._.:: Tennessee Soren Holt ::._.

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« You tell me lies
But you do it with style
Saying it will come good in a little while »

I. Vous


PRÉNOM : J.
ÂGE : 20 piges
ANCIENNETÉ DANS LE RP : Je dirais six ans environ, mais les débuts étaient franchement risibles x]
COMMENT AVEZ VOUS DECOUVERT LE FORUM ? Par un partenariat
QUE PENSEZ VOUS DU FORUM ? Que le contexte est original, que les joueurs écrivent très biens, que le design est superbe. Bref, très attractif !


II. Formalités


AVATAR : Eugen Bauder
CODE :
PROFIL : OK

V. Histoire

• L’amour. Lorsque ce sentiment survient, d’apparence douce et savoureuse, pourtant fourbe et imprévisible, on oublie rapidement la prudence. Ce fut le cas de Kristen, jeune sorcière à peine sortie de ses sept années de dur labeur, qui avait décidé de renoncer à l’univers auquel elle appartenait pour vivre avec le moldu dont elle avait fait la connaissance un an plus tôt. Un coup de foudre prétendait-elle, à l’image de celui des feuilletons télévisés auxquels on avait beaucoup de mal à accorder de la crédibilité. Kristen et Jan s’étaient jurés un amour sincère et éternel devant l’autel, de celui que l’on enviait aux jeunes couples qui baignaient dans le bonheur, qui révulsait les célibataires endurcis et faisait rire les cyniques. Un véritable conte de fées qui avait donné naissance à Tennessee Soren Bjornson, un bébé merveilleux qu’ils adoraient comme s’il était l’incarnation de Jésus Christ. Le dénouement de cette idylle aurait du suivre son cours et frôler la perfection, pourtant le destin avait un autre projet pour eux …
  Car cela était sans compter la famille. Cette entité constituée de membres liés par les liens du sang, que vous deviez chérir plus que n’importe quel individu. C’était un sentiment que la jeune femme avait pourtant bien du mal à développer envers ses proches. Issue d’une lignée de sorciers abhorrant les moldus, son choix de vie avait été bien mal reçu par ses parents, et ces derniers, après l’avoir menacée maintes fois, ne lui adressaient plus guère la parole. Ce n’était pas vraiment une perte en soi étant donné que son géniteur était un homme odieux qui avait les moldus en horreur pour une raison inconnue, et sa mère une femme sévère et hautaine qui avait toujours préféré sa sœur aînée. D’ailleurs, ce n’était pas elle non plus qui allait manquer à son existence, cette pimbêche qui s’était toujours fait un plaisir de l’humilier, la jalousant secrètement, et qui continuait encore à la harceler par simple plaisir, comme si tout cela n’était qu’un jeu.

KRISTEN : « Rend moi ma baguette, espèce de Clabbert puant ! »
ANNA : « On te demande juste une petite démonstration Kristen, ça ne devrait pas être trop difficile pour un monstre comme toi. »

La petite fille était recroquevillée contre le tronc d’un Séquoia, le corps agité de sanglots auxquels elle ne parvenait pas à mettre fin, les bras entourant ses genoux écorchés. Le souvenir de cet échange avec sa sœur et sa bande de copains aussi intelligents qu’un troll martelait son esprit, et ses doigts frêles serraient sa baguette avec force. Elle l’avait humiliée, une fois de plus, après avoir tenu une conférence secrète sur les Métamorphomages et les mesures de sécurité qu’ils devaient prendre à son encontre. Soit on la fuyait comme la peste à cause de toutes les aberrations qu’elle répandait, soit on l’assaillait de questions, soit encore on la poursuivait dans l’espoir de voir s’opérer un changement physique sur elle. Ils ne comprenaient pas que leur comportement la blessait, qu’elle n’avait jamais demandé à acquérir ce don qui lui venait de sa grand-mère, et que ce n'était pas en l'observant fixement qu'il allait se déclencher. Ce qu’elle avait cru être un cadeau devenait un véritable fardeau, et elle n’était désormais plus certaine d’éprouver de la fierté à être différente. Si seulement celle dont elle avait hérité cette faculté était encore en vie, elle aurait trouvé les mots pour l’apaiser, et ceux qui auraient mis un terme aux agissements d’Anna. Elle lui manquait tellement parfois … Ses amis étaient les seuls à agir d’une façon un tant soit peu normale, pourtant elle lisait dans leur regard un mélange de sentiments qu’elle n’avait pas l’habitude d’apercevoir : de la crainte, de la curiosité, de la méfiance. Sa naïveté et sa légèreté l’avait conduite à exposer son pouvoir sans se cacher, après tout n’étaient-ils pas tous des sorciers ? Alors pourquoi semblaient-ils si étonnés de cette capacité qui ne s’écartait pas vraiment du domaine de la magie ? Ce qui est rare est craint et envié, voilà ce que lui avait révélé sa grand-mère. Ce qu’elle avait omis de lui préciser, c’était que cela conduisait à développer chez autrui la stupidité.

• Ce fut encore pour combler ce ravissement malsain qu'Anna sonna à la porte du couple Bjornson ce fameux Samedi après-midi, un jour qui fissura à jamais l'existence des deux jeunes mariés, ainsi que celle de leur fils à peine âgé de onze mois. Lorsque Kristen découvrit l'identité de l'intruse qui se tenait derrière la porte, elle se retint de la refermer aussitôt d'un geste brusque. Elle l'aurait fait d'ailleurs, si elle avait pu lire dans une boule de cristal la tournure que les évènements s'apprêtaient à prendre. Les deux jeunes femmes s'examinaient en silence telles deux lionnes en cage, et cette tension qui les reliait par un fil imperceptible était parfaitement palpable. Kristen semblait l'interroger silencieusement sur ses motivations, et l'autre, un sourire indétrônable au coin des lèvres, paraissait lui signifier qu'elle préparait une crasse dont elle se souviendrait longuement. Ce fut l'entrée de Jan qui détendit quelque peu l'atmosphère, la jeune mère étant persuadée d'être en sécurité en sa présence. S'il elle avait su à quel point elle se trompait ... Anna s'approcha de l'enfant que l'homme tenait entre ses bras, et glissa ses mains autour de sa taille pour le soulever dans les airs, laissant échapper quelques cris idiots pour l'amuser, ce qui -au plus grand dam de la génitrice- fonctionnait plutôt bien. Tennessee s'agitait comme un asticot, visiblement très satisfait de ce témoignage d'affection feint, ne se rendant pas compte des diverses émotions qui traversaient la pièce telles des lames de rasoirs, indifférent aux relations qui liaient les deux soeurs. Anna fit quelques pas en direction de la fenêtre qu'elle ouvrit avec précaution, puis sembla désigner du doigt un bâtiment au gamin émerveillé, geste qui crispa les traits de Kristen.
  
