine m’a donc bien aidé à forger ma galanterie et mon élégance légendaires. Et n’empêche, j’ai beau être doux, rêveur, sensible et maladroit, je n’en suis pas moins rusé, manipulateur et perfectionniste. J’aime que les choses soient bien faites. Bon quand on a un sérieux problème avec l’habileté c’est légèrement gênant, mais on s’y fait. Je possède également une patience sans égale. Généralement ce sont souvent les autres qui craquent avant moi. Et j’ignore totalement pourquoi, je possède certainement des nerfs plus solides que les autres.
En fait, je suis quelqu’un de calme et de tendre, doux, drôle et sensible, mais à la perspicacité aiguisée et à l’esprit logique. Ce n’est pas parce que je fais le pitre pendant des heures que je possède un intellect inférieur. Bien au contraire. Un gentleman doit posséder un minimum d’intelligence et de culture pour plaire, on ne séduit pas une femme en claquement de doigts. Héhé.

Je décochai un léger sourire à mon reflet qui me le rendit à l’identique et je me détournai pour prendre ma valise. Un inaudible sort suffit pour la soulever à l’amener jusque dans ma chambre. Ma baguette… En discret et rugueux bois de pommier, contenant un ventricule de dragon, Ollivanders la disait idéale pour les sortilèges. Peut être bien, n’empêche qu’elle est géniale pour ma matière. Les défenses contre les forces du mal.

« La Beauté plaît aux yeux
La Douceur charme l'âme. »
Voltaire



Pelotonné dans ma couette blanche, la tête affectueusement enfoncée dans mon oreiller décoloré, je fermai les yeux, avide d’un sommeil retapant.
D’un coup rapide de baguette, j’avais ouvert ma valise et avais rangé mes vêtements dans la belle armoire en bois qui meublait ma chambre ; j’avais ensuite pris une rapide douche, avant de me jeter dans mes draps douillets.
Paupières closes, j’attendais impatiemment le sommeil. Pourtant, il ne vint pas de suite. J’étais beaucoup trop excité à l’idée de commencer les cours demain, et au fait d’être de nouveau à Poudlard pour me calmer et laisser Morphée m’emporter au pays des songes.

J’étais épuisé et malgré ma fatigue omniprésente, beaucoup trop ravi pour me détendre. Avoir pensé à mes sœurs, à mes défauts et qualités physiques comme moraux me ramena à des souvenirs bien plus lointains que mes débuts à Poudlard… Décidément, c’était le jour de la vidange de ma mémoire ! C’était comme si Poudlard était ma pensine personnelle. Il suffisait que je revienne en ces lieux pour me rappeler… de toute ma vie quoi.

Je suis né un premier avril 2179, et je vous jure, ce n’est pas une blague. Second d’une famille moldu, après ma sœur Helen d’un an mon aînée, je ravis tout mon petit monde avec ma naissance. Et oui un garçon ça ravit toujours. Hihi. (Surtout que, comme on le verrait bientôt je serai le seul.)
Mes deux autres sœurs, Jane, et Cathy arrivèrent dans les deux et trois années qui suivirent. Nous étions tous les quatre d’âges très proches mais ça ne nous empêchait pas de nous disputer voire de nous battre sans arrêt. En plus, étant le seul personnage masculin de toute cette débandade enfantine on ne se gênait pas pour me laisser à part. Et pour tout vous dire, il y a des moments où ça ne m’ennuyait pas tant que ça : jouer à « Ken va chercher Barbie pour l’emmener au bal » je m’en passais très bien et mon intellect n’a pas souffert d’avoir manquer un tel rendez-vous j’en suis persuadé.
Il n’empêche que je n’aimais pas être abandonné. J’avais beau être un garçon, être délaissé par ses frangines adorées aussi insupportables soient-elles, c’était souvent désagréable. Et malgré tout je passais beaucoup de temps seul, à jouer au mécano et autres babioles du genre. Ces jeux d’assemblage développèrent certainement une bonne partie de ma logique.
Avec les années, en tant que moldu nous allâmes vite à l’école primaire publique près de chez nous, chacun dans une classe différente. J’étonnais beaucoup mes professeurs de part mon intelligence et ma rapidité d’exécution. J’étais très actif, et bavard. Et étais donc souvent mis à une table seul.
Malgré ma solitude, avec les années, mes sœurs se rapprochaient de plus en plus de moi, et étaient ravies lorsque je leur ramenais des copains à la maison. (Et oui, elles m’ont appris l’art du fonctionnement du cerveau féminin fallait bien que je leur rende la monnaie.)
Elles me coucouaient et ce pour mon plus grand plaisir. Nous avions des parents aimants et attentifs et étions tous heureux. Même si on me traitait d’hyper actif et de surdoué, jamais ça ne changea quoique ce soit dans mon apprentissage scolaire. J’aimais trop la compagnie de mes nombreux amis de classe pour les abandonner pour une classe supérieure.