  
  JAN : « Anna, pourquoi ne suis-je pas étonné de te voir. Je t'ai dit que tes informations saugrenues ne m'intéressaient pas.»
  Sa femme se tourna d'un seule geste, dardant sur lui un regard effrayé.
  KRISTEN : « Comment ça Jan, de quoi est-ce que tu parles ? »
  ANNA : « Tu vas être étonné très cher, mais certainement pas déçu, fais moi confiance. »
  
  
  Elle ne laissa guère aux parents le temps de protester, brandissant l'enfant au dessus du vide, prête à le lâcher au moindre faux pas de ses chers géniteurs. La mère était blême, prise d'une panique incontrôlable elle se mit à huler le nom du petit, comprenant difficilement où cette folle souhaitait les conduire en agissant de la sorte. Allait-elle tuer son Tennessee, en une ultime vengeance afin de détruire son existence à tout jamais ? Jan fut le plus rapide à réagir, s'approchant doucement d'Anna tout en levant ses mains dans les airs comme si des agents de police l'avait surpris en train de voler une voiture. Pourtant la jeune femme n'alla pas jusqu'au bout de son geste, elle se contenta d'esquisser un large sourire avant de ricaner.
  
  
  ANNA : « Alors Jan, tu ne crois toujours pas à mes balivernes ? »
  
  Kristen avait compris. Lorsque sa main tenta de se porter sur ses belles boucles brunes, elle ne rencontra que le vide, une sensation tout aussi angoissante que la précédente. Sa respiration resta coupée quelques instants avant qu'elle n'accoure vers Tennessee, arrachant le nouveau-né de ces bras meurtirers, jetant un oeil inquiet à son mari qui la fixait d'un air étrange. Il avait compris lui aussi, où voulait en venir cette soeur tant détestée. Sa véritable nature lui était enfin révélée, avec rudesse et cruauté. Kristen avait tenté d'oublier la magie et tout ce qui s'y rapportait, mais elle avait encore bien des difficultés à maîtriser son don de Métamorphomage lorsque le danger la guettait elle ou l'un de ses proches. En l'occurence sa chevelure avait pris l'aspect de celle de sa soeur, un carré teint de violet. Il l'avait trahie, ce pouvoir qui était censé constituer un don du ciel. Il avait ruiné son mariage, son avenir, ses espoirs.
  

• Malleus Maleficarum, un livre traitant de la nature de la sorcellerie. Une bonne partie de cet ouvrage affirmait que les femmes, à cause de leur faiblesse et de l’infériorité de leur intelligence, seraient par nature prédisposées à céder aux tentations de Satan. Ce manuel soutenait que certains des actes confessés par les sorcières, comme par exemple le fait de se transformer en animaux ou en monstres, n'étaient qu’illusions suscitées par le Diable, tandis que d’autres actions, comme par exemple celles consistant à voler au sabbat, provoquer des tempêtes ou détruire les récoltes, étaient réellement possibles. Les auteurs insistaient en outre de façon morbide sur l’aspect licencieux des rapports sexuels que les sorcières auraient avec les démons.
  Voilà la nature de la lecture de Jan Bjornson suite à la découverte dont il avait été le témoin malgré lui, à cette transformation anormale qui avait modifié l'apparence de sa femme. Une sorcière, tel avait été le terme employé par celle-ci, et bien qu'ayant promis qu'il tenterait de comprendre, il préférait se fier aux bouquins. Cette espèce avait tendance à mentir, comme l'avait informé d'autres écritures sur des pages jaunies. Tous parlaient de sacrifices, parfois humains, du Diable en personne et de cérémonies effrayantes. Ils affirmaient que les sorcières étaient capables de dissimuler leurs pouvoirs grâce à leur faculté de duper autrui. C'était une race vile et abjecte, des démons qu'il fallait éviter si l'on avait le malheur d'en rencontrer. Un conseil que Jan ne manquerait pas de suivre.
  
  
• De retour de la Bibliothèque ce soir-là, il trouva son fils endormi sur les genoux de sa femme, aussi radieuse qu'à l'habitude, reflet de l'innocence et de la pureté. Comme il avait pu se tromper à son sujet, ces bouquins avaient raison, tous, indubitablement. Il avait été abusé par cette femme, par ses mots et ses gestes tendres. Elle tourna son visage vers lui, esquissant un sourire triste comme s'il elle savait, ce qui eut pour effet d'attiser sa colère. Evidemment qu'elle savait, elle avait du lire ce présage à travers une mare de café.
  
  
  JAN : « Ecarte toi de mon enfant Kristen.»
  KRISTEN : « Tu veux dire, de notre enfant ? »
  
  
  La jeune femme savait en effet que Jan était sur le point de la quitter, mais elle n'avait pas eu besoin de recourir à la divination pour cela. Pas besoin d'être un sorcier pour interpréter ses gestes de recul, sa réticence à la toucher, son regard méfiant chaque fois qu'elle embrassait Tennessee. Elle avait découvert un ouvrage emprunté à la Bibliothèque la veille, un vieux livre qui aurait du être brûlé depuis des siècles, et qui relatait tout un tas d'imbécilités sur les sorcières et le Sabbat. Elle avait espéré de toute sa volonté que son mari n'accorderait aucune crédibilité à ces insultes, mais il fallait qu'elle se rende à l'évidence. Déposant l'enfant dans son lit elle s'approcha de Jan, tentant de calmer sa fueur par un regard, tendant sa main blanche pour effleurer sa joue.
  
  
  JAN : « Ne me touche pas, sorcière ! »
  
  
  La jeune femme fut violemment repoussée par le destinataire de cette caresse, son corps tombant lourdement sur le sol, sa tête heurtant le coffre en bois que sa soeur avait offert à Tennessee lors de son dernier anniversaire. L'ironie de la situation apparaissait dans toute sa splendeur : Anna était finalement parvenue à la tuer.
  Dans l'entrebaillement de la porte une petite fille de cinq ans écarquillait les yeux, observant avec une fascination lugubre le liquide carmin qui s'enfuyait du crâne de sa tante. Tout ce qu'elle comprit à cet instant, c'était que le méchant Jan avait assassiné la gentille Kristen parce qu'elle était une sorcière. Alors c'était pour cela que sa mère lui avait interdit de faire référence à la magie lorsqu'elle était sous le toit de tonton et tatie ? Parce que tonton allait la tuer aussi s'il apprenait sa véritable nature ?
  

• Tennessee se prit à contempler son reflet dans la glace de cette chambre luxueuse, glissant ses doigts fins sur la peau lisse de son visage. La teinte de son épiderme était si pâle et ses pupilles si étroites ; son corps était trop mince et des cernes renforcaient la maigreur de ses traits ; ses cheveux étaient désordonnés et leur couleur d’un roux vif. Sa beauté était toujours visible pourtant, sous cette apparence négligée et la métamorphose qui lui apparaissait, cette teinte anormale qui colorait sa chevelure habituellement d’un noir d’encre. Ses deux yeux d’un bleu azur captivaient certes l’attention, et les traits fins de son visage suscitaient la convoitise, mais ce reflet fantomatique, livide, ne lui convenait guère. Il se trouvait trop chétif, trop blême, mais ce n’était pas sa principale préoccupation pour le moment. Des bras entourèrent son torse et des lèvres esquissèrent un sourire, tandis qu’une seconde silhouette se dessinait dans le miroir. C’était une belle rousse aux longs cheveux bouclés, qui n’était autre que sa tendre cousine, le seul membre de la famille Bjornson pour lequel il était prêt à faire n’importe quoi.
  
  
  ELEONORE : « Incroyable … Tu es Presque aussi beau que moi avec cette couleur ! »
  TENNESSEE : « J'vais t'apprendre un truc génial Léonore. Quand tu mens, évite d'accompagner tes paroles d'un sourire moqueur. »
  
  
  L'adolescente s'esclaffa en desserrant son étreinte. Pas la peine de déformer la vérité en effet, il n'était vraiment pas né pour être roux. Tennessee avait reçu sa lettre pour se rendre à Durmstrang pendant les vacances d'été, ce qui avait suscité une joie véritable chez sa cousine qui bénéficierait enfin de sa présence dans l'établissement. Elle était son aînée de trois ans, pourtant guère plus mature ou raisonnable que lui-même, partageant avec lui une complicité qui s'établissait généralement entre un fère et une soeur. Ils ne se quittaient jamais, ou presque, se débrouillant pour partager le même toit la plupart du temps même si Tennessee n'appréciait guère sa tante. Cette dernière ne cessait de lui rappeler combien son père était un homme cruel et dénué de scrupules, et combien sa mère avait été une idiote de se jeter dans les bras d'un moldu sans en mesurer les conséquences. C'était presque si elle ne lui jetait pas à la figure que sa propre soeur n'avait eu que ce qu'elle méritait. Le jeune homme avait toujours su qu'il était un enfant adopté, et on lui avait montré des coupures de journaux lorsqu'il avait été en âge de comprendre, afin de lui expliquer les conditions terribles dans lesquelles sa mère avait trouvé la mort. Une psychologue l'avait incité à retranscrire ses émotions entre les pages d'un Journal Intime, ce qu'il avait d'abord trouvé stupide avant de s'y accoutumer. De toute manière il ne se souvenait de rien, ni du visage de ses géniteurs, ni des évènements qui s'étaient déroulés sous son toit, le laissant comme orphelin. Tout ce qu'il savait, c'était que sa mère l'avait aimé de toute son âme, tandis que son père était un déséquilibré psychotique. Il savait également que sa famille adoptive, les Holt, était tout ce qui comptait pour lui, des gens extrêmement riches mais surtout très généreux.
  
  
  ELEONORE : « Alors Maman avait raison au sujet de la mort de Tatie ... »
  TENNESSEE : « Qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce qu'elle a cette mort ? »
  La demoiselle se tordait nerveusement les mains alors que son cousin l'incitait à parler de son regard convaincant, les sourcils froncés et sa main venant secouer l'épaule d'Eléonore.
  ELEONORE : « Tu sais j'étais là quand ton père a tué Kristen, et j'ai su que sa colère venait du fait qu'elle était une sorcière. Mais maman m'a dit que c'était surtout son pouvoir de Métamorphomage qui l'avait effrayé. »
  TENNESSEE : « Tu veux dire que ... ma mère s'est faite tuée par un Moldu parce qu'il avait découvert qu'elle était une sorcière ? »
  ELEONORE : « S'il te plaît, tu ne diras rien à Maman, hein ?! »
  
  
  
  
• Il l’avait ressorti, ce papier destructeur. Il l’avait saisi entre ses deux mains avec la ferme intention de le faire disparaître. Pour de bon. Pour ne plus jamais avoir à y être confronté. Pour l'oublier, l'enterrer, le chasser de son existence. Pourtant il aurait beau s’en débarrasser, cela ne changerait ni le passé, ni le présent ; ni le décès de sa mère, ni ces quelques mots qu’elle avait écrits à son égard comme si elle avait deviné le sort qui lui était réservé : « N’en veux pas à ton père ». Elle avait rédigé cette lettre au cas où il lui arriverait quelque chose, dans un contexte bien différent de ce que son existence était désormais. Elle avait couché ces mots sur le papier en pensant qu’il la quitterait simplement, pour que Tennessee ne le blâme pas d’être parti. Elle n’avait jamais rien dit à propos de sa nature de sorcière, s’étant contentée de relater les moments heureux qu’ils avaient partagé, de décrire l’affection qu’elle lui portait, et de lui léguer tous les biens qu’elle possédait.
  Le temps aujourd’hui, n’avait pas décidé d’être en accord avec les émotions qui le traversaient. Si cela avait été le cas, Zeus aurait eu la décence de déchaîner ses foudres sur la Norvège, ou en tout cas de faire pleurer des nuages gris. Mais les yeux bleus du garçon avait beau désespérément scruter le ciel, ils ne trouvèrent pas la moindre formation cotonneuse et blanche, qu’il aurait pourtant apprécié d’apercevoir. Lui qui à son habitude grognait lorsque le bleu céleste refusait d’apparaître, il souhaitait en cet instant qu’il cède la place à une armée de cumulus sombres comme la nuit. Au moins les arbres étaient-ils en harmonie avec sa peine, lui offrant des feuilles d’une teinte orange tirant sur le rouge qu’ils détachaient de leurs branches, un présent qu’ils répandaient sur la pelouse en un tapis automnal. Il se prit à contempler leur descente vers la mort, glissant lentement, portées par la légère brise qui faisait bruisser le papier qu’il tenait entre ses doigts. Vraiment, le chant des oiseaux et les rires des enfants lui semblaient parfaitement insupportable au sein de ce parc … Le jeune homme se pencha pour s'emparer d'une feuille morte, si fragile au creux de sa main, susceptible de se briser à chaque instant, exactement comme la vie d'un homme.
  