Je ne me souviens plus exactement de la première fois que j’utilisais la magie. J’avais toujours été un enfant spécial même si j’étais toujours très apprécié de mes amis et instituteurs. Déjà, à l’époque je possédais un charme fou et une aisance en société qui m’attiraient l’affection de tous. Ma naïveté et mon humour de gamin enchantaient mon entourage. Enfant manipulateur adulé par ses sœurs, admiré par ses amis et gâté par ses parents, j’étais un peu le petit roi de mon monde. Enfin quand j’y repense, j’étais juste un sale gosse pourri gâté.

Il n’empêche que, l’été de mes onze ans, je reçus la fameuse lettre de Poudlard. On m’avait toujours sût particulier et unique, mais là ça dépassait de loin nos espérances. Moi ?! Sorcier ?! Une chose de plus qui vint gonfler mon ego de jeune coq égocentrique.
Ma famille, ravie, me laissa partir en pension, le cœur gros, abandonnant leur petit garçon qui devint bien vite un jeune adolescent tumultueux.

Etant moldu, le soir de la cérémonie de répartition j’ignorai tout des différentes maisons. « Gryffondor », « Serpentard », « Serdaigle » ou « Poufsouffle » argumentaient les autres premières années en chuchotant. Tous ces noms n’avaient strictement aucune signification pour moi, et je décidai de ne pas m’en faire et c’est le cœur léger, laissant les fausses idées de côté que j’attendais que le choixpeau m’appelle.
Lorsque enfin il prononça le « Anthony Keating » tant attendu, j’avançai vers lui, cœur battant. Il resta sur ma tête bien plus longtemps que sur la plupart des autres élèves.

- « Gryffondor ? murmura t-il à mon oreille, courageux et fier comme tu es, tu pourrais très bien t’y retrouver… Quoique, Poufsouffle t’irait comme un gant, vu ta naïveté et la profondeur de tes valeurs… Humm… Serdaigle aussi… Tu peux te monter assidu et concentré quand tu le désires. Et Serpentard… Tu as énormément de qualités… Et tu es manipulateur et orgueilleux... Tu as une haute opinion de toi-même… Hummm… Choix difficile mais tu iras à…


SERPENTARD ! »


La voix du choixpeau résonna dans la grande salle, annonçant ma nouvelle maison. Aussi étonnant que cela puisse paraître vu ma nature de sang et mon insouciance éternelle, j’étais devenu un serpent…
Et je n’étais pas près de le regretter.

Quoiqu’il en soit, mon orgueil, mon arrogance et ma supériorité que j’avais à la maison disparurent au dur et à mesure je prenais le train train de la vie quotidienne de Poudlard. Je n’avais plus mes sœurs, ni mes parents pour me dorloter et ce n’était pas plus mal. Je descendais de mon piédestal et appris à m’intéresser aux autres autant qu’à moi. Je devins plus ouvert, plus attentif et gentil. J’avais un sacré sens de l’humour, et l’ambiance en classe était souvent due à mes bêtises et blagues à répétition. J’en payais malheureusement le prix, les week-end en heure de retenue. J’étais le pitre par excellence, mais mes bonnes notes et mon assiduité au travail m’apportait une affection particulière des professeurs. Et puis je plaisais aux filles, mon charme et ma galanterie acquises à la maison m’y aidant pour beaucoup. En vrai bourreau des cœurs, je changeais d’ailleurs régulièrement de petite amie.
Il n’empêche que je restai un serpent, un vrai, plus manipulateur et individualiste que jamais. Même si certains avec qui je partageais cette maison disaient que j’étais un gryffon déguisé. Un traître infiltré parmi eux. J’étais en effet aussi fier et téméraire que les rouges et ors avec qui, d’ailleurs je m’entendais plutôt bien. Les frontières inter-maisons ne me faisaient pas peur, et les ragots désagréables que l’on colportait sur moi ne m’atteignaient même pas.
Ma matière préférée était, et de loin, les cours de défense contre les forces du mal. Enfin un cours pendant lequel les livres n’étaient pas indispensables et durant lequel on passait véritablement à la pratique. Et puis notre prof, passionné était passionnant. Il me transmit son amour pour sa matière avec une facilité déconcertante.