  « Je comprends à présent pourquoi les moldus ne sont pas au courant de notre existence, et les livres d’histoire racontent de terribles évènements. Nous assisterions à la renaissance de la chasse aux sorcières, nous serions persécutés sans relâche, assassinés froidement, simplement parce que l’esprit des hommes est trop étroit. Je n’informerai pas mes parents adoptifs de ma nature, même si je sais qu’ils méritent la vérité et que je déteste le mensonge. Cela apparaît comme une nécessité, un devoir afin de les protéger d’eux-mêmes et de leurs réactions. Mon oncle, directeur d'un internat moldu, s'occupera du subterfuge. Je me dois également de garder ce don pour moi-même, car il semblerait qu’être un Métamorphomage soit une chose plutôt peu répandue dans le monde des sorciers. « La rareté est crainte et enviée », ces mots que ma mère a écrits dans son post-scriptum semblent aujourd’hui prendre tout leur sens. Ce pouvoir l’a trahie, il est donc un fardeau que je me dois de porter en silence, et qu’il me faut dissimuler à autrui. Même les autres élèves ne le comprendraient pas, Anna m’a longuement décrit toutes les persécutions dont ma mère était victime, et je n’ose lui dire que j’ai hérité de la même tare. Je sais qu’Eléonore ne dira rien, c’est la seule personne de confiance que je connaisse …
  Une autre chose m’apparaît comme une évidence : je haïrai mon géniteur tout au long de mon existence, et je prie chaque jour pour qu’il crève en prison et rejoigne les feux de l'enfer. »
  

C’était un être plus mort que vivant qui pénétra dans le funérarium. Ses yeux brouillés par les larmes, il déposa son regard sur le visage à jamais figé de sa cousine. Il était penché au dessus son corps, glacé par l’effroi, par ces traits sans vie, ce teint cadavérique, cette peau mutilée à d'inombrables endroits, ces membres exsangues. La petite Eléonore avait à peine seize ans, et elle goûtait déjà à l'éternité, fauchée trop tôt par la Dame vêtue de noir. Pourquoi lui avoir dérobé l'unique personne qu'il chérissait véritablement en dehors de ses parents adoptifs ? Une partie de son coeur resterait pour toujours dans son cercueil, enfoui auprès de son cadavre, la couvrant à jamais de son affection. Un déchirement s'était opéré dans son esprit, son âme, une fissure qui ne se refermerait probablement jamais. La perte d'un être est une tragédie qu'un adolescent de treize ans ne devrait pas connaître, et pourtant ... Pourtant Eléonore l'avait quittée, victime d'un banal accident de voiture alors qu'elle se rendait à un concert de musique. Tennessee se fit la promesse de ne jamais plus toucher sa guitare, et de buter ce pauvre con qui s'était cru au dessus des lois. Le seul ennui, c'était que le pauvre con en question été plongé dans le coma depuis quatre jours, et que sa femme le veillait sans cesser de pleurer. Le jeune homme s'en foutait pas mal, il le débrancherait s'il le fallait, mais il vengerait sa douce cousine. Incapable de bouger, il ne sortit de sa torpeur que lorsque sa mère posa une main rassurante sur son épaule, l'attirant lentement vers elle. Mais Tennessee ne voulait pas s'éloigner d'Eléonore, il voulait l'accompagner, s'allonger à ses côtés et l'observer pour l'éternité. L'on aurait dit qu'elle était simplement endormie, et après tout il pouvait bien imaginer qu'elle l'était, seulement il savait au fond de lui que ce mensonge serait trop gros pour survivre. Alors il se contenta de la regarder fixement comme s'il attendait qu'un souffle de vie repérât son corps, s'avançât vers ses lèvres et glissât dans sa gorge afin de redonner à sa peau sa couleur habituelle. Néanmoins rien de tel ne se produisit, et le couvercle se referma brutalement devant ses grands yeux vides, le laissant plonger dans sa tristesse et son désespoir. Parfois, la vie ne valait vraiment pas la peine d'être vécue ...

• Son sang affluait de son cœur à sa tête et courait dans ses veines comme une coulée de plomb fondu. Son désir augmentait d’intensité, le besoin de la satisfaire devint une souffrance, et le feu allumé en lui, une flamme qui le dévorait. Il avait les lèvres sèches, la respiration haletante, les membres raides et la mâchoire serrée. Une indicible volupté emplissait son être. Pourquoi le supplicier de la sorte, instituer un trouble tel qu’il en perdait la raison, le contrôle sur son corps, et laisser ce caprice s’emparer du moindre de ses muscles ? Il ne pouvait pas. Il ne devait pas poursuivre la contemplation de ces traits parfaits et tentateurs, imaginer le goût délectable de ses lèvres, esquisser ce geste du bout des doigts afin de frôler sa peau pâle. Que lui trouvait-il de particulier pour s’être laissé mener à sa suite, ou bien était-ce lui qui l’avait tiré dans son sillage ? Quelle étrange séduction exerçait-il sur son âme, quelle tentation signifiée par une émotion obscure mais tangible les reliait, quel intérêt avait-il décelé dans ces deux iris sombres auprès desquels il cherchait à se corrompre ? Le jeune norvégien n’aurait pu trouver de réponses à ces questions qui se bousculaient dans son esprit. Ses yeux se détournèrent du spectacle ensorceleur qu’il étudiait, se portant sur les volutes de fumée qui s’élevaient paisiblement de sa cigarette, caressaient ses lèvres, puis s’échappaient à travers la fenêtre ouverte. Que lui prenait-il à détailler l'aspect d'un autre de la sorte ? Il avait pourtant appris que ce genre de désir, aussi brûlant soit-il, était contre nature. Pourtant les bonnes résolutions étaient terriblement éphémères lorsque l'esprit était libéré de la réflexion, et que le corps agissait seul sous les effets sournois de l’alcool. Ainsi il se livra à l'étourdissement qui avait pris possession de son esprit, la tension qui s'était emparée de ses muscles, par un simple effleurement de ses doigts contre la peau satinée du cou de Peter, incertain, désireux, oubliant toutes les valeurs morales qui auraient puni ce simple geste.
  