Puis les années passèrent, jusqu’à ce que je passe mes aspics. J’eus la note maximale dans pratiquement toutes les matières. On me prédestinait à une grande carrière au ministère. Pourtant je décidais de voyager et partis travailler pour Gringotts dans de nombreux pays à travers le monde. Je visitais et changeais d’endroits régulièrement. J’appréciais ma nouvelle vie même si Poudlard et sa Magie me manquait énormément. Je retournais voir mes parents et sœurs autant que je le pouvais. Elles sont pratiquement toutes mariées à présent. Helen a même eu deux jumeaux récemment. Me savoir oncle m’a émut et comme vous devez vous en doutez j’ai fondu en larmes, j’étais encore plus ému que le mari lui-même. La honte quoi. J’suis trop sensible ! ToT

Enfin bref, alors que je revenais en Angleterre voir mes deux neveux, je reçus une lettre de Poudlard comme quoi on cherchait un professeur de défense contre les forces du mal et de directeur des serpentards, l’ancien directeur et professeur partant à la retraite un peu plus tôt que prévu. J’acceptais immédiatement évidemment. Ravi d’enseigner et de diriger mon ancienne maison. Et puis, le château m’avait trop manqué…
C’était il y a environ deux semaines. Puis le temps que l’ancien professeur s’en aille et que j’arrive.

Je me retournai dans ma couette blanche, les yeux clos, la respiration régulière. J’étais calmé à présent, et satisfait d’avoir débroussailler tous les tréfonds de ma mémoire.
Je retins un bâillement épuisé, enfonçai la tête dans mon polochon moelleux, fermai une énième fois les yeux et m’endormis.

Demain est un nouveau jour.


Chers Elèves, chaud devant, héhé !! Anthony Keating est là !! Pour le meilleur... et pour le pire ! 8D

Re-bienvenue sur am Miss,
IL n'y a rien qui cloche dans ta fiche, bien au contraire. J'aime beaucoup la présentation, le style, la manière dont tout se met en place, c'est parfait cependant veille à ne pas chnger d'écriture dans tes rps. Sinon j'aurai préféré que tu ne sois pas directrieur d'une maison vu que c'est un double compte mais je te l'autorise si tu veille à être bien actif que ce soit dans les rps avec Anthony et avec Kristen!
Bref tu sais bien si tu as la moindre question, n'hésites pas nous sommes là et amuses toi bien.

Je vais mettre ton perso dans la liste des profs, te mettre ton rang et créer tes appartements.

Bon voilà tu peux (dois) maintenant aller server ton avatar, créer ta fiche de rp et de relation, poster au rescencement, jeter un oeil sur tout ce qui te plait. Vote pour nous de temps en temps.
Amuses toi bien.
Validé

Welcome très cher directeur de Serpentard

Re-bienvenue
Enfin un directeur de serpentard héhé
J'ai beaucoup aimé ta fiche aussi, c'est très joliement écrit ^^

Re-Bienvenu sur AM...amuse toi encore plus...hihihi

Welcome à nouveau =D

Merci beaucoup tout le monde ! Hihi ! =D

Au fait, Max que veux-tu dire par "ne pas changer le style d'écriture dans mes rps " ? Ma présentation est à la première personne et mes topics devront être à la troisième. Mais j'essayerai de garder le style d'Anthony, promis ! ^^

Je pense qu'il parle de l'écriture en elle même Il faut laisser le century gothic =)

Bienvenue cher directeur!!!


Kristen!!!!!!!

Bienvenue à toi compagnon... =D Il nous faut un RP! Tu viendra me retrouver dans ma fiche de relations lorsqu'elle sera créée. ^^