  
• Il y avait de ces réveils agréables qui soulevaient vos paupières avec douceur, qui vous incitaient à rester au fond du lit pendant une bonne dizaine de minutes supplémentaires avant que vous ne réalisiez que l’heure tournait pendant votre inaction, rapprochant cruellement l’aiguille vers le nord de la montre. Ce ne fut pas à ce genre de réveil que Tennessee eut doit ce matin là, son torse se redressant brusquement lorsqu’il sentit une main caresser son épaule nue. Merde, qu’est-ce que c’était que cette … chose ? Ses sourcils se froncèrent tandis qu’il détaillait le jeune homme allongé à ses côtés, son esprit soudain pris d’une panique inexplicable. Son regard semblait chercher un soutien inexistant, une explication rationnelle à cette scène grotesque, mais il ne rencontra que des bouteilles vides et un visage souriant. Lorsqu’un marteau miniature tambourina l’intérieur de son crâne et qu’il aperçut ses différents vêtements gisant négligemment sur le sol, il dut se rendre à l’évidence de l’horreur qu’il venait d’accomplir. Il se hâta de quitter les draps blancs qui recouvraient son corps, et ses opales d’éther rencontrèrent ceux de celui qui avait partagé sa nuit, devinant au mouvement de ses lèvres qu’il s’apprêtait à commenter son départ précipité. Le jeune homme fut donc le plus rapide, baissant de nouveau les yeux en enfilant maladroitement le pantalon de son uniforme scolaire.
  
  
  TENNESSEE : «N’y pense même pas… »
  Un avertissement qui fut parfaitement vain.
  PETER : « Mais tu es … Un Métamorphomage pas vrai ? »
  
  
  Les gestes du Norvégien s’interrompirent brusquement, comme suspendus dans l'espace temps par une force invisible : ca, ce n’était guère prévu au programme. Lâchant la botte noire qu’il tenait entre ses doigts, il se dirigea instinctivement vers le miroir de la chambre, objet qui lui offrit un spectacle des plus angoissants. Sa chevelure avait pris une teinte blonde et s’était raccourcie de quelques centimètres, dans une parfaite imitation de la coupe de Peter, alors qu'un grain de beauté caractéristique de ce dernier avait émergé sur sa pommette. Ses deux iris, enfin, étaient sombres comme la nuit, venant parfaire cette réplique inachevée du jeune élève qui dardait sur lui un regard dans lequel brillait un intérêt malsain. Sa main tremblante se porta un instant sur ces traits coutumiers qui ne lui appartenaient guère, et il se maudit intérieurement d’avoir réagi si violemment face à cette situation singulière. Il savait pourtant pertinemment que son don agissait en solitaire lorsqu’il se livrait aux doutes, l’inquiétude, la tension … L'excès en tout est un défaut, une maxime pourtant bien connue à laquelle il aurait du obéir.
  
  
  PETER : « Ca c'est cool ! »
  TENNESSEE : « Aussi cool que mon poing dans ta gueule si tu décidais d'en parler. Idem pour ça aussi, d'ailleurs » ajouta-t-il en jetant une chaussette du garçon sur le matelas.
  

• Un coup, un autre, porté à ce cognard sur lequel le jeune homme semblait se défouler. Une seule proie visée : Peter. L’acharnement qu’il mettait à la tâche était authentique et effrayant, une sourde détermination qui n’était pour l’instant aucunement récompensée, mais plutôt critiquée. Les protestations qui s’élevaient de la foule des élèves rassemblés dans les tribunes lui parvenaient distinctement, ces imbéciles qui s’insurgeaient du comportement étrange de Tennessee. Car dans les règles du Quidditch, le batteur était censé se débarrasser du cognard sur les poursuiveurs, et non les joueurs qui occupaient le même poste. Cela pouvait arriver une fois bien entendu, par erreur, mais son entêtement semblait tourner à l’obsession. Le Norvégien connaissait parfaitement le règlement de ce sport, là n’était pas le problème. Cette haine mêlée au mépris et au désir de vengeance qui sommeillait en lui, avaient pour origine celui contre lequel il s’acharnait en vain depuis qu’ils avaient décollé dans les airs. Après avoir découvert son petit secret, Peter n’avait pas tardé à répandre la rumeur comme une poudre à canon, et les sorciers de Durmstrang se regroupaient autour de lui comme s’il représentait leur fourmilière. Lui qui n’était guère adepte de la compagnie, des bavardages inutiles et des mensonges, avait beaucoup de mal à gérer cette situation, et bientôt le racontar ne tarderait pas à prendre consistance et revêtir le manteau de la véracité. Il était parvenu à garder son don secret pendant ces trois dernières années, les plus difficiles pour un élève débutant, et voilà que ce sale petit prétentieux –une pédale en plus de ça- était venu détruire tous ses efforts.
  
  Des larmes de fureur naquirent au coin de ses yeux, brouillant sa vue, empêchant à ses deux iris céruléens d’apercevoir le cognard qui avait directement été renvoyé dans sa direction par un Peter excédé. Il n’eut que le temps de pousser un faible grognement avant de ressentir cette atroce douleur lui déchirer l’épaule, puis il perdit l’équilibre et fut désarçonné de son balai. Moins d’une seconde plus tard, son corps plongeait dans les ténèbres du marais qui avait été placé sous le terrain de Quidditch pour éviter les chutes périlleuses et les séjours prolongés à l’infirmerie. Une idée ingénieuse, pourtant l’eau glacée manqua de peu de constituer le tombeau du jeune Tennessee. Ce dernier était incapable d’esquisser le moindre geste, encore secoué par l’élancement de son bras, figé par la température gelée du liquide qui l’entourait, son corps entier souffrant du choc qui avait suivi sa chute et sa rencontre avec la surface du marais. Tous observaient l’étendue d’eau, attendant patiemment que le jeune homme refit surface tandis qu’il examinait impuissant les bulles d’air qui rejoignaient la lumière au dessus de lui, gagné par la frustration et l’effroi. Merde, il n’allait tout de même pas crever de cette façon, si ? Il n’eut pas le temps de pousser plus loin sa réflexion, n’apercevant qu’une ombre se dessiner à travers les plis de la surface avant de se livrer au voile noir de l’inconscience.
  
  

• « Une nouvelle déception. Une nouvelle crainte. La vie n’est-elle faite que d’embûches et de désillusions ? La nature humaine est-elle irréductiblement mauvaise ? Je dois fuir Durmstrang, cela devient une nécessité. Ces idiots m’étouffent et ne cessent de m’interroger au sujet des révélations de Peter, mon secret n’en est plus un. Ma mère a cherché à être comme autrui, à se confondre parmi les moldus durant de longues années, et je semble suivre ses pas au milieu des sorciers. Mais elle a tenu davantage que je n’ai su le faire, était-elle plus forte ou simplement plus expérimentée ? Je ne ferai pas la même erreur. Je refuse de laisser quiconque découper ma personnalité au scalpel, s’insinuer dans les méandres de mon esprit et déchiqueter mes secrets pour les jeter en pâture. Personne ne me traitera comme un animal de foire, personne ne me demandera de me livrer à une joyeuse démonstration, personne ne me regardera de travers parce que mon apparence peut se rapprocher de la leur, personne ne me soupçonnera lorsqu’un élève agira d’une façon étrange et singulière, personne ne se méfiera de moi. Mon cynisme, mes moqueries et mes propos méprisants suffisent amplement à écarter les autres de mon chemin … Tu sais journal, j’aurais souhaité réussir là où ma pauvre mère a échoué, et je peux avoir une seconde chance que j’ai bien l’intention de saisir. Il suffit que je fuis l’attachement, ce qui a constitué sa principale faiblesse, que le mystère reste entier, que j’évite les situations susceptibles de réveiller une métamorphose indésirable. Plus de réveils surprenants, tu peux me croire. Cette défaillance ne se produira pas une fois de plus, je t’en fais la promesse.
  Je me dois de te confier un autre secret, que tu garderas entre tes pages. Ton silence et ta loyauté me rassurent, et contraste avec celle des humains. Je sais que jamais tu ne me trahiras, ou tu ne le feras qu’involontairement. Ce que j’ai à te dire est tellement stupide que j’ose à peine l’écrire, ma plume restera certainement suspendue quelques secondes dans les airs avant que je ne me décide. Désormais je suis effrayé par l’eau, le souvenir de ces minutes interminables pendant lesquelles mon corps glissait vers le néant me hante, n’est-ce pas tout à fait ridicule ? Peter sera parvenu à m’abattre totalement, ce garçon pour lequel je me suis écarté du droit chemin, me laissant envoûter par ses charmes qui auraient du m’être étrangers. Que s’est-il passé Journal, pourquoi n’ais-je pas su résister à cette tentation charnelle ? J’aimerais être un Dieu, parfois, pour pouvoir gommer ces inclinaisons interdites, car ils sont réputés pour leur perfection. Je vais rejoindre Poudlard à Londres. Il pleut à longueur de temps et le ciel est constamment encombré de nuages, mais ce sera toujours mieux qu'ici ...»
  
  
• Les élèves de toutes les maisons se bousculaient devant le panneau d’affichage du vaste hall de l’établissement dans un brouhaha agaçant, recherchant désespérément leur nom au milieu de cette encre noire qui remplissait de nombreuses pages. Une voix provenant de nulle part prononçait religieusement l’identité des heureux élus sans jamais s’octroyer une pause, l’écorchant bien souvent, mais provoquant parfois la joie d’une demoiselle restée coincée dans le fond, ou d’un garçon trop angoissé pour oser s’approcher. Tennessee s’était laissé choir contre le mur, observant d’un œil lointain toute cette agitation de fin d’année qui rendait la populasse euphorique, grimaçant à la vue de ces sourires qui prenaient successivement forme sur les visages à mesure que la bonne nouvelle se répandait. Rares avaient été ceux qui avait lamentablement échoué à leurs Buses, mais le Norvégien en faisait pourtant partie. Comment un élève si brillant avait-il pu se planter aux examens avec une telle facilité, c’était la question qui se lisait dans tous les regards qui se posaient sur sa silhouette solitaire. Même les sorciers qui l’accompagnaient habituellement n’osaient l’approcher, comme s’il avait soudain contracté une maladie contagieuse, se contentant de l’examiner en murmurant des explications toutes plus idiotes les unes que les autres. Certains supposaient bien sûr que son passé avait fini par le rattraper, d’autres imaginaient qu’il avait sombré dans la dépression, tandis que les plus sympathiques ne voyaient là qu’une juste récompense de son comportement abject. Le jeune homme soupirait en silence, brisé d’envisager une année supplémentaire à Poudlard, anéanti par une telle humiliation. Il devait impérativement se reprendre pour ne pas finir ses jours comme un lamentable moldu, et parvenir à son rêve de rejoindre l’élevage de Dragons de son cousin en Hongrie. Pourtant, cela ne se ferait pas sans son Brevet …
  
  

Tennessee ? Il a changé, vous pouvez me croire. Il n’a jamais été un ange bien sûr, mais il a toujours été un garçon posé et réfléchi qui agissait rarement de façon inconsidérée. Désormais il se comporte parfois comme s’il vivait le dernier jour de son existence, et je peux vous dire que rien ne l’effraie. Ce qui en soit, est assez alarmant. Il ne semble craindre ni l’autorité d’autrui, ni le baiser de la mort. Il l’a toujours frôlée sans le moindre frisson, comme s’il se moquait de rejoindre Dieu trop tôt. Lorsqu’on lui rétorque qu’il n’a qu’une seule vie, il nous répond que c’est justement pour cette raison qu’il faut en profiter. Mais se jeter dans le vide à la suite d’un balai constitue-t-il vraiment une façon de s’éclater ? Le problème c’est qu’il entraîne les autres à sa suite, ce qui est assez embêtant …

Témoignage de Stuart Helldin, un camarade de Durmstrang


Un pauvre con, c’est tout ce que j’ai à dire. Figurez-vous que je me suis pointée chez lui aux dernières vacances d’été pour récupérer le sac que j’avais laissé dans son immense baraque. Et il ne se souvenait absolument pas de mon identité, ou c’est en tout cas ce qu’il a prétendu. Le seul problème c’est qu’il m’avait mise dans son lit deux jours plus tôt, alors il doit avoir une sacrée maladie pour que sa mémoire soit si mauvaise … En plus de ça il s’était déjà débarrassé de ce magnifique Gucci qui m’avait coûté la peau des fesses, directement dans la poubelle. Vous vous rendez compte ? Je ne comprends pas pourquoi toutes ces minettes rêvent de ses bras …

Témoignage de Lisa Trust, une habitante du quartier


C’est la tristesse et la mélancolie qui habitent ce garçon, c’est évident, non ? Je ne sais pas ce qui s’est passé dans sa vie, mais le changement s’est opéré bien avant son entrée à Poudlard, et il n’a jamais rien voulu dire à personne. Je le connais bien Tennessee, et il est très sympa au fond, juste un peu trop torturé. Si seulement je parvenais à lui piquer ce foutu journal intime qu’il conserve bien planqué … Je pourrais peut-être franchir ce putain de mur qu’il a érigée contre le monde entier. En tout cas, moi, je continue de l’apprécier, parce qu’avec lui on ne s’ennuie jamais et qu’il abhorre le mensonge. Une tromperie, et il est capable de tirer un trait sur la plus belle amitié qui soit. C’est pour cette raison que je ris quand j’entends une gonzesse pester contre son comportement ingrat et cruel, il vaut mieux être mise à la porte qu’être cocue, vous n’êtes pas de cet avis ?
Le seul ennui c’est qu’il démarre au quart de tour et qu’il est capable de se battre à la façon des moldus pour un oui ou pour un non. Et personne n’ose se préoccuper de ses problèmes, parce que de toute façon il esquisse un grand sourire en prétendant que tout va pour le mieux quand on s’approche un peu trop près, ou vous colle son poing dans la figure en affirmant que vous l’emmerdez.

Témoignage de John Frigetz, un ami


Moi je vous le dis, ce type est un grand malade. Un beau matin j’ai tué son pauvre rat, sans faire exprès bien entendu, il était toujours dans mes pattes alors ça devait forcément arriver un jour. Je lui ai dit qu’il était mort comme ça, d’un coup, qu’il n’avait pas souffert. Mais un imbécile a bavé et il s’est jeté sur moi comme s’il voulait m’arracher les deux yeux. Je pense qu’il l’aurait fait si mon nez ne s’était pas cassé avant. De toute façon il était mort son rat à la con, quelle importance y’avait-t-il à la façon dont il avait rendu l’âme ? Soit disant qu’il aurait supporté la vérité, mais moi je pense qu’elle n’est pas toujours bonne à dire. Bref, je lui dois toujours une revanche à ce prétentieux plein aux as, et je ne suis pas le seul ! Certains racontent que ses véritables parents étaient sorciers et qu’ils se sont entretués, ça ne m’étonnerait pas qu’il en ait été le témoin et que c’est pour ça qu’il y’a un truc qui cloche dans son cerveau.

Témoignage de Tony Angens, une victime

III. Général


Nom : Bjornson est son nom d’origine, cependant celui de Holt est venu s’ajouter suite à son adoption. Le garçon a pris l’habitude de ne fournir que ce dernier étant donné que son géniteur a fait la une des journaux moldus pendant des semaines, et qu’il n’éprouve pas la moindre fierté à le porter.
Prénoms : Tennessee, Soren
Âge : 17 ans
Date de naissanc : Ce jeune homme a vu le jour le 12 Août de l’année 2191.
Statut de sang : Son père est un moldu et sa mère une sorcière, on peut donc en conclure qu’il est de sang-mêlé.
Maison souhaitée : Je le verrais bien à Serpentard. Ou bien Serdaigle ... Ou encore Gryffondor ... En fait cela importe peu !

IV. Quelques Détails Supplémentaires


Balai : Un balai au manche à l’apparence tordue, d’un bois peint en blanc tel l’ivoire. Il est rapide, souple, mais surtout très solide. Tennessee a longuement économisé pour se le procurer, et il rêve désormais d’un Plume Bleu.
Baguette : Sa baguette est taillée dans du bois de Cerisier, et mesure 26,4 centimètres. Elle contient un crin de Licorne mâle, et présente une flexibilité étonnante. Très facile à manier, elle obéit à son propriétaire depuis son entrée à Durmstrang. Sur le manche de l’objet, ses initiales sont inscrites en lettres argentées : T. S. H.
Animal : Une chouette dénommée Neige en raison de son pelage blanc, ainsi qu'un chat aussi sombre que la nuit, détenant deux yeux ambrés souvent qualifiés d'effrayants.
Autre : //



Signes particuliers : Tennessee est hydrophobe depuis sa mésaventure de troisième année, ce qui signifie qu'il a une peur bleue des étangs, lacs, piscines, ou autres étendues de ce genre. S'il s'en approche, il n'ira pas y tremper un seul doigt. Il sait nager bien entendu, puisqu'on lui a enseigné cette pratique durant son enfance, cependant l'idée de se retrouver englouti par ces eaux lugubres le paralyse.
Cours préférés : Les cours de Divination l'intriguent beaucoup même s'il refuse de reconnaître devant autrui que ces devinettes retiennent son attention.
Il est également fasciné par l'Histoire de la magie, ayant toujours eu une inclinaison pour les agissements des anciens. Découvrir les grands hommes qui ont marqué les siècles passés, étudier leur personnalité, consulter des ouvrages à leur sujet, sont une activité que Tennessee aime par dessus tout.
Evidemment il porte une particulière vigilence à l'égard des propos du professeur de Métamorphose, car après tout cette matière le concerne directement. Il ne perd pas une goutte de cet enseignement, qui lui a souvent été bénéfique par le passé et continue de l'être dans le présent.
Cours détestés : Le jeune homme ne déteste vraiment aucun cours en particulier. Il est simplement moins intéressé par la Défense contre les forces du mal, n'y voyant pas franchement d'intérêt pour le moment, ainsi que pour les soins aux créatures magiques. Disons qu'il ne prêtera une oreille attentive que lorsque le sujet des dragons sera abordé.
Projet d'avenir : Eleveur de dragons. Le brun est un spécialiste des dix races de ces bestioles existantes, et si vous le croisez à la bibliothèque, il aura certainement un bouquin de cet ordre coincé sous ses cahiers. L’un de ses cousins possède un élevage en Hongrie, et il s’y est déjà rendu plusieurs fois afin d’étudier ces bêtes.
Forme du Patronus : Le patronus du garçon prend la forme d’un Ocelot. Il s’agit d’un animal au pelage ras, marqué de tâches sombres non complètement ocellées et formant des bandes foncées qui s’alignent tout le long du corps. Il mesure environ 90 centimètres, et prend un aspect argenté, éthéré et translucide, presque transparent. Tennessee se révèle plutôt doué pour ce sortilège, ce qui paraît étonnant au vue du nombre infime de bons souvenirs qu’il peut invoquer.
Forme de l'Epouvantard : Il aperçoit un miroir qui lui renvoie son reflet, cependant il ne présente pas son apparence habituelle mais celle d’un autre. A ses côtés se trouve le garçon en question dont il est le parfait sosie, l’observant d’un regard à la fois intrigué et troublé. Cela a par conséquent un rapport avec la crainte que son don de Métamorphomage ne soit découvert.



Musicien : Tennessee s'est intéressé très jeune à la musique, et en particulier la guitare, ceci grâce aux encouragement de ses parents adoptifs. Sa voix est douce et légèrement cassée, d'une justesse jalousée, mais cela ne va pas plus loin. Disons qu'il est agréable de l'entendre accompagner ses mélodies, sans pour autant que cela ne soit extraordinaire. Il aime surtout jouer du Folk et du Rock, des chansons aux paroles significatives.
Quidditch : Le jeune homme est un passionné de ce sport, et son existence serait bien triste sans un balai et des cognards. Il occupait un poste de batteur lors de ses deux dernières années à Drumstrang, et s'entraîne souvent seul sur le terrain. Voler lui procure une sensation de liberté, une échappatoire dont il ne peut se passer, et son goût pour la compétition est comblé.
Lecteur : Comment se cultiver d'une meilleure façon que par la lecture ? Cela est impossible vous répondrait Tennessee, tout simplement. Ce dernier aime parcourir les rayons de la Bibliothèque, errer entre ces vieilles couvertures et fouiner dans les coins interdits. Accumuler les connaissances ou s'échapper dans un monde fictif, voici ce que recherche le Norvégien lorsqu'il ouvre un bouquin.
Ecrivain : Si l'on considère comme des écrits ceux couchés sur les pages d'un Journal Intime, alors oui, Tennessee écrit beaucoup. Malgré sa réticence initiale à suivre les recommandations de cette psychologue moldue, il doit bien avouer qu'il a du mal à se défaire de ce confident silencieux.
Sports autres : Tous les sports moldus qui se jouent à l'aide d'une raquette obtiennent sa satisfaction, ainsi que le Skate dont il a diminué la pratique suite à une fracture de son bras droit.
Style de musique écouté : Folk, Rock, Electro, Métal/Rock, toutes les musiques où les instrumentaux captivent.
Couleurs préférées : Le Vert et le Noir sont ses teintes favorites.
Plat préféré : Il y en a tellement qu'il serait impossible de dresser une liste exhaustive. Tennessee n'est pas vraiment difficile en ce qui concerne la nourriture, et il serait capable d'avaler n'importe quoi, même si l'apparence est étrange ...

Bienvenue sur appelo mortem,
Voilà voilà...Tout est parfait et ta fiche aussi d'ailleurs, je l'adore. Par endroit elle n'est pas toujours très claire mais sinon elle est magnifiqueeeee *_*. Voilà alors amuses toi bien sur am et si tu as la moindre question, n'hésite pas, nous sommes tous lààà Comme ds zolis petits admins et modos

Sooo huuum....Inteligent, réfléchis mais implusif, tu es enfermé dans une souffrance que tu cherche à caché je dirai avec une petite hésitation: SERDAIGLE

Voilà voilà mister. Il te reste plus qu'à aller enregistrer ton avatar et créer ta fiche de rp, de relation et ton hiboux. Pour les rps n'hasites pas à aller en demandez partout, n'attends pas qu'on arrive ^^.
Voilàà tu peux jeter un oeil sur tout ce qui te plait et aller t'inscrire au bal de Noël qui va bientôt s'ouvrire
Voilààà n'hésites pas à voter pour nous de temps en temps, à flooder et à bien t'amuser!
Bon jeu!
Validé.

Bienvenue sur AM

Magnifique fiche *___*
Eugen Bauder *bave*

Oh Tennessee est né le même jour qu'Alex et Lycan =)
(Du coup je viens de capter un truc, que j'avais même pas vu quand j'ai rempli le profil *se cache* dans les postes vacants y'a marqué qu'ils ont seize ans, mais vu qu'ils sont né en 2191 ils devraient avoir dix-sept, non? Maxou?)

Merciii à vous deux ! Ah on est bien accueilli ici au moins
Je n'hésiterai pas à harceler le staff si j'ai des question : P
Par contre pour la fiche relationnelle etc, je préfère attendre mon retour de Londres Mardi pour m'en occuper (oui je sais c'est stupide d'avoir posté ma fiche avant de partir, mais je ne réfléchis pas toujours à ce que je fais ... ).

Ah ouais j'ai choisi le même jour, me*de ! Pourtant j'avais 375 chances x] C'était peut-être inconscient qui sait, étant donné que j'ai lu ta fiche (que j'ai adorée, soit dit en passant), il est possible que cette date soit restée quelque part dans un coin de mon cerveau. 'Fin bon on s'en fiche x] Je suis quand même le plus âgé au final, éhéh

Bienvenu sur Appelo Mortem et bon jeu parmi nous =D

Dès que j'ai un peu de temps je lis ta fiche, le début a l'air déjà pas mal...^___^

Wouahouuu je viens de finir de lire ta fiche et j'aime beaucoup ! J'ai pas pu m'arreter de lire tellement j'y étais dedans hihi. Ton style d'écriture est vraiment super... je sais même pas comment le décrire. En tout cas j'aime bien et ton perso est pas mal du tout. (un ptit lien en réserve pour moi )J'espère te croiser dans un rp ou qu'importe xD

Bienvenue sinon ^^
Et amuses-toi bien sur Appelo Mortem

ps: Londres *__* arrg quelle chance, j'aime bien cette ville

Tennessee S. Holt a écrit:

Ah ouais j'ai choisi le même jour, me*de ! Pourtant j'avais 375 chances x] C'était peut-être inconscient qui sait, étant donné que j'ai lu ta fiche (que j'ai adorée, soit dit en passant), il est possible que cette date soit restée quelque part dans un coin de mon cerveau. 'Fin bon on s'en fiche x] Je suis quand même le plus âgé au final, éhéh

Tout à fait, on s'en fiche^^ c'était pas un reproche, au contraire =) Oui au final t'es plus vieux mais euh je suis quand même né le même jour de la même année, ce qui est bizarre en fait que du coup je sois plus jeune Oh t'as lu ma fiche? J'adore aussi la tienne (mais ça je l'ai déjà dit xD)

Bref, je m'incrusterais sûrement dans ta fiche de relations

Ouuah! Bienvenue petit homme sexy! <3 Bienvenue parmi nous et amuses-toi bien surtout! ^^

Welcome guys

Très très beau personnage, avec une superbe personnalité.
Impatiente de voir tes RPs.

Welcome Guy =D Superbe fiche ^^

Waouh, merci à tous, ça me fait super plaisir de lire tous ces compliments.
Et cela me donne encore plus envie de commencer à RP
Merci encore, en espérant vous croiser dans le jeu !

dépêche de faire ta fiche de relation, je VEUX un lien avec toi ! *.*

amuse toi bien sur AM ^^